| Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES, j �mbro 1793 112 à adoucir les peines et les travaux que ne cessent d’essuyer ceux qui combattent les tyrans. « Mais ce serait peu pour cette commune, citoyens législateurs, si elle n’exprimait son amour pour la patrie par le don de 232 chemises, 8 draps et 118 liv. 15 s. en assignats. « Elle sent quel tribut de reconnaissance elle doit rendre à ceux qui, par leurs pénibles tra¬ vaux, ont régénéré la France. Dictez des lois sages et bienfaisantes et repoussez la horde des tyrans qui veulent nous asservir, et c’est pour remplir ce devoir sacré que nous paraissons devant vous. Restez donc à votre poste, sages législateurs, nous vous y invitons, continuez à faire trembler les despotes coalisés. « Législateurs, les intrigants et la vile tourbe des malveillants qui ne cessent de nous tour¬ menter; encore un instant, et votre fermeté fera disparaître tous ces monstres du sol de la liberté. Alors, la France sauvée par vos soins dira que vous avez bien mérité de la patrie. Vive la République! « Signé sur l’original : Brulfert, président; Beaupère, vice-président; Huvier, secré¬ taire; et Jolly, vice-secrétaire. « Pour copie conforme ; « Huvier, secrétaire. » Sur la proposition d’un membre, « La Convention nationale décrète que la péti¬ tion de Jean-Baptiste Drapier, sous-lieutenant au 23e régiment de cavalerie, sera envoyée au comité de la guerre pour faire un prompt rap¬ port sur la récompense qu’il a méritée, et que le ministre de la guerre sera chargé de son avan¬ cement (1). » L’ordre du jour étant la nomination d’un Pré¬ sident et de trois secrétaires, la Convention y procède. L’appel nominal terminé, il en est résulté que le citoyen Couthon, ayant réuni le plus de suf¬ frages, a été proclamé Président (2). Le résultat du second appel nominal a donné pour secrétaires les citoyens Thibaudeau, Jay Sainte-Foy et Perrin ( des Vosges) (3). Compte rendu du Moniteur universel (4). On passe ensuite à l’appel nominal pour le renouvellement du bureau. Sur 209 votants, Couthon réunit 174 suffrages; il est proclamé Président. Les nouveaux secrétaires sont les citoyens (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 21. (2) Au dos de l’état des détenus dans les maisons d’arrêt de Paris qui est annexé au procès-verbal de la séance du 3 nivôse, on trouve le compte de l’appel nominal pour l’élection du Président (Couthon). Il est ainsi libellé « Sur 209 votants, Couthon en a (sic) réuni 174 voix. » On ne trouve aucune indication des noms sur les¬ quels les autres voix se sont portées. (3) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 22. (4) Moniteur universel [n° 94 du 4 nivôse an II (mardi 24 décembre 1793), p. 379, col. 2], j Thibaudeau, Jay (Sainte-Foy), Perrin (des Vos-j ges), et Pellissier (i). La séance est levée à 10 heures (2). Signé : Voulland, président; Marie-Joseph Chénier, Roger-Ducos, Bourdon (de l’Oise), secrétaires. En vertu du décret du 29 prairial, l’an II de la République française une et indivisible. Signé : S.-E. Monnel, Frecine, Eschasseriaux. PIECE NON MENTIONNÉE AU PROCES-VER¬ BAL, MAIS QUI SE RAPPORTE OU QUI PARAIT SE RAPPORTER A LA SÉANCE DU 1« NIVOSE AN If, AU SOIR (SAMEDI 21 DÉCEMBRE 1793). I. Lettre du général Ransonnet (3). Compte rendu du Moniteur universel (4). On lit une lettre du général Ransonnet, ainsi conçue : « Je suis à la maison d’arrêt du Luxembourg depuis trente-six jours pour la reprise de Mar-chienne, faite par les Autrichiens, dans un mo¬ ment où j’étais à Douai, par ordre du général en chef Maisonneuve. « J’ai lu hier, dans le journal du soir, un nou¬ veau chef d’accusation, qui n’est pas mieux fondé que le premier. Si j’ai reçu double gratifi¬ cation, il existe des quittances faciles à présen¬ ter. « Ici, je défie mon dénonciateur. Sévérité contre moi et contre lui. Qu’on examine ma conduite et qu’on ne me iaisse pas davantage perdre des moments que j’ai voués à la liberté pour laquelle je combats depuis neuf ans. » Renvoyé au comité de sûreté (générale. CONVENTION NATIONALE Séance du 2 nivôse, an II de la République française, une et indivisible. (Dimanche, 22 décembre 1793). Un secrétaire fait lecture du procès-verbal de (1) On remarquera que le procès-verbal ne men¬ tionne pas le no. n Pellissier; cependant la plupart des journaux de l’époque le donnent élu c mme secrétaire. (2) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 22. (3) La lettre du généraul Ransonnet n’est pas mentionnée au procès-verbal de la séance du 1er ni¬ vôse au soir; mais on en trouve un extrait dans le compte rendu de cette séance publié par le Moniteur universel. (4) Moniteur universel [n-94 du 4 nivôse an II (mardi 24 décembre 1793), p. 379, col. 1],