458 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE \Toul, 15 prair. Il] (1). « Citoyens représentans du peuple, Et nous aussi sans culottes nous n’avons pas été les derniers à concevoir les plus grandes inquiétudes sur l’attentat commis contre nos dignes représentans. Républicains comme le brave Geoffroy, nous sommes tous prêts à verser notre sang pour défendre la représentation nationale. Grâces vous soient rendues pour votre sage décret du 18 floréal; il vous a attiré la haine des Pitt et Consorts, ces agens subalternes des tyrans coalisés, ils ont dit : nous ne pourrons jamais détruire la République française, ses bases sont trop solides, elle reconnaît l’existence de l’Etre Suprême et l’immortalité de l’âme, il nous faut immoler ses principaux appuis, ses membres du comité de salut public et de sûreté générale; ils se sont servi des infâmes Admirai et Fille Regnaud pour porter le plomb et le fer meurtriers dans le sein des Collot d’Herbois et Robespierre; ils ne savent donc pas ces vils scélérats, que la providence qui veille, couvrirait de son égide ces représentans fidèles; ils ne se persuadent donc pas que l’Etre Suprême a voulu la République universelle et la destruction entière des tyrans. Nous vous félicitons du dernier décret du 7 présent mois portant qu’il ne sera fait aucun prisonnier anglais et hanovrien. Pitt en enragera encore davantage mais que lui en re-viendra-t-il ? Sa destruction et ses cendres foulées aux pieds par tels peuples affranchis. Restez à votre poste, dignes représentans et la patrie sera sauvée. S. et F. ». Froissard (présid.) , Dongé, Bastien (secret.), Haraucourt, Latour, Baudot, Fiank, Goffin, Papin. 9 La commune du Port-Solidor (2) écrit à la Convention nationale qu’elle a appris avec la joie la plus sincère que les représentans Collot-d’Herbois et Robespierre avoient échappé aux mains parricides que nos ennemis avoient armées contre eux. Elle applaudit à ses sublimes travaux, et l’invite à ne quitter son poste qu’après avoir terrassé les tyrans et donné à la France la paix et le bonheur, compagnes inséparables de la liberté. Mention honorable, insertion au bulletin (3) . [Port-Solidor, 14 prair. II ] (4). « Citoyens représentans, C’est avec les sentimens de la plus sincère allégresse que nous joignons notre faible voix à celle de tous les vrais Républicains, pour manifester la joie que nous avons ressentie en apprenant que nos dignes représentans Collot (1) C 305, pl. 1149, p. 24. (2) Saint-Servan, Ille-et-Vilaine. (3) P.V., XXXIX, 148. Bin, 26 prair. (2e suppl4). (4) C 305, pl. 1149, p. 25. d’Herbois et Maximilien Robespierre étaient heureusement échappés aux mains parricides que nos ennemis avaient armées contre leur vie. Grâces soient rendues au génie protecteur de la République qui a couvert de son égide ses plus fermes appuis. Continuez, généreux défenseurs de la liberté, les glorieux travaux dont vous êtes chargés, et ne quittez le poste où la confiance des citoyens vous a appelés qu’après avoir terrassé les tyrans coalisés et donné à la France la paix et le bonheur, compagnes inséparables de la liberté. Nous sacrifierons tout ce qui nous est cher, la vie même s’il le faut, pour l’exécution et le maintien des lois qui nous seront confiées. Nous nous y conformerons toujours comme nous l’avons fait jusqu’ici avec le zèle et l’activité qui caractérise de vrais républicains. Vive la République, vive la Montagne ! » Lemoine (maire), Guibert, Marestier, Lévy, Dutemple, Suchard (agent nat.), Legros, Legros, Voirain, Ranaleux, Gondelin, Dubois fils, Magnen, Prevel, Ch. S. Dumont, Mon-nier [et 11 signatures illisibles]. 10 Continuez, législateurs, dit la société populaire de Vézelise, département de la Meurthe, à mériter notre estime et notre reconnoissance par les sages décrets des 18 floréal et 7 prairial. Parlez; et, fidèles à nos sermens de vivre libres ou mourir, nous verserons jusqu’à la dernière goutte de notre sang pour empêcher qu’on immole nos représentans sur la marche du temple qu’ils élèvent d’une main hardie à la liberté. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [ Vézelise , 15 prair. II] (2). « Représentans du peuple français. Un grand crime vient de se commettre : nous n’avons pu en entendre le récit sans frissonner d’horreur. Ce n’était donc pas assés pour les ennemis de la révolution d’avoir tenté de diviser la représentation nationale par l’intrigue et la calomnie, de l’avilir par la corruption, de la dissoudre par une horde de brigands soudoyés. Ce n’était pas assés d’avoir tâché de renverser la République en attaquant les principes de morale qui en font le plus ferme appuy; de dégrader la nature humaine en nous présentant le hazard comme l’unique régulateur de nos destinées, et le néant comme le terme de notre carrière. Ce n’était pas assés d’avoir essayé d’arracher du cœur de l’homme libre l’idée de la divinité qui le rappelle constament à la vertu, et l’espoir consolant qui lui en promet le prix dans une vie à venir; de lui faire oublier sa dignité pour lui donner plus facilement de nouveaux fers. Il restait aux conspirateurs à aiguiser des poi-(1) P.V., XXXIX, 148. B‘", 24 prair. (2) C 306, pl. 1163, p. 7. 458 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE \Toul, 15 prair. Il] (1). « Citoyens représentans du peuple, Et nous aussi sans culottes nous n’avons pas été les derniers à concevoir les plus grandes inquiétudes sur l’attentat commis contre nos dignes représentans. Républicains comme le brave Geoffroy, nous sommes tous prêts à verser notre sang pour défendre la représentation nationale. Grâces vous soient rendues pour votre sage décret du 18 floréal; il vous a attiré la haine des Pitt et Consorts, ces agens subalternes des tyrans coalisés, ils ont dit : nous ne pourrons jamais détruire la République française, ses bases sont trop solides, elle reconnaît l’existence de l’Etre Suprême et l’immortalité de l’âme, il nous faut immoler ses principaux appuis, ses membres du comité de salut public et de sûreté générale; ils se sont servi des infâmes Admirai et Fille Regnaud pour porter le plomb et le fer meurtriers dans le sein des Collot d’Herbois et Robespierre; ils ne savent donc pas ces vils scélérats, que la providence qui veille, couvrirait de son égide ces représentans fidèles; ils ne se persuadent donc pas que l’Etre Suprême a voulu la République universelle et la destruction entière des tyrans. Nous vous félicitons du dernier décret du 7 présent mois portant qu’il ne sera fait aucun prisonnier anglais et hanovrien. Pitt en enragera encore davantage mais que lui en re-viendra-t-il ? Sa destruction et ses cendres foulées aux pieds par tels peuples affranchis. Restez à votre poste, dignes représentans et la patrie sera sauvée. S. et F. ». Froissard (présid.) , Dongé, Bastien (secret.), Haraucourt, Latour, Baudot, Fiank, Goffin, Papin. 9 La commune du Port-Solidor (2) écrit à la Convention nationale qu’elle a appris avec la joie la plus sincère que les représentans Collot-d’Herbois et Robespierre avoient échappé aux mains parricides que nos ennemis avoient armées contre eux. Elle applaudit à ses sublimes travaux, et l’invite à ne quitter son poste qu’après avoir terrassé les tyrans et donné à la France la paix et le bonheur, compagnes inséparables de la liberté. Mention honorable, insertion au bulletin (3) . [Port-Solidor, 14 prair. II ] (4). « Citoyens représentans, C’est avec les sentimens de la plus sincère allégresse que nous joignons notre faible voix à celle de tous les vrais Républicains, pour manifester la joie que nous avons ressentie en apprenant que nos dignes représentans Collot (1) C 305, pl. 1149, p. 24. (2) Saint-Servan, Ille-et-Vilaine. (3) P.V., XXXIX, 148. Bin, 26 prair. (2e suppl4). (4) C 305, pl. 1149, p. 25. d’Herbois et Maximilien Robespierre étaient heureusement échappés aux mains parricides que nos ennemis avaient armées contre leur vie. Grâces soient rendues au génie protecteur de la République qui a couvert de son égide ses plus fermes appuis. Continuez, généreux défenseurs de la liberté, les glorieux travaux dont vous êtes chargés, et ne quittez le poste où la confiance des citoyens vous a appelés qu’après avoir terrassé les tyrans coalisés et donné à la France la paix et le bonheur, compagnes inséparables de la liberté. Nous sacrifierons tout ce qui nous est cher, la vie même s’il le faut, pour l’exécution et le maintien des lois qui nous seront confiées. Nous nous y conformerons toujours comme nous l’avons fait jusqu’ici avec le zèle et l’activité qui caractérise de vrais républicains. Vive la République, vive la Montagne ! » Lemoine (maire), Guibert, Marestier, Lévy, Dutemple, Suchard (agent nat.), Legros, Legros, Voirain, Ranaleux, Gondelin, Dubois fils, Magnen, Prevel, Ch. S. Dumont, Mon-nier [et 11 signatures illisibles]. 10 Continuez, législateurs, dit la société populaire de Vézelise, département de la Meurthe, à mériter notre estime et notre reconnoissance par les sages décrets des 18 floréal et 7 prairial. Parlez; et, fidèles à nos sermens de vivre libres ou mourir, nous verserons jusqu’à la dernière goutte de notre sang pour empêcher qu’on immole nos représentans sur la marche du temple qu’ils élèvent d’une main hardie à la liberté. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [ Vézelise , 15 prair. II] (2). « Représentans du peuple français. Un grand crime vient de se commettre : nous n’avons pu en entendre le récit sans frissonner d’horreur. Ce n’était donc pas assés pour les ennemis de la révolution d’avoir tenté de diviser la représentation nationale par l’intrigue et la calomnie, de l’avilir par la corruption, de la dissoudre par une horde de brigands soudoyés. Ce n’était pas assés d’avoir tâché de renverser la République en attaquant les principes de morale qui en font le plus ferme appuy; de dégrader la nature humaine en nous présentant le hazard comme l’unique régulateur de nos destinées, et le néant comme le terme de notre carrière. Ce n’était pas assés d’avoir essayé d’arracher du cœur de l’homme libre l’idée de la divinité qui le rappelle constament à la vertu, et l’espoir consolant qui lui en promet le prix dans une vie à venir; de lui faire oublier sa dignité pour lui donner plus facilement de nouveaux fers. Il restait aux conspirateurs à aiguiser des poi-(1) P.V., XXXIX, 148. B‘", 24 prair. (2) C 306, pl. 1163, p. 7. SÉANCE DU 22 PRAIRIAL AN H (10 JUIN 1794) - N°” 11 ET 12 459 gnards dans l’ombre, pour assassiner la liberté dans la personne de ses zélés deffenseurs. Mais cet Etre Suprême qui veille constament aux destins de la France, cet Etre dont vous avés solennellement reconnu l’existence, a détourné le coup. Collot d’herbois, Robespierre vivent ! Ils vivent pour écraser les traitres et les conspirateurs, foudroyer les monstres courron-nés, affermir la République sur les débris de leurs trônes chancellans, consolider le règne de l’égalité et le bonheur des Français. Pères du peuple, Continués à mériter notre estime et notre reconnaissance. Restés à la hauteur où votre énergie et l’amour du bien public vous a placés. Si le crime vous environne, la vertu veille sur vos jours. Parlés, et nous irons conjointement avec nos frères d’armes de Paris, former autour de vous un rempart de nos corps. Parlés, et fidèles à nos sermens de vivre libres ou de mourir, nous verserons jusqu’à la dernière goûte de notre sang pour empêcher que l’on immole nos représentans sur les marches du temple qu’ils élèvent d’une main hardie à la liberté... Tels sont les sentimens des Sans culottes de la Société populaire et républicaine de Vézelise ». Lâchasse (présid), Bon, [et 1 signature illisible]. 11 La société populaire de Rians, département du Var, félicite la Convention nationale sur son énergie et son activité à déjouer les complots tramés contre la liberté et la représentation nationale, et l’invite à rester à son poste jusqu’à ce qu’il n’existe plus sur la terre que des hommes libres. Elle ajoute que la commune de Rians a fourni, jusqu’à ce moment, à la République, 20 quintaux de salpêtre, 2,500 charges de bled pour l’armée d’Italie, 1,600 quintaux de foin, 45 chemises, 44 paires de souliers, 30 couvertures, 20 chevaux; un armement pour 4 gendarmes, qui a coûté 1,200 livres; 212 fusils et un grand nombre d’autres objets. Elle a fourni en outre 128 marcs 14 onces en or et vaisselle d’église, 45 quintaux de métal de cloches et 375 liv. d’argent monnoyé. Enfin elle s’est levée en masse pour réparer les 6 chemins qui avoisinent la commune de Rians, et un atelier de cordonnier établi dans son sein fournit 60 paires de souliers par décade. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [ Rians , s.d.] (2) . « Représentans, Dans le moment où vous punissés encore les coupables d’une première faction que vous avés terrassée, des scélérats couverts du masque du patriotisme, jouissant depuis long tems de (1) P.V., XXXIX, 149. Bin, 25 prair. (2‘ suppl‘) et 26 prair. (2e suppl‘); M.U., XL, 345; J. Sablier, n° 1370. (2) C 306, pl. 1163, p. 4. la conffience du peuple, ont osé être les chefs d’une seconde conspiration ourdie pour détruire la liberté par l’assasinat de ses plus fermes deffenseurs. C’est à vous, sublimes et incoruptibles montagnards, c’est à votre zèle infatigable que nous devons la découverte de cette trame infernale; nous vous en remercions. Vous avés démasqués les faux patriotes, dévoilés les conspirateurs, et assuré notre salut en sauvant la République. Que les glaives de la loi s’apainsantisse sur les têtes coupables, q’elles tombent et que la terreur d’un exemple frapant arrette tout complot et assure le triomphe de la liberté. Législateurs, restés à votre poste et ne l’abandonnés que quand il n’existera plus sur la terre que des hommes libres, vous avés un milion des bras et la foudre nécessaire pour écraser tous les ennemis de la République. Achevés votre ouvrage, nous avons tous juré de vivre ou mourir et notre dernier soupir sera pour la liberté. Ne pouvant tous combatre à la fois, nous ne perdons jamais de vue nos frères qui combatent; notre commune habitée par 3.500 individus de tout sexes et de tout âge, a fournir jusques à présent à la République 20 quintaux [de] salpêtre. Elle a encore founi 2,500 charges [de] bled pour l’armée d’Italie, 1600 quintaux de foin, 45 chemises, 64 tour de col, 44 pere de souliers, 30 couvertures, 20 cheveaux, 18 scelles, 18 brides, 18 pere bottes, un armement pour 4 gens d’armes qui a coûté 1200 livres, 212 fusils, 179 volontaires, 20 mulletier pour les charrois, 5 hommes et un tombereau de résidence au Luc avec leurs subsistence pour la réparation de la route d’Italie, 2 quintaux de cuivre, 28 quintaux de fer, 64 livres éteing, ou plomb. Elle a encore fourni 128 marcs 14 onces or et vaisselle d’église, 45 quintaux de cloche, et 575 livres d’argent monoyé, outre les don patriotiques. Les citoyens se sont enffin levé en masse pour réparer les chemins qui avoisinent laditte commune de Rians. Un attelier de cordonnier fournit 60 peres de souliers par décade. Enffin dévoués entièrement à la chose publique, nous vous offrons nos corps, et nos petites fortunes pour le soutien de la République que nos ennemis se f latent de ruiner ». Alpheran (présid.), Alpheran (secret), Tas-si, Doste, F Brunier (secrét), Sdmian. 12 La société populaire de Tence (1) félicite la Convention nationale sur l’énergie qu’elle a déployée pour terrasser les ennemis extérieurs et les malveillans de l’intérieur, et l’invite à rester à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin (2). (1) Et non Tame. Haute-Loire. (2) P.V., XXXIX, 149. Bin, 26 prair. (2* suppl»). SÉANCE DU 22 PRAIRIAL AN H (10 JUIN 1794) - N°” 11 ET 12 459 gnards dans l’ombre, pour assassiner la liberté dans la personne de ses zélés deffenseurs. Mais cet Etre Suprême qui veille constament aux destins de la France, cet Etre dont vous avés solennellement reconnu l’existence, a détourné le coup. Collot d’herbois, Robespierre vivent ! Ils vivent pour écraser les traitres et les conspirateurs, foudroyer les monstres courron-nés, affermir la République sur les débris de leurs trônes chancellans, consolider le règne de l’égalité et le bonheur des Français. Pères du peuple, Continués à mériter notre estime et notre reconnaissance. Restés à la hauteur où votre énergie et l’amour du bien public vous a placés. Si le crime vous environne, la vertu veille sur vos jours. Parlés, et nous irons conjointement avec nos frères d’armes de Paris, former autour de vous un rempart de nos corps. Parlés, et fidèles à nos sermens de vivre libres ou de mourir, nous verserons jusqu’à la dernière goûte de notre sang pour empêcher que l’on immole nos représentans sur les marches du temple qu’ils élèvent d’une main hardie à la liberté... Tels sont les sentimens des Sans culottes de la Société populaire et républicaine de Vézelise ». Lâchasse (présid), Bon, [et 1 signature illisible]. 11 La société populaire de Rians, département du Var, félicite la Convention nationale sur son énergie et son activité à déjouer les complots tramés contre la liberté et la représentation nationale, et l’invite à rester à son poste jusqu’à ce qu’il n’existe plus sur la terre que des hommes libres. Elle ajoute que la commune de Rians a fourni, jusqu’à ce moment, à la République, 20 quintaux de salpêtre, 2,500 charges de bled pour l’armée d’Italie, 1,600 quintaux de foin, 45 chemises, 44 paires de souliers, 30 couvertures, 20 chevaux; un armement pour 4 gendarmes, qui a coûté 1,200 livres; 212 fusils et un grand nombre d’autres objets. Elle a fourni en outre 128 marcs 14 onces en or et vaisselle d’église, 45 quintaux de métal de cloches et 375 liv. d’argent monnoyé. Enfin elle s’est levée en masse pour réparer les 6 chemins qui avoisinent la commune de Rians, et un atelier de cordonnier établi dans son sein fournit 60 paires de souliers par décade. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [ Rians , s.d.] (2) . « Représentans, Dans le moment où vous punissés encore les coupables d’une première faction que vous avés terrassée, des scélérats couverts du masque du patriotisme, jouissant depuis long tems de (1) P.V., XXXIX, 149. Bin, 25 prair. (2‘ suppl‘) et 26 prair. (2e suppl‘); M.U., XL, 345; J. Sablier, n° 1370. (2) C 306, pl. 1163, p. 4. la conffience du peuple, ont osé être les chefs d’une seconde conspiration ourdie pour détruire la liberté par l’assasinat de ses plus fermes deffenseurs. C’est à vous, sublimes et incoruptibles montagnards, c’est à votre zèle infatigable que nous devons la découverte de cette trame infernale; nous vous en remercions. Vous avés démasqués les faux patriotes, dévoilés les conspirateurs, et assuré notre salut en sauvant la République. Que les glaives de la loi s’apainsantisse sur les têtes coupables, q’elles tombent et que la terreur d’un exemple frapant arrette tout complot et assure le triomphe de la liberté. Législateurs, restés à votre poste et ne l’abandonnés que quand il n’existera plus sur la terre que des hommes libres, vous avés un milion des bras et la foudre nécessaire pour écraser tous les ennemis de la République. Achevés votre ouvrage, nous avons tous juré de vivre ou mourir et notre dernier soupir sera pour la liberté. Ne pouvant tous combatre à la fois, nous ne perdons jamais de vue nos frères qui combatent; notre commune habitée par 3.500 individus de tout sexes et de tout âge, a fournir jusques à présent à la République 20 quintaux [de] salpêtre. Elle a encore founi 2,500 charges [de] bled pour l’armée d’Italie, 1600 quintaux de foin, 45 chemises, 64 tour de col, 44 pere de souliers, 30 couvertures, 20 cheveaux, 18 scelles, 18 brides, 18 pere bottes, un armement pour 4 gens d’armes qui a coûté 1200 livres, 212 fusils, 179 volontaires, 20 mulletier pour les charrois, 5 hommes et un tombereau de résidence au Luc avec leurs subsistence pour la réparation de la route d’Italie, 2 quintaux de cuivre, 28 quintaux de fer, 64 livres éteing, ou plomb. Elle a encore fourni 128 marcs 14 onces or et vaisselle d’église, 45 quintaux de cloche, et 575 livres d’argent monoyé, outre les don patriotiques. Les citoyens se sont enffin levé en masse pour réparer les chemins qui avoisinent laditte commune de Rians. Un attelier de cordonnier fournit 60 peres de souliers par décade. Enffin dévoués entièrement à la chose publique, nous vous offrons nos corps, et nos petites fortunes pour le soutien de la République que nos ennemis se f latent de ruiner ». Alpheran (présid.), Alpheran (secret), Tas-si, Doste, F Brunier (secrét), Sdmian. 12 La société populaire de Tence (1) félicite la Convention nationale sur l’énergie qu’elle a déployée pour terrasser les ennemis extérieurs et les malveillans de l’intérieur, et l’invite à rester à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin (2). (1) Et non Tame. Haute-Loire. (2) P.V., XXXIX, 149. Bin, 26 prair. (2* suppl»).