5J4 | Convention nationale,]; ARCHIVES PARLEMENT AlltESj t 4} S'c�mbrâ 17!B invités à verser, savoir le premier les treize mille quatre-vingt-douze livres, montant -vérifié du numéraire qu’il a représenté, et le deuxième les mille quatre-vingts livres, entre les mains des membres de la Commission des équipements qui leur donneront en échange < pareille: somme en assignats; Que le présent arrêté sera adressé à la Con¬ vention et qn’ expédition en forme en sera déli¬ vrée à, chacun desdits, citoyens Begin et Nubla. Fait à Dijon, en séance publique, le vingt-un frimaire, l’an 'second de la République française. Sautekeau, -président; Vaillant. Un membre [Méaulle (1)] a dit : « Les bri¬ gands de la Vendée, à leur dernier passage à Saint-Mart-de-la-Jaille, district d’Ancenis, dé¬ partement de la Loire-Inférieure, saisirent le ; citoyen Letort, maire de cette commune; ils voulurent,; à force de menaces et de mauvais ' traitements, le forcer à couper l’arbre de la liberté. Letort leur répondit toujours : « J’ai planté cet arbre, il m’est plus cher que la vie; n’espérez pas m’intimider. » Letort fut tué et Coupé en morceaux. Je demande l’insertion au « Bulletin » et la mention honorable de son cou¬ rage et de son dévouement; et, au surplus, le renvoi au comité d’instruction publique. » Ges propositions sont décrétées (2). » Compte, rendu du Mercure universel (3). Métmlle expose à la Convention qu’un agri¬ culteur, maire d’une commune de la Vendée, entouré d’un grand nombre de rebelles, fut conduit par eux au pied de l’arbre de la liberté, qu’ils lui ordonnèrent de l’arracher. Ce citoyen les regardant dit : « C’est moi qui l’ai planté; il m’est plus cher que la vie; je préfère la mort. » Aussitôt, il fut massacré. Ses dernières paroles ont été : « Vive la République ! » et son dernier vœu pour la liberté. (Applaudissements.) Renvoyé à la Commission chargée de recueillir les traits d’héroïsme. (1) D’après le Mercure universel [12 nivôse, an II (mercredi 1er janvier 1794), p. 185, col. 2]. (2) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 192. (3) Mercure universel [12 nivôse an II (mercredi 1er janvier 1794), p. 185, col. 2]. D’autre part, le Journal des Débats et des Décrets (nivôse an II, n° 468, p. 154) et les Annales patriotiques et linéaires [n°365 du 12nivôse an II (mercredi l" janvier 1794), p. 1645, col. 2] rendent compte de ce trait d’hé¬ roïsme dans les termes suivants : I. GoMete rendu du Journal des Débals et des Décrets. Un membre demande la parole pour communi¬ quer à la Convention un trait da patriotisme. Letort, maire d’une commune de la Vendée, fut sommé par les brigands d’arracher l’arbre de la liberté. « J’ai planté cet arbre, dit Letort, ii m’est plus cher que la vie; n’espérez pas que je lui porte aucun coup. » Il fut tué aussitôt par les brigands. La Convention décrète qu’il sera fait mention honorable de ce fait au Bulletin. On pourvoira aux besoins de la famille de Letort qui est resté pauvre. II. Comité rendu des Annales patriotiques et littéraires. Méaulle. Vous recueillez les traits d’héroïsme; il Le citoyen Moline adresse à la Convention l’épitaphe qu’il a composée, pour être inanité sur le tombeau du jeune Barra, et sur la gra-vure des traits de ce jeune héros. , Mention honorable, insertion au « Bulletin » et renvoyé an comité d’instruction publique (1). Suit la lettre dw citoyen Moline (2). A la Convention nationale. « Législateurs, « La Convention nationale, sur la motion touchante du citoyen Robespierre, ayant dé¬ cerné les honneurs du Panthéon au jeune B ara, mort dans la guerre de la Vendée. « Je lui adresse l’épitaphe ci-j ointe que j’ai composée pour être inscrite sur le tombeau de cette illustre victime, et sur la gravure des traits de ce jeuue héros. « Je désire que la poésie que mon patrio¬ tisme m’a inspirée à ce sujet puisse mériter les suffrages de la Convention nationale. « Salut et fraternité. « Vive la République ! « Moline, secrétaire-greffier attaché à la Convention nationale. « Ce primidi. de la 2e décade de nivôse. » Epitaphe du jeune Barà; mort dans la guerre de la Vendée, par le citoyen Moline (3). Ici gît, de Bara, la cendre fortunée! Pour conserver l’éclat de sa belle action Le peuple dans ce temple a consacré son nom. Il n’était point encore à sa douzième année, Lorsque prêt à tomber sous le fer des brigands, Aux rois ayant voué sa haine Il préféra la mort certaine Plutôt que d’obéir à l’ordre des tyrans. Par un dévouement héroïque Ou’inspirent le courage et l’intrépidité, Cet enfant de la liberté, Mourut en s’écriant : Vive la République! Jeunes fils des braves guerriers Que l’Europe combat, que l’univers contemple, Mourez pour la patrie en imitant l'exemple Du généreux Bara, méritez ses lauriers. Le citoyen Thouvant, résidant à Paray, dépar¬ tement de Saône-et-Loire, fait passer à la Con¬ vention nationale le duplicata d’une quittance de 2,400 livres qu’il a payée à compte de l’em¬ prunt forcé, et dont il fait don à la nation. U demande qu’on lui indique à qui il doit remettre une quittance de 2,160 livres qui, dans en est un que je dois vous faire connaître. Un agri¬ culteur, maire d’une commune de la Vendée, fut entouré d’une foule de brigands. Traîné par eux au pied de l’arbre de la liberté, il lui fut ordonné de l’arracher. « Non, dit-il, c’est moi qui l’ai planté; il m’est plus cher que ma vie ! Je préfère la mort 1 » A l’instant il fut massacré; ses dernières paroles furent : « Vive la République ! » et son dernier vœu pour la liberté. (Applaudissements.) Renvoyé à la Commission chargée de recueillir les traits héroïques. (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 192. (2) Archives nationales, carton F*1 1008“, dos¬ sier 1577. (3) Archives nationales,, carton F[î 1008.3, dos¬ sier 1577.