SÉANCE DU 6 BRUMAIRE AN III (27 OCTOBRE 1794) - N° 3 119 a investi de sa confiance soit le phare lumineux qui vous serve à conduire dans le port le vaisseau de la République que les dilapidateurs de la fortune publique, les destructeurs de l'agriculture et de l'industrie disparaissent de la société comme des plantes vénéneuses et malfaisantes que ces êtres pervers après s'être gorgé du sang de leurs frères, s'être enrichis de leurs dépouilles qui leurs servaient à afficher le luxe le plus scandaleux et la dépravation de moeurs la plus révoltante, portent leur scele-ratesse profonde et combinée dans de climats lointains et qu'ils meurent de regret toutes les fois qu'ils porteront leurs regards vers leur patrie, d'avoir été contraints par leurs forfaits de renoncer au bonheur que vous nous préparés par vos lois sages et vos travaux régénérateurs. Le directoire du département de Vaucluse invariable dans ses principes n'aura jamais d'autre point de ralliement que la Convention nationale et sera toujours étranger à toutes les factions et à tous les partis qui chercheront à corrompre l'esprit public. Borel, président, Lafont ainé et trois autres signatures. c [Les administrateurs du district de Cambrai à la Convention nationale, le 23 vendémiaire an III ] (18) Représentans du Peuple français, Nous disons avec vous, plus de tyrannie, plus d'oppresseurs! Guerre aux intrigans, aux exa-gérateurs perfides, aux frippons, aux anarchistes, aux égorgeurs! A bas les hypocrites ! a bas les ambitieux ! a bas les dominateurs! Haine à l'immoralité! Liberté toute entière sans licence! Terreur aux scélérats ! Grâce pour l'erreur, supplice pour le crime! Justice pour tous les citoyens! Tels sont nos voeux. Gloire aux défenseurs de la République, respect envers les loix, attachement à la représentation nationale. Reconnaissance envers la Convention qui a reconquis les droits du peuple, fondé le gouvernement démocratique et rappellé le règne des principes et des vertus; telle est notre devise. Boisdon, président, Farer, agent national, Guerard, Lefebvre et quatre autres signatures. (18) C 323, pl. 1385, p. 19. Bull., 11 brum. d [Le conseil général permanent et révolutionnaire du district d'Alençon à la Convention nationale, le 28 vendémiaire an III] (19) Citoyen Président Ralliment à la Convention nationale et à ses principes, tel est notre voeu, tel est celuy du peuple français. Entourés de sa confiance et dépositaire de son autorité suprême, marchez avec sécurité au but que vous voulez atteindre, a l'affermissement de la République une et indivisible. En vain des factions liberticides voudraient vous écarter de ce but, frappés les et ne souffrez pas que quelques fractions du souverain osent parler plus haut que sa représentation même. Souvenez vous sans cesse de cette éternelle vérité. Lors que la terreur est à son comble, le crime seul ose tout et la vertu rien. L'ignorance et les méchants s'agiteront sans doute, mais qu'importe les cris menaçants des hommes de boue! ils n’élevent si haut la voix que pour étouffer celle des hommes de bien qui les accusent, qu'importe les hurlements de ces êtres vindicatifs et féroces par caractère pour les quels les assassinats et les brigandages sont des besoins journaliers; qu'importe enfin les vociférations de cette foule furibonde d'ambitieux, d'intrigants et de dilapidateurs. Il est tems qu'ils subissent le sort qui les attend, car lors que le reigne du crime expire, il faut que celuy de la justice commence. Vive la République. Vive la Convention nationale. Onze signatures dont celle de l'agent national, Chauvin. e [La commune d'Aumale, district de Neufchâtel à la Convention nationale, le 2 brumaire an III ] (20) Liberté, mort aux tyrans, Egalité. Tristes jouets d'une poignée de messieurs, nous nous vantions d'etre libres et nous n'étions que des esclaves! Votre vigilance a découvert cette violation de nos droits; votre courage l'a vengée en déconcertant la malveillance et l'intrigue, votre sublime adresse aux français a détruit l'empire du crime et établi celui de la vertu. Réjouissez-vous avec nous ; notre entière confiance en la convention nationale nous a garanti, nous et notre canton de toute scène affligeante. Aucun sectateur de Robespierre n'a osé s'y montrer. (19) C 323, pl. 1385, p. 21. (20) C 323, pl. 1385, p. 20.