SÉANCE DU 28 MESSIDOR AN II (16 JUILLET 1794) N° 4 195 département de la manche, elle a fourni, sans attendre la réquisition, 12 volontaires, tandis que son contingent n’eût été, tout au plus, que de 6 ; et qu’elle s’est levée en masse pour marcher contre les brigands de la Vendée. Mention honorable, insertion au bulletin (l). [Torigny, 5 prair. 7/7(2). « Citoyens représentants, Le département de la Manche ferme comme la montagne, à toujours été inaccessible aux circonven-tions des fédéralistes, et des fanatiseurs. rien ne peut nous ébranler; La République une et indivisible, ou la mort, point de milieu. Quel bonheur Lorsque le trône s’est changé En Echafaud ! capet y a porté Sa tête fédérale. Le glaive de la loi à Egalement frappé Les perfides désorgani-sateurs, qui conspiraient jusque dans votre sein. vive La République ! Son Salut est dans nos mains : Elle est impérissable Vous avez tout fait pour nôtre Liberté, et vous venés encore de porter dans Lame un Espoir en foudroyant L’athéisme Citoyens représentants, restés à votre poste, c’est le vœu national, jusqu’à ce que vous ayés vengé Le Ciel et La terre, et assuré de toutes parts Le triomphe de la République, qui immortalisera ses fondateurs. Nous informons La Convention que cette commune de torigny vient de fournir pour les défenseurs de la patrie 91 paires de souliers 72 chemises, 15 paires de Bas guêtres et habits d’uniforme et 47 1. de charpie, avec des linges compresses et bandages; Le tout envoyé au comité de Salut public. Et en mars 1793 (vieux stile) elle leur a fourni 70 paires de souliers 70 paires de bas avec des guêtres, et chapeaux, adressés au ministre de la guerre d’alors. Et quoique La population En général ne s’élève pas à 2 200 âmes, Elle a fourni à la République au moins 176 Jeunes gens, qui sont au service, et donné une somme de 3 000 liv. Lorsqu’il s’est agi de la Levée des dragons du département de la manche, Elle a fourni, sans attendre la Réquisition, au moins 12 volontaires, tandis que son contingent n’eut Eté tout au plus que de 6. Et elle S’est levée En masse pour marcher contre les Brigands de la vendée. Citoiens législateurs, nous réitérons le serment de vivre libre ou mourir, et de ne jamais nous séparer de L’unité et indivisibilité de la République. » CAUCHARD (maire), REGNAUT (off. mun.), BEAUFILS (off. mun.) 4 Le conseil -général de la commune du Mans, département de la Sarthe, annonce qu’une fête, (l) P.V., XLI, 273. B'" 3 therm. (2e suppl1) ; M.U., XLI, 459-460. (2) C 308, pl. 1193, p. 21. en reconnoissance des victoires remportées sur les ennemis coalisés, a été célébrée avec beaucoup d’éclat. Mention honorable, insertion au bulletin (l). [Le Mans, 21 mess. 7/7(2). « Citoyens représentants, Gloire immortelle a la Convention nationale et au comité de salut public qui mérité a si juste titre sa confiance et celle du peuple entier. Représentants, vous avés sauvé la france en organisant le gouvernement révolutionnaire ce chef d’œuvre de l’esprit humain qui opère tant de merveilles. Il fait disparaître avec rapidité tout ce qui est contraire a la republique. Nous voyons succéder aux traîtres, des mandataires fidelles, aux déchirements des partis la plus parfaite harmonie et au Crime toutes les vertus. Les ennemis de la liberté sont anéantis par la foudre que vous lancés du sommet de la montagne sainte. Vous ordonnés de vaincre, et la victoire est a vos ordres. Elle marche plus rapidement que la renommée. Nous n’avions encore appris que nos premiers succès, nous ignorions la prise d’Ostende et de Tournai, lorsque les républicains de notre commune demandèrent a grands cris, qu’on célébrât par une fête joyeuse la bataille de Fleurus et l’entrée triomphante de nos troupes dans la ville de Mons. Elle a eu lieu hier cette fête ou nous avons fait éclater tous les transports de la plus vive allégresse. Vous décrire les differentes scenes qui portèrent la joie et le plaisir dans nos cœurs, ce seroit vous parler de tous les moments de cette rejouissance. L’amour de la patrie inspira des discours tout brûlants de son feu sacré, le genie de la liberté dicta des impromptus qui furent chantés avec enthousiasme. Le peuple vous benissoit, exaltoit le courage de nos intrépides guerriers. On se communiquoit ses émotions dans les délicieuses etreintes de la fraternité. On repetoit les chansons, on dansoit, on ne se sen-toit pas d’aise. Le soir notre société dramatique qui fortifie ici l’esprit public, entretint la gaieté par une piece d’une morale républicaine. A la sortie du spectacle, les yeux furent frappés par un transparent ou on lisoit en caractères de feu tricolor Ça va. Oui, représentants, Ça va, et grand train; mais si nous devions éprouver des revers croyés que nous saurions les supporter comme nous jouissons de nos victoires. Toujours vous nous verrés républicains... Continués votre glorieuse carrière, vous aussi braves défenseurs; vous etes surs de trouver place en nos cœurs ainsi qu’au panthéon français et dans tous les tems nous crierons Vive la Republique. » Ménard (maire), Launay, Simien, Rousseau, Bris-SAULT, ROUDRU, Michel HURTEBISE, VENOT (notables), Faribault, Ménard le jeune, Dufour, GEUFRAIN (off. mun.), LEFEBVRE, JUTEAU (agents nat.), CHAPLAIN (secret.). (l) P.V., XLI, 274. Bin, 3 therm. (ler suppl1) ; J.S. Culottes, n° 514. (2) C 309, pl. 1201, p. 14. SÉANCE DU 28 MESSIDOR AN II (16 JUILLET 1794) N° 4 195 département de la manche, elle a fourni, sans attendre la réquisition, 12 volontaires, tandis que son contingent n’eût été, tout au plus, que de 6 ; et qu’elle s’est levée en masse pour marcher contre les brigands de la Vendée. Mention honorable, insertion au bulletin (l). [Torigny, 5 prair. 7/7(2). « Citoyens représentants, Le département de la Manche ferme comme la montagne, à toujours été inaccessible aux circonven-tions des fédéralistes, et des fanatiseurs. rien ne peut nous ébranler; La République une et indivisible, ou la mort, point de milieu. Quel bonheur Lorsque le trône s’est changé En Echafaud ! capet y a porté Sa tête fédérale. Le glaive de la loi à Egalement frappé Les perfides désorgani-sateurs, qui conspiraient jusque dans votre sein. vive La République ! Son Salut est dans nos mains : Elle est impérissable Vous avez tout fait pour nôtre Liberté, et vous venés encore de porter dans Lame un Espoir en foudroyant L’athéisme Citoyens représentants, restés à votre poste, c’est le vœu national, jusqu’à ce que vous ayés vengé Le Ciel et La terre, et assuré de toutes parts Le triomphe de la République, qui immortalisera ses fondateurs. Nous informons La Convention que cette commune de torigny vient de fournir pour les défenseurs de la patrie 91 paires de souliers 72 chemises, 15 paires de Bas guêtres et habits d’uniforme et 47 1. de charpie, avec des linges compresses et bandages; Le tout envoyé au comité de Salut public. Et en mars 1793 (vieux stile) elle leur a fourni 70 paires de souliers 70 paires de bas avec des guêtres, et chapeaux, adressés au ministre de la guerre d’alors. Et quoique La population En général ne s’élève pas à 2 200 âmes, Elle a fourni à la République au moins 176 Jeunes gens, qui sont au service, et donné une somme de 3 000 liv. Lorsqu’il s’est agi de la Levée des dragons du département de la manche, Elle a fourni, sans attendre la Réquisition, au moins 12 volontaires, tandis que son contingent n’eut Eté tout au plus que de 6. Et elle S’est levée En masse pour marcher contre les Brigands de la vendée. Citoiens législateurs, nous réitérons le serment de vivre libre ou mourir, et de ne jamais nous séparer de L’unité et indivisibilité de la République. » CAUCHARD (maire), REGNAUT (off. mun.), BEAUFILS (off. mun.) 4 Le conseil -général de la commune du Mans, département de la Sarthe, annonce qu’une fête, (l) P.V., XLI, 273. B'" 3 therm. (2e suppl1) ; M.U., XLI, 459-460. (2) C 308, pl. 1193, p. 21. en reconnoissance des victoires remportées sur les ennemis coalisés, a été célébrée avec beaucoup d’éclat. Mention honorable, insertion au bulletin (l). [Le Mans, 21 mess. 7/7(2). « Citoyens représentants, Gloire immortelle a la Convention nationale et au comité de salut public qui mérité a si juste titre sa confiance et celle du peuple entier. Représentants, vous avés sauvé la france en organisant le gouvernement révolutionnaire ce chef d’œuvre de l’esprit humain qui opère tant de merveilles. Il fait disparaître avec rapidité tout ce qui est contraire a la republique. Nous voyons succéder aux traîtres, des mandataires fidelles, aux déchirements des partis la plus parfaite harmonie et au Crime toutes les vertus. Les ennemis de la liberté sont anéantis par la foudre que vous lancés du sommet de la montagne sainte. Vous ordonnés de vaincre, et la victoire est a vos ordres. Elle marche plus rapidement que la renommée. Nous n’avions encore appris que nos premiers succès, nous ignorions la prise d’Ostende et de Tournai, lorsque les républicains de notre commune demandèrent a grands cris, qu’on célébrât par une fête joyeuse la bataille de Fleurus et l’entrée triomphante de nos troupes dans la ville de Mons. Elle a eu lieu hier cette fête ou nous avons fait éclater tous les transports de la plus vive allégresse. Vous décrire les differentes scenes qui portèrent la joie et le plaisir dans nos cœurs, ce seroit vous parler de tous les moments de cette rejouissance. L’amour de la patrie inspira des discours tout brûlants de son feu sacré, le genie de la liberté dicta des impromptus qui furent chantés avec enthousiasme. Le peuple vous benissoit, exaltoit le courage de nos intrépides guerriers. On se communiquoit ses émotions dans les délicieuses etreintes de la fraternité. On repetoit les chansons, on dansoit, on ne se sen-toit pas d’aise. Le soir notre société dramatique qui fortifie ici l’esprit public, entretint la gaieté par une piece d’une morale républicaine. A la sortie du spectacle, les yeux furent frappés par un transparent ou on lisoit en caractères de feu tricolor Ça va. Oui, représentants, Ça va, et grand train; mais si nous devions éprouver des revers croyés que nous saurions les supporter comme nous jouissons de nos victoires. Toujours vous nous verrés républicains... Continués votre glorieuse carrière, vous aussi braves défenseurs; vous etes surs de trouver place en nos cœurs ainsi qu’au panthéon français et dans tous les tems nous crierons Vive la Republique. » Ménard (maire), Launay, Simien, Rousseau, Bris-SAULT, ROUDRU, Michel HURTEBISE, VENOT (notables), Faribault, Ménard le jeune, Dufour, GEUFRAIN (off. mun.), LEFEBVRE, JUTEAU (agents nat.), CHAPLAIN (secret.). (l) P.V., XLI, 274. Bin, 3 therm. (ler suppl1) ; J.S. Culottes, n° 514. (2) C 309, pl. 1201, p. 14.