284 [Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES, j as�ovembr11!™ 5 sols pour les frais de la guerre. Nous vous prions de l’accepter avec celle de nos bras et de nos vies. (Suivent 9 signatures.) « Au Havre, le 10e jour de la 3e décade du 1er mois de l’an II de la République française, une et indivisible. » Les officier municipaux de la commune de Maintenon écrivent qu’ils sont parvenus à dé¬ truire le fanatisme. Ils ont consacré un temple à la Raison, et ils envoient les lettres de prêtrise de quatre de leurs jongleurs. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (1). Suit la lettre des officiers municipaux de la commune die Maintenon (2). « Municipalité de Maintenon, district de Chartres, 5 frimaire an II. « Citoyen Président, « Nous sommes parvenus dans notre com¬ mune, à détruire le fanatisme; Maintenon est à la hauteur de la Révolution; il n’a plus ni prêtre, ni pigeons qui faisaient la ruine de nos habitations. « Ci -joint quatre lettres de quatre prêtres qui étaient nos curés, vicaires et joueurs de gobe¬ lets. Nous avons maintenant deux temples purgés du fanatisme, l’un est celui de la Raison et l’autre la Société populaire. Nous t’invitons d’en faire part à la Convention nationale et de lui annoncer que nos concitoyens la félicitent sur son ouvrage et l’engagent à rester à son poste jusqu’à l’entier anéantissement des tyrans. « Salut et fraternité. « Les maires et officiers municipaux de la commune de Maintenon, Prévost, maire; Georget; Ameline Lan¬ glois; Hobier; G. Robert, juge de paix ; Legendre, secrétaire. » Le citoyen Dulneau fait don des arrérages de sa pension de 1,800 livres jusqu’à la paix, ainsi que de la médaille qui lui avait été donnée à la Fédération de 1790. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (8). (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 194. (2) Archives nationales, carton C 284, dossier 820. (3) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 194. Suit le document des Archives nationales (1). « Citoyens représentants, « La Société populaire d’ Etain, réunie au comité de surveillance, nous a chargés de féli¬ citer la Convention sur ses glorieux travaux. Qui plus que nous en sent le prix? Enchaînés dans nos personnes, traînés dans les cachots par les ennemis de la République, pillés et volés l’année dernière, c’est aux mesures rigoureuses que la Convention a prises que nous devons notre liberté et notre salut. « Nous vous invitons à rester à votre poste jusqu’à ce que tous les ennemis intérieurs et ex¬ térieurs de la République soient anéantis. « Recevez l’offrande que nous vous faisons, au nom du citoyen Dulneau, des arrérages de sa pension de 1,800 livres jusqu’à la paix, ainsi que la médaille qui lui avait été donnée à la fédération de 1790. C’est le denier de la veuve, vous ne le dédaignerez pas. Le citoyen Dul¬ neau serait bien flatté si la Convention lui accordait la médaille du 10 août en échange de celle qu’il offre. « Lieutatjd. » La Société républicaine de Salies, département de Haute-Garonne, écrit que sa sollicitude pour nos frères d’armes lui avait fait prévenir le dé¬ cret d’invitation du 19 brumaire; un dépôt, sur¬ veillé par deux membres de la Société, avait été établi dans ce chef-lieu pour recevoir les capotes, chemises, souliers, guêtres et redingotes, que des commissaires étaient chargés de recueillir dans chaque commune du canton, et déjà un grand nombre d’effets remplit le magasin. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (2). Suit la lettre de la Société républicaine de Salies (3). La Société républicaine des Amis de la liberté et de V égalité séante à Salies, département de la Haute-Garonne, à la Convention nationale. « Pères de la patrie, « La Société populaire des sans-culottes du canton de Salies vous félicite des mesures fermes et vigoureuses que vous prenez pour sauver la République. Continuez, législateurs, restez à votre poste jusqu’à ce que les tyrans coalisés aient reconnu la République française, une et indivisible, et qu’une paix glorieuse aura con¬ solidé les bases de notre gouvernement. C’est pour la seconde fois que nous vous fai¬ sons la même prière dans la parfaite confiance que vous vous en ferez un devoir, crainte que de nouveaux Brissot ne vinssent conspirer dans la législature. Nous avons applaudi au jugement qui a fait tomber les têtes des fac¬ tieux de la Gironde et nous applaudissons à (1) Archives nationales, carton G 283, dossier 807. (2) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 194. (3) Archives nationales, carton G 285, dossier 829. [Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES, j fo�oven�breV''� 285 celui qui vient de nous délivrer de ce monstre qui, pour mieux nous tromper, s’était paré du nom qu’il n’a jamais mérité. Sa mort répond à toutes les calomnies des malveillants lancées contre vous et contre le peuple de Paris. « Notre sollicitude pour nos frères d’armes nous avait fait prévenir votre décret d’invita¬ tion du 19 brumaire. Un dépôt surveillé par deux de nous avait été établi dans ce chef -Heu pour recevoir les capotes, chemises, souliers, guêtres et redingotes que des commissaires, dans chaque commune devaient prendre du patriotisme des sans-culottes de ce canton. Notre invitation a déjà beaucoup produit. La vôtre, à laquelle nous applaudissons, Va rem¬ plir nos espérances et calmer nos inquiétudes sur la situation de nos frères d’armes. « Lacombe, président ; Despagne, secrétaire ; Bergouignan, secrétaire. « A Salies, le 28 brumaire, l’an II de la République française, une et indivisible. » Le citoyen Thibault, député et évêque du Can¬ tal, donne sa démission de cet évêché, et renonce à l’exercice de toutes fonctions ecclésiastiques. «Je défendrai ma patrie jusqu’à la mort, dit-il; je défendrai l’égalité, la liberté, l’unité et l’indi¬ visibilité de la République. » Mention honorable, insertion au « Bulletin » (1) . Suit la lettre du citoyen Thibault (2). Au citoyen Président de la Convention nationale. « Citoyen Président, « Je te prie d’annoncer à la Convention nationale que je donne ma démission de l’évêché du département du Cantal et que je renonce à l’exercice de toutes espèces de fonctions ecclé¬ siastiques. Je servirai ma patrie jusqu’à la mort, je défendrai l’égalité, la liberté, l’unité et l’indivisibilité de la République. Que chaque citoyen fasse ce serment aussi sincèrement que moi, la France est sauvée. « Salut et fraternité. « Thibault. » « A la papeterie du Marest le 3 frimaire, l’an II de la République. » La Société des sans-culottes de Dammartin demande qu’une députation de la Montagne assiste à la fête de la Raison, qu’elle se propose de célébrer décadi frimaire. La Convention décrète que deux de ses mem¬ bres s’y rendront (3). ’ (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 194. (2) Archives nationales, carton F10 892, dossier Thibault; Supplément au Bulletin de la Convention du 8 frimaire an II (jeudi 28 novembre 1793). (3) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 195. Suit l'invitation de la Société des sans-culottes de Dammartin (1). La Société des sans-culottes de Dammartin, aulx représentants du peuple. Salut et fraternité. Le 3 frimaire de l’an II de la République une et indivisible. C’est du haut de la Montagne que vous foudroyez les tyrans; c’est du haut de la Mon¬ tagne que l’on voit briller l’étincelle sacrée de la liberté. Nous l’aimons, cette Montagne, c’est elle seule qui fait notre bonheur. Des milliers de bras travaillent en ce moment à en élever une en notre commune; c’est sur elle que nous brûlerons l’encens en l’honneur de Marat et Le Peletier. Le décadi frimaire nous célébrons la fête de la Raison. Législateurs, venez y présider, venez recevoir nos vœux et juger si nous méritons le titre de Montagnards, la Société vous y convie et les sans -culottes vous y attendent. Le Président de la société, Heurtau. Domange, secrétaire. Le citoyen Chasteau, chargé de la direction de l’hôpital d’Aix, fait don à la patrie de 400 livres qu’il a épargnées depuis deux ans qu’il la sert. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (2) . Suit la lettre du citoyen Chasteau (3). Au Président de la Convention nationale. « Aix, département des Bouches-du-Rhône, le 29 brumaire de l’an II de la République. « Citoyen Président, « Je te demande un instant la parole, tu me l’accordes et je parle. « Je remercie la Convention nationale de son décret du 15 du 2e mois de l’an II de la Répu¬ blique. Il assure à moi, Montagnard, deux arpents de terre que je dois labourer moi-même, si je survis à l’assise de la loi républicaine. Je ne désire plus rien, et te charge de présenter à la patrie 400 livres, épargne que j’ai faite depuis deux ans que je la sers. « Le chargé de la direction de l'hôpital d' Aix, « Chasteau, d’Antibes. » La Société des�Vrais amis de la Constitution de Saint-Nicolas de la Grave écrit que dans la (1) Archives nationales, carton G 285, dossier 829. (2) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 195. (3) Archives nationales, carton G 283, dossier 807.