218 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE «III. - Les agens nationaux choisiront les mieux constitués, les plus robustes, les plus intelligens, et qui ont donné des preuves constantes de civisme et de bonne conduite. » Ils seront tenus de faire imprimer et afficher dans le district le tableau des citoyens qu’ils auront choisis. « IV. - Les élèves de l’Ecole de Mars viendront à Paris, à pied et sans armes; ils voyageront comme les défenseurs de la République, et recevront l’étape en route. » L’un d’eux sera chargé par le district d’une surveillance fraternelle sur ses collègues en route, et sera responsable de leur conduite. « V. - Les agens nationaux des districts sont autorisés à leur donner l’état de route nécessaire pour se rendre à Paris. Ils prendront des mesures telles que les élèves de leur arrondissement soient en route dix jours après la réception du présent décret par la voie du bulletin. « VI. - Il ne sera pas reçu d’élèves dans l’Ecole de Mars après le 20 messidor. «VII. - L’Ecole de Mars sera placée à la plaine des Sablons, près Paris. » Les élèves y trouveront, à leur arrivée, un commissaire des guerres chargé de les recevoir et de les placer. « VIII. - La commune de Paris, à raison de sa population, fournira 80 élèves. L’agent national de la commune les choisira selon les mêmes conditions que ceux des districts, et en soumettra la liste à l’approbation du comité de salut public. « IX. - Les élèves de l’Ecole de Mars seront habillés, armés, campés, nourris et entretenus aux frais de la République. «X. - Ils seront exercés au maniement des armes, aux manœuvres de l’infanterie, de la cavalerie et de l’artillerie. » Ils apprendront les principes de l’art de la guerre, les fortifications de campagne et l’administration militaire. » Ils seront formés à la fraternité, à la discipline, à la frugalité, aux bonnes mœurs, à l’amour de la patrie, et à la haine des rois. « XI. - Les élèves resteront sous la tente tant que la saison le permettra. » Aussitôt que le camp sera levé, et en attendant qu’ils aillent faire leur service aux armées, ils retourneront dans leurs foyers et seront admis à d’autres genres d’instruction, suivant l’aptitude et le zèle qu’ils auront montrés. «XII. - L’Ecole de Mars est placée sous la surveillance immédiate du comité de salut public, qui est autorisé à prendre toutes les mesures nécessaires pour l’exécution du présent décret, et pour remplir l’objet de cette institution révolutionnaire; il choisira les instituteurs et les agens qui doivent être employés près des élèves, et les plus propres à leur donner les principes et l’exemple de toutes les vertus républicaines. « XIII. - L’insertion du présent décret dans le bulletin de la Convention tiendra lieu de publication » (1). 80 ETAT DES DONS (2) (suite) a Le citoyen Caraux, secrétaire-commis au comité de salut public, a déposé, de la part de ce comité, 4 décorations militaires, qui lui ont été envoyées par la municipalité de Brion-du-Gard, avec 5 brevets. b La citoyenne Jobard, épouse du citoyen Gour-dan, député par le département de la Haute-Saone, demeurant à Champlitte, a fait déposer par son mari, un dez en or qu’elle destine au soulagement des pauvres parens des braves volontaires morts en combattant pour la patrie. c Le citoyen Trullard, agent national près le district de Dijon, a envoyé deux décorations militaires et un brevet. d Le citoyen Delevaque, marchand de fer à Peronne, a fait parvenir, par la société populaire de la même commune, 180 livres en assignats, pour l’entretien d’un volontaire pendant 6 mois. e Les citoyens Melin et Dussautoir, membres du conseil-général de la commune de Montagne-du-Bon-Air, ci-devant Saint-Germain-en-Laye, ont déposé 3 lingots d’argent, pesant 82 marcs 6 onces 4 gros; 79 perles fines; 3 décorations militaires; 1 applique, composée de 15 roses; 1 nœud de diamans composé de 25 pierres fines; 1 applique de 14 roses et 1 pierre rouge dans le milieu; 2 chatons, chacun, d’une pierre verte; 2 chatons chacun d’1 pierre violette, (1) P.V., XXXVIII, 271-274. Minute de la main de Barère. Décret n° 9369. Reproduit dans Bin, 13 prair et 14 prair. (suppl‘); Débats, n08 620; p. 195 et 621, p. 216; J. Univ., n0" 1651 et 1653; J. Fr., nos 616, 617 et 623; C. Univ., 14 et 16 prair.; Audit, nat., n°* 617 et 618; M.U., XL, 221; Mess. soir, n° 655; Rép., n08 164 et 169; J. Mont., n° 37; J. Lois, nos 612, 613 et 615; Feuille Rép., n° 336; C. Eg., n° 655; J. Matin, n° 681 (sic); J. S.-Culottes, n° 472 Ann. R.F., n° 185; J. P erlet, n° 618; J. Sablier, n° 1355; Feuille Rép., n° 334; J. Paris, n°» 518 et 519; M.U., XL, 268-274; 299-303; 334-335; 349-351. (2) P.V., XXXIX, 118-119. 218 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE «III. - Les agens nationaux choisiront les mieux constitués, les plus robustes, les plus intelligens, et qui ont donné des preuves constantes de civisme et de bonne conduite. » Ils seront tenus de faire imprimer et afficher dans le district le tableau des citoyens qu’ils auront choisis. « IV. - Les élèves de l’Ecole de Mars viendront à Paris, à pied et sans armes; ils voyageront comme les défenseurs de la République, et recevront l’étape en route. » L’un d’eux sera chargé par le district d’une surveillance fraternelle sur ses collègues en route, et sera responsable de leur conduite. « V. - Les agens nationaux des districts sont autorisés à leur donner l’état de route nécessaire pour se rendre à Paris. Ils prendront des mesures telles que les élèves de leur arrondissement soient en route dix jours après la réception du présent décret par la voie du bulletin. « VI. - Il ne sera pas reçu d’élèves dans l’Ecole de Mars après le 20 messidor. «VII. - L’Ecole de Mars sera placée à la plaine des Sablons, près Paris. » Les élèves y trouveront, à leur arrivée, un commissaire des guerres chargé de les recevoir et de les placer. « VIII. - La commune de Paris, à raison de sa population, fournira 80 élèves. L’agent national de la commune les choisira selon les mêmes conditions que ceux des districts, et en soumettra la liste à l’approbation du comité de salut public. « IX. - Les élèves de l’Ecole de Mars seront habillés, armés, campés, nourris et entretenus aux frais de la République. «X. - Ils seront exercés au maniement des armes, aux manœuvres de l’infanterie, de la cavalerie et de l’artillerie. » Ils apprendront les principes de l’art de la guerre, les fortifications de campagne et l’administration militaire. » Ils seront formés à la fraternité, à la discipline, à la frugalité, aux bonnes mœurs, à l’amour de la patrie, et à la haine des rois. « XI. - Les élèves resteront sous la tente tant que la saison le permettra. » Aussitôt que le camp sera levé, et en attendant qu’ils aillent faire leur service aux armées, ils retourneront dans leurs foyers et seront admis à d’autres genres d’instruction, suivant l’aptitude et le zèle qu’ils auront montrés. «XII. - L’Ecole de Mars est placée sous la surveillance immédiate du comité de salut public, qui est autorisé à prendre toutes les mesures nécessaires pour l’exécution du présent décret, et pour remplir l’objet de cette institution révolutionnaire; il choisira les instituteurs et les agens qui doivent être employés près des élèves, et les plus propres à leur donner les principes et l’exemple de toutes les vertus républicaines. « XIII. - L’insertion du présent décret dans le bulletin de la Convention tiendra lieu de publication » (1). 80 ETAT DES DONS (2) (suite) a Le citoyen Caraux, secrétaire-commis au comité de salut public, a déposé, de la part de ce comité, 4 décorations militaires, qui lui ont été envoyées par la municipalité de Brion-du-Gard, avec 5 brevets. b La citoyenne Jobard, épouse du citoyen Gour-dan, député par le département de la Haute-Saone, demeurant à Champlitte, a fait déposer par son mari, un dez en or qu’elle destine au soulagement des pauvres parens des braves volontaires morts en combattant pour la patrie. c Le citoyen Trullard, agent national près le district de Dijon, a envoyé deux décorations militaires et un brevet. d Le citoyen Delevaque, marchand de fer à Peronne, a fait parvenir, par la société populaire de la même commune, 180 livres en assignats, pour l’entretien d’un volontaire pendant 6 mois. e Les citoyens Melin et Dussautoir, membres du conseil-général de la commune de Montagne-du-Bon-Air, ci-devant Saint-Germain-en-Laye, ont déposé 3 lingots d’argent, pesant 82 marcs 6 onces 4 gros; 79 perles fines; 3 décorations militaires; 1 applique, composée de 15 roses; 1 nœud de diamans composé de 25 pierres fines; 1 applique de 14 roses et 1 pierre rouge dans le milieu; 2 chatons, chacun, d’une pierre verte; 2 chatons chacun d’1 pierre violette, (1) P.V., XXXVIII, 271-274. Minute de la main de Barère. Décret n° 9369. Reproduit dans Bin, 13 prair et 14 prair. (suppl‘); Débats, n08 620; p. 195 et 621, p. 216; J. Univ., n0" 1651 et 1653; J. Fr., nos 616, 617 et 623; C. Univ., 14 et 16 prair.; Audit, nat., n°* 617 et 618; M.U., XL, 221; Mess. soir, n° 655; Rép., n08 164 et 169; J. Mont., n° 37; J. Lois, nos 612, 613 et 615; Feuille Rép., n° 336; C. Eg., n° 655; J. Matin, n° 681 (sic); J. S.-Culottes, n° 472 Ann. R.F., n° 185; J. P erlet, n° 618; J. Sablier, n° 1355; Feuille Rép., n° 334; J. Paris, n°» 518 et 519; M.U., XL, 268-274; 299-303; 334-335; 349-351. (2) P.V., XXXIX, 118-119.