SÉANCE DU 5 BRUMAIRE AN III (26 OCTOBRE 1794) - N° 3 87 Les citoyens employés dans les bureaux de l’administration du district de Vézelise partageant les sentimens des administrateurs adhèrent à cette Adresse qui en est l’expression. Petitjean, Barbarant, Paris, Martelles, Bourgeois, Bigot, commis, Humbert, Pasciou, Humbert fils, secrétaire. i [Les membres composant le conseil général de la commune de Sens, s. g?.] (24) Liberté, égalité, fraternité ou la mort. Citoyens représentans La lecture de votre Adresse sublime aux françois à électrisé nos âmes, une nouvelle lumière a frappée nos yeux, nous jurons de maintenir les principes que vous venez de consacrer. Plus de terreur : elle n’est faite que pour des esclaves, elle n’est utile qu’aux tyrans, nous avons secoué depuis longtems le joug de la servitude, Catilina n’existe plus, et nous jurons de frapper le premier qui oseroit se lever au dessus du niveau de l’égalité. La justice ne sera donc plus un vain nom, elle ne sera plus dirigée au gré des scélérats; la vertu, la probité, le patriotisme seront protégés et le glaive de la loi ne frappera que les anarchistes, les brigands, ceux qui ne se sont couverts du manteau du patriotisme que pour mieux s’enrichir des dépouilles de ceux qu’ils sacrifioient. Citoyens représentans, la commune de Sens n’a jamais réconnuë d’autres principes que ceux énoncés en votre adresse, elle n’a jamais recon-nuë d’autres points de ralliement que la Convention, et nous jurons tous au nom de nos concitoyens de faire de nos corps un rempart inexpugnable à la représentation nationale. Vive la république, vive la Convention! Dallemagne, Vantique, Denis, Boulicot, Hugué, Prediar, Croiset, Mathieu, Soûlas et une dizaine de signatures illisibles. j [Le conseil général de la commune de Senlis à la Convention nationale, le 22 vendémiaire an III ] (25) Législateurs, Il est donc arrivé ce moment ou la justice et la vertu peuvent être et sont véritablement a l’ordre du jour en dépit des tirans et des dominateurs, le moment ou le citoien probe, peut (24) C 323, pl. 1385, p. 5. (25) C 323, pl. 1385, p. 14. Bull., 8 brum. (suppl.). reposer avec sécurité sous l’arbre sacré des loix et de la liberté ; grâces à votre energie la terreur a disparu avec les tyrans que vous avez abattu; restez à votre poste, continuez d’arracher les masques et bientôt le régné des fripons finira. L’addresse au peuple français du 18 vendémiaire a été reçüe et entendüe par la commune de Senlis avec ce saint enthousiasme qu’inspirent nécessairement les grandes vérités, il n’est pas un citoien qui ne les ait profondément senties et qui ne s’honore d’en professer les maximes. Oui, Législateurs, nous ne reconnoitrons jamais la souveraineté du peuple que là où elle repose, là où la loi l’a placée. Nous ne la reconnoitrons que dans la Représentation nationale qui n’est autre que la Convention. La commune de Senlis ne souffrira pas plus que vous qu’aucune authorité rivale parle et s’élève plus haut que la Convention; elle ne reconnoitra pour force armée, représentative de la puissance nationale que celle qui par le sacrifice de son sang et sa vie achève tous les jours, par de nouveaux triomphes, de détruire les ennemis du dehors pendant que vous abattez ceux du dedans, que celle enfin qui par les victoires non interrompues achève de consolider l’unité l’indivisibilité de la République, tel est Législateurs, tel est le voeu des gens probes, tel est le voeu des bons citoyens de notre commune. Vive la République, vive la Convention. Tremblar, maire, Cordin, Bernic, Letellier, notables Avalle, Dubatellier, Blaux, officiers municipaux et cinq autres signatures illisibles. k Une députation des citoyens de la commune de Lorient est admise à la barre. L’orateur prononce le discours suivant (26) : [Les citoyens de la commune de Lorient à la Convention nationale, le 28 vendémiaire an 111 ] (27) Liberté, Égalité, Fraternité. Législateurs Les citoyens de la commune du nombre de celles qui anticipèrent la révolution, qui en fut depuis constamment le boulevard dans un département où elle a eu le plus d’obstacles à vaincre, rendent à la représentation nationale un hommage digne d’hommes libres, et qui connaissent leurs droits : l’assurance de leur (26) Moniteur, XXII, 357-358. (27) C 323, pl. 1385, p. 17. Moniteur, XXII, 357-358; Ann. Pair., n° 669; J. Perlet, n° 766; M.U., XLV, 147.