[Assemblée nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. 124 mai 1791.] 433 Tels sont sommairement les rapports sous lesquels nous avons considéré l’importance de nos forteresses et les motifs qui ont déterminé leur classement dans l’ordre que nous venons de proposer. L’on sent, au surplus, qu’il n’y a nul danger dans l’erreur qu’on aurait pu commettre en rangeant, par exemple, dans la première classe des places qui, par leurs propriétés, ne doivent être rangées que dans la seconde; puisque, en adoptant pour principe de ne rien détruire, on sera toujours à temps de rendre à une forteresse quelconque le rang qu’elle doit occuper, si d’abord on s’était mépris en lui en assignant un autre. L’on sent également que la division proposée est encore susceptible de quelques nuances dans chaque classe particulière; que Neufbrisacb, par exemple, n’exige pas le même appareil de forces que Lille; que l’entretien d’Aire doit être mieux soigné que celui de Veis-sembourg, et que, dans les places les moins importantes, Bapeaume mérite plus de considération que Valence. Plusieurs places de seconde et troisième classe ne présentent même quelque intérêt que par les dépôts qu’elles renferment, ou par la faiblesse de la frontière à laquelle elles sont liées; et ces motifs venant à changer, on pourrait les abandonner totalement. Enfin il est un certain nombre de places ou postes qui sont si évidemment inutiles à la défense de l’Etat, que l’on n’hésite pas de proposer de les abandonner dès ce moment, et de les compter au nombre des propriétés nationales aliénables, à l’exception des bâtiments et établissements à l’usage des troupes dans les villes qui doivent former des garnisons ou des quartiers habituels. Etat des places et postes de l’intérieur dont les parties fortifiées étant reconnues inutiles à la sûreté des frontières peuvent être supprimées dès ce moment même. Lens. Mouzon. Moyenvic. Sarrebourg. Oberenheim. Colmar (Haut-Rhin). Château de Dijon. Montélimart. Tour du Crest. Château de Saint-Àndré-de-Villeneuve. Tour du Pont d’Avignon. Fort de Saint-Hippolyte. Château de Beauregard. Château de Ferrières. Château de Sommières. Citadelle de Nîmes. Fort de Sainte-Croix ) Rn-joai,v Château du Hâ j Bordeaux-Château d’Angoulême. Château de Loches. Château de Saumur. Château d’Angers. Signé : J.-X. Bureaux de Pusy, rapporteur du comité militaire.