SÉANCE DU 25 THERMIDOR AN II (12 AOÛT 1794) - N° 1 501 a [Les membres composant le tribunal du distr. de Toul( 1), à la Conv.; Toul, 21 therm. II] (2) Citoyens législateurs, Nous ne sommes pas idolâtres des personnes, la liberté seule a notre culte. A l’instant même que la trahison de Robespierre nous a été connue, tout ce que son zèle hypocrite lui avoit gagné sur nous pendant cinq ans s’est anéanti, la haine la plus implacable lui a succédé. C’est ainsi que nous traiterons toujours ceux qui se montreront avec d’autre volonté, d’autre authorité que la vôtre. C’est à vous seuls que nous sommes restés attachés dans tous les mouvemens convulsifs qui ont agité la République, rien au monde ne pourra nous en séparer. Fasse le ciel que les traîtres que vous venés de punir soient les derniers, mais, s’il en reste encor, ne vous lassés pas de lancer contre eux la foudre nationale qui est entre nos mains. Que chacun s’arme, pour détruire cette race maudite, qui ne s’occupe que dans les ténèbres, à faire périr les semences du bonheur public, à fur et mesure que vous les répandés; nous les poursuivrons sans relâche, le glaive de la loi à la main, nous l’avons juré en entrant à notre poste, nous le jurons de nouveau et nous n’aurons pas juré en vain. Vive la République, vive la Convention et périssent ses ennemis ! Vincent l’aîné (présid.), Jaquot (juge), Jacquet (commissaire nat.). b [Le c. de surveillance de la comm. de Beaune (3), à la Conv.; Beaune, 15 therm. II] (4) Citoyens représentans, votre active surveillance vient de déjouer la conjuration la plus terrible qui ait jamais existé. Le Catilina Robespierre et ses scélérats de suppost (sic) qui, depuis si lomtems, s’étoient couvert du masque du patriotisme, travailloient rapidement dans l’ombre pour tromper le peuple. Luy et ses complices ont étés découverts, et, sur le champs, leur têtes criminelles sont tombées sous la hache de la loy. Le comité a vus avec le plus vif intérest votre fermeté, et applaudit au courage héroïque que vous avés montré dans une crise aussy violente. Vous avés juré de sauver le peuple, et le peuple est encore une fois sauvé. Nous n’avons jamais cessé, et ne cesserons jamais d’être unis à la représentation nationalle. Notre dernier souhait est de mourir, s’il le faut, avec vous, pour le salut de la République. Boudier (présid.), R. Delettre (secrét.), Lievre fils, Fresse Maniéré, Gay fils, Monnot Colleau, Thives, Willaume, Forgeot, T. Goine, Notte Massin. (1) Meurthe. (2) C 313, pl. 1249, p. 34; B"1, 27 therm. (1er suppl1); J. Sablier, n° 1495 (orthographié Tours). (3) Côte-d’Or. (4) C 313, pl. 1249, p. 33. Mentionné par B", 1er fruct. (1er suppl1). C [Le conseil gal de la comm. de Cahors (l), à la Conv.; s.d.] (2) O nos représentants, Grâces à vous soient mille fois rendues ! Encore une fois la patrie a été sauvée par vous. Des monstres assassinoit la liberté dans le sein même de la représentation nationnale, et c’est à travers les corps sanglants de ses vertueux membres qu’ils vouloient arriver à la dictature. Les cruels, les barbares, les scélérats ! Ils ont péri, vous vivez, et la liberté triomphe, et la République reconnoissante faira passer vos noms à l’immortalité. Continués, représentans populaires, à surveiller les pilotes et la maneuvre du vaisseau de l’Etat; et il est impérissable, et vous maîtriserez les tempettes, et tous les vents le conduiront au port. Les Parisiens viennent d’acquérir, par leur courage et leur dévouement à la Convention, de nouveaux droits à notre admiration, à notre amour, mais ce qu’ils ont fait, nous l’eussions fait. La garantie des droits du peuple est dans le peuple lui-même, et notre boussole sera toujours cette masse de représentans vertueux qui voyent la chose publique et ne voyent qu’elle. Continués ! La paix, la jutice, toutes les vertus qui rendent les peuples heureux, nous savons les apprécier et nous les seconderons de tout notre pouvoir. Vive, vive, vive à jamais la République ! Bayrenon (notable), Dagarde (maire), Dazemar (off. mun.), Celse (off. mun.), Sabatier, Gom-bault p[remie]r-né (notable), Tailhade (off. mun.), Langlane (notable), Fluvius (notable), Roques (notable), Fouquet (off. mun.), Delon-cle (notable), JK Lafage (off. mun.), Lagarde (off. mun.), Courbelive, Pagniac, Ch. G. Ma-hieux (notable), Duc (agent nat. d.l.c.) [et 2 signatures illisibles]. [Adresse du conseil général de la commune de Cafhjors, chef -lieu du département du Lot, à ses frères parisiens] Braves Parisiens, recevés le tribut de notre amour. Le 14 juillet 1789, vous jettâtes les fondements de la liberté françoise. Le 10 août 1792, votre énergie la sauva, en livrant au glaive de la loy le tyran qui vouloit nous asservir. Le 9 thermidor, vous vous êtes surpassés encore : vous avés déjoué les complots du Catilina moderne, vous avés sauvé la Convention qui vous a sauvé à son tour, et, avec vous, la République entière. Couronés ce triple triomphe par une constance mâle et digne d’un peuple libre, conservés soigneusement le prétieux dépôt qu’une grande nation vous a confié. Nous sommes toujours debout. Appellés-nous dans tous les dangers; nous offrons nos corps, nos bras et nos vies à la Convention, et, à vous, généreux Parisiens, une amitié inaltérable et une reconnaissance sans bornes. (1) Lot. (2) C 313, pl. 1249, p. 30, 31. Mentionné par B", 1er fruct. (1er suppl1); J. Sablier, n° 1495. SÉANCE DU 25 THERMIDOR AN II (12 AOÛT 1794) - N° 1 501 a [Les membres composant le tribunal du distr. de Toul( 1), à la Conv.; Toul, 21 therm. II] (2) Citoyens législateurs, Nous ne sommes pas idolâtres des personnes, la liberté seule a notre culte. A l’instant même que la trahison de Robespierre nous a été connue, tout ce que son zèle hypocrite lui avoit gagné sur nous pendant cinq ans s’est anéanti, la haine la plus implacable lui a succédé. C’est ainsi que nous traiterons toujours ceux qui se montreront avec d’autre volonté, d’autre authorité que la vôtre. C’est à vous seuls que nous sommes restés attachés dans tous les mouvemens convulsifs qui ont agité la République, rien au monde ne pourra nous en séparer. Fasse le ciel que les traîtres que vous venés de punir soient les derniers, mais, s’il en reste encor, ne vous lassés pas de lancer contre eux la foudre nationale qui est entre nos mains. Que chacun s’arme, pour détruire cette race maudite, qui ne s’occupe que dans les ténèbres, à faire périr les semences du bonheur public, à fur et mesure que vous les répandés; nous les poursuivrons sans relâche, le glaive de la loi à la main, nous l’avons juré en entrant à notre poste, nous le jurons de nouveau et nous n’aurons pas juré en vain. Vive la République, vive la Convention et périssent ses ennemis ! Vincent l’aîné (présid.), Jaquot (juge), Jacquet (commissaire nat.). b [Le c. de surveillance de la comm. de Beaune (3), à la Conv.; Beaune, 15 therm. II] (4) Citoyens représentans, votre active surveillance vient de déjouer la conjuration la plus terrible qui ait jamais existé. Le Catilina Robespierre et ses scélérats de suppost (sic) qui, depuis si lomtems, s’étoient couvert du masque du patriotisme, travailloient rapidement dans l’ombre pour tromper le peuple. Luy et ses complices ont étés découverts, et, sur le champs, leur têtes criminelles sont tombées sous la hache de la loy. Le comité a vus avec le plus vif intérest votre fermeté, et applaudit au courage héroïque que vous avés montré dans une crise aussy violente. Vous avés juré de sauver le peuple, et le peuple est encore une fois sauvé. Nous n’avons jamais cessé, et ne cesserons jamais d’être unis à la représentation nationalle. Notre dernier souhait est de mourir, s’il le faut, avec vous, pour le salut de la République. Boudier (présid.), R. Delettre (secrét.), Lievre fils, Fresse Maniéré, Gay fils, Monnot Colleau, Thives, Willaume, Forgeot, T. Goine, Notte Massin. (1) Meurthe. (2) C 313, pl. 1249, p. 34; B"1, 27 therm. (1er suppl1); J. Sablier, n° 1495 (orthographié Tours). (3) Côte-d’Or. (4) C 313, pl. 1249, p. 33. Mentionné par B", 1er fruct. (1er suppl1). C [Le conseil gal de la comm. de Cahors (l), à la Conv.; s.d.] (2) O nos représentants, Grâces à vous soient mille fois rendues ! Encore une fois la patrie a été sauvée par vous. Des monstres assassinoit la liberté dans le sein même de la représentation nationnale, et c’est à travers les corps sanglants de ses vertueux membres qu’ils vouloient arriver à la dictature. Les cruels, les barbares, les scélérats ! Ils ont péri, vous vivez, et la liberté triomphe, et la République reconnoissante faira passer vos noms à l’immortalité. Continués, représentans populaires, à surveiller les pilotes et la maneuvre du vaisseau de l’Etat; et il est impérissable, et vous maîtriserez les tempettes, et tous les vents le conduiront au port. Les Parisiens viennent d’acquérir, par leur courage et leur dévouement à la Convention, de nouveaux droits à notre admiration, à notre amour, mais ce qu’ils ont fait, nous l’eussions fait. La garantie des droits du peuple est dans le peuple lui-même, et notre boussole sera toujours cette masse de représentans vertueux qui voyent la chose publique et ne voyent qu’elle. Continués ! La paix, la jutice, toutes les vertus qui rendent les peuples heureux, nous savons les apprécier et nous les seconderons de tout notre pouvoir. Vive, vive, vive à jamais la République ! Bayrenon (notable), Dagarde (maire), Dazemar (off. mun.), Celse (off. mun.), Sabatier, Gom-bault p[remie]r-né (notable), Tailhade (off. mun.), Langlane (notable), Fluvius (notable), Roques (notable), Fouquet (off. mun.), Delon-cle (notable), JK Lafage (off. mun.), Lagarde (off. mun.), Courbelive, Pagniac, Ch. G. Ma-hieux (notable), Duc (agent nat. d.l.c.) [et 2 signatures illisibles]. [Adresse du conseil général de la commune de Cafhjors, chef -lieu du département du Lot, à ses frères parisiens] Braves Parisiens, recevés le tribut de notre amour. Le 14 juillet 1789, vous jettâtes les fondements de la liberté françoise. Le 10 août 1792, votre énergie la sauva, en livrant au glaive de la loy le tyran qui vouloit nous asservir. Le 9 thermidor, vous vous êtes surpassés encore : vous avés déjoué les complots du Catilina moderne, vous avés sauvé la Convention qui vous a sauvé à son tour, et, avec vous, la République entière. Couronés ce triple triomphe par une constance mâle et digne d’un peuple libre, conservés soigneusement le prétieux dépôt qu’une grande nation vous a confié. Nous sommes toujours debout. Appellés-nous dans tous les dangers; nous offrons nos corps, nos bras et nos vies à la Convention, et, à vous, généreux Parisiens, une amitié inaltérable et une reconnaissance sans bornes. (1) Lot. (2) C 313, pl. 1249, p. 30, 31. Mentionné par B", 1er fruct. (1er suppl1); J. Sablier, n° 1495.