[Convention� nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. 8 brumaire an II - 33 I 9.Q AP.f.nnrp 17QX commencement de la Révolution, sous le titre de Journal des décrets 'pour les habitants des cam¬ pagnes. Le comité d’instruction publique, à l’examen duquel la proposition de Thibault a été renvoyée, fera à la Convention nationale un rapport sur le degré d’utilité dont pourrait être pour la Ré¬ publique, le journal ci-dessus nommé. YI. Motion de G-ossuin relative â l’indemnité A ACCORDER AUX OFFICIERS QUI ONT PERDU LEURS CHEVAUX (I). Compte rendu de Y Auditeur national (2) : Gossuin propose ensuite de porter à 1,100 li¬ vres l’indemnité à accorder aux officiers qui ont perdu leurs chevaux au service dé la République. Cette proposition est renvoyée au comité des finances. VII. PÉTITION DE LA SOCIÉTÉ POPULAIRE DE PARÉ (3), DÉPARTEMENT DE SAONE-ET-LOIRE (4). Compte rendu de V Auditeur national (5). La Société populaire de Paré, département de Saône-et-Loire, sollicite la Convention nationale de décréter que tous les grains seront versés dans les greniers d’abondance, pour être ensuite répartis entre toutes les communes suivant leur population, Renvoyé à la Commission des subsistances. ANNEXE N° 1 A la séance de la Convention nationale du S brumaire an II (mardi 19 octobre 1993). Compte rendu, par divers journaux, de la discussion à laquelle donna lieu la péti-(1) La motion de Gossuin n’est pas mentionnée au procès-verbal de la séance du 8 brumaire an II; mais il y est fait allusion dans les comptes rendus de cette séance publiés par divers journaux de l’époque. (2) Auditeur national [n° 403 du 9e jour du 2e mois de l’an II (mercredi 30 octobre 1793), p. 2]. D’autre part, le Journal de Perlel [n° 403 du 9 bru¬ maire an II (mercredi 30 octobre 1793), p. 233] rend compte de la motion de Gossuin dans les termes suivants : « Gossuin, organe du comité de la guerre, pro¬ pre de. porter à 900 livres l’indemnité de 500 livres pour les officiers qui perdraient un cheval au combat. « Son projet est renvoyé à l’examen du comité des finances. » (3) Il n’y a aucune commune de ce nom dans le département de Saône-et-Loire. Il s’agit peut-être de Paray-le-Monial. (4) La pétition de la Société populaire de Paré n’est pas mentionnée au procès-verbal de la séance du 8 brumaire an II. L’extrait que nous en donnons est emprunté au compte rendu de cette séance, pu¬ blié par l 'Auditeur national. (5) Auditeur national pn° 403 du" 9e jour du 2e mois de l’an II (mercredi 30 octobre 1793), p. 1]. lfe SÉRIE. T. LXXYIII, lion de plusieurs citoyennes admises à la barre pour protester contre l’obliga¬ tion de porter le bonnet rouge (H). I. Compte rendu du Moniteur universel (2). On admet à la barre une députation de ci¬ toyennes, qui présentent une pétition par la¬ quelle elles se plaignent de femmes prétendues révolutionnaires, qui ont voulu les forcer à por¬ ter le bonnet rouge. Elles demandent la liberté de leur costume. Le Président. La Convention ne peut qu’ap¬ plaudir à votre demande. Le comité de sûreté générale s’est occupé de cet objet. Il va présenter son rapport dans cette séance. La Convention vous invite aux honneurs de la séance. Fabre d’Églantine. Il y a déjà eu du trou¬ ble pour la cocarde; vous avez décrété que les femmes la porteraient. On demande aujour¬ d’hui le bonnet rouge : on ne s’en tiendra pas là; on demandera bientôt la ceinture avec les pisto¬ lets; de manière que cela coïncidera parfaite¬ ment avec la manoeuvre des attroupements pour le pain, et que vous verriez les files de femmes aller au pain comme on marche à la tranchée. Il est fort adroit de la part de nos ennemis d’atta¬ quer la passion la plus forte des femmes, celle de leur ajustement; et sous ce prétexte, on leur mettrait à la main des armes dont elles ne savent pas se servir, mais dont de mauvais sujets se serviraient fort bien. Ce n’est pas encore là le seul germe de division qui tienne à ce sexe. Il se forme des coalitions de femmes sous le nom d’institutions révolutionnaires, fraternelles, etc. J’ai fort bien observé que ces sociétés ne sont point composées de mères de famille, de filles de famille, de sœurs occupées de leurs frères ou sœurs en bas âge, mais d’espèces d’aventurières, de chevalières errantes, de filles émancipées, de grenadiers femelles. {On applaudit.) Je de¬ mande deux choses très urgentes, parce que les femmes à bonnets rouges sont dans la rue. Je de¬ mande que vous décrétiez que nul individu, sous quelque prétexte que ce soit, et sous peine d’être poursuivi comme perturbateur du repos public, ne pourra forcer aucun citoyen de se vêtir autre¬ ment qu’il le voudra. Je demande ensuite que le comitéde Sûreté générale fasse un rapport sur les sociétés de femmes. {On applaudit.) Un membre. Le vœu de Fabre d’Églantine se trouve devancé par le comité de sûreté générale. On lui a fait cette nuit le rapport de ce qui s’est passé hier à Saint-Eustache. Il a discuté cet objet avec attention. Un rapporteur a été nommé, et Amar va vous présenter, dans la séance, un rapport sur le bonnet rouge et sur les sociétés révolutionnaires de femmes. La Convention décrète la proposition de Fabre, en ces termes : ( Suit le texte du décret que nous avons inséré ci-dessus d'après le procès-verbal. ) (1) Voy. ci-dessus, même séance, p. 21, le compte rendu de cette discussion d’après îe Journal des Débats et des Décrets. (2) Moniteur universel [n° 39 du 9 brumaire an II (mercredi 30 octobre 1793), p. 159, col. 2]. Z