262 ARCHIVES PARLEMENTAIRES CONVENTION NATIONALE à la Convention nationale, qui a sauvé la liberté, et qu’elle seroit invitée de prendre tous les moyens pour faire disparoître et punir d’une manière exemplaire tous ceux qui ont participé à la conjuration de l’hypocrite Robertspierre et de ses adhérants; qu’en conséquence extrait du présent sera addressé au président de la Convention, comme un témoignage des principes qu’il a toujours professés, et qu’il professera pour maintenir l’unité et l’indivisibilité de la République, ainsi que la représentation nationale, sans égard aux individus, quelle que soit leur réputation. Semblable extrait à la société populaire, au directoire du district et au représentant Méaulle. Aussi fait et arrêté en maison commune de Châtillon-sur-Chalaronne, les dits jour, mois et an que dessus. Signés au registre les membres du conseil général (1). d [La sté popul. de Montagne-sur-Loing (2) aux d “ représentants du peuple à la Conv.; Monta - gne-sur-Loing, 20 therm. 7/7(3) La conspiration la plus atroce vient encore d’éclater, et ce sont quelques individus qui avoient scûs gagner la confiance du peuple qu’ils trahissoient depuis longtemps et avec impunité, qui en étoient les principaux moteurs. Les scélérats ! Ils vouloient faire périr la Convention et, par cela même, annéantir la République ! ils ne sçavent donc pas que l’œil vigilant de la liberté scait découvrir les complots et les conspirateurs, et détourner les poignards dirigés contre vous : la fermeté, le caractère auguste que vous avez montré dans cette circonstance périlleuse nous prouvent de nouveau ce dont sont capables les représentans d’un peuple libre; nos remerciments et nos éloges vous sont justement dûs; nous n’en devons pas moins à nos braves frères parisiens, qui, dirigés par des représentans ont volé partout où leur présence étoit nécessaire, arrêté les conspirateurs, et veillé à ce que votre décret, qui les mettoit hors de la loi, soit exécuté aussitôt. S. et F. Les membres du c. de correspondance, L. Guillot, Girault, L. Saultre, Billon (4). e [Saint-Fargeau(5), 21 (sic) therm. 77/(6) Législateurs, Vous avez encore une fois sauvé la République. Votre sagesse, votre énergie, la fermeté et (1) Par extrait vu conforme : DELORME (maire). (2) Ci-devant Saint-Sauveur-en-Puisaye (Yonne). (3) C 315, pl. 1262, p. 59. (4) La société, après avoir entendu la lecture de cette addresse, l’a approuvée et en a arrêté l’envoi à la Convention nationale. A Montagne-sur-Loing, le 20 therm. IL C.L. GUIL-LAUMAUX (secrét.), F. PAUTRAT (présid.). (5) Yonne. (6) C 312, pl. 1244, p. 75. le courage du peuple de Paris viennent de combler l’abime que l’ambition avait creusé sous nos pas. Des traîtres avaient usurpés la confiance, et, sous l’ombre de la justice et de la vertu, avaient répandus la terreur; ils avaient comprimé nos pensées pour mieux cacher leurs criminelles entreprises. Mais le génie de la liberté plane sur la République. Il vous a dit de déchirer le voile dont on voulait la couvrir, et vous l’avez déchiré. Les traîtres sont tombés sous la hache, et la République est encore une fois vengée. Continuez, législateurs, restez au poste où la confiance vous a placéfs]. Montrez-vous toujours dignes de votre mission, et que l’exemple du tiran que vous venez d’abat[t]re vous mette en garde contre les réputations usurpées. Soyez toujours les protecteurs des opprimés, en opprimant les oppresseurs. Nous vous offrons le témoignage de reconnaissance de nos concitoyens. Nous vous jurons attachement inviolable, et promettons de redoubler d’efforts pour déjouer les complots des traîtres et donner à vos sages loix la plus prompte exécution. Jannot, Boissaly, Gault (agent nat.), Belaur, Stample, Guinier. / [La sté popul. du canton de Beny( 1) séant à la cy-devant Délivrande, à la Conv.; s.d.J( 2) Vous existiez sur un volcan, disoit, il y a quelques jours, le tiran Robespierre... Le volcan a fait son explosion. Sa lave brûlante a, dans son cour[s] rapide, entraîné les scélérats et les traîtres. Une conspiration affreuse menaçoit la liberté. De nouveaux fers nous étoient préparés. Une( sic) homme (je ne dirai pas un citoyen), malheureusement trop célèbre, cachait, sous le voile du patriotisme, le poignard qui devoit percer le cœur des patriottes. Des tigres altérés de sang secondoient ses cruels desseins. Ils éguisoient dans l’ombre le fer qui devoit vous assassiner, en assassinant la patrie. Couverte d’un voile funèbre, elle avoit les yeux ouverts sur ses fidèles deffenseurs; elle vous tendoit les bras; elle n’a point été trompée dans ses espérances. Le crédit d’un scélérat fameux, ses fureurs, les transports impuissants de sa rage à la tribune, le parti nombreux de ses satellittes, au nombre desquels étoient les magistrats du peuple, et ceux que les généreux Parisiens avoient revêtus de leur confiance, n’ont put vous en imposer. Cette énergie, ce dévouement généreux a fait pâlir les conspirateurs. Vous avez dit : à bas le tiran ! Le tiran est tombé... Sa chutte a retenti dans l’Europe entière. Il n’est resté de lui que l’horreur attaché[e] au nom des ennemis de la patrie. Puisse cette( sic) exemple de la justice répu-bliquaine effrayer ceux qui voudroient marcher (1) Calvados. (2) C 315, pl. 1262, p. 61. SÉANCE DU 20 THERMIDOR AN II (7 AOÛT 1794) - N° 1 263 sur les traces du nouveau Catilina. Puisse son exécrable mémoire vivre dans les fastes de l’histoire pour être le monument durable de votre intégrité, de votre intrépidité, et de honte et d’op[p]robre pour ceux qui vouloient ressu[s]citer le despotisme et lui élever un trône de sang sur les débris de la République, à laquelle nous n’avons jamais cessé, à laquelle nous ne cesserons de consacrer nos vies et nos fortunes. Restez donc toujours fermefs] à votre poste. Continuez d’arracher d’une main hardie le masque hypocritte des traîtres. Assurez de plus en plus le bonheur des vrais républicains qui ne cesseront de mettre leur espoir et leur confiance dans ceux qui ont sçu tout à la fois deffendre leurs intérêts, étouffer les divisions intestines et terrasser les brigands couronnés. Jaume ( présid .), Pierre Marie (vice-présid.), L.C. Rouget (secrét)( 1). g [La sté popul. d’Yssingeaux ( 2), à la Conv.; s.d.] (3) Législateurs, La société populaire et républicaine d’Issin-geaux, instruite que Robespierre, Couton et Saint-Just ont voulu trahir la cause commune et s’erriger en triomvirs, en voulant, le premier devenir un second Cromvel, en voulant enfin tous les trois devenir les tirans de leur pays, vient vous exprimer les sentimens de reconnois-sance et d’admiration, dont elle a été pénétrée, de l’énergie et de la fermeté que vous avez montré[es] dans cette journée, qui, sans votre courage infatigable et votre sagesse accoutumée, étoit le dernier jour de la République. Notre indignation contre ces monstres est à son comble. Grâces immortelles vous soient rendues, augustes représentans d’un peuple libre ! Vous avez encore une fois sauvé la République en faisant tomber les têtes conspiratrices des triomvirs et de leurs complices. Notre recon-noissance pour vous est sans bornes, et notre cri de ral[l]iement sera toujours : vive la République, vive la Convention nationale ! Les membres composant le bureau : Besson (présid.), Jempere (secrét.), Gire (secrét.), H. Fayolle (secrét.), Larelanbier (?) (secrét.). h [Les administrateurs du départ 1 du Calvados, à la Conv.; s.l.n.d.J (4). (1) La société populaire a arrêté, séance tenande, que la présente sera envoyée à la Convention nationale, ce 20 therm. H. L.C. ROUGET (secrét.). (2) Haute-Loire. (3) C 315, pl. 1262, p. 57. (4) C 312, pl. 1244, p. 43. Mentionné par Bln, 29 therm. (2e supl1); J. Mont., n° 100; J. Fr., n° 682; J. Sablier (du soir), n° 1483 (pour 1485). Citoyens représentans Il vous est dû aussi le tribut de notre admiration pour l’énergie sublime que vous avez déployée dans la fameuse journée du 9 thermidor. Grâce à ce courage héroïque, la liberté vient d’échapper encore aux plus grands dangers qu’elle avoit encourus. Cette mémorable époque sera un monument inéfaçable de votre gloire, en même tems qu’elle servira à consolider la République. Le Catilina moderne et ses complices sont abbatus. Ainsi périront tous les scélérats qui tenteroient de les imiter. Marat, Olivier fils (présid.), Dubuisson, Pagins, Mignod, Gellé. Par le directoire : Chapron (secrét.-�1). i [La sté popul. régénérée de la comm. de Guéret (1) à la Conv.; 14 therm. II] ( 2) Représentans du peuple, Notre amour pour ces hommes que nous regardions comme les fermes colonnes de la République s’est changé en une horreur profonde, à la nouvelle de leur conjuration mille et mille fois trop audacieuse... Grâces soient rendues au génie tutélaire de la France et au grand courage que vous avés déployé ! La liberté est encore sauvée; elle ne périra jamais... Représentans du peuple, nous adhérons avec autant d’empressement que de franchise aux décrets énergiques par lesquels vous avés délivré la patrie des monstres qui voulaient la dévorer. Nous félicitons nos braves frères de Paris d’être restés fidèles à la représentation nationale; elle est le centre commun autour duquel les vrais amis de la République doivent sans cesse se rallier et se presser; à ce titre nous vous jurons même fidélité. Ordonnés, et nous partirons en masse pour aller avec eux vous couvrir de nos corps contre les poignards des tyrans. Restez à votre poste; restez-y jusqu’à ce que le vaisseau de la République, entré dans le port, soit à l’abri de la tourmente et des tempêtes que ne cessent d’élever ceux qui sont conjurés contr’elle. Purgez votre sein, s’il y en existe encore, de ces scélérats qui, le patriotisme dans la bouche, ne respirent dans le cœur que la ruine de la plus puissante République de l’univers; appelez la vengeance nationale sur leurs têtes coupables, et vous ajouterez ce bienfait à tous ceux qui vous ont fait si justement proclamer les sauveurs de la patrie. Champagne (présid.), Goumey (?) (secrét.), L’Androit (secrét.), Perdrix (secrét.). (1) Creuse. (2) C 315, pl. 1262, p. 20. Mentionné par Bin, 29 therm. (2e suppl1); J. Fr., n° 682; J. Sablier (du soir), n° 1483 (pour 1485). SÉANCE DU 20 THERMIDOR AN II (7 AOÛT 1794) - N° 1 263 sur les traces du nouveau Catilina. Puisse son exécrable mémoire vivre dans les fastes de l’histoire pour être le monument durable de votre intégrité, de votre intrépidité, et de honte et d’op[p]robre pour ceux qui vouloient ressu[s]citer le despotisme et lui élever un trône de sang sur les débris de la République, à laquelle nous n’avons jamais cessé, à laquelle nous ne cesserons de consacrer nos vies et nos fortunes. Restez donc toujours fermefs] à votre poste. Continuez d’arracher d’une main hardie le masque hypocritte des traîtres. Assurez de plus en plus le bonheur des vrais républicains qui ne cesseront de mettre leur espoir et leur confiance dans ceux qui ont sçu tout à la fois deffendre leurs intérêts, étouffer les divisions intestines et terrasser les brigands couronnés. Jaume ( présid .), Pierre Marie (vice-présid.), L.C. Rouget (secrét)( 1). g [La sté popul. d’Yssingeaux ( 2), à la Conv.; s.d.] (3) Législateurs, La société populaire et républicaine d’Issin-geaux, instruite que Robespierre, Couton et Saint-Just ont voulu trahir la cause commune et s’erriger en triomvirs, en voulant, le premier devenir un second Cromvel, en voulant enfin tous les trois devenir les tirans de leur pays, vient vous exprimer les sentimens de reconnois-sance et d’admiration, dont elle a été pénétrée, de l’énergie et de la fermeté que vous avez montré[es] dans cette journée, qui, sans votre courage infatigable et votre sagesse accoutumée, étoit le dernier jour de la République. Notre indignation contre ces monstres est à son comble. Grâces immortelles vous soient rendues, augustes représentans d’un peuple libre ! Vous avez encore une fois sauvé la République en faisant tomber les têtes conspiratrices des triomvirs et de leurs complices. Notre recon-noissance pour vous est sans bornes, et notre cri de ral[l]iement sera toujours : vive la République, vive la Convention nationale ! Les membres composant le bureau : Besson (présid.), Jempere (secrét.), Gire (secrét.), H. Fayolle (secrét.), Larelanbier (?) (secrét.). h [Les administrateurs du départ 1 du Calvados, à la Conv.; s.l.n.d.J (4). (1) La société populaire a arrêté, séance tenande, que la présente sera envoyée à la Convention nationale, ce 20 therm. H. L.C. ROUGET (secrét.). (2) Haute-Loire. (3) C 315, pl. 1262, p. 57. (4) C 312, pl. 1244, p. 43. Mentionné par Bln, 29 therm. (2e supl1); J. Mont., n° 100; J. Fr., n° 682; J. Sablier (du soir), n° 1483 (pour 1485). Citoyens représentans Il vous est dû aussi le tribut de notre admiration pour l’énergie sublime que vous avez déployée dans la fameuse journée du 9 thermidor. Grâce à ce courage héroïque, la liberté vient d’échapper encore aux plus grands dangers qu’elle avoit encourus. Cette mémorable époque sera un monument inéfaçable de votre gloire, en même tems qu’elle servira à consolider la République. Le Catilina moderne et ses complices sont abbatus. Ainsi périront tous les scélérats qui tenteroient de les imiter. Marat, Olivier fils (présid.), Dubuisson, Pagins, Mignod, Gellé. Par le directoire : Chapron (secrét.-�1). i [La sté popul. régénérée de la comm. de Guéret (1) à la Conv.; 14 therm. II] ( 2) Représentans du peuple, Notre amour pour ces hommes que nous regardions comme les fermes colonnes de la République s’est changé en une horreur profonde, à la nouvelle de leur conjuration mille et mille fois trop audacieuse... Grâces soient rendues au génie tutélaire de la France et au grand courage que vous avés déployé ! La liberté est encore sauvée; elle ne périra jamais... Représentans du peuple, nous adhérons avec autant d’empressement que de franchise aux décrets énergiques par lesquels vous avés délivré la patrie des monstres qui voulaient la dévorer. Nous félicitons nos braves frères de Paris d’être restés fidèles à la représentation nationale; elle est le centre commun autour duquel les vrais amis de la République doivent sans cesse se rallier et se presser; à ce titre nous vous jurons même fidélité. Ordonnés, et nous partirons en masse pour aller avec eux vous couvrir de nos corps contre les poignards des tyrans. Restez à votre poste; restez-y jusqu’à ce que le vaisseau de la République, entré dans le port, soit à l’abri de la tourmente et des tempêtes que ne cessent d’élever ceux qui sont conjurés contr’elle. Purgez votre sein, s’il y en existe encore, de ces scélérats qui, le patriotisme dans la bouche, ne respirent dans le cœur que la ruine de la plus puissante République de l’univers; appelez la vengeance nationale sur leurs têtes coupables, et vous ajouterez ce bienfait à tous ceux qui vous ont fait si justement proclamer les sauveurs de la patrie. Champagne (présid.), Goumey (?) (secrét.), L’Androit (secrét.), Perdrix (secrét.). (1) Creuse. (2) C 315, pl. 1262, p. 20. Mentionné par Bin, 29 therm. (2e suppl1); J. Fr., n° 682; J. Sablier (du soir), n° 1483 (pour 1485).