SÉANCE DU 14 BRUMAIRE AN III (4 NOVEMBRE 1794) - N° 18 393 jamais de la carière du bonheur que vous avez ouverte à tous les amis de la probité, de la vertu, des bonnes moeurs qui consolident l’affranchissement de notre patrie. Dociles à votre voix, nous ne songerons qu’à nous édifier, nous encourager, nous régénérer des fruits de vos victoires remportées sur le vice, la corruption et le despotisme, des effets bienfesans que nous recueillons maintenant de votre sollicidude nationale et de la jouissance anticipée de ceux que vos vertus et votre sagesse ont préparés pour nos descendans. Témoins de tous ce que vous avez fait pour l’illustration et la félicité du peuple français que vous représentez, nous ne cesserons de répéter : La Convention a sauvé la France, la Convention a fondé la liberté sur les vertus, la Convention a détruit le régné du vice par la chûte de la tyrannie et le châtiment des conspirateurs. Suivent 28 signatures. f [La société populaire régénérée de Châtillon-sur-Seine à la Convention nationale, le 25 vendémiaire an III ] (73) Liberté, Unité, Égalité. Représentants Nous avons reçu avec transport votre sublime addresse au peuple français; les tribunes nombreuses ont mélé leurs aplaudisse-mens aux nôtres. La lecture en a été renouvellée plusieurs fois ; même antousiasme. Les principes qu’elle renferme sont gravés dans nos âmes, forts de vos vertus républicaines, terrassez touttes les factions qui vous environnent, vous avez nos coeurs et nos bras, continuez vos glorieux travaux, la reconnois-sance nationale sera votre récompense. Suivent 28 signatures. k’ [La société populaire de Saint-Omer à la Convention nationale, le 26 vendémiaire an III] (74) Liberté, Égalité ou la mort. Représentans, Une société qui sut tirer avantage d’une révolution vivement desirée des Républicains françois qui aux journées à jamais mémorables (73) C 325, pl. 1410, p. 8. (74) C 325, pl. 1410, p. 9. M. U., XLV, 314; Bull., 17 brum. (suppl.). des 9 et 10 thermidor, brisa la verge de fer qui la tenoit courbée, qui proscrivit de son sein le système de sang que la tyrannie y avoit organisé et replongea dans la fange tous les vils suppôts de la terreur, ne reparoit point aujourd’hui pour renouveller ses sermens, elle le juge inutile, elle ne vient point de nouveau protester de son dévouement à la Convention nationale, elle sait que nôtre confiance en elle est sans borne; un autre soin nous anime et nous occupe en ce moment, vôtre adresse au Peuple françois a été lue trois fois à nos concitoyens assemblés, et trois fois cette lecture a produit sur les esprits la plus vive émotion; de nombreux applaudissemens, les démonstrations d’une joie nous l’ont bien fait connoitre, mais nous essayerions en vain de vous la rendre, nous ne pouvons, nous ne voulons même que vous manifester la reconnois-sance que nous partageons avec eux et vous exprimer brièvement les motifs de nos espérances. Les principes de justice et d’humanité rap-pellés par vous dans la france, vôtre intention clairement prononcée de ne laisser aucun azile au crime, de rejetter à l’écart l’homme immoral qui corrompt ce qui l’approche, l’ambitieux qui sous l’apparence du bien public, ne travaille que pour lui et se gorge de la fortune et du sang de ses semblables, la limite des pouvoirs remise sous tous les yeux, et les attentats à la souveraineté du peuple réprimés, l’engagement solemnel que vous avez pris d’entendre, d’accueillir les plaintes et les réclamations de l’homme persécuté ou malheureux. Vôtre attitude imposante et fïère en présence de vos ennemis et des nôtres, la confusion et le désespoir des intriguans démasqués, telles sont citoyens Représentans, les bases de nôtre bonheur et de la prospérité publique; nous les avons reconnues et voila ce qui transporte nos âmes attendries et reconnoissantes . Ah! vous ne souffrirez donc plus que des scélérats et des traitres portent sur elles des mains téméraires et sacrilèges, vous leur ferez respecter l’autorité nationale dont vous êtes revêtus, nous n’en voulons d’autres garanties que vôtre fermeté constante que vôtre union sincere, que vôtre amour pour la République, que vos devoirs. Vous établirez la liberté et l’égalité sur le sol de la france qui ne peut maintenant exister sans elles, vous consoliderez et vous achèverez la révolution ; pour nous, paisibles citoyens, nous cultiverons les vertus sociales, nous étudierons ensemble et nos droits et nos devoirs, nous nous en pénétrerons chaque jour davantage, nous les aimerons pour mieux exercer les uns et pratiquer les autres, nous en instruirons nos enfans qui recevront un jour de nos mains le dépôt précieux de la Constitution, nous serons enfin toujours attentifs à vôtre voix et nous jouirons du fruit de vos immortels travaux. Vive la République, Vive la Convention nationale. Delattre, maire et 137 signatures.