14 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE trave au triomphe de la raison. Nous te prévenons que 539 marcs, 8 onces, 7 gros avaient précédé l’envoi des 152 marcs. Toutes les cloches de ce district sont également envoyées à la fonderie de la commune du rocher de la liberté; ainsi que 3,000 liv. de cuivre pour fabriquer des canons, emploi infiniment plus utile puisque ces matières contribueront à terrasser les ennemis de notre liberté. Vous avez sauvé la patrie, continuez, vous mériterez de plus en plus et les sans-culottes resteront toujours fortement debout jusqu’à ce que le dernier des despotes et de leurs satellites aient expiré, et de retour dans leurs foyers ils partageront avec vous la gloire d’avoir anéanti l’esclavage et fait triompher la liberté. S. et F. » Lecaudey, Cornairis, Wolmay, Le Cann et Demeautir. 19 La société populaire et républicaine du canton de Cotignac, district de Bar j ois, département du Var, félicite la Convention nationale sur son énergie, et l’invite à rester à son poste jusqu’à ce que les tyrans coalisés aient reconnu la liberté, l’égalité. Mention honorable, et insertion au bulletin (1). 20 La société populaire de Dole, département du Jura, écrit à la Convention nationale, que des intrigans humiliés ont cherché à désunir les patriotes, en les calomniant; que le représentant du peuple, Lejeune, est le fléau des fédéralistes et l’espoir des sans-culottes; elle finit par dire qu’à la nouvelle de la dernière conspiration, le peuple de Dole a fait entendre un cri terrible, dont ont frémi les ennemis du bien public. Mention honorable et insertion au bulletin (2). [DôZe, s.d.] (3) . « Ce ne sont point des novices dans la révolution, de ces patriotes posthumes qui vous adressent leurs vœux, ce sont les mêmes hommes qui se signalèrent au 14 juillet, au 10 août, au 31 mai... dans toutes les crises... Que faisions-nous après la fuite de Louis de Va-rennes ? Nous abattions sa statue... Que fîmes-nous au 10 août ? Nous célébrâmes la chute du trône que nous avions toujours exécré... Et au 31 mai lorsqu’un vaste complot de fédéralisme éclata dans le Midi, dans nos départements environnans, dans le Jura même, et menaçait d’engloutir la République !... Nous résistâmes, et notre résistance glorieuse nous fit honorer d’un décret de bien mérité de la patrie. (1) P.V., XXXV, 297. Bin, 29 germ. (2e suppT). (2) P.V., XXXV, 297. Bin, 29 germ (2e suppl‘). (3) C 300, pl. 1059, p. 37. Avons-nous changé depuis ? Non : des intrigants humiliés ont cherché à nous désunir, à nous perdre... Comme ils nous ont calomniés ! Ils ont osé peindre le Jura, Dole surtout... comme une seconde Vendée, comme cherchant à avilir la représentation nationale !... Cependant quel calme majestueux règne dans le Jura !... avec quel empressement le peuple consacre son temple à la raison ! Une Vendée dans le Jura !... C’est bien assez que des monstres, jusqu’à présent impunis, en aient voulu faire un Calvados !... Nous, avilir la Convention nationale !... Eh ! pourquoi donc avons nous si souvent juré de la défendre, et reçu ses décrets avec enthousiasme !... Pourquoi, entourés de toutes parts de conjurés, et seuls au milieu de 5 districts et de tant de départements coalisés pour le fédéralisme, nous levâmes-nous et sûmes -nous, pour sauver la Convention nationale, épouvanter tous les traîtres qui voulaient l’anéantir. Un digne envoyé de la Montagne, le représentant Lejeune, parait dans nos forêts; le deuil couvrait notre commune de son crêpe, sa présence relève nos âmes abattues. Il a vu l’énergie doloise... il a tendu une main secou-rable aux sans-culottes. Les sans-culottes l’ont béni... fléau des fédéralistes, des intrigants, des flagorneurs, il est l’espoir, le sauveur, l’idole des sans-culottes. Il a parlé et tous les partis se sont confondus dans les étreintes de la fraternité. Que le souvenir de la séance du 27 ventôse est doux pour la commune de Dole ! C’est là qu’on abjura toutes les haines et tous les ressentimens particuliers, pour ne plus songer qu’au bonheur de la patrie... Que Lejeune mérite d’éloges ! Nos patriotes opprimés sortirent des fers. Nous les avons embrassés !... Que Prost se montra généreux ! Il consentit à l’ordre qui les rendit à la liberté. Les intrigants pâlirent, leur but est manqué. Législateurs, le peuple de Dole est encore une fois debout. La conspiration nouvelle que vous venez de découvrir, l’a transporté d’indignation. Il a fait entendre un cri terrible dont ont frémi les ennemis du bien public. Périssent les conspirateurs; paix, union entre les sans-culottes !, Vive la République ! Vive la Montagne ! Vive le comité de salut public ! Vive Lejeune ! Tels sont les sentimens de la Société populaire de Dole, qu’elle est prête à sceller par la dernière goutte de son sang. S. et F. » Roux, Lemare (secrét. prov.). 21 La société montagnarde et la commune d’An-donville (1), département du Loiret, annoncent à la Convention nationale qu’elles offrent à la patrie 109 chemises, 40 liv. 15 sous, et 3 livres en numéraire; elles invitent la Convention à rester à son poste. Mention honorable et insertion au bulletin (2). (1) Et non Adouville. (2) P.V., XXXV, 296. Bin, 29 germ. (2e suppl1) et 4 flor. (2e suppl4). 14 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE trave au triomphe de la raison. Nous te prévenons que 539 marcs, 8 onces, 7 gros avaient précédé l’envoi des 152 marcs. Toutes les cloches de ce district sont également envoyées à la fonderie de la commune du rocher de la liberté; ainsi que 3,000 liv. de cuivre pour fabriquer des canons, emploi infiniment plus utile puisque ces matières contribueront à terrasser les ennemis de notre liberté. Vous avez sauvé la patrie, continuez, vous mériterez de plus en plus et les sans-culottes resteront toujours fortement debout jusqu’à ce que le dernier des despotes et de leurs satellites aient expiré, et de retour dans leurs foyers ils partageront avec vous la gloire d’avoir anéanti l’esclavage et fait triompher la liberté. S. et F. » Lecaudey, Cornairis, Wolmay, Le Cann et Demeautir. 19 La société populaire et républicaine du canton de Cotignac, district de Bar j ois, département du Var, félicite la Convention nationale sur son énergie, et l’invite à rester à son poste jusqu’à ce que les tyrans coalisés aient reconnu la liberté, l’égalité. Mention honorable, et insertion au bulletin (1). 20 La société populaire de Dole, département du Jura, écrit à la Convention nationale, que des intrigans humiliés ont cherché à désunir les patriotes, en les calomniant; que le représentant du peuple, Lejeune, est le fléau des fédéralistes et l’espoir des sans-culottes; elle finit par dire qu’à la nouvelle de la dernière conspiration, le peuple de Dole a fait entendre un cri terrible, dont ont frémi les ennemis du bien public. Mention honorable et insertion au bulletin (2). [DôZe, s.d.] (3) . « Ce ne sont point des novices dans la révolution, de ces patriotes posthumes qui vous adressent leurs vœux, ce sont les mêmes hommes qui se signalèrent au 14 juillet, au 10 août, au 31 mai... dans toutes les crises... Que faisions-nous après la fuite de Louis de Va-rennes ? Nous abattions sa statue... Que fîmes-nous au 10 août ? Nous célébrâmes la chute du trône que nous avions toujours exécré... Et au 31 mai lorsqu’un vaste complot de fédéralisme éclata dans le Midi, dans nos départements environnans, dans le Jura même, et menaçait d’engloutir la République !... Nous résistâmes, et notre résistance glorieuse nous fit honorer d’un décret de bien mérité de la patrie. (1) P.V., XXXV, 297. Bin, 29 germ. (2e suppT). (2) P.V., XXXV, 297. Bin, 29 germ (2e suppl‘). (3) C 300, pl. 1059, p. 37. Avons-nous changé depuis ? Non : des intrigants humiliés ont cherché à nous désunir, à nous perdre... Comme ils nous ont calomniés ! Ils ont osé peindre le Jura, Dole surtout... comme une seconde Vendée, comme cherchant à avilir la représentation nationale !... Cependant quel calme majestueux règne dans le Jura !... avec quel empressement le peuple consacre son temple à la raison ! Une Vendée dans le Jura !... C’est bien assez que des monstres, jusqu’à présent impunis, en aient voulu faire un Calvados !... Nous, avilir la Convention nationale !... Eh ! pourquoi donc avons nous si souvent juré de la défendre, et reçu ses décrets avec enthousiasme !... Pourquoi, entourés de toutes parts de conjurés, et seuls au milieu de 5 districts et de tant de départements coalisés pour le fédéralisme, nous levâmes-nous et sûmes -nous, pour sauver la Convention nationale, épouvanter tous les traîtres qui voulaient l’anéantir. Un digne envoyé de la Montagne, le représentant Lejeune, parait dans nos forêts; le deuil couvrait notre commune de son crêpe, sa présence relève nos âmes abattues. Il a vu l’énergie doloise... il a tendu une main secou-rable aux sans-culottes. Les sans-culottes l’ont béni... fléau des fédéralistes, des intrigants, des flagorneurs, il est l’espoir, le sauveur, l’idole des sans-culottes. Il a parlé et tous les partis se sont confondus dans les étreintes de la fraternité. Que le souvenir de la séance du 27 ventôse est doux pour la commune de Dole ! C’est là qu’on abjura toutes les haines et tous les ressentimens particuliers, pour ne plus songer qu’au bonheur de la patrie... Que Lejeune mérite d’éloges ! Nos patriotes opprimés sortirent des fers. Nous les avons embrassés !... Que Prost se montra généreux ! Il consentit à l’ordre qui les rendit à la liberté. Les intrigants pâlirent, leur but est manqué. Législateurs, le peuple de Dole est encore une fois debout. La conspiration nouvelle que vous venez de découvrir, l’a transporté d’indignation. Il a fait entendre un cri terrible dont ont frémi les ennemis du bien public. Périssent les conspirateurs; paix, union entre les sans-culottes !, Vive la République ! Vive la Montagne ! Vive le comité de salut public ! Vive Lejeune ! Tels sont les sentimens de la Société populaire de Dole, qu’elle est prête à sceller par la dernière goutte de son sang. S. et F. » Roux, Lemare (secrét. prov.). 21 La société montagnarde et la commune d’An-donville (1), département du Loiret, annoncent à la Convention nationale qu’elles offrent à la patrie 109 chemises, 40 liv. 15 sous, et 3 livres en numéraire; elles invitent la Convention à rester à son poste. Mention honorable et insertion au bulletin (2). (1) Et non Adouville. (2) P.V., XXXV, 296. Bin, 29 germ. (2e suppl1) et 4 flor. (2e suppl4).