62 [Convention nationale.] ARCHIVES PA ELEMENTAIRES. 4 frimaire an il 24 novembre 1193 Suit la lettre de la Société populaire de Né-ris (1). Le citoyen Président de la Société populaire de Nêris, au citoyen Président de la Con¬ vention. « Néris, 26 brumaire, l’an II de la Répu¬ blique française une et indivisible. « La Société populaire de Néris -les -Bains, dé¬ partement de l’Ailier, district de Montluçon, se réunit à toutes celles de la République pour féliciter la Convention sur tous ses travaux, pour lui faire connaître ses sentiments d’admi¬ ration sur son courage et sa fermeté au milieu des assauts qu’elle a à soutenir — elle la regarde comme un rocher battu'par les flots en fureur qui viennent briser à ses pieds leur rage écumante — , enfin pour l’engager à ne quitter son poste qu’après avoir établi la République sur des bases inébranlables. « Cette Société, qui ne fait que de naître et qui ne compte encore que 23 membres, prie la Convention d’agréer sa petite offrande qui consiste en quatre cent quarante-six livres dix sols assignats, ci ........... 446 liv. 10 s « Cent vingt livres en numéraire. 1 20 » «De plus, en numéraire ...... 18 » 584 liv. 10 s. « Deux paires de boucles de souliers et une médaille en argent, offrande bien modique, mais e’est le premier ris d’un enfant au ber¬ ceau vers sa mère, c’est son premier élance¬ ment. Daignez donc, citoyen Président, faire agréer cette offrande à la Convention ainsi que son assentiment à toutes ses opérations. « Le citoyen Bournet, procureur de la com¬ mune, membre de la Société, outre sa part dans l’offrande, arme et habille complètement son jeune frère qui, à peine, a atteint l’âge de 18 ans et qui brûle du isir d’aller se mesurer. J’ajoute encore à cette adresse que les ci¬ toyennes de Néris, jalouses de montrer leur républicanisme, ont, ces jours derniers, précédées des instruments, fait à différentes fois le tour de l’arbre de la liberté en criant : Vive la République et les sans -culottes ! « Salut et fraternité. « Renaut, président de la Société populaire de Néris. » Le citoyen Lebeuf (Lebœuf), de Soissons, âgé de 94 ans, offre à la nation une médaille de ver¬ meil, représentant une tête de tyran. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (2). Suit la lettre du citoyen Lebœuf (1). « Soissons, le 30 brumaire do la 2e année de la République une et indivisible et impérissable. « Citoyens représentants, « Baudouin-Nicolas Lebœuf, citoyen de Soissons, âgé de 94 ans, a toujours pensé que le gouvernement démocratique était celui qui pouvait le mieux opérer le bonheur de l’homme civilisé. « Persuadé que le moyen le plus efficace d’y parvenir est de payer exactement les con¬ tributions et d’aider l’Etat en payant géné¬ reusement l’emprunt volontaire, ainsi qu’il l’a fait au commencement du second mois. « Il vous offre une grande médaille de ver¬ meil qu’il croit très artistement faite, repré¬ sentant d’un côté Henri IV et de l’autre l’em¬ blème de son mariage. « Le républicain, « Lebœuf. « Vive la République! » Le citoyen Renaut (Regnaut), chirurgien et juge de paix du canton de Reynet (Reynel), fait don à la nation d’une médaille d’or qui lui a été décernée par l’Académie de chirurgie de Paris, dans la séance publique de 1787, pour le premier prix d’émulation. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (2). � Suit la lettre d’envoi du vice -président du directoire du département de la Haute-Marne (3). « Chaumont, le 29 brumaire de l’an II de la République française une et indivisible. « Citoyen Président, « Je t’adresse, au nom de l’Administration, 2 croix dites de Saint-Lords, et 2 brevets, remis par les citoyens Thomassin d’Arc (4), avec le procès-verbal de la municipalité de cette commune. « J’y joins une médaille d’or dont le citoyen Regnaut fait don à la République et l’expé¬ dition de l’arrêté du directoire qui en constate la remise. « Je te prie de déposer le tout sur l’autel de la patrie. « Le vice -président du directoire du départe¬ ment de la Haute-Marne, « F. Usunier, vice-président. » (1) Archives nationales, carton G 283, dossier 805. (2) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 141. (3) Archives nationales, carton G 283, dossier 805. (4) Il s’agit d’Arc-en-Barrois. 1) Archives nationales, carton C 283, dossier 805. [2) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 141.