16 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE avec tant de peines et de soins sera inébranlable et eternel tant que la justice sera la clef de la voûte qui le soutient. Haine aux traitres, aux conspirateurs, aux hommes de sang, a tous les tirans, a tous les dominateurs. Vive la République une et indivisible, vive la Convention nationale. Martin, président, Vervier, Rousseau, Barré, Payen, juges, Chauvel, commissaire national, Babaud, greffier. e [Le comité de surveillance et révolutionnaire de Cognac à la Convention nationale, le 2 brumaire an III\ (20) Citoyens représentans Sans doute, la probité, la vertu, l’égalité et l’union sont et doivent être les attributs d’un vrai Républicain, principes que vous avés si energi-quement développés dans votre adresse au peuple français du 18 vendémiaire dernier ; vous venés donc de proclamer le bonheur du peuple, le comité s’empresse a vous en témoigner sa satisfaction, ce peuple connoissant les bases sur lequel il est fondé, il est certain d’en jouir; ces principes seuls peuvent rendre la République florissante, en écartant toutes les factions; ces mêmes bases que nous devons regarder comme les colonnes qui doivent supporter l’edifice des lois justes que votre sagesse a déjà dictées, et de celles que vous proposerés par la suitte ; le peuple disons nous, les acceptera avec d’autant plus de confiance qu’il n’est point dénué des vrais principes Républicains et vous bénira toujours avec la plus grande allégresse; par l’impulsion naturelle de son coeur, il se ralliera autour de vous comme a son point central; soyés donc sûrs de son amour et de sa confiance; ce qui nous fait dire que si ces principes cessoient d’être observés, la liberté (que nous avons tous juré de maintenir) ne deviendrait bientôt qu’une chimère. Le comité qui ne tient en main qu’un petit levier de la roüe révolutionnaire pour vous aider dans une partie de vos travaux, ne cessera de faire les plus grands eforts pour vous seconder, en applanissant tout autant qu’il sera en son pouvoir, le chemin que doit parcourir le char de la Révolution à l’effet de lui donner la plus grande activité en surveillant tous les ennemis de la chose publique sous quelque masque qu’ils puissent se montrer, en déjoüant leurs manoeuvres perfides, c’est là, la ligne révolutionaire que nous suivrons toujours et dont nous ne dévierons jamais. Sans liberté point de bonheur. Fouillerou, président, Brunet, secrétaire et 7 autres signatures. (20) C 324, pl. 1395, p. 7. f [Le comité de surveillance révolutionnaire de Nancy à la Convention nationale, le 2 brumaire an III] (21) Unité, Indivisibilité de la République. Liberté, Egalité, Fraternité ou la mort. Citoyens Représentans, Le comité de surveillance Révolutionnaire du district de Nancy a entendû, avec l’entousiasme le plus vif et le mieux senti, la lecture de vôtre adresse au peuple français, de cette adresse sublime, ou sont développés avec tant d’énergie, les principes qui vous animent et dont la pratique constante assure le bonheur d’un peuple grand, généreux et sensible. Serait-il possible, qu’après tant de secousses violentes, tant de complots découverts et punis presqu’aussitôt qu’ils étaient enfantés, des êtres scélérats et insensés osassent encore tenter de vous diviser pour nous ravir le fruit de tant de glorieux travaux, qu’ils ne l’espèrent pas, les perfides, l’expérience nous a trop appris à les connaitre et à nous en méfier; le peuple n’oubliera jamais que sa force et son bonheur dépendent uniquement de son union intime à la Convention, de son respect et de son attachement aux loix. Continuez, citoyens représentans, votre carrière glorieuse, achevez de consolider l’edifice du gouvernement Républicain en l’appuyant sur les bâses inébranlables de la justice, de la morâle et des vertûs. Vous l’avez juré et nous sommes surs que vous tiendrez vos sermens, vous resterez à votre poste jusqu’à ce que la Révolution soit terminée ; tandis que nos armées partout victorieuses et triomphantes, écarteront des frontières de la République, les brigands couronnés et leurs vils satellittes, vous purgerez l’intérieur des factieux, des agitateurs et de tous les scélérats ambitieux qui oseraient attenter à la souveraineté du peuple et méconnaitre l’autorité de ses mandataires. Pour nous, citoyens Représentans, fermement attachés à nos devoirs et à la Convention nationale, ses principes et ses loix seront seuls nôtre boussole, nous surveillerons avec la plus grande attention les intriguans, les faux patriotes, les hommes pervers et immoraux, en un mot, tous les ennemis du peuple de l’ordre et du bien public. Vive la République. Vive la Convention. Les membres du comité de surveillance révolutionnaire du district de Nancy. Laurent, secrétaire et 10 autres signatures. (21) C 324, pl. 1395, p. 13.