[Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. j 375 Us terminent par féliciter la Convention sur ses glorieux travaux, et l’invitent de rester à son poste jusqu’à ce que les ennemis de la République soient anéantis. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (1). Suit l'adresse des députés de la commune de Eiom (2). « Citoyens représentants, « Nous sommes députés pour la commune de Riom, département du Puy-de-Dôme, pour faire offrande à la patrie de l’argenterie de ses églises consistant en châsses, calices, ciboires, etc. montant à 240 marcs, et 19 croix de Saint-Louis. « Nous sommes chargés, citoyens représen¬ tants, de vous faire connaître un trait d’un de nos concitoyens qui s’est soumis de verser dans le Trésor national au 1er pluviôse prochain la somme de 50,000 livres, et de donner un fonds de terre do la valeur de 45,000 livres à 15 volon¬ taires qui auront bien mérité de la patrie. « Notre commune, citoyens représentants, applaudit à vos glorieux travaux, et elle vous invite à rester à votre poste, jusqu’à ce que la République ait anéanti tous ses ennemis. » Flourit ; S and ouLi, cultivateurs. » Compte rendu du Moniteur universel (3). La commune de Eiom dépose 240 marcs d’argenterie et plusieurs décorations militaires; elle annonce que les assignats gagnent sur le numéraire, et que tous les gens suspects sont incarcérés. La section des Lombards présente une adresse pleine d’énergie et de patriotisme; elle y joint les états et procès-verbaux contenant les objets qu’elle a fait déposer par son comité révolu¬ tionnaire, à l’administration des domaines na¬ tionaux. La Convention en ordonne mention honorable et insertion au « Bulletin » (4). Suit l'adresse de la section des Lombards (5). A la Convention nationale, « Mandataires du peuple, « La section des Lombards, fidèle à ses prin¬ cipes pour la prompte exécution des lois révo¬ lutionnaires, a reçu et exécuté en même iemps (1) Procès-verbaux de la Convenlion, t. 27, p. 148. (2) Archives nationales, carton G 284, dossier 814. (3) Moniteur universel [ n° 85 du 25 frimaire an II (dimanche 15 décembre 1793), p. 342, col. 2]. (4) Procès-verbaux de la Convenlion, t. 27, p. 148. (5) Archives nationales, carton C 284, dossier 814; Bulletin de la Convention du 3e jour de la 3e décade du 3e mois de l’an II (vendredi 13 décembre 1793). Le Bulletin ajoute que la députation reçut les hon¬ neurs de la séance. l’arrêté de la commune concernant la saisie des richesses inutiles que recélaient les églises. « Si le fanatisme n’était pas entièrement détruit, et si ses ministres fidèles n’étaient pas anéantis dans l’opinion d’un peuple philosophe, la section des Lombards eût eu le plaisir de vous offrir avec pompe l’étalage de leur honte, et des richesses que les fanatiques imbéciles prodiguaient à des fanatiques plus rusés, mais les uns et les autres ne sont plus, et la section des Lombards a préféré déposer sur-le-champ dans le creuset national, plus de 1,300 marcs d’argent, et 10,000 francs de pierreries, qui s’y convertiront en fer pour combattre les tyranSs. Ce sont là les richesses dont les républicains sont avares. a Représentants, vous recevrez avec plaisir, les procès-verbaux que nous avons dressés lors de ces expéditions; ils vous prouveront que le comité révolutionnaire des Lombards est digne de votre confiance et fait pour exécuter les lois qui assurent la prospérité de la République. » ( S uivent 9 si gnatures . ) Procès-verbal (1). L’an deuxième de la République française, une et indivisible, le quatorzième brumaire, à la requête du citoyen Cordas, commissaire aux accaparements. Nous, Frémont Lefebvre et Mignié, commis¬ saires du comité révolutionnaire de la section des Lombards, Nous sommes transportés en l’église Saint-Leu, où. étant, avons invité le citoyen François-Adrien Meher, à nous ouvrir les portes de la sa¬ cristie, lesquelles étant, lui avons donné lecture d’un arrêté du 5 du 2e mois qui lui enjoint de faire enlever tous les objets quelconques qui re¬ présentent des signes de féodalité ou de royauté, soit sur des chapes ou chasubles, soleils ou patènes ou sur tous autres objets quel¬ conques. Après vérification, avons dans ladite sacristie, trouvé un calice en vermeil, sa patène, deux couronnes, le tout en vermeil, pesant neuf marcs, six onces, deux gros, compris les perles et pierres fines. A la petite couronne, une rose, une pierre épaisse en haut, le reste des pierres doublée (sic); à la grande, enrichie de perles fines, une améthyste, grenat, deux petits onix, une rose, pesées et prisées par le citoyen Barras, marchand orfèvre, rue Saint -Denis, n° 195. Lecture à lui faite, a dit contenir vérité et a signé. .. 4; . ; -, Signé : Barras. De suite nous avons fait la recherche sur les ornements et avons trouvé un ornement rouge rempli de fleurs de lys, une chasuble, six grandes tuniques, six grandes chapes, deux voiles de calmes, trois manipules, deux étales, quatre pentes (sic) du grand dais, une bourse, quatre pentes du petit dais. Desquelles recherches n’avons rien trouvé plus que les objets, ci-dessus désignés repré¬ sentant les objets de féodalité ou royauté. (1) Archives nationales, carton G 284, dossier 814. 376 [Convention nationale-! ARCHIVES PARLEMENTAIRES j \\ J7“�e a” " Clos le présent ledit jour et an que dessus. Et avons signé : Fremont-Lefebvre, commissaire; Mignié, Cordas, Millier. De suite nous sommes transportés en la mai¬ son de Sainte-Catherine, où étant entrés, avons demandé la mère supérieure, à qui nous avons communiqué nos pouvoirs. Après les avoir reconnus, nous a fait ouvrir les portes de la sacristie, avons tout visité, n’avons rien trouvé sur les ornements, aucun signe de féodalité ni de royauté, excepté que sur un calice et une patène y avons trouvé des fleurs de lys. Avons envoyé chercher le citoyen Poupart, orfèvre, rue des Lombards, qui est arrivé, a pesé et prisé lesdits calice et patène, qu’il a pesés. Il est résulté que lesdits calice et patène pèsent six marcs, une once, cinq gros et demi. Lecture à lui faite, a dit contenir vérité et a signé . Signé : Poupart. Nous membres du comité révolutionnaire de la section des Lombards, Fremont-Lefebvre et Mignié, à la requête du citoyen Cordas, commis¬ saire aux accaparements, disons que lesdits calice et patène ci-dessus pesés par le citoyen Poupart, seront par nous emportés en notre comité pour être remis à qui de droit. Donné à la citoyenne supérieure un reçu desdits calice et patène, contenant le poids, pour lui servir de décharge envers qui il appartiendra. Clos le présent les jour et an ci-dessus et avons signé avec la citoyenne supérieure; lesdits calice et patène sont en vermeil. Signé : Fremont-Lefebvre, commissaire; Mignié, C. M. E., Hardy-Juime, supé¬ rieure; C. M. C. E. Audous, économe; Cordas. Pour expédition conforme : Mau eu Y, secrétaire-greffier. Procès-verbal (1). L’an deux de la République française une et indivisible, le dix -huitième brumaire onze heures et demie du matin. Nous membres du comité révolutionnaire de la section des Lombards, soussignés, assistés du citoyen Maucuy secrétaire-greffier de cette sec¬ tion et du citoyen Cordas, commissaire aux accaparements, invités par nous à cette mission; En vertu de l’arrêté du conseil général en date du quatorze brumaire de l’an second de la République une et indivisible, qui porte que tous les objets d’or et d’argent qui se trouvent dans tous les établissements publics de la com¬ mune de Paris, maison de culte et autres, seront portés à la Monnaie; Nous sommes transportés chez les citoyennes desservant l’hôpital de Sainte-Catherine, sis rue Saint -Denis près celui des Lombards, où étant, ayons exhibé nos pouvoirs et donné con¬ naissance de l’arrêté ci-dessus. Avons de suite procédé à l’exécution dudit arrêté en présence du citoyen Jourdain, chape¬ lain dudit hôpital et du citoyen Plé, sacristain d’icelui, et des citoyennes Hardy Dejuine, supé¬ rieure, Audous, économe, Sorand, Germain, Bondin, ainsi que du citoyen Salmon, aussi sacristain. Lesquels nous ont représenté un soleil garni de son croissant et ostensoire en vermeil, de la hauteur de vingt-neuf pouces, six lignes, enrichi de perles fines de différentes grosseurs. Idem, un ciboire de la hauteur de douze pouces, six lignes, y compris la petite croix qu’il surmonte. Idem, une custode de deux pouces, neuf lignes de diamètre, avec son couvercle surmonté d’une croix. Idem, une croix de la hauteur de vingt -un pouces, six lignes, avec son pied, le tout pesant ensemble quarante -sept marcs, une once, six gros. Et de suite une croix processionnelle démon¬ tée en quatorze morceaux, deux encensoirs et une navette, avec sa cuiller et ses chaînes, une tasse avec sa platine, une aiguière et son bassin., deux paires de burettes avec leur bassin, trois calices avec leurs patènes, un bénitier, son gou¬ pillon et sa coquille, et quatre petits morceaux provenant de la croix en vermeil, et une lampe venant de l’église, le tout pesant ensemble soixante-neuf marcs, une once, six gros, de poids en argent. Plus un ciboire de vermeil, pesant trois marcs, six onces, six gros et demi, plus deux paix pesant ensemble deux marcs, deux onces, un gros, un calice avec sa patène en argent, pesant deux marcs, sept onces, sept gros et demi. Lesquels ciboire, calice et patène, sur la réclamation que nous ont faite les soussignés dépositaires, pour avoir le temps de s’en procurer d’autres pour le service du culte, avons laissés auxdits requérants et ce pour quatre jours, à la charge de représen¬ ter à ladite époque lesdites pièces sus-énoncées. Et pour nous assister dans la vérification d< s poids et démontage de certaines desdites pièces, avons requis l’assistance du citoyen Poupart, marchand orfèvre, demeurant rue des Lom¬ bards, n° 55, arrondissement de cette section, lequel, après ladite pesée, a signé avec nous et les sus dénommés. Clos lesdits jour et an, que des autres parts deux heures de relevée. Signé : Fremont-Lefebvre, commissaire; Mignié, Jourdain, chapelain; Hardy - Dejuine, supérieur; Audous, économe; Gérard Bourdin, E. Germain, Poupart et Maucuy, secrétaire-grefiier. Pour expédition conforme ; Maucuy, secrétaire-greffier. Procès-verbal (1). L’an deux de la République française, une et indivisible, le dix -huit brumaire, six heures un quart de relevée. (1) Archives nationales, carton C 284, dossier 814, (1) Archives nationales, carton C 284, dossier 814.