638 [Convention nationale.) ARCHIVES PARLEMENTAIRES, j “ 11 l’argenterie de sa fabrique. Comme elle n’a plus besoin de curé, elle demande la suppression de son traitement de 1,200 livres et sollicite une indemnité de 600 livrés au profit de sa munici¬ palité. Merlin (de Thionvüle) convertit en motion la demande des pétitionnaires. Il demande qu’elle soit généralisée. On en demande le renvoi au comité des finan¬ ces. On demande l’ordre du jour. Thuriot observe que le comité des finances est chargé de recueillir tous les faits de ce genre et de présenter ses vues. Il demande l’ajournement jusqu’au rapport. Cette dernière proposition est décrétée. La Convention décrète la mention honorable et l’insertion au « Bulletin » d’un arrêté pris par la section du Muséum, relativement à l’équipe¬ ment d’un cavalier que cette section présente à la barre (1). Suit le texte de Varrêté d'après un document des Archives nationales (2) : Extrait des registres de la Société populaire républicaine du Muséum Du octidi, deuxième décade de brumaire de l’an deux de la République française, une et indivisible. Appert, la société avoir adhéré, à l’unanimité, à l’arrêté de la Société populaire de la commune de Franciade, arrêté qu’il s’ouvrira une sous¬ cription pour l’armement et équipement d’un cavalier. La souscription s’est ouverte sur-le-champ; elle s’est effectuée en deux séances. Arrête en outre qu’une députation de la société se rendra à la Convention nationale accompa¬ gnée de son président et de son secrétaire, à l’effet d’offrir à la Convention ledit cavalier, et désire que la Convention fasse communiquer par la voie qu’elle trouvera le plus convenable, ledit arrêté, a toutes les Sociétés populaires de la Ré¬ publique à l’effet de trouver dans peu une ca¬ valerie formidable pour combattre les tyrans coalisés. Pour extrait conforme : Trin chaud, président; Barrés, secrétaire. Représentants du peuple, La Société populaire du Muséum ose se flatter qu’elle sera toujours ferme dans les principes an II (dimanche 10 novembre 1793), p. 1454, col. 1] rendent compte du don patriotique de cétte com¬ mune dans les termes suivants : « A ces députés succèdent ceux de Gonéssè-la-Ville et de Bérès, département de Seine-et-Oise, qui ont également fait hommage de l’argenterie de leurs églises. La commune de Bérès a congédié son curé dont elle n’a plus besoin, et les officiers municipaux se sont offerts à faire sa besogne pour 600 livres. « L’Assemblée applaudit, accepte-les dons et ren¬ voie la pétition de Bérès au comité de législation. » (1) Procès-verbaux de la Convention , t. 25, p. 101. (2) Archives nalionatés, carton C 280, dossier 767. républicains, elle prêtera toujours une oreille attentive aux arrêtés qui lui seront communi-Îués par ses frères de toutes les sociétés de la République; elle vous assure qu’elle saura dis¬ tinguer, en sévères républicains, celles qui seront dans les vrais principes : elle saura adhérer aux bons et rejeter les mauvais. Vive la République ! Trinchard, président. Compte rendu de V Auditeur national (1). La Société populaire de la section du Muséum, à l’exemple de celle de la Franciade, annonce qu’elle vient d’armer, équiper et monter deux de ses membres (2) pour la cavalerie. Elle a en¬ voyé son arrêté aux autres Sociétés populaires, en les invitant à l’imiter. Applaudi; insertion au Bulletin. La section du faubourg Montmartre invite la Convention à nommer une députation pour assis¬ ter à l’inauguration des bustes de Marat et Le Peletier, qui doit avoir lieu le 21 de ce mois. La Convention décrète qu’elle nommera une députation à cet effet (3). Suit l'invitation (4) : Section du faubourg Montmartre. < « Paris, le nonidl, 19 brumaire de la 2e année républicaine. « Citoyen Président, La section du faubourg Montmartre fait part à la Convention nationale que le primidi, 21 bru¬ maire, elle célébrera la mémoire de Marat et Le Peletier, et l’invite à assister à la cérémonie qui aura lieu ledit jour à 10 heures très précises du matin. « Je suis fraternellement, ton concitoyen,' « Fran castel Pierre, président; Rollet, se¬ crétaire greffier. » Section du Faubourg Montmartre (5). « Citoyens représentants, « Les tyrans ne savent jamais reconnaître leurs bienfaiteurs, ils croient toujours qu’ils sont nés pour dominer sur les peuples, mais l’homme libre sait rendre hommage à la vertu. Des canni¬ bales ont tramé la perte de leur patrie (que dis-je! ils n’en ont jamais eu); ils ont déjà con¬ sommé une partie de leurs complots : le répéte-(1) Auditeur national [n° 414 du 20 brumaire an II (dimanche 10 novembre 1793), p. 3]. (2) L’ Auditeur national, comme d’ailleurs la plu¬ part des journaux de l’époque, indique par erreur deux cavaliers au lieu d’un. (3) Procès-verbaux de la Convention, t. 25, p. 101. (4) Archives nationales, carton C 280, dossier 767. (5) Archives nalionatés, carton C 280, dossier 767.