514 [Convention nationale.] AHfifTOS PA fttJgMRNf AIRES. j �novembre6!™" décadi prochain en l’honneur de Marat et Le-peletier. ■h Les commissaires du canton d’Issy-V Union, a Desfrby ; Fillassier. » Invitation adressée à la Convention par les commissaires du canton d'Issy (1). Le canton d’Issy -V Union, district du JBourg-V Egalité, département de Paris , à la Con¬ vention nationale. « Septidi, 17 brumaire, l’an II de la République une et indivisible. <t Citoyens législateurs, « Le canton d’Issy -l’ Union, l’un de ceux du département de Paris qui avoisinent le plus près l’auguste assemblée des représentant du peuple, nous a délégué l’honorable commission d’an¬ noncer aux vrais, aux seuls fondateurs de la liberté, qu’il célébrera T apothéose de deux de ses martyrs, Marat et Lepeletier, le décadi, 20 brumaire, présent mois. « Le but de cette annonce, législateurs, n’est pas la mention ni l’insertion au Bulletin; ce n’est pas la jouissance de la vanité, c’est celle du coeur que nous ambitionnons. Généreux Mon¬ tagnards, qui de vous se refusera de venir visiter un moment les anciennes victimes des capitaineries du despote et de la tyrannie féo¬ dale que vous avez écrasée, de voir les nom¬ breuses cicatrices des fers dont vous les avez à jamais délivrées et de jouir des premiers fruits de vos travaux immortels? Que nous serions heureux, quelle glorieuse, quelle encourageante époque pour nous, si la Convention nationale daignait nous donner quelques témoins de notre civisme et de la reconnaissance dont nous sommes pénétrés pour ses bienfaits ! « A leur retour, ils déposeraient à ses pieds les couronnes civiques que nous devons à chacun des régénérateurs de la France; ils répéteraient les cris d’allégresse que leur présence aurait animés; ils rendraient à leurs collègues les em¬ brassements fraternels que nous voudrions donner à tous. « Législateurs, le plus beau jour manque au canton d’Issy -l’Union; mais il n’aura plus rien à désirer si vous comblez le vœu qu’il avait besoin de vous manifester par notre organe. « La fête sera célébrée à Issy-PUnion, chef-lieu du canton. « Les commissaires du canton d’Issy-V Union. « FillassieR; Despre y. » La Société populaire de Belgentier, district d’Hyères, département du Var, pour faciliter les approvisionnements à l’armée qui combat Tou¬ lon, a réparé dans un seul jour le grand chemin qui était en mauvais état : vieillards, femmes, enfants, tous ont travaillé à une réparation qui aurait coûté très gros. Cette Société, voulant con¬ sacrer cette délicieuse journée à l’humanité, a donné 300 livres de linge pour les hôpitaux de l’armée. (1) Archives nationales , carton C 279, dossier 751. Mention honorable et insertion au « Bulle¬ tin » (1). Suit la lettre de la Société populaire de Bel¬ gentier (2) : « Canton de Belgentier, district d’Hyères, séant à Solliès, département du Var, le 5e jour de la lre décade du 2* mois de l’an II de la République française une et indivisible. « Représentants du peuple, « Passionné pour la gloire de mes concitoyens et voulant d’ailleurs présenter, sur la scène de la République, un spectacle utile, il me suffît de citer le trait suivant, que la postérité lira avec satisfaction. « Notre petite société populaire, considérant le mauvais état du grand chemin qui conduit les approvisionnements à l’armée qui combat l’exécrable Toulon, arrête à l’unanimité, vu la pénurie des bras, qu’elle se transportera sur la route pour y faire les réparations utiles. Le lendemain matin, tous les citoyens accourent à l’envi au rendez-vous, sans distinction d’âge ni de sexe. Le vieillard, courbé sous le poids des ans, veut encore donner des marques de son amour pour la République, ses conseils et sa présence raniment. Là, sont les jeunes ci¬ toyennes qui, avec des mains délicates, ne dédaignent pas de les endurcir pour l’utilité de leur pays. Que dirai-je enfin, dans une seule journée, il s’est fait une réparation qui aurait coûté plus de 200 écus à la République, et cela avec cette gaîté que le seul amour de la patrie peut inspirer. « Ils n’ont pas cru devoir s’en tenir là, ils veulent encore que le reste de cette délicieuse journée soit consacré à l’humanité : 300 livres de linge ont été déposés dans le sein de la société pour l’utilité des hôpitaux de l’armée. « C’est avec de tels faits que les citoyens de Belgentier veulent prouver à l’uni vers qu’ils ont en horreur la perfidie des trop fameux mais trop scélérats Toulonnais. Quoi ! Les Tou-lonnais ! ce sont des enfants dénaturés, des parricides, et mes concitoyens sont des répu¬ blicains. « Parvenus à la hauteur de leur dignité ré¬ publicaine, ils vous crient, eux aussi, d’une voix forte, restez, restez à votre poste, vous qui êtes nos bienfaiteurs et nos vrais représentants, poursuivez et achevez votre glorieuse carrière, et qu’à jamais le nom de la Montagne reste gravé sur les colonnes de l’immortalité, afin que nos neveux apprennent à connaître qu’il exista des Français qui rendirent la liberté au monde. « Bien des communes des environs, à leur exemple, les ont imités, il serait à désirer que ce système se propageât. « Je suis avec des sentiments d’un vrai ré¬ publicain. « Teisseiré. » Les administrateurs du département de police de Paris font passer le total journalier des dé¬ fi) Procès-verbaux de la Convention; t. 25, p. 35 (2) Archives nationales, carton G 280, dossier 766.