170 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE vérité aussi terrible pour le méchant que consolante pour l’homme juste. Cependant, au moment où nous croyions n’avoir que des sujets de joie, avec quelle douleur avons-nous vu le crime prêt à priver la patrie de deux de ses plus zélés défenseurs ! Mais le génie de la liberté qui veille sur les destinées de la France a détourné le coup fatal. Agréés, citoyens représentans, nos témoignages de reconnaissance pour tous les décrets salutaires par lesquels vous avez sauvé la République. Restez à votre poste tant que le bonheur des Français vous y appellera. Vive la République, vive la Montagne ! Les sans-culottes de Belvédère. [Suivent 18 signatures sans indications de titres ou fonctions]. r [Les membres composant le c. de surveillance près la comm. d’Auvillar (1), aux repr. du peuple français; s.d. ] (2) C’est donc au moment où les victoires de nos braves républiquains portent l’étonnement et la terreur dans le cœur des tyrans coalisés que se formoit autour de vous un nouvel orage contre l’impérissable liberté du peuple français. Vous eussiez en vain brisé le trône du despotisme, écrasé de la massue nationalle tous les factieux qui sous diverses formes ont tenté de nous redonner un maître si, par votre grand courage et de[s] mesures promtes, vous n’aviez détruit ce projet formé hypocritement, suivi avec astuce et développé avec audace par un nouveau Catilina. Quoi ! cet homme qui ne parloit que des vertus, qui s’appitoyoit sans cesse sur l’innocent oprimé, n’étoit qu’un vil scélérat qui, dans son délire ambitieux, préparoit des chaînes au peuple dont il feignoit deffendre les droits. Infâme Robespierre ! Ses forfaits seront gravés sur l’airain et son nom passera à nos neveux accompagné de l’horreur qu’il inspire à tous les amis de l’humanité. Périssent ainsi tous les tyrans et tous les ennemis d’un peuple magnanime ! Intrépides deffenseurs de l’égalité, continués à parcourir votre glorieuse carière, votre récompense est dans le sentiment d’avoir procuré le bonheur à une grande nation et préparé la liberté à l’univers. Quand à nous, pénétrés d’admiration pour vos vertus et votre dévouement héroïques, nous jurons de vous rester fidelles, d’exercer la surveillance la plus active pour l’exécution de vos décrets et de verser jusques à la dernière goutte de notre sang pour maintenir l’unité et l’indivisibilité de la République. Voirez ( présid . ), Couderc (secret.). (1) District de Valence, Lot-et-Garonne (Tarn-et-Garonne à partir de 1808). (2) C 313, -pl. 1252, p. 39. Mentionné par fi"1, 3 fruct. (suppl1). S [Les administrateurs et l’agent nat. du distr. de Commercy (1), à la Conv.; Commercy, 18 therm. Il] (2) Législateurs, Roberspierre, sous le masque du patriotisme, égorgeoit les patriotes, il tourmentoit le républicain, croyant lui faire détester la République. Grâce à votre énergie, il a succombé sous le poids de ses crimes; son nom est voué à l’infamie. Périssent ainsi tous les traîtres, tous les tyrans, et vive à jamais la République ! Vive la Convention ! Bauvin, Pierron, Estienne, Vauthier, Hast ( agent nat.) et I signature illisible. t [La 4e division de l’armée des Alpes, commandée par le général divisionnaire Dours, au présid. de la Conv.; Grenoble (3), 16 therm. II] (4) Législateurs, Un grand attentat vient de se commettre, la plus exécrable conspiration a été découverte et le tyran, chef de ces perfides complots, a tombé sous le glaive de la loi. Intrépides représentans, votre énergie a encore sauvé la patrie. Gloire immortelle à la Convention nationale qui a toujours été notre égide et le point de raliement du peuple français. La 4 e division de l’armée des Alpes, par mon organe, vous exprime ses sentimens les plus prononcés; c’est les armes à la main en marchant d’un pas révolutionnaire contre la tyrannie que vous connaîtrez les vœux ardens des défenseurs de la patrie qui ont juré de mourir pour la liberté et de faire un bouclier de leurs corps à la représentation nationale. S. et F. ! DouRs(général divisionnaire), Guériot ( chef de bon, directeur du parc d’artill. de l’armée des Alpes), Richou ( général de brigade, commil à Grenoble), J. Français ( chef du 11e bon de l’Isère), Grandfontaine ( chargé par intérim du commandement du 4e rég‘ d’artill.), Massot ( adjdl major), Beauvais (chef d’escadron des dragons légers montagnards), Duval (commdl du Ier bondes gardes nat. de l’Ain), Aude (chef du bon des gardes nat. requises du Mont-Blanc), César (général de brigade, commdl la place de Commune-Affranchie), Ch. Ladonchamp (commdt l’école d’artill. de Valence, séante à Grenoble) et 75 autres signatures (dont celles d’un escadron des dragons légers montagnards, d’officiers, sous-officiers et gendarmes nat. à Commune-Affranchie). [Applaudissements ] . (1) Meuse. (2) C 313, pl. 1252, p. 38. Mentionné par fi"1, 3 fruct. (suppl1); Ann. R.F. , n° 258; J. Fr., n° 692. (3) Isère. (4). C 316, pl. 1269, p. 21; J. Sablier, n° 1505. Mentionné par fi"1, 3 fruct. (suppl ); J. Fr., n° 692.