[18 août 1791.J 533 [Assemblée nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. Varennes, et un fusil et un sabre à chacun des gardes nationaux de cette ville; « 3° Qu’il sera également donné une pièce de canon à la ville de Clerraont-en-Argonne, et 500 fusils, pour être distribués aux gardes nationales de ce district ; à la ville de Sainte-Mene-hould, une pièce de canon et 500 fusils, pour être égaleme d distribués aux gardes nationales de ce district ; « 4° Qu’il sera payé par le Trésor public, sur les 2 millions destinés à récompenser des services rendus, aux citoyens ci-après dénommés, les sommes qui suivent, savoir : « Au sieur Drouet, maître de poste à Sainte-Menehould, 30,000 livres; « Au sieurS uce, procureur de la commune de Varennes, 20,000 livres; « Au sieur Bayon, commandant de bataillon de la garde parisienne, 20,000 livres; « Au sieur Guillaume, commis de district de Sainte-Menehould, 10,000 livres: « Au sieur Le Blanc aîné, aubergiste et officier de garde nationale à Varenne ; « Au sieur Paul Le Blanc, orfèvre et lieutenant des grenadiers de la même ville; « Au sieur Justin George, capitaine de grenadiers à Varennes ; « Au sieur Coquillard, orfèvre et officier de garde nationale de la même ville; « Au sieur Joseph Ponsin, grenadier à Varennes ; « Au sieur Mangin, chirurgien à Varennes; « Au sieur Rolland, major de la garde nationale de Varennes ; « Au sieur Itam, major de la garde nationale de Gheppy ; « Au sieur Carré, commandant de la garde nationale de Clermont; « Au sieur Bédu, major de la garde nationale de la même ville ; « Au sieur Thennevin, garde national, et greffier du juge de paix des Islettes; « Et au sieur Fénaux, garde national et ancien fourrier du régiment de Limousin, demeurant à Sainte-Menehould ; « A chacun la somme de 6,000 livres. « Qu’il sera pareillement payé sur lesdits 2 millions, savoir: « Au sieur Reigner, de Monblainville ; « Au sieur de Lion-Drouet, de Monfaucon : « Au sieur Marie Barthe, gendarme à Varennes ; « Au sieur Fouchez, ancien fourrier du régiment de Belzunce, et garde national de Varennes ; « Et au sieur Le Pointe, gendarme à Sainte-Menehould, « A chacun la somme de 3,000 livres. « 5° Que le sieur Veyrat, marchand à Sainte-Menehould, et le sieur Gay, officier de la garde nationale de la même ville, recevront chacun une somme de 12,000 livres pour avoir été grièvement blessés de coups de feu. « 6° Que la veuve Collet, de Villers-en-Argonne, dont le fils, gendarme à Sainte-Menehould, a été tué, recevra la somme de 3,000 livrer. « 7° Que le sieur Bande, garde national à Va-rcnnes, qui a été attaqué et dangereusement blessé près de Ghàlons, recevra la somme de 2,000 livres. « 8° Qu’il sera payé au sieur Lénio, gendarme à Clermont, 600 livres, et au sieur Pierson, gendarme surnuméraire en la même ville, 400 livres, « 9° Enfin, que le président est chargé d’écrire une lettre particulière de satisfaction aux directoires des districts de Clermont et Sainte-Menehould, et aux officiers municipaux de Varennes, Clermont et Sainte-Menehould. » A droite : Quel total cela fait-il V M. Varin, rapporteur. 200,000 livres. ( Murmures à droite; applaudissements à gauche et dans les tribunes.) M. le Président. Je mets le décret aux voix. Un membre à gauche (ironiquement). Le renvoi à la liste civile. M. Martineau. Je demande que ce décret soit renvoyé au comité des finances et des pensions réunies, pour en être fait incessamment le (apport ; les sommes proposées sont exorbitantes. ( Applaudissements à droite.) A gauche : L’ordre du jour sur le renvoi! Aux voix le décret du comité I M. Muguet de Nanthon. Je m’oppose au renvoi demandé par M. Martineau ; nous n’avons que trop différé déjà à acquitter la nation; nous avons déjà attendu trop longtemps à décerner d. ■> s-.-J r-; i i üi.-;.' ARCHIVES PARLEMENTAIRES J : ; - 118 août 1791 ] aux voix. (Murmures à droite , applaudissements à gauche.) : i \ n. ■ r ; i.of; A gauche : Aux voix! aux voix! M. le Président. Je mets aux voix lé décret. M. Martineau, 'Mettez aaxvqix lei renvoi aux comités, (flmii.) J’iBsiate* sur mà motion». •<* i-(L’Assemblée, consultée, adopte le projet de décret présenté par M. Varin.) ;» f -, S-t -■ i. -<» il JV 'î. U . M. Foucanlt-Lardimalie. Monsieur le Président, il y a du» doute, dans-» la> délibération ; beaucoup de membres de la partie gauche ne.se sont pas levés. ( Murmures à gauche .) Je demande que vous recommenciez l’épreuve et qu’ensuite vous fassiez faire l’appel nominal. A gauche: L’ordre du jour I M. Foucault-Lardimalie. 11 s’agit d’une délibération qui intéresse directeméntla personne du roi. (Bruit.) A gauche : L’ordre du jour ! lu-: I .> -Ul. t‘ M. Prieur. Monsieur le Président, le décret est rendu ; je demande l’ordre du jour. : -li r I-»... i,... •• , Mj le Président. On dèmande de passer à l’ordre du jour. ! I-, - ' I ■ : ' A gauche : Oui ! oui ! M. le Président. Je consulte. t’Aséèmbléevi (L’Assemblée, consultée, décrété qü’elle passe à l’ordre du jour.) 1 ' t ■ / * ‘ /. M. le Président. La parole est à M. Malouet. À droite : Non ! non ! M. Durget. Monsieur fè .Président; . tdettez aux voix la motion de M. Foucâtult-Lardimàl ie . M. le PPésïdeiit. Mônsieùr Malouet; vous avez la parole. M. de Bois -Réuvray. (s'adressant au, Président). Il y a un article dé ià uoristiniiipri qui dil que la personne dp roi esf sapréb, (Br.iHfJ J1 jèst indigne du fils 4’up maréchal apTF.radcë.d’emevër lin décret comme cëlüi-là, je n’Obéiral jamaR M. le Président,. Je MûriSléiii'; de cesser dé m’jnferpëllerj.jë sàuHis aëmundpr à l’Assamblée, jüstlce contre Vous. (Murmures à droite.) 4 M FoucauIt-LarjdïiiiRllie. Monsieur ( Je .Président, je ne.vqus itiiëçççlle point; pdais jë.vous Observe que .vous è,te.s responsable� çt je demandé à parler contre vous. (Àppiaudisséinëntjs. à droite x mttrrfmresi à gauche). .diS.qüe .vous , n’avez Pgs, .le droit de; prononcer jé i$éctét;(èrïiit.)'„. Vqus.ayez rendu à vous seul un décret, qui récompense le plus grand de tous leé attentats.., ■ (Des huées partent .de la iribune publique qui domine le côté droit.) �.çljijLde.. PptJ�ié f( ■ j ■ St : Z - .,*■ M. Foucault-Lardimalie. Je dis que la majorité de l’Assemblée n’êtait pas de l’avis du décret. (Bruit.) A droite : L’appel nominal I J - •• ! ..... • „■ • ; / . u . < > M. de Bois-Roüvray parle dans lé tumulte. M. le Président. À l’ordre ! Monsieur de Bois-Rouvray. (Applaudissements à gaüche.) M. de Bofs-Rouvrafv Faites m’y mettrëpar un décret, mais noti pas par voué. M. Foucault-L�rdimalie. Je., demande que l’on consulte de nouveau l’Assembléè. (Le silence sè rétablit peu à peu.) M. le Président. Monsieur Malouet, Veuillez faire votre rapport. M. Foucault-Fardimalie. Monsieur lë Président, je m’inscris en faux contre l’énoncé du résultat de la délibération. (Rires à gauche.) M. Malouet, au nom du comité, des finances. Messieurs, j’ai représenté à l’Assefflblée-v dans la séance de mardi soir, qu’après avoir organisé le Trésor public et, toutes les parties dé l’admjnis-tration des financés* il vous rê&iait, avant qotre séparation, à présenter â la nation un état au vrai de la fortuné publique. . , Ma proposition, e�t, devenue celle diiromité déé finances, qui l’a d’autant plus facilement adoptée qu’il avait à peu près lés mêmes viies. o. J’ai soumis hier à , l’examen dq ce comité� et c’est en soq.nom,'jcommè 4-d mieh, due je vous présente àüjoürd’nui un projet de décret plus étendu qu� celui auquel Je m’étais réduit dans ma première mption; ce développement m’a paru nécessaire pour assurer l’exécution du premier compte sommaire et comparatif qui vous sei;a rend.u de l’état des finances. "r Jusqu’à présetit, recette, dépënse; emprunt, liquidation, remboursement, dettes couràbtes, dettes arriérées; riën n’est, connu .aveç, précision • rien n’est produit avec unë garantie suffisante., , . , J’avais jqgé ccjnvenàble dé faire remonter ce résumé général de comptabilité à l’ouverture des Etats généraux; mais le comité dés finances l’a fixé au, jer janvier ,1790,, attendu que lë compte antéHetir a été présepté par M. Necker. J’ai souscrit à cet avis di� comité, pour ne pas embar-Easser ni retarde� l’expédition des états (Ju© Je demande ; mais je dois remarquer ici que les états produits par un ministre des finances! ne peuvent faire partie d’un compte effectif qu’au-tant qu’ils peuvent être vérifiés .par d’autres état� com,paratifs, garantis par les divers ordonnateurs dés dépenses, auxquels l’ordonnateur du Trésor a distribué les fonds ; et tel est l’objet essentiel de ma proposition.