602 [Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES, j JJ les antres se trouveraient d’une manière relative à la même distance où ils sont maintenant. « Ils ne sont plus ces temps où l’on sacrifiait l’avantage et la conduite des administrés à l’in¬ fluence de quelques villes principales et aux pertes que certaines firent valoir dans c 3 nouvel ordre des choses, pour obtenir un dédommage¬ ment dans ces établissements nouveaux. Sous un gouvernement républicain, le bien du peuple est la suprême loi, législateurs, à ce titre, la Société de Béziers attend avec confiance que son vœu réuni à celui de l’assemblée électorale sera bien¬ tôt rempli. « Leviel Horace Causse, 'président; le républi¬ cain Palhouzié, fils, secrétaire; Socrate Peletant, secrétaire ; Curtius Moulines ; Décius Savy, secrétaire. » séance d’hier, d’arrêter qu’il sera célébré une fête en l’honneur des martyrs de la Liberté; que ce jour-là il sera fait un autodafé des restes des titres de féodalité et des lettres de prêtrise dé¬ posés au secrétariat de cette commune. « Comme il peut rester encore quelque vestige de fanatisme dans nos environs et qu’il est pos¬ sible de l’extirper en publiant les actions de ces prêtres qui ont reconn.i leurs erreurs, je te prie, citoyen Président, de faire insérer au Bulletin la liste ci-jointe. « Et ça va et ça ira. « Vive la République! vive la Montagne! « Salut et fraternité. « Le républicain procureur de la commune de La Fère , « Gris on. » VII. Le procureur de la commune de La Fère ANNONCE QUE TOUS LES CITOYENS DE CETTE VILLE NE FORMENT PLUS QU’UNE SEULE FA¬ MILLE ET QUE LES CITOYENS ET LA SOCIÉTÉ POPULAIRE ONT ARRÊTÉ QU’lL SERAIT CÉLɬ BRÉ UNE FÊTE EN L’HONNEUR DES MARTYRS de la Liberté (1). , Suit le texte de la lettre du procureur de la com¬ mune d'après l'original qui existe aux Archives nationales (2). Le procureur de la commune de La Fère, au citoyen Président de la Convention nationale. # La Fère, district de Chauny, département de l’Aisne, le 24 frimaire, l’an II de la République, une et indivisible. « Le fanatisme est anéanti dans notre com¬ mune, tous les prêtres se sont empressés d’ab¬ jurer leurs erreurs, ils ont tous renoncé à leur métier; les uns se sont unis à des républicaines, les autres trop vieux ont regretté de ne pouvoir suivre l’exemple de leurs frères républicains, et d’autres ont fait la remise de leur pension. Il n’existe plus c.’ églises, toutes sont fermées; leurs dépouilles en argenterie ont été envoyées au district qui l’a fait passer à la trésorerie natio¬ nale; nous ne connaissons d’autre culte que celui de la raison. Notre commune est actuellement purgée de ses ci-devant nobles, elle n’est com¬ posée que d’une famille de frères vraiment répu¬ blicains qui, tous, vouent à l’exécration la horde des tyrans et fédéralistes, tous aiment la Cons¬ titution, tous sont prêts à la défendre jusqu’à la dernière goutte de leur sang. L’unité, l’indivisi¬ bilité, la liberté, l’égalité ou la mort est notre devise, le refrain est : Vive la République ! vive la Montagne ! Hg« Notre commune et sa Société populaire, com¬ posées de vrais sans-culottes, vient, dans sa (1) La lettre du procureur de la commune de La Fère n’est pas mentionnée au procès-verbal de la séance du 27 frimaire an II; mais on lit en marge de l’original qui existe aux Archives nationales, l’in¬ dication suivante : « Mention honorable. Insertion au Bulletin, le 27 frimaire, an II. » [2)�Archives nationales, carton C 285, dossier 825. VIII. Question posée par la Section de l’Égalité DE LA COMMUNE DE PONTOISE (1). Suit le texte de cette question d'après l'original qui existe aux Archives nationales (2). Les membres du comité de surveillance ou révolu¬ tionnaire de la Section de l'Égalité de la com¬ mune de Pontoise, au Président de la Conven¬ tion nationale. « Citoyen, « D’après la loi du gouvernement révolution¬ naire, il se présente une question qui n’y est point déterminée, de savoir si un receveur de discric., et un employé on sous-ordre à une ad¬ ministration, aussi de district, peuvent être en même temps membres du comité de surveillance ou révolutionnaire de leurs sections. « Salut et fraternité. « A. Canot, président; Vinay, secrétaire. « Pontoise, 24 frimaire, 2e année de la Répu¬ blique, une et indivisible. » ÏX. Dénonciation des citoyens de la commune de Fontainebleau contre le commissaire Mettier (3). Compte rendu du Moniteur universel (4). Un citoyen fait lecture d’une nouvelle dénon¬ ciation de la commune de Fontainebleau contre le commissaire Mettier. (1) La question posée par la section de l’Égalité de la commune de Pontoise n’est pas mentionnée au procès-verbal; mais en marge de l’original qui existe aux Archives nationales, on lit l’indication suivante i « L’ordre du jour, motivé sur l’incompatibilité d’oc¬ cuper deux fonctions publiques, le 27 frimaire, 2e année républicaine i Richard, secrétaire. » (2) Archives nationales, carton G 286, dossier 841. (3) La dénonciation des citoyens de Fontainebleau contre Mettier n’est pas mentionnée au procès-verbal de la séance du 27 frimaire an II; mais il y est fait allusion dans les comptes rendus de cette séance publiés par le Moniteur universel et par le Journal des Débats et des Décrets. (4) Moniteur universel Jn° 89_du 29 frimaire an II