SÉANCE DU 6 MESSIDOR AN II (24 JUIN 1794) - Nos 7-9 139 nous les reproduiront avec tous leurs attraits dans nos jeux et dans nos fêtes décadaires, surtout dans celle que nous préparons, avec la République entière, pour le 2e décadi de ce mois. La proximité de l’esclave ennemi qui menace la liberté, ne fera qu’ajouter une nouvelle energie au serment des Républicains que nous répéterons à grands cris, en nous dévouant tous à la victoire ou à la mort. » Fontaine (présid. de la Sté popul.), Bourgein (maire), [et 1 signature illisible]. 7 La société populaire de Jonquières, département de Vaucluse, adresse à la Convention nationale la somme de 846 liv. en assignats pour les défenseurs de la patrie. Elle félicite la Convention sur ses travaux et l’invite de rester à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin (1). 8 La société populaire de Beny, département du Calvados, rend grâces à la Convention des grandes mesures qu’elle vient de prendre pour assurer à la République sa liberté et des succès aux armées. Etablissez parmi nous, disent les membres de cette société, la simplicité et les mœurs, et restez à votre poste, législateurs, jusqu’à ce que vous ayez précipité du haut de la Montagne tous les vices propres aux esclaves. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Bény, flor. 17] ( 3). « Législateurs Grâces immortelles vous soient renduës ! Vous venez de porter le dernier coup a l’ydre aristocratique, qui tramoit sourdement dans l’oisiveté la ruine totale du beau [ ? ] , régné de légalité Ce n’etoit point assez pour vous d’avoir frappé du glaive de la justice les vils ét lâches conspirateurs, ils vous falloit encore de grandes mesures pour assurer à la République sa liberté et des succès a nos armées La Société seroit coupable, si elle gardoit plus longtemps le silence et si elle ne vous félicitoit du dernier triomphe que la liberté vient d’obtenir par la mort des conspirateurs, oui, sans doute, elle le seroit si elle ne s’em-pressoit de témoigner sa juste reconnoisse (sic) aux représentais d’un grand peuple de tant de sagesse de glorieux et pénibles traveaux. Elle s’est ecriée dans l’admiration vive la république la Convention a encore une fois bien mérité de la Patrie. Representans, par votre sage décret, nos villes frontières et maritimes sont à l’abri de touttes factions, vous éloignez des aîtres quelles ren-(1) P.V., XL, 115 (minute du p.-v. C 309, pi. 1204, p. 4). Bin, 7 mess, (suppl*). (2) P.V., XL, 115. Mentionné par Débats, n° 644. (3) C 309, pl. 1204, p. 5. fermoient contre les quels le vrai sans-culotte doit être perpétuellement en garde. Nous avons égalé les anciennes republiques en courage. Nous les avons surpassés en politique sociale et en lumière. Etablissez parmi nous la simplicité de leurs mœurs. Restez à votre poste jusqu’à ce que vous ayez précipité du haut de la montagne tous les vices propres aux esclaves et tout ce qui n’est point sous l’egide de la probité. Restez donc au poste que vous deffen-dez si bien tous les amis de la liberté et de l’égalité vous y invitent fondateurs de la République vous en etes les surgarants Comptez sur nos efforts, nous saurons vous soutenir et vous venger. Restez enfin a votre poste, jusqu’à ce que le peuple français soit suprême à toutes les nations. Si les conspirateurs ont des signes de ralliement les patriottes ont aussi les leurs. Et celui qui nous est commun est ce cri qui fait trembler l’aristocratie expirante; vive la republique ! vive la montagne ! » Le fêvre, Patey, P. Marie, Coquot, Artur, Le Courtois, Couture, Mourosty, Le Touget, Loup (adj* gal), Mounier [et 5 signatures illisibles]. 9 La société populaire de Villefranche-sur-Saône (1) écrit à la Convention nationale, que la fête du 20 prairial a été célébrée dans cette commune avec l’enthousiasme d’un peuple libre, et que les citoyens ont renouvelé le serment de vivre libres ou mourir. Ils joignent une copie de la lettre de félicitation qu’ils ont adressée au brave Geffroy. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Villefranche-sur-Saône, 20 prair. 77] (3) «Peres de la Patrie La fête du 20 prairial dédiée à l’Etre Suprême a été célébrée dans cette commune, avec l’enthousiasme d’un peuple libre, et vivement pénétrée des bienfaits de l’Etemel; tous les citoyens y ont renouvellés le serment de vivre libre ou mourrïr, de déffendre la Republique, la Représentation nationale, au. péril de leur vie, et d’etre constamment vertueux. Représentans du peuple; soyéz assurés qu’ils tiendront leur serment mourir pour la patrie, serait pour eux le sort le plus doux. Nous vous remettons cy joint, extrait de la lettre de félicitation que nous venons d’adresser au brave Geoffroy ! Législateurs immortels! nous formons les vœux les plus sincères pour son rétablissement et pour votre conservation. Vive la Republique, Vive la Montagne Vive le Comité de Salut Public et de sûreté générale ! S. et F. » Teillard, B. Boulot (comm"), Boire ( trésorier ), Morel (secret.), Prat fils, Brosse, Chabert, Nicolot, Suchet [et 12 signatures illisibles] (1) Rhône. (2) P.V., XL, 116. Bin, 7 mess.; Débats, n° 644. (3) C 309, pl. 1204, p. 6. SÉANCE DU 6 MESSIDOR AN II (24 JUIN 1794) - Nos 7-9 139 nous les reproduiront avec tous leurs attraits dans nos jeux et dans nos fêtes décadaires, surtout dans celle que nous préparons, avec la République entière, pour le 2e décadi de ce mois. La proximité de l’esclave ennemi qui menace la liberté, ne fera qu’ajouter une nouvelle energie au serment des Républicains que nous répéterons à grands cris, en nous dévouant tous à la victoire ou à la mort. » Fontaine (présid. de la Sté popul.), Bourgein (maire), [et 1 signature illisible]. 7 La société populaire de Jonquières, département de Vaucluse, adresse à la Convention nationale la somme de 846 liv. en assignats pour les défenseurs de la patrie. Elle félicite la Convention sur ses travaux et l’invite de rester à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin (1). 8 La société populaire de Beny, département du Calvados, rend grâces à la Convention des grandes mesures qu’elle vient de prendre pour assurer à la République sa liberté et des succès aux armées. Etablissez parmi nous, disent les membres de cette société, la simplicité et les mœurs, et restez à votre poste, législateurs, jusqu’à ce que vous ayez précipité du haut de la Montagne tous les vices propres aux esclaves. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Bény, flor. 17] ( 3). « Législateurs Grâces immortelles vous soient renduës ! Vous venez de porter le dernier coup a l’ydre aristocratique, qui tramoit sourdement dans l’oisiveté la ruine totale du beau [ ? ] , régné de légalité Ce n’etoit point assez pour vous d’avoir frappé du glaive de la justice les vils ét lâches conspirateurs, ils vous falloit encore de grandes mesures pour assurer à la République sa liberté et des succès a nos armées La Société seroit coupable, si elle gardoit plus longtemps le silence et si elle ne vous félicitoit du dernier triomphe que la liberté vient d’obtenir par la mort des conspirateurs, oui, sans doute, elle le seroit si elle ne s’em-pressoit de témoigner sa juste reconnoisse (sic) aux représentais d’un grand peuple de tant de sagesse de glorieux et pénibles traveaux. Elle s’est ecriée dans l’admiration vive la république la Convention a encore une fois bien mérité de la Patrie. Representans, par votre sage décret, nos villes frontières et maritimes sont à l’abri de touttes factions, vous éloignez des aîtres quelles ren-(1) P.V., XL, 115 (minute du p.-v. C 309, pi. 1204, p. 4). Bin, 7 mess, (suppl*). (2) P.V., XL, 115. Mentionné par Débats, n° 644. (3) C 309, pl. 1204, p. 5. fermoient contre les quels le vrai sans-culotte doit être perpétuellement en garde. Nous avons égalé les anciennes republiques en courage. Nous les avons surpassés en politique sociale et en lumière. Etablissez parmi nous la simplicité de leurs mœurs. Restez à votre poste jusqu’à ce que vous ayez précipité du haut de la montagne tous les vices propres aux esclaves et tout ce qui n’est point sous l’egide de la probité. Restez donc au poste que vous deffen-dez si bien tous les amis de la liberté et de l’égalité vous y invitent fondateurs de la République vous en etes les surgarants Comptez sur nos efforts, nous saurons vous soutenir et vous venger. Restez enfin a votre poste, jusqu’à ce que le peuple français soit suprême à toutes les nations. Si les conspirateurs ont des signes de ralliement les patriottes ont aussi les leurs. Et celui qui nous est commun est ce cri qui fait trembler l’aristocratie expirante; vive la republique ! vive la montagne ! » Le fêvre, Patey, P. Marie, Coquot, Artur, Le Courtois, Couture, Mourosty, Le Touget, Loup (adj* gal), Mounier [et 5 signatures illisibles]. 9 La société populaire de Villefranche-sur-Saône (1) écrit à la Convention nationale, que la fête du 20 prairial a été célébrée dans cette commune avec l’enthousiasme d’un peuple libre, et que les citoyens ont renouvelé le serment de vivre libres ou mourir. Ils joignent une copie de la lettre de félicitation qu’ils ont adressée au brave Geffroy. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Villefranche-sur-Saône, 20 prair. 77] (3) «Peres de la Patrie La fête du 20 prairial dédiée à l’Etre Suprême a été célébrée dans cette commune, avec l’enthousiasme d’un peuple libre, et vivement pénétrée des bienfaits de l’Etemel; tous les citoyens y ont renouvellés le serment de vivre libre ou mourrïr, de déffendre la Republique, la Représentation nationale, au. péril de leur vie, et d’etre constamment vertueux. Représentans du peuple; soyéz assurés qu’ils tiendront leur serment mourir pour la patrie, serait pour eux le sort le plus doux. Nous vous remettons cy joint, extrait de la lettre de félicitation que nous venons d’adresser au brave Geoffroy ! Législateurs immortels! nous formons les vœux les plus sincères pour son rétablissement et pour votre conservation. Vive la Republique, Vive la Montagne Vive le Comité de Salut Public et de sûreté générale ! S. et F. » Teillard, B. Boulot (comm"), Boire ( trésorier ), Morel (secret.), Prat fils, Brosse, Chabert, Nicolot, Suchet [et 12 signatures illisibles] (1) Rhône. (2) P.V., XL, 116. Bin, 7 mess.; Débats, n° 644. (3) C 309, pl. 1204, p. 6.