262 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE l’univers effrayé puise dans l’exemple de rigueur que vous lui devez, l’admiration qu’il vous doit à son tour, et l’amour du bien public. Arrachez ce levain de corruption et prévenez par la sévérité qu’il ne vous appartient pas de retenir, le crime prêt à entrer dans le cœur de tout autre. Frappez, et que la France purgée désormais de traîtres, rende à l’homme de tous les pays, le bonheur qui fut sa propriété. Suivez toutes les ramifications de ce projet barbare; que pas un des conjurés n’échappe aux rigueurs de la loi; que l’auguste vérité fasse entendre ses mâles accents; que tous les représentants, tous les bons citoyens arrachent le masque aux conspirateurs; que le voile se déchire, que la masse des vices se brise contre la statue de la liberté, et que l’échafaud soit le livre où toutes les nations lisent dans la mort des conspirateurs la libération du genre humain. Si la Convention nationale n’était déjà liée par tout le bien qu’elle a fait et celui qui reste à faire, nous l’inviterions à rester à son poste, jusqu’à ce que la paix donnée au monde, lui permit de jouir de ses triomphes. » Daumas, Rouit, Guion, Clémentis, Petit, Chaunne. XXXVIII [Le c. révol. de VIsle-de-la-Montagne, à la Conv.; 20 germ. II] (1) . « Aux Représentants du peuple, Vive, vive la République, vive à jamais la Convention nationale par elle encore un fois, la France sera sauvée. Tyrans, conspirateurs, intrigants de toutes espèces, après le sort que viennent d’éprouver vos pareils, oseriez vous encore attenter à la liberté d’un grand peuple, dont la volonté n’est qu’une, dont les moyens sont tout puissants, quand son mot de raliement est la Montagne. Représentants, c’est à l’époque équinoxialle que se manifestent les tempêtes : le vaisseau de la patrie en a été violemment agité, mais il a surmonté les écueils de Caribde et Sylla. Restez, fermes à sa poupe; pour nous, inviolablement attachés à ses destinées, nous serons prompts à l’aider de tous nos moyens. » Collinet (présid.), Schroder. XXXIX [Le distr. d’Indremont, à la Conv.; s.d.] (2). «Vous n’avez pas, Citoyens, la présomption d’Alexandre qui ne voulait être peint que par Appelles, et qui souhaitait un Homère pour cé-(1) C 302, pl. 1093, p. 14. Noirmoutier, Vendée. (2) C 302, pl. 1093, p. 15. C’est Châtillon-sur-Indre, Indre. lébrer ses exploits; aussi nous ne craignons pas que l’adresse que vous fait aujourd’hui le district d’Indremont, ne vous rende indifférents à la nôtre. Commens pourriez -vous l’être ?... Nous avons ses mêmes sentiments; la différence n’est donc que dans l’expression; et qu’importe l’expression, quand on pense et dit les mêmes choses. Oui, citoyens représentants, restez à votre poste, assez d’autres, nous le savons bien, voudraient l’occuper; mais ce que nous ne savons pas de même, c’est qui pourrait le remplir; et si jamais les traîtres éguisent encore leurs poignards contre vous, appelez-nous. Vous verrez que les commis du district d’Indre -mont ne mettront pas plus de temps à gravir la Montagne, qu’à se rendre à leurs bureaux, et que quand il faudra vous défendre, ils sauront encore mieux manier les armes que la plume. S. et F. ». Moireau, Poitelou, Pellerin fils, Bardon fils, Gaullier fils, Soumain, Gorbier, Gaullatn, Grimaux, Cocquet, Desperches, Bidault, Lejeune, Clérault, Desperches fils, Lavergne fils. XL [Le c. révol. de Toulouse, à la Conv.; 19 germ. II] (1). « Citoyens représentants, Vainement le glaive de la loi faisait donc tomber les têtes coupables des conspirateurs, l’ardeur contre-révolutionnaire de nos ennemis n’en était point ralentie; environnés de toutes parts du spectacle effrayant des supplices qui les attendaient, ils ne se sont point déconcertés, et c’était parmi les cadavres des traîtres que la vengeance nationale avait foudroyés qu’ils osaient ourdir de nouvelles trames, former de nouveaux complots; Les insensés ! quel était donc leur espoir ? N’avaient-ils pas devant eux les exemples terribles de Dumouriez, de Custine, de Brissot et de ses complices et pouvaient-ils espérer un autre sort ? Parce qu’ils s’étaient acquis une certaine popularité sous les dehors trompeurs d’un patriotisme simulé, parce que le peuple aveuglé leur avait accordé sa confiance, pensaient-ils qu’il suivrait toutes les impulsions qu’ils voudraient lui donner et qu’il recevrait tranquillement de leurs mains des fers ignominieux qu’il a brisés pour jamais ? Eh bien ! ils ont été déjoués, les scélérats; et leur supplice a appris à l’univers que dans la République française, les individus ne prévaudront jamais sur les principes, et que s’il est des traîtres, le torrent de l’indignation publique fera couler sur leurs têtes les rochers de la Montagne auxquels ils s’étaient attachés. Citoyens représentants, nous ne vous féliciterons pas d’avoir échappé aux dangers que vous avez courus, parce que nous savons bien que ce ne sont pas ceux-là qui vous touchent, mais c’est nous, c’est la République entière que nous féliciterons de la promptitude avec laquelle vous (1) C302, pl. 1093, p. 16. 262 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE l’univers effrayé puise dans l’exemple de rigueur que vous lui devez, l’admiration qu’il vous doit à son tour, et l’amour du bien public. Arrachez ce levain de corruption et prévenez par la sévérité qu’il ne vous appartient pas de retenir, le crime prêt à entrer dans le cœur de tout autre. Frappez, et que la France purgée désormais de traîtres, rende à l’homme de tous les pays, le bonheur qui fut sa propriété. Suivez toutes les ramifications de ce projet barbare; que pas un des conjurés n’échappe aux rigueurs de la loi; que l’auguste vérité fasse entendre ses mâles accents; que tous les représentants, tous les bons citoyens arrachent le masque aux conspirateurs; que le voile se déchire, que la masse des vices se brise contre la statue de la liberté, et que l’échafaud soit le livre où toutes les nations lisent dans la mort des conspirateurs la libération du genre humain. Si la Convention nationale n’était déjà liée par tout le bien qu’elle a fait et celui qui reste à faire, nous l’inviterions à rester à son poste, jusqu’à ce que la paix donnée au monde, lui permit de jouir de ses triomphes. » Daumas, Rouit, Guion, Clémentis, Petit, Chaunne. XXXVIII [Le c. révol. de VIsle-de-la-Montagne, à la Conv.; 20 germ. II] (1) . « Aux Représentants du peuple, Vive, vive la République, vive à jamais la Convention nationale par elle encore un fois, la France sera sauvée. Tyrans, conspirateurs, intrigants de toutes espèces, après le sort que viennent d’éprouver vos pareils, oseriez vous encore attenter à la liberté d’un grand peuple, dont la volonté n’est qu’une, dont les moyens sont tout puissants, quand son mot de raliement est la Montagne. Représentants, c’est à l’époque équinoxialle que se manifestent les tempêtes : le vaisseau de la patrie en a été violemment agité, mais il a surmonté les écueils de Caribde et Sylla. Restez, fermes à sa poupe; pour nous, inviolablement attachés à ses destinées, nous serons prompts à l’aider de tous nos moyens. » Collinet (présid.), Schroder. XXXIX [Le distr. d’Indremont, à la Conv.; s.d.] (2). «Vous n’avez pas, Citoyens, la présomption d’Alexandre qui ne voulait être peint que par Appelles, et qui souhaitait un Homère pour cé-(1) C 302, pl. 1093, p. 14. Noirmoutier, Vendée. (2) C 302, pl. 1093, p. 15. C’est Châtillon-sur-Indre, Indre. lébrer ses exploits; aussi nous ne craignons pas que l’adresse que vous fait aujourd’hui le district d’Indremont, ne vous rende indifférents à la nôtre. Commens pourriez -vous l’être ?... Nous avons ses mêmes sentiments; la différence n’est donc que dans l’expression; et qu’importe l’expression, quand on pense et dit les mêmes choses. Oui, citoyens représentants, restez à votre poste, assez d’autres, nous le savons bien, voudraient l’occuper; mais ce que nous ne savons pas de même, c’est qui pourrait le remplir; et si jamais les traîtres éguisent encore leurs poignards contre vous, appelez-nous. Vous verrez que les commis du district d’Indre -mont ne mettront pas plus de temps à gravir la Montagne, qu’à se rendre à leurs bureaux, et que quand il faudra vous défendre, ils sauront encore mieux manier les armes que la plume. S. et F. ». Moireau, Poitelou, Pellerin fils, Bardon fils, Gaullier fils, Soumain, Gorbier, Gaullatn, Grimaux, Cocquet, Desperches, Bidault, Lejeune, Clérault, Desperches fils, Lavergne fils. XL [Le c. révol. de Toulouse, à la Conv.; 19 germ. II] (1). « Citoyens représentants, Vainement le glaive de la loi faisait donc tomber les têtes coupables des conspirateurs, l’ardeur contre-révolutionnaire de nos ennemis n’en était point ralentie; environnés de toutes parts du spectacle effrayant des supplices qui les attendaient, ils ne se sont point déconcertés, et c’était parmi les cadavres des traîtres que la vengeance nationale avait foudroyés qu’ils osaient ourdir de nouvelles trames, former de nouveaux complots; Les insensés ! quel était donc leur espoir ? N’avaient-ils pas devant eux les exemples terribles de Dumouriez, de Custine, de Brissot et de ses complices et pouvaient-ils espérer un autre sort ? Parce qu’ils s’étaient acquis une certaine popularité sous les dehors trompeurs d’un patriotisme simulé, parce que le peuple aveuglé leur avait accordé sa confiance, pensaient-ils qu’il suivrait toutes les impulsions qu’ils voudraient lui donner et qu’il recevrait tranquillement de leurs mains des fers ignominieux qu’il a brisés pour jamais ? Eh bien ! ils ont été déjoués, les scélérats; et leur supplice a appris à l’univers que dans la République française, les individus ne prévaudront jamais sur les principes, et que s’il est des traîtres, le torrent de l’indignation publique fera couler sur leurs têtes les rochers de la Montagne auxquels ils s’étaient attachés. Citoyens représentants, nous ne vous féliciterons pas d’avoir échappé aux dangers que vous avez courus, parce que nous savons bien que ce ne sont pas ceux-là qui vous touchent, mais c’est nous, c’est la République entière que nous féliciterons de la promptitude avec laquelle vous (1) C302, pl. 1093, p. 16. SÉANCE DU 5 FLORÉAL AN II (24 AVRIL 1794) - PIÈCES ANNEXES 263 avez terrassé l’exécrable faction qui voulait relever le trône sur les ruines de la liberté et les corps sanglants des patriotes. Grâce à votre vigilance, les chefs de ce complot odieux ont été découverts et ont reçu le juste prix de leurs forfaits; mais ce n’est pas encore assez : un projet aussi vaste que celui d’asservir un peuple libre annonce un grand nombre de conspirateurs; il faut remédier au mal jusque dans la racine; nous devons les poursuivre sans relâche et ne pas nous exposer à les voir renouer leurs trames criminelles; qu’ils soient donc traînés à l’échaffaud; que leurs têtes tombent, que la liberté triomphe, et vous trouverez votre récompense dans les cœurs de tous les français qui vous seront redevables de leur bonheur et de leur tranquillité ». Mûrisse (p résid.), Hubert le jeune, Pacaud, Fo-ROBERT, CONTAUT, BLANCHARD, SOULES, DARMA-gnac, Peffay, Panebiaz cadet. XLI [Le distr. de Quillan, à la Conv.; 20 germ. II ] (1) . « Citoyens représentants du peuple français, Ce fut toujours par la corruption des mœurs que les tyrans enchaînèrent les peuples libres; c’est aussi par la corruption des mœurs que les ennemis de la patrie, tramaient la perte de la liberté. Ce fut toujours par la vertu du peuple que les gouvernements démocratiques acquirent de l’énergie; c’est donc en détruisant la vertu du peuple, que les despotes coalisés espéraient de détruire notre gouvernement républicain. Eh ! sans ces moyens, n’auraient-ils pas renoncé à leurs projets destructeurs, leurs armées ont fui; leurs esclaves enrégimentés, sont tombés sous les coups de nos guerriers; il ne leur restait que les menées des vils suppôts qu’ils entretenaient parmi nous. Que le peuple s’arme de rigueur, qu’il veille sans cesse; les grecs épargnèrent les intrigants de Philippe et la Grèce fut asservie; que les français frappent les intrigants des rois de l’Europe et la France sera libre. Ils sont dévoilés, ces faux amis de la patrie, qui n’embrassaient la statue de la liberté que pour la renverser; qui ne carressaient le peuple que pour le perdre. L’œil vigilant du comité de Salut public a vu leur aristocratie sous le masque patriotique, comme Socrate apercevait l’orgueil à travers l’humble manteau qui couvrait Antisthène; il a dissipé les nuages qui cachaient leurs perfides complots, et le peuple a dit, les voilà, nos ennemis ! les voilà, ceux qui voulaient détruire la représentation nationale, et nous replonger dans les fers. Mais, la représentation nationale, semblable à l’Hercule invincible, doit terrasser tous les brigands. Le peuple est là ! le peuple l’entoure ! sa massue frappera sur les ambitieux comme sur les tyrans. La patrie, citoyens représentants, est encore une fois sauvée. La vertu protectrice éternelle (1) C302, pl. 1093, p. 17. Départ, de l’Aude. de la liberté est assise sur la Montagne; elle veille sur l’arche sacrée, sur le précieux dépôt de nos lois. Elle a lancé un rayon lumineux, qui sera la ligne de démarcation, entre les bons et les mauvais citoyens. D’un mot, elle a honoré la pureté des mœurs et réprouvé les vices et l’ambition, d’un mot elle a mis la justice et la probité à l’ordre du jour. La justice et la probité rendront la République impérissable. Vive le peuple, vive la représentation nationale ». E. Vivier (présid.), Rouzaud, Viguier, Cairol, Bulié jeune, Escollier, Baucil. XLII [Le trïb. crim. du Var, à la Conv.; 10 germ. U] (1). « Mandataires du peuple français, vous sauvez encore une fois la patrie. Le complot liberticide que vous étouffez dans sa naissance, est un nouveau triomphe pour les amis de la révolution. Faites tomber sous le glaive national, Hébert, et ses scélérats complices; et votre mâle énergie va frapper de terreur les tyrans étonnés. Puisse la foudre populaire dont vous êtes armés, partant du haut de la sainte Montagne où vous siégez, atteindre et consumer les ramifications les plus lointaines de cette odieuse conjuration ! Voilà nos vœux, et notre espérance. Le tribunal qui fait ici couler le sang des conspirateurs du Var, applaudit à tous vos travaux, et vous invite à rester fermes à votre poste, jusqu’à ce que la République soit vigoureusement consolidée ». Lombard (présid.), Giboin, Barrière, Abbat, Vachiez, Turrel. XLIII [Le distr. de Mont-de-Marsan, à la Conv.; 27 germ. II] (2). « Représentants, Notre adresse du 5 de ce mois vous annonçait que 47 biens d’émigrés vendus par nous, estimés 270,281 liv. 3 s. 4 d., avaient produit 514,754 liv., 3 s. 4 d.; ce qui présentait un excédent de 244,473 liv. Huit autres biens que nous venons de vendre, estimés 56,354 liv., ont produit 103,425 liv., et présentent un excédent de 47,071 liv. L’esprit public s’améliore tous les jours; les communes qui ont renoncé généralement au culte, en apportant les dépouilles de leurs églises, nous ont mis à même d’expédier sept futailles de linges pour les hôpitaux militaires de Bayonne, et 676 marcs d’argenterie pour la monnaie de Paris. (1) C 302, pl. 1093, p. 18. (2) C 302, pl. 1093, p. 19. SÉANCE DU 5 FLORÉAL AN II (24 AVRIL 1794) - PIÈCES ANNEXES 263 avez terrassé l’exécrable faction qui voulait relever le trône sur les ruines de la liberté et les corps sanglants des patriotes. Grâce à votre vigilance, les chefs de ce complot odieux ont été découverts et ont reçu le juste prix de leurs forfaits; mais ce n’est pas encore assez : un projet aussi vaste que celui d’asservir un peuple libre annonce un grand nombre de conspirateurs; il faut remédier au mal jusque dans la racine; nous devons les poursuivre sans relâche et ne pas nous exposer à les voir renouer leurs trames criminelles; qu’ils soient donc traînés à l’échaffaud; que leurs têtes tombent, que la liberté triomphe, et vous trouverez votre récompense dans les cœurs de tous les français qui vous seront redevables de leur bonheur et de leur tranquillité ». Mûrisse (p résid.), Hubert le jeune, Pacaud, Fo-ROBERT, CONTAUT, BLANCHARD, SOULES, DARMA-gnac, Peffay, Panebiaz cadet. XLI [Le distr. de Quillan, à la Conv.; 20 germ. II ] (1) . « Citoyens représentants du peuple français, Ce fut toujours par la corruption des mœurs que les tyrans enchaînèrent les peuples libres; c’est aussi par la corruption des mœurs que les ennemis de la patrie, tramaient la perte de la liberté. Ce fut toujours par la vertu du peuple que les gouvernements démocratiques acquirent de l’énergie; c’est donc en détruisant la vertu du peuple, que les despotes coalisés espéraient de détruire notre gouvernement républicain. Eh ! sans ces moyens, n’auraient-ils pas renoncé à leurs projets destructeurs, leurs armées ont fui; leurs esclaves enrégimentés, sont tombés sous les coups de nos guerriers; il ne leur restait que les menées des vils suppôts qu’ils entretenaient parmi nous. Que le peuple s’arme de rigueur, qu’il veille sans cesse; les grecs épargnèrent les intrigants de Philippe et la Grèce fut asservie; que les français frappent les intrigants des rois de l’Europe et la France sera libre. Ils sont dévoilés, ces faux amis de la patrie, qui n’embrassaient la statue de la liberté que pour la renverser; qui ne carressaient le peuple que pour le perdre. L’œil vigilant du comité de Salut public a vu leur aristocratie sous le masque patriotique, comme Socrate apercevait l’orgueil à travers l’humble manteau qui couvrait Antisthène; il a dissipé les nuages qui cachaient leurs perfides complots, et le peuple a dit, les voilà, nos ennemis ! les voilà, ceux qui voulaient détruire la représentation nationale, et nous replonger dans les fers. Mais, la représentation nationale, semblable à l’Hercule invincible, doit terrasser tous les brigands. Le peuple est là ! le peuple l’entoure ! sa massue frappera sur les ambitieux comme sur les tyrans. La patrie, citoyens représentants, est encore une fois sauvée. La vertu protectrice éternelle (1) C302, pl. 1093, p. 17. Départ, de l’Aude. de la liberté est assise sur la Montagne; elle veille sur l’arche sacrée, sur le précieux dépôt de nos lois. Elle a lancé un rayon lumineux, qui sera la ligne de démarcation, entre les bons et les mauvais citoyens. D’un mot, elle a honoré la pureté des mœurs et réprouvé les vices et l’ambition, d’un mot elle a mis la justice et la probité à l’ordre du jour. La justice et la probité rendront la République impérissable. Vive le peuple, vive la représentation nationale ». E. Vivier (présid.), Rouzaud, Viguier, Cairol, Bulié jeune, Escollier, Baucil. XLII [Le trïb. crim. du Var, à la Conv.; 10 germ. U] (1). « Mandataires du peuple français, vous sauvez encore une fois la patrie. Le complot liberticide que vous étouffez dans sa naissance, est un nouveau triomphe pour les amis de la révolution. Faites tomber sous le glaive national, Hébert, et ses scélérats complices; et votre mâle énergie va frapper de terreur les tyrans étonnés. Puisse la foudre populaire dont vous êtes armés, partant du haut de la sainte Montagne où vous siégez, atteindre et consumer les ramifications les plus lointaines de cette odieuse conjuration ! Voilà nos vœux, et notre espérance. Le tribunal qui fait ici couler le sang des conspirateurs du Var, applaudit à tous vos travaux, et vous invite à rester fermes à votre poste, jusqu’à ce que la République soit vigoureusement consolidée ». Lombard (présid.), Giboin, Barrière, Abbat, Vachiez, Turrel. XLIII [Le distr. de Mont-de-Marsan, à la Conv.; 27 germ. II] (2). « Représentants, Notre adresse du 5 de ce mois vous annonçait que 47 biens d’émigrés vendus par nous, estimés 270,281 liv. 3 s. 4 d., avaient produit 514,754 liv., 3 s. 4 d.; ce qui présentait un excédent de 244,473 liv. Huit autres biens que nous venons de vendre, estimés 56,354 liv., ont produit 103,425 liv., et présentent un excédent de 47,071 liv. L’esprit public s’améliore tous les jours; les communes qui ont renoncé généralement au culte, en apportant les dépouilles de leurs églises, nous ont mis à même d’expédier sept futailles de linges pour les hôpitaux militaires de Bayonne, et 676 marcs d’argenterie pour la monnaie de Paris. (1) C 302, pl. 1093, p. 18. (2) C 302, pl. 1093, p. 19.