102 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE ou mieux dire vos enfants veulent comme vous l’établissement des vertus, et vos genereuses operations seront couronées des plus grands succès. Vous avés senti que le gouvernement révolutionnaire etoit necessaire pour assurer l’éxécu-'tion des loix, et dejouer Les complots des conspirateurs. grâces immortelles vous en soient rendues, frappés donc législateurs, les corrupteurs de la morale publique La vertu est inséparable du patriotisme, guere aux crimes ho-neur à la vertu. Vous avés exclu de votre Sein, les oppresseurs du peuple, ceux qui vou-loient l’asservir, grâces encore une fois vous soient rendues. bô respectables législateurs hô puissante, et juste Convention puisse tu exister a jamais pour nous maintenir a jamais dans le bonheur que tu nous a procuré, et nous procure journellement. Tel est le vœu de Ce comité et de toute la Commune, que nous périrons tous, plutôt que de souffrir qu’il soit porté La moindre atteinte a nos peres, a nos representans, a nos augustes législateurs, nous avons tous fait ce serment, et nous le tiendrons tous tout comme cellui de surveiller les ennemis de la révolution, tout autant qu’il Sera en nous. » Molinié (présid .), Reppas {secret). d [La Sté popul. de Seurre (1) à la Conv.; 21 prair. Il] (2). « Representans Vous aves reconnu l’être suprême, vous aves reconnu l’immortalité de l’ame, vous aves détruit la faction hebertiste qui voulait faire de lhomme une bête brute, vous aves fait connaître au français républicain la dignité de son être et mis la liberté sous la sauvegarde des mœurs et de la probité. En fallait il davantage pour les faire aiguiser les poignards et préparer les poisons contre la représentation nationale ? non, et ils l’ont fait les monstres; Robespierre Collot d’Herbois, étaient les premières victimes qu’ils avaient choisis; nous en frémissons d’indignation et nous rendons grâces a nos braves frères les parisiens, et en particulier au courageux geoffroy de nous avoir conservé cet inébranlable appui de notre liberté : nous n’attendions pas moins d’eux, depuis le commencement de notre révolution leur courage et leur énérgie nous est connue, nous nous reposons sur eux, qu’ils comptent sur nous; si quelques scélérats vous menacent encore, nouveaux geoffroy, nous nous reunirons en cette commune ou les traîtres el les tyrans trouveront toujours leurs tombeaux, nos corps vous serviront de remparts; trop heureux en mourant si nous emportons la consolation d’avoir défendu et conservé la représentation nationale en son entier, c’est le serment que nous avons renouvellé sur la montagne sacrée, en adressant nos vœux à l’Etre Suprême. » Vauthey (secret.) , Chobé (présid.) [et 1 signature illisible (celle du trésorier)]. (1) Départ* de la Côte d’Or. (2) C 309, pl. 1203, p. 18. e [La Sté popul. de Laigle à la Conv.; 1er mess. Il] (1). « Citoyens représentants La société des sans culottes de L’aigle a frémi d’horreur en apprenant l’assassinat de Collot d’Herbois, et le projet formé par un même monstre d’assassiner aussi Robespierre : mais son indignation n’a pu se contenir a la lecture d’un journal qui rend compte de l’arrestation de plusieurs scélérats qui voulaient consommer le crime affreux de l’horrible admirai et arracher la vie [à] deux des plus ardents défenseurs du peuple. L’être suprême dont vous avés consacré l’existence dans votre decret du 18 floréal, veille sans doute sur les destinées de la République française. H veut qu’elle s’affermisse, qu’elle soit indestructible, que tous les conspirateurs, les traîtres et les assassins soient découverts et qu’aucun d’eux n’échappe a la juste peine qui ne manque jamais d’atteindre les coupables. Genereux montagnards, restés, a votre poste jusqu’à ce que tous les ennemis de la patrie soient anéantis. Les sans culottes de L’aigle vous seconderons de toutes leurs forces, et ils s’écrieront toujours Vivent nos dignes représentants ! Vivent à jamais notre republique et les vertus sur lesquelles elle est fondée ! ». [3 signatures illisibles]. f [La Sté popul . de Flange-Bouche à la Conv.; 10 prair. II] (2). « Montagne Sublime Tu as abolit la royauté, renversé le trône, brisé le sceptre et le tyran; et sur leur ruines tu as fondé la Republique et le régné de la liberté... Tu as détruit le fanatisme en foudroyant les autels des druides : et sur leurs débris tu as élevé un trône à l’etemelle justice, a la divine raison, que tu à fixés invariablement sur la terre... Tu as fait retomber sur la tête criminelle des prêtres séditieux et sanguinaires les foudres qu’ils lancoient sur un peuple éclairé et courageux qui a bravé leur imposture et voulut la vérité... Tu a anéanti l’esclavage en brisant les fers des malheureux nègres dont le commerce honteux degradoit l’espece humaine... Tu as chassé de ton sein et puni ces hommes atroces, ces mandateires perfides qu’y trahissoient odieusement la cause du peuple qui les y avoit placés, en trafiquant de la liberté avec ces vils et lâches ennemis, et en entravant constamment la marche de tes glorieuses opérations... Partout tu as poursuivit lès conspirateurs, les factieux et les contreré-volutionnaires et grand nombre de ces scélérats n’existe plus... Tu as rendu nos armées victorieuses en envoyant a l’echaffaud les traîtres généraux qui les vendoient aux despotes coalisés, en les remplaçant par des hommes vertueux, des hommes du peuple et en soutenant le cour-(1) C 309, pl. 1203, p. 19; J. Sablier, n° 1393. (2) C 309, pl. 1203, p. 20; J. Lois, n» 634. 102 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE ou mieux dire vos enfants veulent comme vous l’établissement des vertus, et vos genereuses operations seront couronées des plus grands succès. Vous avés senti que le gouvernement révolutionnaire etoit necessaire pour assurer l’éxécu-'tion des loix, et dejouer Les complots des conspirateurs. grâces immortelles vous en soient rendues, frappés donc législateurs, les corrupteurs de la morale publique La vertu est inséparable du patriotisme, guere aux crimes ho-neur à la vertu. Vous avés exclu de votre Sein, les oppresseurs du peuple, ceux qui vou-loient l’asservir, grâces encore une fois vous soient rendues. bô respectables législateurs hô puissante, et juste Convention puisse tu exister a jamais pour nous maintenir a jamais dans le bonheur que tu nous a procuré, et nous procure journellement. Tel est le vœu de Ce comité et de toute la Commune, que nous périrons tous, plutôt que de souffrir qu’il soit porté La moindre atteinte a nos peres, a nos representans, a nos augustes législateurs, nous avons tous fait ce serment, et nous le tiendrons tous tout comme cellui de surveiller les ennemis de la révolution, tout autant qu’il Sera en nous. » Molinié (présid .), Reppas {secret). d [La Sté popul. de Seurre (1) à la Conv.; 21 prair. Il] (2). « Representans Vous aves reconnu l’être suprême, vous aves reconnu l’immortalité de l’ame, vous aves détruit la faction hebertiste qui voulait faire de lhomme une bête brute, vous aves fait connaître au français républicain la dignité de son être et mis la liberté sous la sauvegarde des mœurs et de la probité. En fallait il davantage pour les faire aiguiser les poignards et préparer les poisons contre la représentation nationale ? non, et ils l’ont fait les monstres; Robespierre Collot d’Herbois, étaient les premières victimes qu’ils avaient choisis; nous en frémissons d’indignation et nous rendons grâces a nos braves frères les parisiens, et en particulier au courageux geoffroy de nous avoir conservé cet inébranlable appui de notre liberté : nous n’attendions pas moins d’eux, depuis le commencement de notre révolution leur courage et leur énérgie nous est connue, nous nous reposons sur eux, qu’ils comptent sur nous; si quelques scélérats vous menacent encore, nouveaux geoffroy, nous nous reunirons en cette commune ou les traîtres el les tyrans trouveront toujours leurs tombeaux, nos corps vous serviront de remparts; trop heureux en mourant si nous emportons la consolation d’avoir défendu et conservé la représentation nationale en son entier, c’est le serment que nous avons renouvellé sur la montagne sacrée, en adressant nos vœux à l’Etre Suprême. » Vauthey (secret.) , Chobé (présid.) [et 1 signature illisible (celle du trésorier)]. (1) Départ* de la Côte d’Or. (2) C 309, pl. 1203, p. 18. e [La Sté popul. de Laigle à la Conv.; 1er mess. Il] (1). « Citoyens représentants La société des sans culottes de L’aigle a frémi d’horreur en apprenant l’assassinat de Collot d’Herbois, et le projet formé par un même monstre d’assassiner aussi Robespierre : mais son indignation n’a pu se contenir a la lecture d’un journal qui rend compte de l’arrestation de plusieurs scélérats qui voulaient consommer le crime affreux de l’horrible admirai et arracher la vie [à] deux des plus ardents défenseurs du peuple. L’être suprême dont vous avés consacré l’existence dans votre decret du 18 floréal, veille sans doute sur les destinées de la République française. H veut qu’elle s’affermisse, qu’elle soit indestructible, que tous les conspirateurs, les traîtres et les assassins soient découverts et qu’aucun d’eux n’échappe a la juste peine qui ne manque jamais d’atteindre les coupables. Genereux montagnards, restés, a votre poste jusqu’à ce que tous les ennemis de la patrie soient anéantis. Les sans culottes de L’aigle vous seconderons de toutes leurs forces, et ils s’écrieront toujours Vivent nos dignes représentants ! Vivent à jamais notre republique et les vertus sur lesquelles elle est fondée ! ». [3 signatures illisibles]. f [La Sté popul . de Flange-Bouche à la Conv.; 10 prair. II] (2). « Montagne Sublime Tu as abolit la royauté, renversé le trône, brisé le sceptre et le tyran; et sur leur ruines tu as fondé la Republique et le régné de la liberté... Tu as détruit le fanatisme en foudroyant les autels des druides : et sur leurs débris tu as élevé un trône à l’etemelle justice, a la divine raison, que tu à fixés invariablement sur la terre... Tu as fait retomber sur la tête criminelle des prêtres séditieux et sanguinaires les foudres qu’ils lancoient sur un peuple éclairé et courageux qui a bravé leur imposture et voulut la vérité... Tu a anéanti l’esclavage en brisant les fers des malheureux nègres dont le commerce honteux degradoit l’espece humaine... Tu as chassé de ton sein et puni ces hommes atroces, ces mandateires perfides qu’y trahissoient odieusement la cause du peuple qui les y avoit placés, en trafiquant de la liberté avec ces vils et lâches ennemis, et en entravant constamment la marche de tes glorieuses opérations... Partout tu as poursuivit lès conspirateurs, les factieux et les contreré-volutionnaires et grand nombre de ces scélérats n’existe plus... Tu as rendu nos armées victorieuses en envoyant a l’echaffaud les traîtres généraux qui les vendoient aux despotes coalisés, en les remplaçant par des hommes vertueux, des hommes du peuple et en soutenant le cour-(1) C 309, pl. 1203, p. 19; J. Sablier, n° 1393. (2) C 309, pl. 1203, p. 20; J. Lois, n» 634. SÉANCE DU 4 MESSIDOR AN II (22 JUIN 1794) - N° 21 103 rage des braves deffenseurs de la patrie par des adresse énergiques et des récompenses justement accordées... Tu à abolit les autorités constituées qui vouloient faire revivre l’ancien régime, tu a voulus que le mérite et la vertu ayent seuls la préférance dans les différants emplois de la Republique... En fait par tes immenses travaux, les loix sages que tu nous à fait, les mesures vigoureuses que tu à pris dans toutes les circonstances critiques et notamment à l’epo-que et depuis les événements du 31 may et par le gouvernement révolutionnaire que tu as si heureusement établit, et mis en activité tu as Sauvé la Patrie... Reçois ô montagne Sainte en reconnaissance de tant de bienfaits, nos félicitations, nos applaudissement, et l’hommage le plus pur de nos cœurs. Reste à ton poste, montagne sublime, continue avec ardeur et constance tes glorieux travaux, continue a foudroyer du haut de ton sommet, tous les conspirateurs et les traîtres; poursuis sans relâche, écrasé cette race de vipère qui se cache sous le mantau du patriotisme pour mieux tromper le peuple; souviens toi que tu a juré au milieu de tes seuls et vrais amis le Peuple, de maintenir sa souvéraineté... d’exterminer la tyrannies jusque dans le dernier des tyrans. Que tu a juré la mort de tous les contre-revo-lutionnaires, que tu as juré enfin d’aimer le peuple, de le protéger contre tous ses ennemis, de rester constamment attaché à son sort et de lui procurer le bonheur et la paix... Reste donc a ton poste jusqu’à ce que ces serments soyent accomplis, jùsqu’a ce qu’enfin la Republique, la jtiberté, l’égalité soyent paisiblement assises sur les ruines de la tyrannie... C’est alors qu’en récompense de tes vertus tu joüira de l’amour du peuple, que le peuple te bénira et qu’il dira dans l’exés de sa joye et de sa recon-noissànce, Voilà nos bons amis... Voilà les amis du peuple... Hommes vertueux qui composé la montagne, vous apprendrés sans doute avec ce tendre interet qu’inspire l’amour de la Patrie, que quoique pauvres campagnards, habitants d’un canton de la Republique ou l’aristocratie et le fanatisme ont fait les plus grands ravages ou nous avons eu a combatre des emeutes contre-revolutionnaires, nous n’en avons pas moins constamment été attachés a la cause de la liberté, que malgré les persécutions que nous avons éprouvées, nous nous sommes élevés a la hauteur dès hommes libres, que nous en avons le langage et la contenance fiere, et que tandis que les ennemis de la Patrie conspirent contre elle, nous nous occupons san relâche des moyens de la faire prospérer, en redoublant chaque jour de précautions et de vigilance pour prévenir ou enchaîner les mouvements de ses ennemis, en procurant à nos enfans, à nos freres, a nos amis qui combattent pour elle les secours nécessaires à leur aider a suporter courrageusement les fatigues de la guerre, en fournissant avec désintéressement nos effets, nos. denrées, nos chevaux et nos voitures, dans toutes les circonstances ou il en est besoin. Qu’enfin retenus dans nos foyer pour y fertiliser la terre et procurer a nos braves deffenseurs les subsistances dont ils ont besoin, par d’abondantes récoltés, jaloux de partager leurs travaux et d’y coopérer, nous avons armé et équipé un cavalier jacobin qui va partir incessament pour nous remplacer aux frontières et dont nous faisons l’offrande à la Patrie. Vive la Republique, vive la liberté et l’Egalité, vive la montagne, honneur, reconnoissance, amour aux vaillants et intrépides montagnards, Victoire aux drapeaux tricolore; Ruine, honte, desespoir et mort a tous les tirans et a leurs satellites. » Vivot, Goguuxot (présid .), Oudry, F.X. Goguil-lot, autre Goguillot, J.-L. Girardet, F. Girardet, N. Dumont, F.X Lafiche, C.-F. Pauthier, J. J. Talsot, Thomas Paris, F.X. Petit, F.X. Courlet (vice-présid.) [et 11 signatures illisibles]. 8 [La Comm. de Saint-Mihiel à la Conv.; s.d.] (1) . « Législateurs, Les Sans culottes Composant le Conseil Général de la Commune de St Mihiel Viennent vous offrir l’homage de leur réconnoissance. Vous avez encore une fois sauvé la patrie en déjouant les Complots liberticides des Conspirateurs. Vous avez mis à l’ordre du jour la Justice, la probité et les vertus. Vous avez détruit le règne de l’erreur et du mensonge et y avés substituér celui de la vérité et de la raison. Vous avez Confondu L’atheisme en appellant l’homme à L’Etre Suprême et à L’immortalité de l’âme, et pour tous ces bienfaits des monstres excités par d’autres habitués à se gorger du Sang du peuple ont voulu annéantir la liberté en assassinant ses plus zélés deffenseurs; mais grâce en soit renduë à L’Etre Suprême, l’astre bienfaisant qui veille sur les hommes de bien nous en a préservés, ils ne périront pas, vous ne périrés pas, vous viverés pour nôtre bonheur, et puisque ces Ennemis des droits que vous nous avez rendus ne peuvent vivre sur le sol de la vertu et de la liberté, Eloignés, lès de nous, Eloignés les supects ennemis du Gouvernement républicain, ce Sera lorsqu’il n’y aura plus dans la republique que des Vœux pour sa prospérité que nous serons assurés qu’elle subsistera comme nous le Voulons, une, Indivisible et populaire, restés pères de la patrie, Comme nous Vous avons déjà fait la priere, à votre poste Jusque ce que vous l’aurez consolidé sur les bases que vous avés posés, et nous, nous vous Jurons d’observer les loix, de vivre libres ou de mourir et de remplir avec courage les fonctions qui nous sont confiées ». f. Housely(?) (off. mun.), Petit jean (off. mun .); Gouget fils {off. mun.), Brioud(?) (maire), Dufour (agent nat.), Legris notable), Grandvinet (?) françois (off. mun.), Heuvion, Lachambre fils, G. Vincent, J. Bréard (?), Heinoff(?) (receveur), Planté, J. Planté (?), Blebée, Gastal, Peant(?), Collignon père, Thiery, G. Vincent, G. Pouzet, Thiery (?), f. Collignon, Darnez, G. Harnouz(?), fr. Lachambre, f. Gouget (?), G. Baudot, Joseph Parisoz. (1) C 308, pl. 1196, p. 8. SÉANCE DU 4 MESSIDOR AN II (22 JUIN 1794) - N° 21 103 rage des braves deffenseurs de la patrie par des adresse énergiques et des récompenses justement accordées... Tu à abolit les autorités constituées qui vouloient faire revivre l’ancien régime, tu a voulus que le mérite et la vertu ayent seuls la préférance dans les différants emplois de la Republique... En fait par tes immenses travaux, les loix sages que tu nous à fait, les mesures vigoureuses que tu à pris dans toutes les circonstances critiques et notamment à l’epo-que et depuis les événements du 31 may et par le gouvernement révolutionnaire que tu as si heureusement établit, et mis en activité tu as Sauvé la Patrie... Reçois ô montagne Sainte en reconnaissance de tant de bienfaits, nos félicitations, nos applaudissement, et l’hommage le plus pur de nos cœurs. Reste à ton poste, montagne sublime, continue avec ardeur et constance tes glorieux travaux, continue a foudroyer du haut de ton sommet, tous les conspirateurs et les traîtres; poursuis sans relâche, écrasé cette race de vipère qui se cache sous le mantau du patriotisme pour mieux tromper le peuple; souviens toi que tu a juré au milieu de tes seuls et vrais amis le Peuple, de maintenir sa souvéraineté... d’exterminer la tyrannies jusque dans le dernier des tyrans. Que tu a juré la mort de tous les contre-revo-lutionnaires, que tu as juré enfin d’aimer le peuple, de le protéger contre tous ses ennemis, de rester constamment attaché à son sort et de lui procurer le bonheur et la paix... Reste donc a ton poste jusqu’à ce que ces serments soyent accomplis, jùsqu’a ce qu’enfin la Republique, la jtiberté, l’égalité soyent paisiblement assises sur les ruines de la tyrannie... C’est alors qu’en récompense de tes vertus tu joüira de l’amour du peuple, que le peuple te bénira et qu’il dira dans l’exés de sa joye et de sa recon-noissànce, Voilà nos bons amis... Voilà les amis du peuple... Hommes vertueux qui composé la montagne, vous apprendrés sans doute avec ce tendre interet qu’inspire l’amour de la Patrie, que quoique pauvres campagnards, habitants d’un canton de la Republique ou l’aristocratie et le fanatisme ont fait les plus grands ravages ou nous avons eu a combatre des emeutes contre-revolutionnaires, nous n’en avons pas moins constamment été attachés a la cause de la liberté, que malgré les persécutions que nous avons éprouvées, nous nous sommes élevés a la hauteur dès hommes libres, que nous en avons le langage et la contenance fiere, et que tandis que les ennemis de la Patrie conspirent contre elle, nous nous occupons san relâche des moyens de la faire prospérer, en redoublant chaque jour de précautions et de vigilance pour prévenir ou enchaîner les mouvements de ses ennemis, en procurant à nos enfans, à nos freres, a nos amis qui combattent pour elle les secours nécessaires à leur aider a suporter courrageusement les fatigues de la guerre, en fournissant avec désintéressement nos effets, nos. denrées, nos chevaux et nos voitures, dans toutes les circonstances ou il en est besoin. Qu’enfin retenus dans nos foyer pour y fertiliser la terre et procurer a nos braves deffenseurs les subsistances dont ils ont besoin, par d’abondantes récoltés, jaloux de partager leurs travaux et d’y coopérer, nous avons armé et équipé un cavalier jacobin qui va partir incessament pour nous remplacer aux frontières et dont nous faisons l’offrande à la Patrie. Vive la Republique, vive la liberté et l’Egalité, vive la montagne, honneur, reconnoissance, amour aux vaillants et intrépides montagnards, Victoire aux drapeaux tricolore; Ruine, honte, desespoir et mort a tous les tirans et a leurs satellites. » Vivot, Goguuxot (présid .), Oudry, F.X. Goguil-lot, autre Goguillot, J.-L. Girardet, F. Girardet, N. Dumont, F.X Lafiche, C.-F. Pauthier, J. J. Talsot, Thomas Paris, F.X. Petit, F.X. Courlet (vice-présid.) [et 11 signatures illisibles]. 8 [La Comm. de Saint-Mihiel à la Conv.; s.d.] (1) . « Législateurs, Les Sans culottes Composant le Conseil Général de la Commune de St Mihiel Viennent vous offrir l’homage de leur réconnoissance. Vous avez encore une fois sauvé la patrie en déjouant les Complots liberticides des Conspirateurs. Vous avez mis à l’ordre du jour la Justice, la probité et les vertus. Vous avez détruit le règne de l’erreur et du mensonge et y avés substituér celui de la vérité et de la raison. Vous avez Confondu L’atheisme en appellant l’homme à L’Etre Suprême et à L’immortalité de l’âme, et pour tous ces bienfaits des monstres excités par d’autres habitués à se gorger du Sang du peuple ont voulu annéantir la liberté en assassinant ses plus zélés deffenseurs; mais grâce en soit renduë à L’Etre Suprême, l’astre bienfaisant qui veille sur les hommes de bien nous en a préservés, ils ne périront pas, vous ne périrés pas, vous viverés pour nôtre bonheur, et puisque ces Ennemis des droits que vous nous avez rendus ne peuvent vivre sur le sol de la vertu et de la liberté, Eloignés, lès de nous, Eloignés les supects ennemis du Gouvernement républicain, ce Sera lorsqu’il n’y aura plus dans la republique que des Vœux pour sa prospérité que nous serons assurés qu’elle subsistera comme nous le Voulons, une, Indivisible et populaire, restés pères de la patrie, Comme nous Vous avons déjà fait la priere, à votre poste Jusque ce que vous l’aurez consolidé sur les bases que vous avés posés, et nous, nous vous Jurons d’observer les loix, de vivre libres ou de mourir et de remplir avec courage les fonctions qui nous sont confiées ». f. Housely(?) (off. mun.), Petit jean (off. mun .); Gouget fils {off. mun.), Brioud(?) (maire), Dufour (agent nat.), Legris notable), Grandvinet (?) françois (off. mun.), Heuvion, Lachambre fils, G. Vincent, J. Bréard (?), Heinoff(?) (receveur), Planté, J. Planté (?), Blebée, Gastal, Peant(?), Collignon père, Thiery, G. Vincent, G. Pouzet, Thiery (?), f. Collignon, Darnez, G. Harnouz(?), fr. Lachambre, f. Gouget (?), G. Baudot, Joseph Parisoz. (1) C 308, pl. 1196, p. 8.