664 ARCHIVES PARLEMENTAIRES CONVENTION NATIONALE seront plus serrés, nous avons réaquis nos droits; nous parlerons et communiquerons sans crainte!.] Les nouveau tiran ne seront bientôt plus La Section du Muséum présente à la Convention Nationale les expressions de son amour, de son amour (sic), de son respect et de sa reconnoissance ; elle jure que la réputation d’aucun individu tel qu’il soit, ne luy en imposera pas, et qu’elle ne verra jamais que la Loy, la Liberté, l’égalité, la Convention Nationale, et la république une et indivisible et impérissable Lefebure ( Commre ), Couvreur ( Commre de Police), fr. Richard ( Commre ), D’Anjou ( Commre ), Cheyne (J. de Paix), FELIX ( Secret .), SERVIER. Mention honorable, insertion au bulletin; les citoyens des sections sont admis à défiler dans le sein de la Convention. 8 La section du Muséum, admise à la barre, dénonce les citoyens Laporte, Aubry, Gauthier et Dix-Août, comme indignes d’être admis au nombre des jurés du tribunal révolutionnaire provisoire. La Convention nationale décrète le renvoi de cette dénonciation au comité de salut public (l). 9 La même section du Muséum annonce que le conspirateur Fleuriot a fait incarcérer, le 9, deux bons citoyens de cette section, Legrey et Saintomer, en haine de leur résistance à la rébellion de la commune ; sur quoi intervient le décret suivant : « La Convention nationale, sur la demande de la section du Muséum convertie en motion, décrète que les citoyens Legrey et Saintomer, tous deux de la même section, patriotes prononcés et connus, incarcérés par le traître Fleuriot, seront à l’instant mis en liberté » (2). [Des applaudissements réitérés se font entendre]. (l) P.V., XLII, 271. J. Fr., n°676. Minute anonyme. Décret n° 10174. (2) P.V., XLII, 271. Ann. patr., n° DLXXVI ; Ann. R.F., n° 241 ; C. Eg., n° 711 ; J. Fr., n° 674; J. Sablier, n° 1469; J. Jacquin, n°733; F.S.P., n° 391 ; Mess. Soir, n°710; M.U., XLII, 202; J. Paris, n° 577. Deux gazettes (Ann. patr., n° DLXXVI, et C. Eg., n°71l) assurent: «le président annonce qu’il y a encore des députations de sections à entendre au moins pour 3 heures; il pense qu’il faudroit peut-être ajourner la séance à 7 heures du soir pour entendre ces députations. Un membre s’oppose à cette mesure ; il est d’avis de rester assemblés jusqu’à ce que toutes les sections aient été entendues, ce qui est adopté ». Minute de la main de Bar. Décret n° 10 172. 10 Des députations de l’administration du département de Seine-et-Oise, du district et du canton de Versailles; Du district, du conseil-général de la commune, du comité de surveillance, de la société populaire et des citoyens de Franciadè; De la commune, du comité de surveillance et de la société populaire de Passy-les-Paris; De la commune de Versailles, département de Seine-et-Oise; De la commune de Montgeron, district de Corbeil, département de Seine-et-Oise; Des autorités constituées et de la société populaire réunies de Francval, ci-devant Arpa-jon; De la commune de Vincennes, département de Paris ; De la société populaire de la commune du Chesnay, district de Versailles; Sont admises successivement à la barre ; elles expriment leurs sentimens d’admiration et de reconnoissance pour l’énergie avec laquelle la Convention nationale, au milieu du plus pressant danger, a foudroyé les conspirateurs à l’instant même de la découverte de leurs complots. Ils ont frémi d’indignation au premier bruit des attentats médités contre la souveraineté du peuple et la représentation nationale. Toujours unis au faisceau de la République, ils se sont écriés : Périssent tous les traîtres, tous les dominateurs ! nous ne con-noissons que la Convention nationale (l). a [La comm., le C. de surv., et la sté popul. de passy-Les-Paris à la Conu., à l’occasion de l’éclatante victoire qu’elle vient de remporter sur la faction catilinaire qui préparoit la ruine de la patrie, la mort des patriotes, et l’asservissement des fran-çois; 12 Therm. II] ( 2). Citoyens Représentants, Le crime ne se lasse jamais de poursuivre la Vertu : mais il l’exerce, et ne réussit point à la fatiguer. C’est en vain qu’il est inépuisable en ressources : tous ses attentats n’aboutissent qu’à procurer autant de triomphes aux hommes de bien. qu’il ait successivement employé cent masques différents; qu’il en ait mille encore à y substituer, qu’importe à la patrie ! Elle a des vertus à opposer à tous ses vains efforts !... (l) P.V., XLII, 272. Mention de l’adresse de la comm. de Franciadè in J. Sablier, n° 1470; F.S.P., n°391; M.U., XLII, 219. (2) C 314, pl. 1258, p. 20. Mention dans J. Paris, n° 577. n° 577. 664 ARCHIVES PARLEMENTAIRES CONVENTION NATIONALE seront plus serrés, nous avons réaquis nos droits; nous parlerons et communiquerons sans crainte!.] Les nouveau tiran ne seront bientôt plus La Section du Muséum présente à la Convention Nationale les expressions de son amour, de son amour (sic), de son respect et de sa reconnoissance ; elle jure que la réputation d’aucun individu tel qu’il soit, ne luy en imposera pas, et qu’elle ne verra jamais que la Loy, la Liberté, l’égalité, la Convention Nationale, et la république une et indivisible et impérissable Lefebure ( Commre ), Couvreur ( Commre de Police), fr. Richard ( Commre ), D’Anjou ( Commre ), Cheyne (J. de Paix), FELIX ( Secret .), SERVIER. Mention honorable, insertion au bulletin; les citoyens des sections sont admis à défiler dans le sein de la Convention. 8 La section du Muséum, admise à la barre, dénonce les citoyens Laporte, Aubry, Gauthier et Dix-Août, comme indignes d’être admis au nombre des jurés du tribunal révolutionnaire provisoire. La Convention nationale décrète le renvoi de cette dénonciation au comité de salut public (l). 9 La même section du Muséum annonce que le conspirateur Fleuriot a fait incarcérer, le 9, deux bons citoyens de cette section, Legrey et Saintomer, en haine de leur résistance à la rébellion de la commune ; sur quoi intervient le décret suivant : « La Convention nationale, sur la demande de la section du Muséum convertie en motion, décrète que les citoyens Legrey et Saintomer, tous deux de la même section, patriotes prononcés et connus, incarcérés par le traître Fleuriot, seront à l’instant mis en liberté » (2). [Des applaudissements réitérés se font entendre]. (l) P.V., XLII, 271. J. Fr., n°676. Minute anonyme. Décret n° 10174. (2) P.V., XLII, 271. Ann. patr., n° DLXXVI ; Ann. R.F., n° 241 ; C. Eg., n° 711 ; J. Fr., n° 674; J. Sablier, n° 1469; J. Jacquin, n°733; F.S.P., n° 391 ; Mess. Soir, n°710; M.U., XLII, 202; J. Paris, n° 577. Deux gazettes (Ann. patr., n° DLXXVI, et C. Eg., n°71l) assurent: «le président annonce qu’il y a encore des députations de sections à entendre au moins pour 3 heures; il pense qu’il faudroit peut-être ajourner la séance à 7 heures du soir pour entendre ces députations. Un membre s’oppose à cette mesure ; il est d’avis de rester assemblés jusqu’à ce que toutes les sections aient été entendues, ce qui est adopté ». Minute de la main de Bar. Décret n° 10 172. 10 Des députations de l’administration du département de Seine-et-Oise, du district et du canton de Versailles; Du district, du conseil-général de la commune, du comité de surveillance, de la société populaire et des citoyens de Franciadè; De la commune, du comité de surveillance et de la société populaire de Passy-les-Paris; De la commune de Versailles, département de Seine-et-Oise; De la commune de Montgeron, district de Corbeil, département de Seine-et-Oise; Des autorités constituées et de la société populaire réunies de Francval, ci-devant Arpa-jon; De la commune de Vincennes, département de Paris ; De la société populaire de la commune du Chesnay, district de Versailles; Sont admises successivement à la barre ; elles expriment leurs sentimens d’admiration et de reconnoissance pour l’énergie avec laquelle la Convention nationale, au milieu du plus pressant danger, a foudroyé les conspirateurs à l’instant même de la découverte de leurs complots. Ils ont frémi d’indignation au premier bruit des attentats médités contre la souveraineté du peuple et la représentation nationale. Toujours unis au faisceau de la République, ils se sont écriés : Périssent tous les traîtres, tous les dominateurs ! nous ne con-noissons que la Convention nationale (l). a [La comm., le C. de surv., et la sté popul. de passy-Les-Paris à la Conu., à l’occasion de l’éclatante victoire qu’elle vient de remporter sur la faction catilinaire qui préparoit la ruine de la patrie, la mort des patriotes, et l’asservissement des fran-çois; 12 Therm. II] ( 2). Citoyens Représentants, Le crime ne se lasse jamais de poursuivre la Vertu : mais il l’exerce, et ne réussit point à la fatiguer. C’est en vain qu’il est inépuisable en ressources : tous ses attentats n’aboutissent qu’à procurer autant de triomphes aux hommes de bien. qu’il ait successivement employé cent masques différents; qu’il en ait mille encore à y substituer, qu’importe à la patrie ! Elle a des vertus à opposer à tous ses vains efforts !... (l) P.V., XLII, 272. Mention de l’adresse de la comm. de Franciadè in J. Sablier, n° 1470; F.S.P., n°391; M.U., XLII, 219. (2) C 314, pl. 1258, p. 20. Mention dans J. Paris, n° 577. n° 577. 666 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE e [s.d.](l) Citoyens Représentans La Société, dans sa séance extraordinaire du 11 Thermidor, après avoir entendue la lecture de la proclamation de la Convention nationale au peuple français, relative aux forfaits du jour, s’est levée spontanément en criant ! tous, râlions-nous à la Convention. C’est dans ce moment brillant qu’elle s’est montrée digne de porter le nom de Républicains. Si les complots horribles qui viennent encore d’être déjoués par ses représentants ont pu l’étonner un instant, son courage s’en est accru par le danger; elle jure, de nouveau, de vivre libre ou de mourir. Non ! Citoyens Représentans, Non ! nous ne voulons pas perdre six années de sacrifices en tout genre, Non ! nous ne souffrirons jamais que les royalistes, ou les aristocrates courbent nos testes sous un nouveau joug. Sous l’égide de nos représentans, nous affronterons tous les périls. Continués, Citoyens, à vous montrer ce que vous êtes réellement, Restés fermes à votre poste. Tel qu’un rocher, battu par les tempestes, voit les flots, écumants se briser contre luy, telles on verra les factions être pulvérisées sous le poid de vos vertus sublimes, et la République sera sauvée. Vivent nos Représentans, Vive la Republique une et indivisible et impérissable. Tels sont les sentimens, citoyens Représentans, de la société Populaire du Chesnay, qu’elle s’empresse de vous manifester. LEROY (présid .), PlGACHE ( secrét .) Mention honorable, insertion des différentes adresses au bulletin. Les députations sont admises aux honneurs de la séance. 11 Le citoyen Denis Reymond, officier municipal de la commune de Montgeron, district de Corbeil, département de Seine-et-Oise, est admis à la barre : il rend compte qu’étant à Paris dans la nuit du 9 au 10, il est entré sans armes à la commune ; qu’à peine il eut reconnu l’état de rébellion où se trouvoit cette perfide commune, qu’il est accouru un des premiers à la barre de la Convention pour la dénoncer; que sur ses renseignemens les représentans du peuple Legendre et Barras l’ont conduit avec eux, après lui avoir remis un sabre, armé duquel il a accompagné le représentant Barras dans toutes ses opérations militaires. Le citoyen Reymond rapporte ce sabre et le rend à la Convention nationale. (l) C 314, pl. 1258, p. 33. La Convention, sur l’attestation de la bonne conduite du citoyen Reymond dans la nuit du 9 au 10, lui fait don, au nom de la patrie, du sabre qui lui a été remis par les représentans du peuple. Il jure à l’instant de s’en servir dans toutes les occasions pour le maintien de la liberté et la défense de la représentation nationale, et de périr plutôt que de l’abandonner. La Convention nationale décrète la mention honorable et l’insertion du nom du citoyen Denis Reymond dans son procès-verbal. Il obtient les honneurs de la séance (l). 12 Un membre [TALLIEN] obtient la parole pour une motion d’ordre; il observe que l’institution des élèves de l’école de Mars renferme beaucoup de vices, qu’elle est sur-tout dirigée par des instituteurs dont un grand nombre sont les créatures du traître Hanriot, et pris parmi les ci-devant gardes du dernier tyran : il demande que l’épuration en soit faite promptement; et, sur sa proposition, la Convention nationale décrète ce qui suit : (2). TALLIEN : citoyens, toute votre attention doit se porter sur l’Ecole de Mars. Il résulte des pièces recueillies qu’on avait voulu réunir là une armée de séides pour servir le tyran qui vient d’être anéanti; les instituteurs de cette école sont en grande partie des créatures d’Hanriot, des ci-devant gardes du roi. Il faut que les instituteurs de cette pépinière de héros, l’espérance de la patrie, soient d’honnêtes pères de famille, qui pénètrent leurs cœurs d’une morale pure, en même temps qu’ils accoutumeront leurs corps aux exercices et aux fatigues de la guerre. Il faut que les instituteurs soient des pères de famille pris sous l’humble toit de l’indigence, et non pas dans les académies et les lieux infâmes de Paris (3). [(Ces détails doivent être envoyés au comité de salut public, dit Le Tourneur). J’en proposerai moi-même le renvoi au comité, reprend Tallien; mais j’ai dû informer la convention de ces faits ; car c’étoit là aussi le système de ceux que nous avons abattus. Ils vouloient qu’on allât tout dire au comité, pour nous laisser tout ignorer. Assez longtemps nous avons été dans les lisières; nous sommes redevenus hommes. Les comités ont mon estime et ma confiance ; mais il est un grand comité supérieur à tous les autres, c’est la Convention nationale. Je le repète, le camp de Mars est infesté. Nos instituteurs parisiens ont été forcés de se retirer, ne voulant avoir rien de commun avec les agens de la faction] (4). Il y avait à la tête de ce camp Lebas, dont les intimités avec Robespierre sont connues. On inter-(1) P.V., XLII, 273. Ann. R.F., n° 241 ; J. Fr., n° 674. (2) P.V., XLII, 274. Minute de la main de Tallien. Décret n° 10 173. (3) Mon., XXI, 364; J. Sablier, n° 1469; J. S. Culottes, n° 532. (4) J. Mont., n° 94; F.S.P., n°391; M.U., XLII, 202; Mess. Soir, n°710. 666 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE e [s.d.](l) Citoyens Représentans La Société, dans sa séance extraordinaire du 11 Thermidor, après avoir entendue la lecture de la proclamation de la Convention nationale au peuple français, relative aux forfaits du jour, s’est levée spontanément en criant ! tous, râlions-nous à la Convention. C’est dans ce moment brillant qu’elle s’est montrée digne de porter le nom de Républicains. Si les complots horribles qui viennent encore d’être déjoués par ses représentants ont pu l’étonner un instant, son courage s’en est accru par le danger; elle jure, de nouveau, de vivre libre ou de mourir. Non ! Citoyens Représentans, Non ! nous ne voulons pas perdre six années de sacrifices en tout genre, Non ! nous ne souffrirons jamais que les royalistes, ou les aristocrates courbent nos testes sous un nouveau joug. Sous l’égide de nos représentans, nous affronterons tous les périls. Continués, Citoyens, à vous montrer ce que vous êtes réellement, Restés fermes à votre poste. Tel qu’un rocher, battu par les tempestes, voit les flots, écumants se briser contre luy, telles on verra les factions être pulvérisées sous le poid de vos vertus sublimes, et la République sera sauvée. Vivent nos Représentans, Vive la Republique une et indivisible et impérissable. Tels sont les sentimens, citoyens Représentans, de la société Populaire du Chesnay, qu’elle s’empresse de vous manifester. LEROY (présid .), PlGACHE ( secrét .) Mention honorable, insertion des différentes adresses au bulletin. Les députations sont admises aux honneurs de la séance. 11 Le citoyen Denis Reymond, officier municipal de la commune de Montgeron, district de Corbeil, département de Seine-et-Oise, est admis à la barre : il rend compte qu’étant à Paris dans la nuit du 9 au 10, il est entré sans armes à la commune ; qu’à peine il eut reconnu l’état de rébellion où se trouvoit cette perfide commune, qu’il est accouru un des premiers à la barre de la Convention pour la dénoncer; que sur ses renseignemens les représentans du peuple Legendre et Barras l’ont conduit avec eux, après lui avoir remis un sabre, armé duquel il a accompagné le représentant Barras dans toutes ses opérations militaires. Le citoyen Reymond rapporte ce sabre et le rend à la Convention nationale. (l) C 314, pl. 1258, p. 33. La Convention, sur l’attestation de la bonne conduite du citoyen Reymond dans la nuit du 9 au 10, lui fait don, au nom de la patrie, du sabre qui lui a été remis par les représentans du peuple. Il jure à l’instant de s’en servir dans toutes les occasions pour le maintien de la liberté et la défense de la représentation nationale, et de périr plutôt que de l’abandonner. La Convention nationale décrète la mention honorable et l’insertion du nom du citoyen Denis Reymond dans son procès-verbal. Il obtient les honneurs de la séance (l). 12 Un membre [TALLIEN] obtient la parole pour une motion d’ordre; il observe que l’institution des élèves de l’école de Mars renferme beaucoup de vices, qu’elle est sur-tout dirigée par des instituteurs dont un grand nombre sont les créatures du traître Hanriot, et pris parmi les ci-devant gardes du dernier tyran : il demande que l’épuration en soit faite promptement; et, sur sa proposition, la Convention nationale décrète ce qui suit : (2). TALLIEN : citoyens, toute votre attention doit se porter sur l’Ecole de Mars. Il résulte des pièces recueillies qu’on avait voulu réunir là une armée de séides pour servir le tyran qui vient d’être anéanti; les instituteurs de cette école sont en grande partie des créatures d’Hanriot, des ci-devant gardes du roi. Il faut que les instituteurs de cette pépinière de héros, l’espérance de la patrie, soient d’honnêtes pères de famille, qui pénètrent leurs cœurs d’une morale pure, en même temps qu’ils accoutumeront leurs corps aux exercices et aux fatigues de la guerre. Il faut que les instituteurs soient des pères de famille pris sous l’humble toit de l’indigence, et non pas dans les académies et les lieux infâmes de Paris (3). [(Ces détails doivent être envoyés au comité de salut public, dit Le Tourneur). J’en proposerai moi-même le renvoi au comité, reprend Tallien; mais j’ai dû informer la convention de ces faits ; car c’étoit là aussi le système de ceux que nous avons abattus. Ils vouloient qu’on allât tout dire au comité, pour nous laisser tout ignorer. Assez longtemps nous avons été dans les lisières; nous sommes redevenus hommes. Les comités ont mon estime et ma confiance ; mais il est un grand comité supérieur à tous les autres, c’est la Convention nationale. Je le repète, le camp de Mars est infesté. Nos instituteurs parisiens ont été forcés de se retirer, ne voulant avoir rien de commun avec les agens de la faction] (4). Il y avait à la tête de ce camp Lebas, dont les intimités avec Robespierre sont connues. On inter-(1) P.V., XLII, 273. Ann. R.F., n° 241 ; J. Fr., n° 674. (2) P.V., XLII, 274. Minute de la main de Tallien. Décret n° 10 173. (3) Mon., XXI, 364; J. Sablier, n° 1469; J. S. Culottes, n° 532. (4) J. Mont., n° 94; F.S.P., n°391; M.U., XLII, 202; Mess. Soir, n°710.