376 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE 30 vendémiaire l’an trois de la Republique française une et indivisible et régénérée. Bertin, secrétaire greffier et 72 autres signatures ou marques. g [Le commissaire national près le tribunal du district de Montfort à la Convention nationale, le 15 brumaire an 7/Z] (10) Citoyens représentans, Il m’est agréable de vous instruire que votre adresse au peuple français du 18 vendémiaire, a été lue plusieurs fois avec un nouvel enthousiasme dans notre société populaire et que la première lecture qui fut faite le vingt, y augmenta sensiblement l’amour de la patrie et des vertus. Le président après avoir remarqué la grandeur, l’excellence, la précision et la justesse des principes que vous avez développez, jura hautement, pour elle, de ne jamais s’en départir. Ce serment fut suivi d’acclamations et d’ap-plaudissemens prolongés dans les tribunes nombreuses ou se trouvoit momentanément un de vos collègues. Continuez donc, sans relâche, immortels représentans, puisqu’ils sont necessaires à la félicité du genre humain, vos immenses et glorieux travaux; Et malgré les nuages épais dont ses ennemis s’envelopent, faites jaillir de tems en tems, de votre centre toujours actif, et brûlant pour la liberté, quelques rayons semblables de lumière tranchante ; et bientôt vous verrez ce globe républicain, que vous créâtes parmi les tourbillons confus de la tyrannie ; se façonner, et se mouvoir au gré de votre impulsion salutaire. Et, par sa révolution énergique majestueuse et régulière, entrainés au bonheur, les autres parties du monde, encore infortunées. C’est alors que reconnoissant la bonté de votre divin ouvrage, vous pourrez penser à vous reposer de vos longues et heureuses fatigues dans un océan de bénédictions, et confier les rênes du char à des mains habiles qui n’auront plus qu’à suivre la route fraiée de vos vertus. Salut et respect. La Caille. h [Le comité de surveillance du district de Toulouse à la Convention nationale, le 9 brumaire an 777] (11) Citoyen Représentants, Vous avés proclamé le triomphe de la vertu et de la justice, le crime et l’imposture auront (10) C 324, pi. 1400, p. 14. (11) C 324, pl. 1400, p. 20. rugi de rage et vont etre écrasés. Frapés sans pitié tous ces etre immoreaux qui s’etant vautrés dans la fange du crime, ne voudroient faire de la République qu’un cahos pour ensevelir leurs turpitudes et leurs brigandages! qu’ils aprenent que le patriotisme et le républicanisme sont inséparables de la justice et de la vertu, grâces vous soient rendues, citoyens Représentants, de ces principes sacrés, votre adresse au peuple français va ralier les coeurs des patriotes purs par qui doit triompher la République. Vous trouverés en nous des républicains déterminés a maintenir le gouvernement révolutionnaire avec d’autant plus de zele et d’énergie qu’il est dégagé de l’arbitraire et fondé sur la justice. Les membres du comité révolutionnaire du district de Toulouse. PiSSAU, président et 4 autres signatures. i [Le conseil général et les citoyens assemblés de Fontaine-l’Etalon, canton d’Auocy, à la Convention nationale, le 30 vendémiaire an 777] (12) Liberté, Égalité. Citoyens Représentants, Nous ne scaurions jamais assez vous exprimer l’enthousiasme avec lequel nous avons reçus et entendus la lecture de votre addresse au peuple français, à l’instant nous avons tous gouttés la joie la plus vive, a l’instant nous avons tous sentis notre zele, notre amour pour la constitution s’animer de plus en plus ; à l’instant un crie unanime de vivre libres ou de mourir s’est fait entendre de nouveau parmi nous, enfin a l’instant meme, nous avons renouvellés tous d’une manière solemnelle le serment de toujours reconnaitre nos courageux représentants, comme les vrais sauveurs de la patrie, la Convention nationale comme notre mere, d’obéir avec fidélité et soumision à toutes les loix qui en emanneront, en déclarant, en jurant une haine implacable, une guerre à mort contre les tetes superbes et orgueilleuses qui voudroient partager l’authorité nationale, les regardants comme de vrais pertubateurs et ennemis de la République. Tels sont nos sentiments d’attache-mens et d’union, dont nous nous ne départirons jamais. Veuillez bien, citoyens représentants, les recevoir, et soyez persuadés qu’ils partent du fond des coeurs des francs républicains. A Fontaine l’Estallon, le conseil général de la commune et tous les citoyens étant assemblés, le trente vendémiaire, l’an troisième de la République Française une et indivisible. Hrillgard, maire, Cadrelle, agent national et 16 autres signatures. (12) C 324, pl. 1400, p. 12.