SÉANCE DU 5 FLORÉAL AN II (24 AVRIL 1794) - PIÈCES ANNEXES 259 châtiment pour jamais, serve d’exemple à la postérité, que la guillotine soit en permanence et que l’exécuteur des jugements criminels ne la débarasse que lorsqu’il n’y aura plus de traîtres et conspirateurs, de fédéralistes et de malveillants sur le sol de notre chère liberté; nous vous prions de continuer de rester ferme à votre poste jusqu’à son entier affermissement. Ce vœu est celui de tous les citoyens de la commune de Chenay, chef-lieu de canton, district de Saint-Maixent, département des Deux-Sèvres. La municipalité et le comité de surveillance, tous pénétrés du même sentiment ne forment ensemble qu’une société de frères et d’amis. Vive toujours la République une et indivisible, vive la Montagne, le Comité de salut public et celui de sûreté générale. » Crepeaux, Andrault, Guiochon, Martin, Gue-NIGAULT, PRINCHARD, QuÉRINEAU, ROY, BeRTON, Martin, Rougier, Morinon, Bélinier, Guiochon, Mouche, Mangou. XXX [La comm. de Bourg, à la Conv .; s.d.] (1). « Citoyens représentants du peuple, Ils ont donc cessé de vivre ces conspirateurs scélérats qui, sous le manteau du patriotisme, travaillaient dans l’ombre à sapper les fondements de notre République ! Les infâmes, ils ne feignaient d’embrasser la cause du peuple, que pour l’étouffer avec plus de succès ! Heureusement votre surveillance active, infatiguable, a pénétré leurs patricides complots et le glaive national en faisant justice de ces monstres, en a pour jamais purgé la terre. Grâces immortelles vous en soient rendues et puissent comme eux promptement disparaître tous ceux qui seraient assez lâches pour donner des regrets à leur perte. Continuez, Citoyens représentants, à mériter de plus en plus, la reconnaissance d’une nation qui vous devra son bonheur et qui, électrisée par vos exemples, vous seconde de tout son pouvoir. Procurez lui une paix durable et n’abandonnez qu’à cette heureuse époque, les rênes du gouvernement que vous maniez d’une main aussi ferme qu’expérimentée. Quant à nous, Citoyens représentants, disposés à tout sacrifier pour le maintien de la liberté, de l’égalité, de l’unité et de l’indivisibilité de la République, nous serons fidèles à nos serments, nous saurons mourir ou nous vivrons avec le titre glorieux de français libres et républicains. » Labadie (maire), Mallard, Berniard, Pelletan, Barbier, Pascault, B. Dupuy, Labourdette, Jondard, Daleau, Mallard, Lafargue, Demu-Ray, Thibeau, Blanc, Deluze, Leydet, Boyer aîné, Martin jeune, Martin fils, Pelletan, Danjoy, Martin, Lafosse, Fonporil, Duverger, Latrouche, Muret, Mariondessource. (1) C 302, pl. 1092, p. 30. Bec-d’Ambès. XXXI [La comm. de Maurecourt, à la Conv.; 23 germ. U] (1) « La commune de Maurecourt considérant avec quelle adresse la Convention nationale a démêlé toutes les trames et déjoué tous les complots que des traîtres sous le masque du patriotisme avaient formés contre la liberté publique; considérant en outre avec quelle sagesse elle a su combiner les moyens et diriger toutes les forces que la nation a mise entre ses mains pour repousser les hordes d’esclaves dont se servent les tyrans de l’Europe pour nous remettre sous un joug, que nous abhorrons, a résolu d’une voix unanime de lui présenter cette adresse pour la féliciter de ses glorieux travaux et la prier en même temps de rester à son poste; jusqu’à ce qu’elle juge pouvoir le quitter sans compromettre le salut de la patrie ». Parmentier. XXXII [La comm. de Brignoles, à la Conv.; s.d.] (2). « Législateurs, La commune de Brignoles, département du Var, vient d’apprendre que vous avez déjoué une conspiration, qui s’était formée dans la capitale, pour attaquer la constitution que vous nous aviez donnée; bien suprême qui vous immortalisera à jamais; veuillez, nous vous conjurons, recevoir notre reconnaissance, des sollicitudes paternelles que vous prenez, pour nous conserver la liberté et l’égalité, don précieux duquel nous n’aurions jamais joui, si notre tyran n’eut succombé sous le glaive de la loi. Vous ferez cesser, Législateurs, tout espoir aux tyrans coaliséss si la République une indivisible, obtient la faveur de vous voir continuer vos glorieux travaux, jusqu’à une paix stable, qui vous rendra à jamais mémorable et fera le bonheur de nous tous. » Rossollin (maire), Boyer, Barbarroux, Allard, Roux, Bernion, Boyer, Barbarroux. XXXIII [La comm. de Beaune, à la Conv.; 23 germ. II] (3). «Il est donc vrai, Représentants, des hommes profondément pervers, pétris d’orgueil, avides (1) C 302, pl. 1092, p. 31. Départ, de Seine-et-Oise. (2) C 302, pl. 1092, p. 32. (3) C 302, pl. 1092, p. 33. SÉANCE DU 5 FLORÉAL AN II (24 AVRIL 1794) - PIÈCES ANNEXES 259 châtiment pour jamais, serve d’exemple à la postérité, que la guillotine soit en permanence et que l’exécuteur des jugements criminels ne la débarasse que lorsqu’il n’y aura plus de traîtres et conspirateurs, de fédéralistes et de malveillants sur le sol de notre chère liberté; nous vous prions de continuer de rester ferme à votre poste jusqu’à son entier affermissement. Ce vœu est celui de tous les citoyens de la commune de Chenay, chef-lieu de canton, district de Saint-Maixent, département des Deux-Sèvres. La municipalité et le comité de surveillance, tous pénétrés du même sentiment ne forment ensemble qu’une société de frères et d’amis. Vive toujours la République une et indivisible, vive la Montagne, le Comité de salut public et celui de sûreté générale. » Crepeaux, Andrault, Guiochon, Martin, Gue-NIGAULT, PRINCHARD, QuÉRINEAU, ROY, BeRTON, Martin, Rougier, Morinon, Bélinier, Guiochon, Mouche, Mangou. XXX [La comm. de Bourg, à la Conv .; s.d.] (1). « Citoyens représentants du peuple, Ils ont donc cessé de vivre ces conspirateurs scélérats qui, sous le manteau du patriotisme, travaillaient dans l’ombre à sapper les fondements de notre République ! Les infâmes, ils ne feignaient d’embrasser la cause du peuple, que pour l’étouffer avec plus de succès ! Heureusement votre surveillance active, infatiguable, a pénétré leurs patricides complots et le glaive national en faisant justice de ces monstres, en a pour jamais purgé la terre. Grâces immortelles vous en soient rendues et puissent comme eux promptement disparaître tous ceux qui seraient assez lâches pour donner des regrets à leur perte. Continuez, Citoyens représentants, à mériter de plus en plus, la reconnaissance d’une nation qui vous devra son bonheur et qui, électrisée par vos exemples, vous seconde de tout son pouvoir. Procurez lui une paix durable et n’abandonnez qu’à cette heureuse époque, les rênes du gouvernement que vous maniez d’une main aussi ferme qu’expérimentée. Quant à nous, Citoyens représentants, disposés à tout sacrifier pour le maintien de la liberté, de l’égalité, de l’unité et de l’indivisibilité de la République, nous serons fidèles à nos serments, nous saurons mourir ou nous vivrons avec le titre glorieux de français libres et républicains. » Labadie (maire), Mallard, Berniard, Pelletan, Barbier, Pascault, B. Dupuy, Labourdette, Jondard, Daleau, Mallard, Lafargue, Demu-Ray, Thibeau, Blanc, Deluze, Leydet, Boyer aîné, Martin jeune, Martin fils, Pelletan, Danjoy, Martin, Lafosse, Fonporil, Duverger, Latrouche, Muret, Mariondessource. (1) C 302, pl. 1092, p. 30. Bec-d’Ambès. XXXI [La comm. de Maurecourt, à la Conv.; 23 germ. U] (1) « La commune de Maurecourt considérant avec quelle adresse la Convention nationale a démêlé toutes les trames et déjoué tous les complots que des traîtres sous le masque du patriotisme avaient formés contre la liberté publique; considérant en outre avec quelle sagesse elle a su combiner les moyens et diriger toutes les forces que la nation a mise entre ses mains pour repousser les hordes d’esclaves dont se servent les tyrans de l’Europe pour nous remettre sous un joug, que nous abhorrons, a résolu d’une voix unanime de lui présenter cette adresse pour la féliciter de ses glorieux travaux et la prier en même temps de rester à son poste; jusqu’à ce qu’elle juge pouvoir le quitter sans compromettre le salut de la patrie ». Parmentier. XXXII [La comm. de Brignoles, à la Conv.; s.d.] (2). « Législateurs, La commune de Brignoles, département du Var, vient d’apprendre que vous avez déjoué une conspiration, qui s’était formée dans la capitale, pour attaquer la constitution que vous nous aviez donnée; bien suprême qui vous immortalisera à jamais; veuillez, nous vous conjurons, recevoir notre reconnaissance, des sollicitudes paternelles que vous prenez, pour nous conserver la liberté et l’égalité, don précieux duquel nous n’aurions jamais joui, si notre tyran n’eut succombé sous le glaive de la loi. Vous ferez cesser, Législateurs, tout espoir aux tyrans coaliséss si la République une indivisible, obtient la faveur de vous voir continuer vos glorieux travaux, jusqu’à une paix stable, qui vous rendra à jamais mémorable et fera le bonheur de nous tous. » Rossollin (maire), Boyer, Barbarroux, Allard, Roux, Bernion, Boyer, Barbarroux. XXXIII [La comm. de Beaune, à la Conv.; 23 germ. II] (3). «Il est donc vrai, Représentants, des hommes profondément pervers, pétris d’orgueil, avides (1) C 302, pl. 1092, p. 31. Départ, de Seine-et-Oise. (2) C 302, pl. 1092, p. 32. (3) C 302, pl. 1092, p. 33. 260 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE de domination et d’argent, voulaient anéantir la liberté ? Il est donc vrai que ces amis secrets des despotes coalisés, vendus aux cours de Londres, Vienne et Berlin, voulaient relever le trône abattu du tyran sur les cadavres sanglants des pères de la patrie, et régner sous le nom du jeune Capet, sur les ruines de notre République naissante ? Les scélérats ! Ils osaient se promettre une victoire certaine, un pouvoir absolu sur les français. Déjà, ils avaient séduit plusieurs citoyens. Déjà, ils avaient acheté, payé les assassins qui devaient escalader la Montagne sacrée, et massacrer les patriotes énergiques, les ennemis jurés des aristocrates, des modérés, des suspects, des dictateurs, des tyrans de toutes les espèces ! Mais le Comité de sûreté générale était là, le Comité de salut public était là; et la conspiration la plus adroitement ourdie, qui devait précipiter dans la nuit du tombeau les plus zélés défenseurs du peuple, a été déjouée dans un instant, et les conjurés ont été arrêtés; traduits au tribunal révolutionnaire au même moment, ils ont donné par un supplice trop justement mérité un exemple terrible aux traîtres qui seraient tentés de les imiter. Génie tutélaire des français libres, Comité de salut public, Montagne sainte, vous tous, mandataires incorruptibles du premier peuple de l’univers, grâces immortelles vous soient rendues; encore une fois, par vos magnanimes efforts, votre généreux dévouement, la République est sauvée, encore une fois la liberté triomphe. Continuez, Citoyens représentants, à marcher dans la carrière qui vous est ouverte ! Que le torrent de vos décrets révolutionnaires entraîne dans sa marche rapide, tout ce que le sol de la liberté recèle encore d’impur dans son sein; qu’il n’y ait plus que des républicains dans la République; que partout les fonctions publiques ne soient confiées qu’à des hommes purs, et à l’épreuve de toutes séductions; que vos commissaires dans les départements, à l’exemple du patriote, du montagnard Bernard de Saintes, épurent dans toutes les communes de la République, comme il l’a fait dans la nôtre, toutes les autorités constituées; que l’égoïsme, la considération particulière, soient éloignés de toutes les places; que la faiblesse cède à l’énergie républicaine; que la vertu soit préférée aux talents sans vertu; que le peuple soit éclairé par eux; qu’ils soient ses guides dans les sentiers de la révolution, et le règne de la liberté, de l’égalité est assuré, et nous jouirons nous mêmes de ces heureux fruits. Tel est notre vœu, tel est celui, nous osons le dire, de tous les citoyens de la commune que nous habitons. » Jacqtjelin, Lulotte cadet, Ferrand, Girot, La-ligant père, Dupont, Pichon, Degré, Amyot, Lambert, Picoud, Boulletein, Achaux Moyne, Denervaux, Morize, B. Nicolle, Darviot, Bar-beret, Blondeau père, Leige, Denelley, Bourrache, Roux, Flasselin, C.D. Latour, Maneiry, Malivernet, Levesque, Gailliot, Monnot, Cot-TOT, ROUSSET. XXXIV [Le c. révol. et la Sté popul. de Boulbon, à la Conv.; s.d.] (1) . « Montagne, Tl s ont reçu le prix de leurs forfaits, les monstres qui avaient conspiré contre la liberté du peuple; grâces te soient rendues, la patrie est encore sauvée. En vain, l’étranger versera-t-il son or corrupteur pour détruire le gouvernement républicain; l’homme libre, aussi pur que l’air qu’il respire, aussi grand que la cause qu’il défend, terrassera toujours le lâche qui osera prêter l’oreille aux accents du despotisme; les barbares voulaient nous donner un roi, ils voulaient nous replonger dans l’esclavage ! Ils ne sont plus; leur mémoire est vouée à l’exécration publique, et la royauté est à jamais proscrite... oui, à jamais... Nous voulons même en oublier jusqu’au souvenir. Le nom de notre commune nous retrace cette infâme tyrannie; elle s’appelle Boulbon, ce nom ne peut plus convenir à des hommes libres, parce que, sous ce nom, nous avons souffert tous les genres d’oppression; nous demandons que notre commune s’appelle désormais Boul-Montagne; pouvons nous choisir une désignation plus heureuse; elle nous rappellera, sans cesse, cette Montagne sacrée qui a créé, qui a sauvé, qui sauvera toujours la République. S’il fallait faire valoir notre dévouement au salut de la patrie, nous dirions : sur cent cinquante citoyens en état de porter les armes, plus de quatre-vingt de nos frères versent leur sang pour la République, et nous sommes tous prêts à marcher sur leurs traces. S’il fallait citer nos offrandes civiques, nous ajouterions : notre commune a fait don de 91 marcs d’argenterie, de 2 cloches pesant cinq quintaux 55 livres, de 4 quintaux 25 livres fer, d’un quintal 54 livres cuivre, etc... mais pourquoi parler de sacrifices ? Tout Français ne doit-il pas, même sa vie, pour défendre sa liberté : nous avons donné notre argenterie, nos bronzes, nos cuivres, nos fers, nos armes. Qu’ils tremblent les esclaves; il nous reste encore le soc de nos charrues pour les terrasser; nos bras habitués à féconder le sol de la République, sauront aussi la délivrer de ses ennemis. Reste, reste à ton poste, et les républicains te répondent du succès : oui, le vaisseau de la République, lancé sur des mers orageuses, a besoin d’un pilote habile pour le conduire; Montagne, tu l’as construit ce vaisseau, tu lui a donné l’essor; dirige sa route, et ne quitte le gouvernail que lorsqu’il sera arrivé dans le port. La bouche perfide des tyrans ose prononcer le mot trêve. Quoi, la France libre traiter avec l’Europe esclave ! Non, la guerre, la guerre jusqu’à ce que la liberté plane dans tout l’univers; et lorsque les peuples détrompés briseront leurs chaînes, qu’un pacte d’alliance ne soit (1) C302, pl. 1092, p. 34. Départ, des Bouches-du-Rhône. 260 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE de domination et d’argent, voulaient anéantir la liberté ? Il est donc vrai que ces amis secrets des despotes coalisés, vendus aux cours de Londres, Vienne et Berlin, voulaient relever le trône abattu du tyran sur les cadavres sanglants des pères de la patrie, et régner sous le nom du jeune Capet, sur les ruines de notre République naissante ? Les scélérats ! Ils osaient se promettre une victoire certaine, un pouvoir absolu sur les français. Déjà, ils avaient séduit plusieurs citoyens. Déjà, ils avaient acheté, payé les assassins qui devaient escalader la Montagne sacrée, et massacrer les patriotes énergiques, les ennemis jurés des aristocrates, des modérés, des suspects, des dictateurs, des tyrans de toutes les espèces ! Mais le Comité de sûreté générale était là, le Comité de salut public était là; et la conspiration la plus adroitement ourdie, qui devait précipiter dans la nuit du tombeau les plus zélés défenseurs du peuple, a été déjouée dans un instant, et les conjurés ont été arrêtés; traduits au tribunal révolutionnaire au même moment, ils ont donné par un supplice trop justement mérité un exemple terrible aux traîtres qui seraient tentés de les imiter. Génie tutélaire des français libres, Comité de salut public, Montagne sainte, vous tous, mandataires incorruptibles du premier peuple de l’univers, grâces immortelles vous soient rendues; encore une fois, par vos magnanimes efforts, votre généreux dévouement, la République est sauvée, encore une fois la liberté triomphe. Continuez, Citoyens représentants, à marcher dans la carrière qui vous est ouverte ! Que le torrent de vos décrets révolutionnaires entraîne dans sa marche rapide, tout ce que le sol de la liberté recèle encore d’impur dans son sein; qu’il n’y ait plus que des républicains dans la République; que partout les fonctions publiques ne soient confiées qu’à des hommes purs, et à l’épreuve de toutes séductions; que vos commissaires dans les départements, à l’exemple du patriote, du montagnard Bernard de Saintes, épurent dans toutes les communes de la République, comme il l’a fait dans la nôtre, toutes les autorités constituées; que l’égoïsme, la considération particulière, soient éloignés de toutes les places; que la faiblesse cède à l’énergie républicaine; que la vertu soit préférée aux talents sans vertu; que le peuple soit éclairé par eux; qu’ils soient ses guides dans les sentiers de la révolution, et le règne de la liberté, de l’égalité est assuré, et nous jouirons nous mêmes de ces heureux fruits. Tel est notre vœu, tel est celui, nous osons le dire, de tous les citoyens de la commune que nous habitons. » Jacqtjelin, Lulotte cadet, Ferrand, Girot, La-ligant père, Dupont, Pichon, Degré, Amyot, Lambert, Picoud, Boulletein, Achaux Moyne, Denervaux, Morize, B. Nicolle, Darviot, Bar-beret, Blondeau père, Leige, Denelley, Bourrache, Roux, Flasselin, C.D. Latour, Maneiry, Malivernet, Levesque, Gailliot, Monnot, Cot-TOT, ROUSSET. XXXIV [Le c. révol. et la Sté popul. de Boulbon, à la Conv.; s.d.] (1) . « Montagne, Tl s ont reçu le prix de leurs forfaits, les monstres qui avaient conspiré contre la liberté du peuple; grâces te soient rendues, la patrie est encore sauvée. En vain, l’étranger versera-t-il son or corrupteur pour détruire le gouvernement républicain; l’homme libre, aussi pur que l’air qu’il respire, aussi grand que la cause qu’il défend, terrassera toujours le lâche qui osera prêter l’oreille aux accents du despotisme; les barbares voulaient nous donner un roi, ils voulaient nous replonger dans l’esclavage ! Ils ne sont plus; leur mémoire est vouée à l’exécration publique, et la royauté est à jamais proscrite... oui, à jamais... Nous voulons même en oublier jusqu’au souvenir. Le nom de notre commune nous retrace cette infâme tyrannie; elle s’appelle Boulbon, ce nom ne peut plus convenir à des hommes libres, parce que, sous ce nom, nous avons souffert tous les genres d’oppression; nous demandons que notre commune s’appelle désormais Boul-Montagne; pouvons nous choisir une désignation plus heureuse; elle nous rappellera, sans cesse, cette Montagne sacrée qui a créé, qui a sauvé, qui sauvera toujours la République. S’il fallait faire valoir notre dévouement au salut de la patrie, nous dirions : sur cent cinquante citoyens en état de porter les armes, plus de quatre-vingt de nos frères versent leur sang pour la République, et nous sommes tous prêts à marcher sur leurs traces. S’il fallait citer nos offrandes civiques, nous ajouterions : notre commune a fait don de 91 marcs d’argenterie, de 2 cloches pesant cinq quintaux 55 livres, de 4 quintaux 25 livres fer, d’un quintal 54 livres cuivre, etc... mais pourquoi parler de sacrifices ? Tout Français ne doit-il pas, même sa vie, pour défendre sa liberté : nous avons donné notre argenterie, nos bronzes, nos cuivres, nos fers, nos armes. Qu’ils tremblent les esclaves; il nous reste encore le soc de nos charrues pour les terrasser; nos bras habitués à féconder le sol de la République, sauront aussi la délivrer de ses ennemis. Reste, reste à ton poste, et les républicains te répondent du succès : oui, le vaisseau de la République, lancé sur des mers orageuses, a besoin d’un pilote habile pour le conduire; Montagne, tu l’as construit ce vaisseau, tu lui a donné l’essor; dirige sa route, et ne quitte le gouvernail que lorsqu’il sera arrivé dans le port. La bouche perfide des tyrans ose prononcer le mot trêve. Quoi, la France libre traiter avec l’Europe esclave ! Non, la guerre, la guerre jusqu’à ce que la liberté plane dans tout l’univers; et lorsque les peuples détrompés briseront leurs chaînes, qu’un pacte d’alliance ne soit (1) C302, pl. 1092, p. 34. Départ, des Bouches-du-Rhône.