430 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE cèrement à la République ceux qui ont pû être égarés. Continuez, Citoyens représentans, vos immenses et pénibles travaux; restez au poste que la confiance nationale vous a assigné, jusqu’à ce que nos ennemis du déhors soient terrassés, nos ennemis de l’intérieur découverts et anéantis. Périssent tous les traitres, périssent les hommes de sang et les intrigants qui voudraient regner pour nous, nous protestons de notre inviolable attachement à la représentation nationale; rien au monde ne pourra nous en séparer. Vive la République, vive la Convention! A Talmay, ce dix brumaire de l’an 3e de la République française une et indivisible. Suivent 29 signatures et les 7 noms des présents et adhérents, qui ne savent pas signer. 41 Les membres composant la société de Touquin, département de Seine-et-Marne, assurent la Convention qu’ils lui sont entièrement dévoués, et qu’ils n’auront jamais d’autre point de ralliement. Mention honorable, insertion au bulletin (88). [La société républicaine de Touquin aux citoyens Législateurs de la Convention nationale, s. d.} (89) Liberté, Égalité, Vive la République. Citoyens, Les plus vifs applaudissemens se sont fait entendre dans toute la société à la lecture de votre addresse au peuple français, en rendant hommage à la vérité, nous ne réconnoissons d’autres guide que le pur amour de la liberté, d’autres principes que ceux de l’égalité, de la probité et de l’humanité, d’autre centre de réü-nion que la Convention nationale, ces sentimens ont toujours été les nôtres et le seront toujours. Vive la République Vive la Convention nationale. Caumont, président et 21 autres signatures. 42 La société populaire de Tarbes [Hautes-Pyrénées] écrit à la Convention que leurs plaies se sont fermées à la lecture de son (88) P.-V., XLIX, 308. (89) C 326, pl. 1423, p. 30. Adresse au peuple français, qu’elle y a vu des principes d’humanité et de justice, et qu’elle ne craint plus la tyrannie. Mention honorable, insertion au bulletin (90). [La société populaire et régénérée de Tarbes à la Convention nationale, le 4 brumaire an III\ (91) Citoyens Répresentants, Depuis long-tems la patrie en deuil, vous demande vengeance contre ses oppresseurs; depuis long-tems elle vous montrait la terre de la liberté fumante d’incendies et de carnage; enfin vos coeurs s’indignèrent et vous déployâtes, le 9 thermidor, toute la grandeur, toute l’énergie des Français du dix août et semblables à la mer qui lorsqu’elle est agitée, vomit sur le rivage ce que son sein renferme d’impur, on vous vit alors chasser du sanctuaire des loix, et envoyer à l’échaffaud les monstres qui avaint osé violer en votre nom toutes les loix de la nature et de l’humanité. Mille voix reconnoissantes se sont faittes entendre pour vous remercier de ce bienfait. Cependant il manquait quelque chose à notre bonheur, il nous fallait l’assurance que de nouveaux Claudius, les Robespierre féroces ne parviendraint point a rétablir le régné de la terreur et de l’arbitraire, et que la France n’offrirait plus à l’univers, le spectacle déchirant d’une grande nation couverte de prisons et de tombaux. Vous nous l’avez donnée cette assurance consolante, votre adresse au peuple français est le garant de nos principes et de nos droits; la raison et la vertu l’on dictée; le peuple avide de bonheur en soutiendra les maximes. Oui l’attitude imposante et majestueuse que vous venés de prendre est digne de vous, est digne des français libres. Oui, nous recon-noissons toujours en vous nos mandataires les plus fidelles, les amis les plus zélés de la république, et nous ne cesserons jamais de nous presser autour de vous comme centre unique de nos plus cheres espérances et du bonheur national. Que l’intrigue et l’immoralité s’agitent désormais qu’elles cherchent à ramener le régné désastreux de la terreur et du crime, leurs efforts viendront se briser contre la masse, toujours unie de la Convention nationale et du peuple. Le tigre dévoré le taureau qu’il a terrassé. Les français ami de l’humanité desarme l’erreur, l’éclaire et lui pardonne. Le crime seul doit trouver parmi nous des juges inexhorables ; l’homme qui a pû etouffer dans son coeur toute idée de justice, tout amour de ses semblables et de la patrie, mérite la mort; le citoyen foible ou égaré, le vieillard (90) P.-V., XLIX, 308. (91) C 326, pl. 1423, p. 31. SÉANCE DU 30 BRUMAIRE AN III (20 NOVEMBRE 1794) - N08 43-45 431 timide, le cultivateur trompé ont des droits à notre indulgence. C’est par l’exécution des principes de justice et d’humanité répandus dans votre sublime adresse, que les coeurs cesseront d’etre contristés, qu’ils s’ouvriront à la douce reconnoissance, que le bien s’opperera sans contrainte, que des playes profondes se fermeront, que l’homme osera se confier en ses vertus, que le gouvernement pourra compter sur la pérennité de sa force et que les français prodigues des sacrif-fices volontaires, et d’actes de patriotisme et de courage assureront pour toujours la paix et le bonheur. Suivent 59 signatures. 43 La société populaire de Tarascon, département de l’Ariège, fait part à la Convention qu’elle n’aura d'autres senti-mens ni d'autres principes que ceux contenus dans l’Adresse aux Français, et qu’elle n’emploiera que ses maximes pour anéantir l'intrigue et les factions. Mention honorable, insertion au bulletin (92). [La société républicaine de Tarascon à la Convention nationale, le 6 brumaire an III\ (93) Patrie, Égalité, Liberté. Les citoyens soussignés membres de la société républicaine de Tarascon, département de l’Ariege, ayant entendu la lecture de l’adresse de la Convention nationale au peuple français, se sont levés avec enthousiasme, au milieu des plus vifs applaudissements, et n’ont fait entendre qu’un cri unanime, vive la Convention. Ils ont fait une solemnelle profession des mêmes principes et des mêmes sentiments de justice qu’elle renferme; ils s’empressent individuellement de lui en faire des remerciements et lui jurent par le plus ardent amour et par le respect le plus inviolable pour les lois, qu’ils n’auront et ne reconnaitront d’autre ralliement et d’autre centre que la Convention nationale. Leurs voeux ont été et seront toujours pour la conservation de la liberté, de l’égalité, de l’unité et de l’indivisibilité de la république et pour le régné des vertus, ils ont abhorré les hommes immoraux, les intriguants et les agitateurs, autant qu’ils ont estimé les hommes probes laborieux, et modestes. Citoyens représentants, qui avés abattu l’arbre de la tyrannie et de la conspiration qui contrariait la marche rapide du vaisseau de la (92) P.-V., XL EX, 308-309. (93) C 326, pl. 1423, p. 32. République vers un rivage heureux disposez de nos forces, nous vous les offrons pour seconder vos glorieux travaux et conduire majestueusement au port le vaisseau de la Republique. Vive la République, une et indivisible. Vive la Convention nationale. Salut et fraternité. Suivent 28 signatures. 44 La société populaire de Vie [-sur-Cère], département du Cantal, invite la Convention à continuer ses travaux : elle proteste de son attachement à ce sénat auguste, et jure de mourir en le défendant. Mention honorable, insertion au bulletin (94). [La société populaire de Vic-sur-Cère à la Convention nationale, le 30 vendémiaire an III\ (95) Liberté, paix à la vertu-Égalité, guerre au crime. Représentans du peuple, Réünis pour célébrer la fête des victoires de la République, nous reçûmes vôtre adresse aux françois. La lecture en a été souvent interrompue par les plus vifs applaudissemens ; les principes qu’elle contient sont ceux du peuple françois. Continués, dignes Représentans, a affermir la république sur ses vrayes bases, continués à faire punir le crime et l’immoralité, et à protéger l’innocence et la vertû. Quant à nous, nous avons voté avec enthousiasme la République, une et indivisible, et nous ne reconnoissons et ne reconnoitrons jamais qu’un seul centre commun, La Convention natio-nalle : nous n’avons et nous n’aurons qu’un seul point de raillement La Convention nationalle. Suivent 36 signatures. 45 Les citoyens des communes de Vicheray [Vicherey] et Pleuvezain, département des Vosges, regrettent de ne pouvoir faire passer dans l’âme de leurs représentans la reconnoissance et la joie que leur a fait éprouver l’Adresse aux Français. Mention honorable, insertion au bulletin (96). (94) P.-V., XLEX, 309. (95) C 326, pl. 1423, p. 33. (96) P.-V., XLIX, 309.