SÉANCE DU 7 MESSIDOR AN II (25 JUIN 1794) - N° 40 169 fermissement de la République et la paix universelle, fondées sur la liberté. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Quingey, 6 prair. II] (2). « Citoyens representans Le 28 floréal nous avons eu connaissance, par la voye du Bulletin, de votre décret du 23 qui donne des Secours aux habitans des campagnes, aux artisans, aux Vieillards, aux infirmes et aux infortunés. La lecture en a été entendue avec transport et pour en accélérer, comme pour en faciliter l’éxécution, nous avons le même jour envoyé des commissaires dans chaque canton; ce travail est terminé et envoyé au département. L’on ne peut se refuser à L’enthousiasme qu’inspirent vos travaux : c’est dans le meme instant que vous déjouez les trames toujours renaissantes des ennemis de la Liberté, que vous découvrés les conspirateurs, que vous punissés les traitres, que vous vous occupés avec la même Energie et les mêmes Succès, des mesures de Sûreté generale et de Salut public; et c’est dans le même instant que vous venés au Secours de l’humanité souffrante. Quels droits n’avés vous pas à notre reconnaissance et à celle de la classe indigente des républicains français ! Continués, citoyens législateurs, Ne quittés vos travaux qu’après La déstruction des tirans, L’affermissement de la république et La paix universelle ». Fourques, Dugourd ( agent nat), Gauthier, Roze, V. Venand, G. Detitirenel (?), R. Bertin (secret.) . 40 Les citoyens de la section de Marat, de la commune de Rennes, département d’Ille-et-Vilaine, témoignent leur admiration et leur reconnoissance à la Convention nationale sur ses glorieux travaux, et particulièrement sur le décret du 18 floréal, qui proclame l’existence de l’Etre suprême et l’immortalité de l’ame. « Montagne, disent-ils, achève de détruire nos ennemis, conjure les tempêtes qui agitent le vaisseau de la République, ne quitte le gouvernail que quand il sera dans le port; le peuple français sera heureux, et il te devra son bonheur. Ils joignent à leur adresse le duplicata de celle que les 8 sections de la même commune ont envoyée à la Convention nationale le 1er germinal, et qui, disent-ils, n’a pas été insérée au bulletin. Par cette adresse, les citoyens de Rennes félicitent la Convention nationale sur son décret qui abolit l’esclavage des nègres, sur son énergie à déjouer et punir les traîtres et les conspirateurs, et sur tous ses autres travaux: ils terminent par l’inviter à rester à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin (3) . (1) P.V., XL, 147; M.U., XLI, 120. (2) C 308, pl. 1196, p. 21. (3) P.V., XL, 148; M.U., XLI, 121. [ Rennes , 4 prair. II] (1) . « Citoyens législateurs Après avoir tracé d’une main intrépide, au milieu des plus violents orages, les droits impérissables de l’homme et du citoyen, à vous seuls il appartenoit d’en poser les inébranlables fondemens en proclamant la plus solide comme la plus consolante des vérités, l’existence de l’être suprême et l’immortalité de l’âme avec quelle sensibilité, avec quel attendrissement, avec quelle reconnoissance le peuple français a entendu ses répresentans exprimer solemnel-lement le sentiment qui est le plus profondément gravé dans son cœur, parce que c’est celui qui lui est le plus cher ! Le peuple français est vertueux : mais qu’est ce que la vertu s’il n’y a point d’être suprême, et à quoi bon un être suprême, si l’âme n’est pas immortelle ? Soyez à jamais confondus, vils calomniateurs de la Convention nationale, qui ne cessiez de publier dans toute la terre que les français ne vouloient ni Dieu ni religion. Disparoissez maintenant devant les représentants du peuple français; leur sublime decret vous réduit pour toujours au silence, mourez de honte et de dépit. Oui, citoyens, législateurs, en reconnoissant au nom du peuple français dont vous êtes les organes, ces 2 principes de la raison éternelle, vous avez reconnu la nécessité des moeurs et de la bonne foi; vous avez consolidé la république démocratique qui ne peut subsister que par les vertus. Montagne de la Convention, reçois en ce moment l’expréssion de notre reconnoissance achevé de détruire tous nos ennemis : Conjure les tempêtes qui agitent le vaisseau de la république, et ne quitte le gouvernail que quand il sera dans le port. En finissant, Citoyens législateurs, nous ne pouvons nous empecher de faire une réclamation sur une omission dans votre bulletin. Quelques recherches que nous ayons faites, nous n’avons pas pu nous assurer que l’adresse des sans-culottes des 8 sections de Rennes, en date du 1er Germinal, vous soit parvenue. Nous pourrions soupçonner que quelque main perfide l’a détournée, pour que les principes des Rennois vous soient inconnus : car dans le tems ou l’on vouloit établir une nouvelle Vendée dans ce canton, ils ont été calomniés d’une maniéré aussi atroce que le furent les Parisiens, lorsque le fédéralisme éleva sa tête altiere. Nous persistons dans les principes que nous y avons exprimés, et nous avons pris le parti de vous en faire passer une copie, afin que vous soyez instruits que dans toutes les circonstances, nous n’avons vu en vous que le désir d’établir et d’affermir le Gouvernement républicain, et de faire rentrer ses ennemis dans la poussière ». Arrioux, Lagarde, Le Paget pere, Portais, Besnard, Guérin, J.P\ M. Morin, Lange, Giquel, Martin, J. Guillotin, Doré, Godfroy, Guille, Mac Dermot, Osullivan, autre Besnard, Barré, Denoist, Ploquin, Demeulle, (1) C 309, pl. 1204, p. 14 et 15 (duplicata) 16 et 17 (duplicata). SÉANCE DU 7 MESSIDOR AN II (25 JUIN 1794) - N° 40 169 fermissement de la République et la paix universelle, fondées sur la liberté. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Quingey, 6 prair. II] (2). « Citoyens representans Le 28 floréal nous avons eu connaissance, par la voye du Bulletin, de votre décret du 23 qui donne des Secours aux habitans des campagnes, aux artisans, aux Vieillards, aux infirmes et aux infortunés. La lecture en a été entendue avec transport et pour en accélérer, comme pour en faciliter l’éxécution, nous avons le même jour envoyé des commissaires dans chaque canton; ce travail est terminé et envoyé au département. L’on ne peut se refuser à L’enthousiasme qu’inspirent vos travaux : c’est dans le meme instant que vous déjouez les trames toujours renaissantes des ennemis de la Liberté, que vous découvrés les conspirateurs, que vous punissés les traitres, que vous vous occupés avec la même Energie et les mêmes Succès, des mesures de Sûreté generale et de Salut public; et c’est dans le même instant que vous venés au Secours de l’humanité souffrante. Quels droits n’avés vous pas à notre reconnaissance et à celle de la classe indigente des républicains français ! Continués, citoyens législateurs, Ne quittés vos travaux qu’après La déstruction des tirans, L’affermissement de la république et La paix universelle ». Fourques, Dugourd ( agent nat), Gauthier, Roze, V. Venand, G. Detitirenel (?), R. Bertin (secret.) . 40 Les citoyens de la section de Marat, de la commune de Rennes, département d’Ille-et-Vilaine, témoignent leur admiration et leur reconnoissance à la Convention nationale sur ses glorieux travaux, et particulièrement sur le décret du 18 floréal, qui proclame l’existence de l’Etre suprême et l’immortalité de l’ame. « Montagne, disent-ils, achève de détruire nos ennemis, conjure les tempêtes qui agitent le vaisseau de la République, ne quitte le gouvernail que quand il sera dans le port; le peuple français sera heureux, et il te devra son bonheur. Ils joignent à leur adresse le duplicata de celle que les 8 sections de la même commune ont envoyée à la Convention nationale le 1er germinal, et qui, disent-ils, n’a pas été insérée au bulletin. Par cette adresse, les citoyens de Rennes félicitent la Convention nationale sur son décret qui abolit l’esclavage des nègres, sur son énergie à déjouer et punir les traîtres et les conspirateurs, et sur tous ses autres travaux: ils terminent par l’inviter à rester à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin (3) . (1) P.V., XL, 147; M.U., XLI, 120. (2) C 308, pl. 1196, p. 21. (3) P.V., XL, 148; M.U., XLI, 121. [ Rennes , 4 prair. II] (1) . « Citoyens législateurs Après avoir tracé d’une main intrépide, au milieu des plus violents orages, les droits impérissables de l’homme et du citoyen, à vous seuls il appartenoit d’en poser les inébranlables fondemens en proclamant la plus solide comme la plus consolante des vérités, l’existence de l’être suprême et l’immortalité de l’âme avec quelle sensibilité, avec quel attendrissement, avec quelle reconnoissance le peuple français a entendu ses répresentans exprimer solemnel-lement le sentiment qui est le plus profondément gravé dans son cœur, parce que c’est celui qui lui est le plus cher ! Le peuple français est vertueux : mais qu’est ce que la vertu s’il n’y a point d’être suprême, et à quoi bon un être suprême, si l’âme n’est pas immortelle ? Soyez à jamais confondus, vils calomniateurs de la Convention nationale, qui ne cessiez de publier dans toute la terre que les français ne vouloient ni Dieu ni religion. Disparoissez maintenant devant les représentants du peuple français; leur sublime decret vous réduit pour toujours au silence, mourez de honte et de dépit. Oui, citoyens, législateurs, en reconnoissant au nom du peuple français dont vous êtes les organes, ces 2 principes de la raison éternelle, vous avez reconnu la nécessité des moeurs et de la bonne foi; vous avez consolidé la république démocratique qui ne peut subsister que par les vertus. Montagne de la Convention, reçois en ce moment l’expréssion de notre reconnoissance achevé de détruire tous nos ennemis : Conjure les tempêtes qui agitent le vaisseau de la république, et ne quitte le gouvernail que quand il sera dans le port. En finissant, Citoyens législateurs, nous ne pouvons nous empecher de faire une réclamation sur une omission dans votre bulletin. Quelques recherches que nous ayons faites, nous n’avons pas pu nous assurer que l’adresse des sans-culottes des 8 sections de Rennes, en date du 1er Germinal, vous soit parvenue. Nous pourrions soupçonner que quelque main perfide l’a détournée, pour que les principes des Rennois vous soient inconnus : car dans le tems ou l’on vouloit établir une nouvelle Vendée dans ce canton, ils ont été calomniés d’une maniéré aussi atroce que le furent les Parisiens, lorsque le fédéralisme éleva sa tête altiere. Nous persistons dans les principes que nous y avons exprimés, et nous avons pris le parti de vous en faire passer une copie, afin que vous soyez instruits que dans toutes les circonstances, nous n’avons vu en vous que le désir d’établir et d’affermir le Gouvernement républicain, et de faire rentrer ses ennemis dans la poussière ». Arrioux, Lagarde, Le Paget pere, Portais, Besnard, Guérin, J.P\ M. Morin, Lange, Giquel, Martin, J. Guillotin, Doré, Godfroy, Guille, Mac Dermot, Osullivan, autre Besnard, Barré, Denoist, Ploquin, Demeulle, (1) C 309, pl. 1204, p. 14 et 15 (duplicata) 16 et 17 (duplicata). 170 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Baron, Bourlier, Le Coq, Roland, Morin, Dugué, Duclos, Lecointre, Y. Hardy, Chateau, Cormier, Jolivet, Augustin Sauveur, Breton, Bezard, Bocherel, Deschamps, Claudet, Fs Martin, Fromont, Louis Martin, Marion, Duval le jeune, Lefaibure, Guillet, Benoist, Legeard, Glemet, Jouisset, Landel, Guérin (Julien), Baroy cadet, Duval ainé, Gauthier, Marie, Maudet; J. J. Lange, Lemay (off. mun.), Delabrïe, Baron, Menuisie, Bonnieu fils, J.M. Cheniel, Maison, Cheniel cadet, Gallopet, Le Moine, Herïsson, G.B.S’Marc, Cadoux, JM. Gérard, Nicolas, Pellan (presid.) [et 42 signatures illisibles] . [Rennes, 4 prair. JJ]. « Citoyens législateurs, Est-ce vous que nous devons féliciter? est-ce la patrie? heureux representans d’avoir fondé une telle patrie ! heureuse patrie d’avoir de tels representans. O Patrie ! contemple délicieusement tes fondateurs qui viennent de te donner un nouvelle existence en rejettant avec mépris la trêve que n’ont pas rougi de te proposer les vils tyrans coalisés. O patrie ! dis à tes fondateurs que tu es satisfaite en voyant tous tes enfans jouir de la liberté par l’immortel decret qui abolit l’esclavage des nègres. Dis leur que tu as vu avec plaisir l’opprobe et la rage de tous ces blancs egoistes, avares, et feroces qui contre le cri de la nature retenaient leurs freres dans la plus honteuse captivité. Dis leur que la joie de nos freres de couleur fait ton triomphe et ton bonheur; Ah ! ils n’auraient fait que remplir le plus sacré et le plus indispensable des devoirs, en massacrant sans pitié tous leurs tyrans lorsque partie de l’assemblée constituante leur refusa la liberté. Dis donc, O Patrie ! à tes fondateurs qu’ils ont bien mérité de toi. O Patrie ! souris à l’aurore de la paix que font déjà briller devant toi tes fondateurs; par le decret énergique et vraiment populaire qui rejette à jamais de ton sein un poison qui tôt ou tard l’eut fait périr. Bon ! les gens suspects, ces enfans ingrats et dénaturés ne susciteront plus de Vendée; ils ne déchireront plus tes entrailles; ils ne s’abbreuveront plus de ton sang. Tes fondateurs viennent de les écraser de ta foudre, dis leur que ta confiance repose entièrement sur eux. Et toi Convention Nationale, continue à mériter la reconnaissance de la patrie qui sera celle du genre humain, ne quitte pas ton poste, la patrie te le deffend; sauve la de tous ses ennemis du dedans et du dehors; elle te vengera de tes nouveaux assassins, de ces vils conspirateurs dont tu viens de découvrir les horribles complots, de ces exécrables royalistes qui ne t’en veulent que parce qu’ils là détestent. Est il encore qu’elques mésures vigoureuses à prendre ? parle. Les républicains sont la ! tous les bras sont levés et le glaive de la justice est en permanence.» P.c.c. Pellan (présid.), Jolivet (secrét.). 41 Les administrateurs du département du Cher témoignent à la Convention nationale leurs sentimens d’admiration et de reconnoissance sur son sublime décret du 18 floréal, par lequel le peuple françois déclare reconnoître l’Etre suprême et l’immortalité de l’ame. « Législateurs, disent-ils, continuez des travaux aussi augustes : c’est dans les fêtes que vous avez instituées que vous recueillerez véritablement les tributs multipliés de reconnoissance et d’amour du peuple, de ce peuple qui compte pour rien les privations et les sacrifices qu’il fait journellement à la révolution, parce que pour lui la liberté et l’égalité sont tout, et que, né pour toutes les vertus, il n’a besoin que d’être dirigé vers elles par la force de l’opinion de ses représentons et des vrais amis de la patrie ». Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Bourges, 5 prair. JJ] (2). «Representans du Peuple. Les administrateurs du Diréctoire du Departement du Cher qui ont vu tomber en un instant à la voix de la Raison tous les attributs du fanatisme et de la Superstition, S’empressent de vous offrir les justes sentimens de reconnoissance que leur a inspiré Votre Décret mémorable du 18 floréal dernier. Les grands Principes qu’il consacre doivent faire taire la Calomnie et l’Empêcher d’empoisonner les intentions des Vrais amis de la Patrie, qui, pour ne Considérer l’Etre Suprême que sous les Rapports de la Philosophie et de la Nature, étoient accusés de vouloir rompre Tous les Liens de la Société. C’étoit un moyen qu’avoient Employé les Ennemis de la Republique, pour rendre la Nation française odieuse à l’Europe, mais votre Sagesse en a arrêté l’effet; Vous avez Rattaché aux Vrais principes, à ceux que la Raison et qu’une Saine Politique vous ont dictés, la Nation française, dont on cherchoit à corrompre la Morale en lui offrant un Sis-tème dont le danger est de dispenser de l’Exercice des Vertus la Très grande partie de Ceux qui l’adoptent, lorsqu’elles ne sont pas Chez eux le besoin du Cœur et du sentiment. Continués, dignes Représentans, des travaux aussi augustes; C’est dans les fêtes que vous avés institués, que vous Recueillerés véritablement les tribus Multipliés de Reconnoissance et d’amour du Peuple, de ce peuple qui ne compte pour Rien les privations et les Sacrifices qu’il fait Journellement à la Révolution, parce que pour lui la Liberté et l’Egalité sont tout, et que, né pour toutes les Vertus, il n’a besoin que d’être dirigé vers elles par la force de L’opinion de ses Représentans et des vrais amis de la Patrie. Vive la République ! ». Dumontveirelle, Goulette (?), Gariziet (?), Musset (?), Béguin fils, Courtier (secrét. 9at). (1) P.V., XL, 148. (2) C 308, pl. 1196, p. 20. 170 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Baron, Bourlier, Le Coq, Roland, Morin, Dugué, Duclos, Lecointre, Y. Hardy, Chateau, Cormier, Jolivet, Augustin Sauveur, Breton, Bezard, Bocherel, Deschamps, Claudet, Fs Martin, Fromont, Louis Martin, Marion, Duval le jeune, Lefaibure, Guillet, Benoist, Legeard, Glemet, Jouisset, Landel, Guérin (Julien), Baroy cadet, Duval ainé, Gauthier, Marie, Maudet; J. J. Lange, Lemay (off. mun.), Delabrïe, Baron, Menuisie, Bonnieu fils, J.M. Cheniel, Maison, Cheniel cadet, Gallopet, Le Moine, Herïsson, G.B.S’Marc, Cadoux, JM. Gérard, Nicolas, Pellan (presid.) [et 42 signatures illisibles] . [Rennes, 4 prair. JJ]. « Citoyens législateurs, Est-ce vous que nous devons féliciter? est-ce la patrie? heureux representans d’avoir fondé une telle patrie ! heureuse patrie d’avoir de tels representans. O Patrie ! contemple délicieusement tes fondateurs qui viennent de te donner un nouvelle existence en rejettant avec mépris la trêve que n’ont pas rougi de te proposer les vils tyrans coalisés. O patrie ! dis à tes fondateurs que tu es satisfaite en voyant tous tes enfans jouir de la liberté par l’immortel decret qui abolit l’esclavage des nègres. Dis leur que tu as vu avec plaisir l’opprobe et la rage de tous ces blancs egoistes, avares, et feroces qui contre le cri de la nature retenaient leurs freres dans la plus honteuse captivité. Dis leur que la joie de nos freres de couleur fait ton triomphe et ton bonheur; Ah ! ils n’auraient fait que remplir le plus sacré et le plus indispensable des devoirs, en massacrant sans pitié tous leurs tyrans lorsque partie de l’assemblée constituante leur refusa la liberté. Dis donc, O Patrie ! à tes fondateurs qu’ils ont bien mérité de toi. O Patrie ! souris à l’aurore de la paix que font déjà briller devant toi tes fondateurs; par le decret énergique et vraiment populaire qui rejette à jamais de ton sein un poison qui tôt ou tard l’eut fait périr. Bon ! les gens suspects, ces enfans ingrats et dénaturés ne susciteront plus de Vendée; ils ne déchireront plus tes entrailles; ils ne s’abbreuveront plus de ton sang. Tes fondateurs viennent de les écraser de ta foudre, dis leur que ta confiance repose entièrement sur eux. Et toi Convention Nationale, continue à mériter la reconnaissance de la patrie qui sera celle du genre humain, ne quitte pas ton poste, la patrie te le deffend; sauve la de tous ses ennemis du dedans et du dehors; elle te vengera de tes nouveaux assassins, de ces vils conspirateurs dont tu viens de découvrir les horribles complots, de ces exécrables royalistes qui ne t’en veulent que parce qu’ils là détestent. Est il encore qu’elques mésures vigoureuses à prendre ? parle. Les républicains sont la ! tous les bras sont levés et le glaive de la justice est en permanence.» P.c.c. Pellan (présid.), Jolivet (secrét.). 41 Les administrateurs du département du Cher témoignent à la Convention nationale leurs sentimens d’admiration et de reconnoissance sur son sublime décret du 18 floréal, par lequel le peuple françois déclare reconnoître l’Etre suprême et l’immortalité de l’ame. « Législateurs, disent-ils, continuez des travaux aussi augustes : c’est dans les fêtes que vous avez instituées que vous recueillerez véritablement les tributs multipliés de reconnoissance et d’amour du peuple, de ce peuple qui compte pour rien les privations et les sacrifices qu’il fait journellement à la révolution, parce que pour lui la liberté et l’égalité sont tout, et que, né pour toutes les vertus, il n’a besoin que d’être dirigé vers elles par la force de l’opinion de ses représentons et des vrais amis de la patrie ». Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Bourges, 5 prair. JJ] (2). «Representans du Peuple. Les administrateurs du Diréctoire du Departement du Cher qui ont vu tomber en un instant à la voix de la Raison tous les attributs du fanatisme et de la Superstition, S’empressent de vous offrir les justes sentimens de reconnoissance que leur a inspiré Votre Décret mémorable du 18 floréal dernier. Les grands Principes qu’il consacre doivent faire taire la Calomnie et l’Empêcher d’empoisonner les intentions des Vrais amis de la Patrie, qui, pour ne Considérer l’Etre Suprême que sous les Rapports de la Philosophie et de la Nature, étoient accusés de vouloir rompre Tous les Liens de la Société. C’étoit un moyen qu’avoient Employé les Ennemis de la Republique, pour rendre la Nation française odieuse à l’Europe, mais votre Sagesse en a arrêté l’effet; Vous avez Rattaché aux Vrais principes, à ceux que la Raison et qu’une Saine Politique vous ont dictés, la Nation française, dont on cherchoit à corrompre la Morale en lui offrant un Sis-tème dont le danger est de dispenser de l’Exercice des Vertus la Très grande partie de Ceux qui l’adoptent, lorsqu’elles ne sont pas Chez eux le besoin du Cœur et du sentiment. Continués, dignes Représentans, des travaux aussi augustes; C’est dans les fêtes que vous avés institués, que vous Recueillerés véritablement les tribus Multipliés de Reconnoissance et d’amour du Peuple, de ce peuple qui ne compte pour Rien les privations et les Sacrifices qu’il fait Journellement à la Révolution, parce que pour lui la Liberté et l’Egalité sont tout, et que, né pour toutes les Vertus, il n’a besoin que d’être dirigé vers elles par la force de L’opinion de ses Représentans et des vrais amis de la Patrie. Vive la République ! ». Dumontveirelle, Goulette (?), Gariziet (?), Musset (?), Béguin fils, Courtier (secrét. 9at). (1) P.V., XL, 148. (2) C 308, pl. 1196, p. 20.