190 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE 6 Les insensés !... Croyoient-ils par leur nombre Effrayer des Républicains ? Et que, de fers, par eux forgés dans l’ombre, Ils laisseroient charger leurs mains ? 7 « Rends-toi ! -Quoi, nous?... Connois notre courage - « Il faut céder ou bien périr... - Eh bien, la mort, la mort, point d’esclavage Le trépas seul doit nous servir ! 8 Saisis, poussés d’un élan énergique Tous s’embrassent, fiers de mourir Le vaisseau s’ouvre et c’est la République Qui reçoit leur dernier soupir ! ». Signé : « par Christophe, âgé de 21 ans, employé au Bureau militaire du département rue Faubourg-Martin, Son du Nord, n° 207 ». Renvoyé au Comité d’instruction publique (l). 50 [Le Cn Trisson, ci-dev 1 brigadier dans les fermes, à la Conv. ; Oradour (2) s.d.] (3) « Citoyens C’est avec grand regret que pour dernière res-soursse j’aye à vous exposer que je ne puisse profiter du traitement accordé aux cy-devants employés dans les fermes. En voici les motifs : 1° Je m’appelle Pierre Trisson, natif de la section de Lieuriac, commune d’Oradour, cy-devant brigadier dans les fermes et actuellement cultivateur du dit lieu de Lieuriac sur la ditte commune. 2° Je suis âgé de 69 ans, je reste dans une campagne izolée, où je ne suis pas à portée d’avoir connoissance de toutes les loix qui sont émanées de votre part, et notament de celle qui contraint touts les pensionnaires de la République à déposer au Bureau des liquidations un certificat de résidence, sous peine pour ceux qui n’y ont pas obéi depuis le 1er avril 1792 (vieux style), d’être déchus de leur pension; laquelle loy portoit encore qu’il falloit envoyer ce certificat avant le 1er janvier 1794 (aussy vieux style). Ce n’est pas, citoyens, que je veuille vous aveugler par des mensonges. Il est radicalement vray que je suis dans une campagne izolée, où je ne peux guère avoir connoissance de la plus part de vos loix, tant par rapport à mon âge et de mes infirmités qui m’empêchent de me rendre au chef lieu pour en prendre connoissance, que par rapport, que bien souvent dans nos campagnes isolées où les gens ne sont pas instruits, on n’a pas peut-être la précaution ni le soin de les afficher. Je ne serois pas pardonnable si j’habitois un chef-lieu de district ou (l) Mention marginale datée du 27 mess, et signée Bordas ; J. Fr., n° 659 ; Mess, soir, n° 695 ; Ann. R.F., n° 226 ; J. Perlet, n° 662 (selon cette gaz. la mention honorable a été décrétée); J. S. Culottes, n°517. (2) Cantal. (3) F15, 1. 120. un chef lieu de canton; mais, malheureusement pour moy, j’en suis éloigné et ne peux prendre connoissance de ce qui se passe. Ce n’est pas l’intérest qui me guide, quoique à mon âge, j’en aye grand besoin; j’ai cependant encore le courage d’en faire un sacrifice toute fois que cela sera un avantage pour mes frères républi-quains; sans quoy, je m’en raporte à votre décision et j’attends de vous toute justice ». Trisson Renvoyé aux Comités des finances et des secours (l). 51 [Le citoyen Denis Delâge, de la section de l’Unité, fait hommage à la convention nationale de ses vues Sur l’utilité qu’il y auroit pour l’accroissement et la perfection des arts, d’établir dans chaque profession un instituteur pour en enseigner les règles et les principes. La Convention accepte cet hommage, elle en décrète la mention honorable et le renvoi au comité d’instruction publique, pour lui en faire un rapport (2)]. 52 [La commune de Thouars (3), délivrée de la présence des brigands, dont plusieurs milliers ont, depuis quelques (sic) tems, mordu la poussière, a témoigné sa reconnoissance à la convention nationale, et a fait usage des premiers instans de sa liberté, pour la féliciter sur ses importans travaux (4)]. 53 [Une citoyenne de Gand réclame la libération de son mari, père de 5 enfans, détenu à Ste Pélagie, par mesure de sûreté générale, et qui a quitté sa famille et son pays, au moment de la trahison de Dumourier, pour se réfugier sur le sol libre de la France. - Renvoi aux comités de salut public et de sûreté générale (5). 54 [Le citoyen Dubreuil, de la commune de Tour (?), fait hommage à la convention d’un poème en 18 chants sur la révolution, depuis la prise de la Bastille, jusqu’à la fête de l’Être Suprême. (l) Mention marginale datée du 27 mess, et signée Dumont. (2) Débats, n°663. (3) Deux-Sèvres ? (4 ) Mess. Soir, n°695; Ann. R. F., n°226; C. Uniu., n° 927. (5) J. Perlet, n°662; J. S. Culottes, n°517. 190 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE 6 Les insensés !... Croyoient-ils par leur nombre Effrayer des Républicains ? Et que, de fers, par eux forgés dans l’ombre, Ils laisseroient charger leurs mains ? 7 « Rends-toi ! -Quoi, nous?... Connois notre courage - « Il faut céder ou bien périr... - Eh bien, la mort, la mort, point d’esclavage Le trépas seul doit nous servir ! 8 Saisis, poussés d’un élan énergique Tous s’embrassent, fiers de mourir Le vaisseau s’ouvre et c’est la République Qui reçoit leur dernier soupir ! ». Signé : « par Christophe, âgé de 21 ans, employé au Bureau militaire du département rue Faubourg-Martin, Son du Nord, n° 207 ». Renvoyé au Comité d’instruction publique (l). 50 [Le Cn Trisson, ci-dev 1 brigadier dans les fermes, à la Conv. ; Oradour (2) s.d.] (3) « Citoyens C’est avec grand regret que pour dernière res-soursse j’aye à vous exposer que je ne puisse profiter du traitement accordé aux cy-devants employés dans les fermes. En voici les motifs : 1° Je m’appelle Pierre Trisson, natif de la section de Lieuriac, commune d’Oradour, cy-devant brigadier dans les fermes et actuellement cultivateur du dit lieu de Lieuriac sur la ditte commune. 2° Je suis âgé de 69 ans, je reste dans une campagne izolée, où je ne suis pas à portée d’avoir connoissance de toutes les loix qui sont émanées de votre part, et notament de celle qui contraint touts les pensionnaires de la République à déposer au Bureau des liquidations un certificat de résidence, sous peine pour ceux qui n’y ont pas obéi depuis le 1er avril 1792 (vieux style), d’être déchus de leur pension; laquelle loy portoit encore qu’il falloit envoyer ce certificat avant le 1er janvier 1794 (aussy vieux style). Ce n’est pas, citoyens, que je veuille vous aveugler par des mensonges. Il est radicalement vray que je suis dans une campagne izolée, où je ne peux guère avoir connoissance de la plus part de vos loix, tant par rapport à mon âge et de mes infirmités qui m’empêchent de me rendre au chef lieu pour en prendre connoissance, que par rapport, que bien souvent dans nos campagnes isolées où les gens ne sont pas instruits, on n’a pas peut-être la précaution ni le soin de les afficher. Je ne serois pas pardonnable si j’habitois un chef-lieu de district ou (l) Mention marginale datée du 27 mess, et signée Bordas ; J. Fr., n° 659 ; Mess, soir, n° 695 ; Ann. R.F., n° 226 ; J. Perlet, n° 662 (selon cette gaz. la mention honorable a été décrétée); J. S. Culottes, n°517. (2) Cantal. (3) F15, 1. 120. un chef lieu de canton; mais, malheureusement pour moy, j’en suis éloigné et ne peux prendre connoissance de ce qui se passe. Ce n’est pas l’intérest qui me guide, quoique à mon âge, j’en aye grand besoin; j’ai cependant encore le courage d’en faire un sacrifice toute fois que cela sera un avantage pour mes frères républi-quains; sans quoy, je m’en raporte à votre décision et j’attends de vous toute justice ». Trisson Renvoyé aux Comités des finances et des secours (l). 51 [Le citoyen Denis Delâge, de la section de l’Unité, fait hommage à la convention nationale de ses vues Sur l’utilité qu’il y auroit pour l’accroissement et la perfection des arts, d’établir dans chaque profession un instituteur pour en enseigner les règles et les principes. La Convention accepte cet hommage, elle en décrète la mention honorable et le renvoi au comité d’instruction publique, pour lui en faire un rapport (2)]. 52 [La commune de Thouars (3), délivrée de la présence des brigands, dont plusieurs milliers ont, depuis quelques (sic) tems, mordu la poussière, a témoigné sa reconnoissance à la convention nationale, et a fait usage des premiers instans de sa liberté, pour la féliciter sur ses importans travaux (4)]. 53 [Une citoyenne de Gand réclame la libération de son mari, père de 5 enfans, détenu à Ste Pélagie, par mesure de sûreté générale, et qui a quitté sa famille et son pays, au moment de la trahison de Dumourier, pour se réfugier sur le sol libre de la France. - Renvoi aux comités de salut public et de sûreté générale (5). 54 [Le citoyen Dubreuil, de la commune de Tour (?), fait hommage à la convention d’un poème en 18 chants sur la révolution, depuis la prise de la Bastille, jusqu’à la fête de l’Être Suprême. (l) Mention marginale datée du 27 mess, et signée Dumont. (2) Débats, n°663. (3) Deux-Sèvres ? (4 ) Mess. Soir, n°695; Ann. R. F., n°226; C. Uniu., n° 927. (5) J. Perlet, n°662; J. S. Culottes, n°517. SÉANCE DU 27 MESSIDOR AN II (15 JUILLET 1794) - PIÈCE ANNEXE 191 Mention honorable et renvoi au comité d’instruction publique (l )]. PIÈCE ANNEXE Annexe au n° 14 [Extrait de la séance de la Sté popul. de Lherm; 13 8e 1793, An II] (2) A l’ouverture de la séance, les citoyens Bertrand Chanfréau, Louis Marie Bouchard, François Catellan et François Laporte, commissaires nommés par la société pour procéder à l’exécution de l’arrêté des représentants du peuple du 27 septembre dernier, ont fait le rapport de leur mission et ont dit que s’étant transportés dans toutes les communes dépendant du canton, ils auraient invité tous les citoyens à subvenir aux besoins de leurs frères d’armes, et toutes les municipalités desdites communes de vouloir bien concourir avec eux à remplir un objet aussi important ; qu’ils ont trouvé tous les sans-culottes disposés à soulager autant qu’il était en leur possible nos frères d’armes, mais que la pauvreté ne leur permettait que de seconder faiblement leurs bonnes intentions, qu’il n’en a pas été ainsi des riches qui leur ont paru d’un égoïsme outré à l’exception de quelqu’un, qu’en conséquence ils avaient cru, en conformité du susdit arrêté, devoir désigner ce qu’ils devaient fournir en effets propres pour l’équipement de nos frères d’armes et qu’ils allaient en donner l’état à la société pour voir si elle l’approuvait afin de l’envoyer de suite au citoyen procureur sindic a Muret, observant que les personnes dénommées au susdit état avaient toutes la plus grande partie des objets qui sont énumérés dans leurs articles. Les susdits commissaires s’en étant auparavant convaincus eux-mêmes, d’après les renseignements locaux qu’ils ont pris. Sur la motion d’un membre commissaire il a été délibéré qu’avant que la société s’occupât de délibérer sur l’état cy-dessus, il serait fait lecture d’une lettre qui lui est adressée et [qu’elle] recevrait l’offrande des patriotes qui se présentèrent pour subvenir aux besoins des deffenseurs de la patrie. La susdite lettre ayant été lue par un des secrétaires, il en est résulté qu’elle est du citoyen Vaÿsse aÿné de la commune de Laçasse dépendante de ce canton, dans laquelle il témoigne a la société qu’ayant toujours été envieux de mériter le titre de bon citoyen, il souhaiterait que ses forces et son âge lui permissent d’etre utille a la République, en se comptant parmi un de ses deffenseurs, mais qu’on pouvoit avoir cet avantage connoissant les besoins de ses frères d’armes, il envoyé a la société 2 assignats de 50 liv. pour y subvenir. Sur la motion d’un membre, il a été délibéré qu’il serait fait mention honorable au procès verbal du don du citoyen Vaÿsse aÿné, et qu’il lui serait envoÿé un extrait. (l) J. Perlet, n° 662 ; Mess. Soir, n° 695 ; J. Fr., n° 559 (certaines gazettes lient cet hommage à celui du n° 49). Mentionné par J.S. Culottes, n°517; J. Sablier, n° 1439 (« le citoyen Lesueur »). (2) C 308, pl. 1193, p. 17. Dans ce même instant ont été introduits les citoÿens maire, officiers municipaux et procureur de la commune de Labastidette qui après avoir obtenu la parolle ont dit qu’ayant été instruits par l’envoÿ des commissaires de cette société des besoins de leurs frères d’armes, ils venaient au nom de leurs frères les sans-culotes de leur commune faire don pour les déffenseurs de la patrie de 21 chemises, 3 draps de lit et 3 paÿres de bas. Ils ont ajouté, au nom de leurs concitoÿens qu’ils souhaiteraient avoir quelque chose de plus a pouvoir offrir, mais que la société connaissant leur pauvreté et leur patriotisme acceptera leurs petites offrandes, convaincus que les sans-culottes ses com[m] et [t]ants sont fâchés de ne pas pouvoir en faire de plus grandes. Sur la motion d’un membre, il a été délibéré qu’il serait fait mention honorable du don des sans-culottes de la commune de Labastidette, qu’il en serait envoÿé un double à ladite commune. Le président les a invités à l’honneur de la séance et leur a donné l’accolade fraternelle. Suit la liste des membres de la société et commune de Lherm qui ont fait des dons pour les deffenseurs de la patrie dans cette séance : Louis Marie Bouchard ........... 31 liv. 10 s. François Catellan .............. 10 ” Le cn J. Moutou a dit qu’il avait un cheval hors de service qu’autre-ment il en aurait fait un don à la République, mais qu’il l’avait vendu 160 liv. à laquelle somme il ajoute celle de 40 liv. pour faire celle de . . 200 liv. qu’il dépose en un assignat sur le bureau pour fournir à l’équipement de nos frères d’armes parmi lesquels il a son fils. Bertrand Chanfréau ............ 10 liv. Bertrand Baigneres fils .......... 10 " Jean Camin, fils à Jacques ...... 5 " Raymons Lafontouart ........... 5 ” Jean Berger ................... 5 " Pierre Ferran .................. 5” Jean Lafforgue ................. 3 ” Nicolas Fabre .................. 10 ” Jacques Lafforgue, en numéraire. . 4 ” 4 s. Pierre Magentic, en numéraire ... 17 Pierre Libret, 3 chemises et ...... 10 ” Denis Ferran, numéraire, ........ 3 ” François Uchenq ............... 1 " 10 Baptiste Fréchon ............... 5" Fortis Fournié ................. 5" Pierre Decamps ................ 10 ” Jean Mailhol .................. 10 ” Bernard Dambielle ............. 1 " Denis Baron ................... 10 " Jean Camin fils de 12 ans, numéraire ......................... 2" Bernard Bieneze ............... 50 " Jean Sougue .................. 15 " Jean Périssé ................... 5 ” Dominique Salières ............. 2 '' 10 François Charles ............... 5 ” J. Baptiste Camguilhem ......... 1 " 10 Jean Baron fils ................ 1 ” 5 Joseph Grimail ................ 1 '' 10 Bernard Lafontouart père, 1 écu, . 3 ” Guille Cardet .................. 15 " Antoine St. Paul ............... 3 '' Pierre Sigouffin, numéraire ...... 12 ” SÉANCE DU 27 MESSIDOR AN II (15 JUILLET 1794) - PIÈCE ANNEXE 191 Mention honorable et renvoi au comité d’instruction publique (l )]. PIÈCE ANNEXE Annexe au n° 14 [Extrait de la séance de la Sté popul. de Lherm; 13 8e 1793, An II] (2) A l’ouverture de la séance, les citoyens Bertrand Chanfréau, Louis Marie Bouchard, François Catellan et François Laporte, commissaires nommés par la société pour procéder à l’exécution de l’arrêté des représentants du peuple du 27 septembre dernier, ont fait le rapport de leur mission et ont dit que s’étant transportés dans toutes les communes dépendant du canton, ils auraient invité tous les citoyens à subvenir aux besoins de leurs frères d’armes, et toutes les municipalités desdites communes de vouloir bien concourir avec eux à remplir un objet aussi important ; qu’ils ont trouvé tous les sans-culottes disposés à soulager autant qu’il était en leur possible nos frères d’armes, mais que la pauvreté ne leur permettait que de seconder faiblement leurs bonnes intentions, qu’il n’en a pas été ainsi des riches qui leur ont paru d’un égoïsme outré à l’exception de quelqu’un, qu’en conséquence ils avaient cru, en conformité du susdit arrêté, devoir désigner ce qu’ils devaient fournir en effets propres pour l’équipement de nos frères d’armes et qu’ils allaient en donner l’état à la société pour voir si elle l’approuvait afin de l’envoyer de suite au citoyen procureur sindic a Muret, observant que les personnes dénommées au susdit état avaient toutes la plus grande partie des objets qui sont énumérés dans leurs articles. Les susdits commissaires s’en étant auparavant convaincus eux-mêmes, d’après les renseignements locaux qu’ils ont pris. Sur la motion d’un membre commissaire il a été délibéré qu’avant que la société s’occupât de délibérer sur l’état cy-dessus, il serait fait lecture d’une lettre qui lui est adressée et [qu’elle] recevrait l’offrande des patriotes qui se présentèrent pour subvenir aux besoins des deffenseurs de la patrie. La susdite lettre ayant été lue par un des secrétaires, il en est résulté qu’elle est du citoyen Vaÿsse aÿné de la commune de Laçasse dépendante de ce canton, dans laquelle il témoigne a la société qu’ayant toujours été envieux de mériter le titre de bon citoyen, il souhaiterait que ses forces et son âge lui permissent d’etre utille a la République, en se comptant parmi un de ses deffenseurs, mais qu’on pouvoit avoir cet avantage connoissant les besoins de ses frères d’armes, il envoyé a la société 2 assignats de 50 liv. pour y subvenir. Sur la motion d’un membre, il a été délibéré qu’il serait fait mention honorable au procès verbal du don du citoyen Vaÿsse aÿné, et qu’il lui serait envoÿé un extrait. (l) J. Perlet, n° 662 ; Mess. Soir, n° 695 ; J. Fr., n° 559 (certaines gazettes lient cet hommage à celui du n° 49). Mentionné par J.S. Culottes, n°517; J. Sablier, n° 1439 (« le citoyen Lesueur »). (2) C 308, pl. 1193, p. 17. Dans ce même instant ont été introduits les citoÿens maire, officiers municipaux et procureur de la commune de Labastidette qui après avoir obtenu la parolle ont dit qu’ayant été instruits par l’envoÿ des commissaires de cette société des besoins de leurs frères d’armes, ils venaient au nom de leurs frères les sans-culotes de leur commune faire don pour les déffenseurs de la patrie de 21 chemises, 3 draps de lit et 3 paÿres de bas. Ils ont ajouté, au nom de leurs concitoÿens qu’ils souhaiteraient avoir quelque chose de plus a pouvoir offrir, mais que la société connaissant leur pauvreté et leur patriotisme acceptera leurs petites offrandes, convaincus que les sans-culottes ses com[m] et [t]ants sont fâchés de ne pas pouvoir en faire de plus grandes. Sur la motion d’un membre, il a été délibéré qu’il serait fait mention honorable du don des sans-culottes de la commune de Labastidette, qu’il en serait envoÿé un double à ladite commune. Le président les a invités à l’honneur de la séance et leur a donné l’accolade fraternelle. Suit la liste des membres de la société et commune de Lherm qui ont fait des dons pour les deffenseurs de la patrie dans cette séance : Louis Marie Bouchard ........... 31 liv. 10 s. François Catellan .............. 10 ” Le cn J. Moutou a dit qu’il avait un cheval hors de service qu’autre-ment il en aurait fait un don à la République, mais qu’il l’avait vendu 160 liv. à laquelle somme il ajoute celle de 40 liv. pour faire celle de . . 200 liv. qu’il dépose en un assignat sur le bureau pour fournir à l’équipement de nos frères d’armes parmi lesquels il a son fils. Bertrand Chanfréau ............ 10 liv. Bertrand Baigneres fils .......... 10 " Jean Camin, fils à Jacques ...... 5 " Raymons Lafontouart ........... 5 ” Jean Berger ................... 5 " Pierre Ferran .................. 5” Jean Lafforgue ................. 3 ” Nicolas Fabre .................. 10 ” Jacques Lafforgue, en numéraire. . 4 ” 4 s. Pierre Magentic, en numéraire ... 17 Pierre Libret, 3 chemises et ...... 10 ” Denis Ferran, numéraire, ........ 3 ” François Uchenq ............... 1 " 10 Baptiste Fréchon ............... 5" Fortis Fournié ................. 5" Pierre Decamps ................ 10 ” Jean Mailhol .................. 10 ” Bernard Dambielle ............. 1 " Denis Baron ................... 10 " Jean Camin fils de 12 ans, numéraire ......................... 2" Bernard Bieneze ............... 50 " Jean Sougue .................. 15 " Jean Périssé ................... 5 ” Dominique Salières ............. 2 '' 10 François Charles ............... 5 ” J. Baptiste Camguilhem ......... 1 " 10 Jean Baron fils ................ 1 ” 5 Joseph Grimail ................ 1 '' 10 Bernard Lafontouart père, 1 écu, . 3 ” Guille Cardet .................. 15 " Antoine St. Paul ............... 3 '' Pierre Sigouffin, numéraire ...... 12 ”