SÉANCE DU 26 PRAIRIAL AN II (14 JUIN 1794) - N08 11 A 13 597 n’ont pas vu sans admiration vos sublimes décrets. L’un sur la déclaration que vous avez faite au nom du peuple français qui reconnait l’Etre Suprême et l’immortalité de l’âme, l’autre sur les secours à accorder aux pauvres habitants des campagnes et des villes, et enfin à tous les malheureux. A la lecture de ces deux mémorables décrets fondés sur la justice et l’humanité, nos âmes, sensiblement émues, vous invitent à continuer vos pénibles travaux et à rester à votre poste. Ils vous portent l’expression de la plus vive reconnaissance. S. et F. ». Louis Chinon, Billaut l’aîné, Guerry, Coues-neau, Bellat, Cartan l’aîné, Cronier, Coiffé, Deny, Villeneuve. 11 La société populaire de Brion-du-Gard, district d’Alais (1) , écrit à la Convention que chacun de ses membres a frémi d’horreur en apprenant l’attentat commis sur deux des plus zélés défenseurs de la liberté, et qu’ils ont tous juré de les venger contre les tyrans. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Brion-du-Gard, 15 prair. Il] (3). « Représentants, Les tyrans ont juré la perte de la République, et nous, nous avons juré la ruine entière de la tyrannie. Qui sera victorieux ! Les uns veulent avilir l’humanité, les autres la rendre à son ancien étât de gloire, et de Splendeur, les républicains ont mis la justice et la probité à l’ordre du jour, les esclaves y ont mis les crimes et les forfaits. Ils viennent de donner à l’univers les preuves les plus terribles de leurs scélératesse. Représentants, dites à tous les peuples de l’Europe : Peuples, écoutés les français, ils en appellent à vôtre tribunal, ce tribunal toujours rédoutable, mais toujours juste; apprenéz enfin à connaitre ces vils despotes qui vous gouvernent, voyez leurs crimes et frémissez. Ne pouvant détruire la vertu, (car elle est partout où ils ne sont pas) ils ont tenté d’assassiner ses plus fermes soutiens. Us ont acheté au prix de l’or des êtres méprisables qui ont osé porter leurs mains criminelles sur les Représentants du peuple français; mais la Providence veille sur leurs jours : ils vivent, ces dignes législateurs, oui, ils vivent pour nôtre bonheur, pour notre triomphe, et ces monstres, leurs assassins, ne sont plus. O vous, peuples de l’Europe de tout l’Univers; Connaissez toute l’atrocité de vos tyrans, brisez leur sceptre de fer, et admirez la magnanimité d’une nation républicaine, qui pour toute réponse leur dit, je suis trop fiere pour vous craindre, je suis trop grande pour vous imiter; voilà ce que vous devez dire à toute la terre, et voila quels sont les sentiments de la société populaire de Brion-du-Gard. Ce nouveau crime de Pitt nous à (1) Gard. (2) P.V., XXXIX, 270. (3) C 306, pl. 1164, p. 17. fait tous frémir d’horreur. Nous avons tous juré d’exterminer les tyrans, de vouer à l’éxé-cration tous ceux qui voudraient diviser les sans culottes, de faire triompher la République; et au moment où notre adresse part, nous nous levons tous, et nous nous écrions; Guerre éternelle à tous les tyrans, dévoûement le plus entier à la Montagne; sans elle point de Bonheur, point de Salut, point de Patrie ». [4 signatures illisibles, dont celle du présid.] 12 La municipalité de Vertus, district de Cha-lons-sur-Marne (1) , écrit qu’elle vient d’envoyer à ce district la quantité de 753 livres de bon salpêtre : elle se dispose à en faire un second envoi; elle envoie aussi tous les débris du fanatisme de son église, qui est actuellement érigée en temple de la Raison, consistant en 103 marcs 4 onces d’argenterie, 12 marcs 7 onces de galons d’or et d’argent avec les étoffes, 1031 livres de cuivre de toute espèce, 1600 livres de fer provenant tant des croix qui étoient sur le cimetière que sur le clocher, avec tous les plombs qui les entouroient; plus, les cloches, du linge, de la charpie et des chemises, 3 croix de Saint-Louis. Elle applaudit sur ses glorieux travaux, l’invite à rester à son poste, et de ne le quitter qu’à la fin de la guerre. Mention honorable, insertion au bulletin (2). 13 La société populaire de Crecy, département de Seine-et-Marne (3) pénétré des principes sublimes du décret du 18 Floréal, en félicite la Convention, et l’invite à ne descendre du sommet de la Montagne qu’au moment où de ses foudres elle aura pulvérisé tous les ennemis de la République. Mention honorable, insertion au bulletin (4) . [Crécy, s.d.] (5). « Législateurs, Sages et courageux Représentans d’un peuple libre, vous méritez la puissante protection du maître de l’Univers, dont vous venez à la grande satisfaction de la Republique entière de reconnaitre l’éxistence; par cet acte avoué de tout tems par la raison, vous avez fait dispa-raitre l’athéisme ce monstre désolant qui voulait de sa langue impure, corrompre le cœur des français pour le rendre plus cruel et plus féroce que le tigre et le lion. (1) Marne. (2) P.V., XXXIX, 271 (original du p.v. C 305, pl. 1150, p. 35, adressé au présid. de la Conv., daté du 23 flor. et signé Pidoire, Cousin, Crime, Moreau, Moyrau, Deschamp). Bln, 29 prair. (suppl*) et 4 mess. (1er suppl*); M.U., XL, 409; J. Lois, n° 624. (3) Et non Seine-et-Oise. (4) P.V., XXXIX, 271. Mon., XX, 751. (5) C 306, pl. 1164, p. 18. SÉANCE DU 26 PRAIRIAL AN II (14 JUIN 1794) - N08 11 A 13 597 n’ont pas vu sans admiration vos sublimes décrets. L’un sur la déclaration que vous avez faite au nom du peuple français qui reconnait l’Etre Suprême et l’immortalité de l’âme, l’autre sur les secours à accorder aux pauvres habitants des campagnes et des villes, et enfin à tous les malheureux. A la lecture de ces deux mémorables décrets fondés sur la justice et l’humanité, nos âmes, sensiblement émues, vous invitent à continuer vos pénibles travaux et à rester à votre poste. Ils vous portent l’expression de la plus vive reconnaissance. S. et F. ». Louis Chinon, Billaut l’aîné, Guerry, Coues-neau, Bellat, Cartan l’aîné, Cronier, Coiffé, Deny, Villeneuve. 11 La société populaire de Brion-du-Gard, district d’Alais (1) , écrit à la Convention que chacun de ses membres a frémi d’horreur en apprenant l’attentat commis sur deux des plus zélés défenseurs de la liberté, et qu’ils ont tous juré de les venger contre les tyrans. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Brion-du-Gard, 15 prair. Il] (3). « Représentants, Les tyrans ont juré la perte de la République, et nous, nous avons juré la ruine entière de la tyrannie. Qui sera victorieux ! Les uns veulent avilir l’humanité, les autres la rendre à son ancien étât de gloire, et de Splendeur, les républicains ont mis la justice et la probité à l’ordre du jour, les esclaves y ont mis les crimes et les forfaits. Ils viennent de donner à l’univers les preuves les plus terribles de leurs scélératesse. Représentants, dites à tous les peuples de l’Europe : Peuples, écoutés les français, ils en appellent à vôtre tribunal, ce tribunal toujours rédoutable, mais toujours juste; apprenéz enfin à connaitre ces vils despotes qui vous gouvernent, voyez leurs crimes et frémissez. Ne pouvant détruire la vertu, (car elle est partout où ils ne sont pas) ils ont tenté d’assassiner ses plus fermes soutiens. Us ont acheté au prix de l’or des êtres méprisables qui ont osé porter leurs mains criminelles sur les Représentants du peuple français; mais la Providence veille sur leurs jours : ils vivent, ces dignes législateurs, oui, ils vivent pour nôtre bonheur, pour notre triomphe, et ces monstres, leurs assassins, ne sont plus. O vous, peuples de l’Europe de tout l’Univers; Connaissez toute l’atrocité de vos tyrans, brisez leur sceptre de fer, et admirez la magnanimité d’une nation républicaine, qui pour toute réponse leur dit, je suis trop fiere pour vous craindre, je suis trop grande pour vous imiter; voilà ce que vous devez dire à toute la terre, et voila quels sont les sentiments de la société populaire de Brion-du-Gard. Ce nouveau crime de Pitt nous à (1) Gard. (2) P.V., XXXIX, 270. (3) C 306, pl. 1164, p. 17. fait tous frémir d’horreur. Nous avons tous juré d’exterminer les tyrans, de vouer à l’éxé-cration tous ceux qui voudraient diviser les sans culottes, de faire triompher la République; et au moment où notre adresse part, nous nous levons tous, et nous nous écrions; Guerre éternelle à tous les tyrans, dévoûement le plus entier à la Montagne; sans elle point de Bonheur, point de Salut, point de Patrie ». [4 signatures illisibles, dont celle du présid.] 12 La municipalité de Vertus, district de Cha-lons-sur-Marne (1) , écrit qu’elle vient d’envoyer à ce district la quantité de 753 livres de bon salpêtre : elle se dispose à en faire un second envoi; elle envoie aussi tous les débris du fanatisme de son église, qui est actuellement érigée en temple de la Raison, consistant en 103 marcs 4 onces d’argenterie, 12 marcs 7 onces de galons d’or et d’argent avec les étoffes, 1031 livres de cuivre de toute espèce, 1600 livres de fer provenant tant des croix qui étoient sur le cimetière que sur le clocher, avec tous les plombs qui les entouroient; plus, les cloches, du linge, de la charpie et des chemises, 3 croix de Saint-Louis. Elle applaudit sur ses glorieux travaux, l’invite à rester à son poste, et de ne le quitter qu’à la fin de la guerre. Mention honorable, insertion au bulletin (2). 13 La société populaire de Crecy, département de Seine-et-Marne (3) pénétré des principes sublimes du décret du 18 Floréal, en félicite la Convention, et l’invite à ne descendre du sommet de la Montagne qu’au moment où de ses foudres elle aura pulvérisé tous les ennemis de la République. Mention honorable, insertion au bulletin (4) . [Crécy, s.d.] (5). « Législateurs, Sages et courageux Représentans d’un peuple libre, vous méritez la puissante protection du maître de l’Univers, dont vous venez à la grande satisfaction de la Republique entière de reconnaitre l’éxistence; par cet acte avoué de tout tems par la raison, vous avez fait dispa-raitre l’athéisme ce monstre désolant qui voulait de sa langue impure, corrompre le cœur des français pour le rendre plus cruel et plus féroce que le tigre et le lion. (1) Marne. (2) P.V., XXXIX, 271 (original du p.v. C 305, pl. 1150, p. 35, adressé au présid. de la Conv., daté du 23 flor. et signé Pidoire, Cousin, Crime, Moreau, Moyrau, Deschamp). Bln, 29 prair. (suppl*) et 4 mess. (1er suppl*); M.U., XL, 409; J. Lois, n° 624. (3) Et non Seine-et-Oise. (4) P.V., XXXIX, 271. Mon., XX, 751. (5) C 306, pl. 1164, p. 18. 598 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Ces ministres dénaturés de cette nouvelle impiété, tourmentés en tout sens par leurs forfaits et leurs crimes inouis, publiaient avec audace que le dernier terme de l’homme était le néant; mais, non, ils survivront malgré eux déchirés de remords. Vous, o contraire ! Législateurs vertueux, l’immortalité consolante dont vous venez de reconnoitre la certitude, vous attend au sein de l’Etre Suprême elle est la recompense de la vertu et du courage. La Société populaire des Sans-culottes de Crécy, pénétrée de ces principes sublimes vous en félicite, elle vous engage, braves Montagnards à ne descendre de votre Mont, que quand ses foudres épuisées auront pulvérisés tous les ennemis de l’unité et de l’indivisibilité de la République française ». Baudoin (présid.) , Le fevre (secret.) , Chibon (secret, ad)*). 14 Les membres composant la section Lepeletier de la commune de Rheims, félicitent la Convention sur son décret qui proclame l’existence d’un Etre Suprême qui veille sans cesse sur la conservation de ses membres. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Reims, 18 jlor. II] (2). « Citoyens representans, Ce n’etait point assez pour vous d’avoir mis toutes les vertus à l’ordre du jour. Les devoirs de l’homme ne pouvaient s’établir que sur la reconnaisance de sa part d’un Etre Suprême c’est ce que vous avez senti en donnant le Décret à jamais mémorable qui va rendre au peuple français toute la dignité toute la pureté que ses ennemis cherchaient a lui oter. O Eternel ! c’est toi qui a rempli nos augustes representans de cette mâle vigueur qui les couvre en ce momens de gloire et les élève au niveau de tout ce que Rome eut jamais de plus grand, C’est toi qui a dicté au comité de Salut public ce rapport aussi sage que ferme ou se déployé toute l’energie d’un peuple qui a juré d’être libre, qui est digne de l’être et qui le sera en dépit de ses ennemis. Grâces t’en soient rendues, puis à l’auguste représentation nationale : veille comme tu l’as fait jusqu’à présent à la conservation de ses membres, ils sont précieux à la Republique, de cette conservation dépend le salut de l’Etat. Tels sont les sentiments dont sont pénétrés les citoyens composant la section Lepeletier. S. et F. ». Hanrot-Thullier (présid.) , Demoulin (secret.) , J.-B. Choplet (secret.). (1) P.V., XXXIX, 271. (2) C 306, pl. 1164, p. 20. 15 La société populaire de la commune de Va-rennes-sur-Allier (1) félicite la Convention nationale sur les grandes mesures qu’elle ne cesse de prendre pour le salut de la patrie : elle annonce qu’elle vient d’envoyer à ses frais à l’armée un cavalier Jacobin tout armé et équipé. Elle termine par inviter la Convention à rester à son poste, et à anéantir les traîtres, les factieux et tous les conspirateurs. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Varennes-sur-Allier, s.d.] (3). « Le sang qui coule dans nos veines, nous a transmis la haine que nous avons vouée aux tyrans; Soutien de la Patrie, Convention, nous venons te faire entendre les accents de notre reconnoissance : Auguste Sénat, toi dont les Cicéron ont expulsé et frappé d’impuissance les partisans des Tarquin; Sénat généreux où des Brutus ont trouvé la mort pour y avoir voté celle de Capet et la destruction des coupables de sa famille. Le pelletier et Marat Dieux des français, vous n’êtes pas les seuls objets de notre admiration; la Convention Nationale possédé dans son sein vos dignes collègues vengeurs de nos droits; ils marquent chaque jour de nouveaux bienfaits. Tantôt des Commissaires se dévouent à une mort certaine, même à l’esclavage pour punir des traitres qui ont osé rougir leurs mains, et teindre le sol de nos conquêtes du sang inocent de nos frères combatant pour la cause commune. Tantôt des comités composés d’hommes énergiques embrassent et les tems, et les besoins de l’etat, et ses forces; et basent les projets de notre administration sur les mœurs, la probité et la vertu. Yci dans les instants périlleux, à la tête de nos armées, les représentants du peuple partagent avec les généraux et nos autres défenseurs les dangers et hazard inséparables de la guerre. Là dans toutes ses afflictions, Convention chérie, tu donnes au peuple de nouvelles preuves de ton attachement. Menacés dans notre contrée des horreurs de la famine, après nous être ménagés sur les comestibles, la commission des subsistances que tu as crée, nous ressicite (sic) prêts à périr de misères et de langueur. De combien de bienfaits, Convention montagnarde, Roche Tarpeïenne des Tyrans, vous ne cessés de combler les pauvres sans culottes ? les uns par des secours toujours présents; les autres par le bonheur de leurs concitoyens; et tous par l’anéantissement des factions et des esclaves que vous repoussés de nos frontières. Dans la joie que nous causent les succès de nos armes, l’apparence d’une bonne récolté; tandis que votre zèle infatigable déjoue et punit les conspirateurs; notre Société ne dit pas, (1) Allier. (2) P.V., XXXIX, 272. B4n, 3 mess. (1er suppl‘). (3) C 306, pl. 1164, p. 19. 598 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Ces ministres dénaturés de cette nouvelle impiété, tourmentés en tout sens par leurs forfaits et leurs crimes inouis, publiaient avec audace que le dernier terme de l’homme était le néant; mais, non, ils survivront malgré eux déchirés de remords. Vous, o contraire ! Législateurs vertueux, l’immortalité consolante dont vous venez de reconnoitre la certitude, vous attend au sein de l’Etre Suprême elle est la recompense de la vertu et du courage. La Société populaire des Sans-culottes de Crécy, pénétrée de ces principes sublimes vous en félicite, elle vous engage, braves Montagnards à ne descendre de votre Mont, que quand ses foudres épuisées auront pulvérisés tous les ennemis de l’unité et de l’indivisibilité de la République française ». Baudoin (présid.) , Le fevre (secret.) , Chibon (secret, ad)*). 14 Les membres composant la section Lepeletier de la commune de Rheims, félicitent la Convention sur son décret qui proclame l’existence d’un Etre Suprême qui veille sans cesse sur la conservation de ses membres. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Reims, 18 jlor. II] (2). « Citoyens representans, Ce n’etait point assez pour vous d’avoir mis toutes les vertus à l’ordre du jour. Les devoirs de l’homme ne pouvaient s’établir que sur la reconnaisance de sa part d’un Etre Suprême c’est ce que vous avez senti en donnant le Décret à jamais mémorable qui va rendre au peuple français toute la dignité toute la pureté que ses ennemis cherchaient a lui oter. O Eternel ! c’est toi qui a rempli nos augustes representans de cette mâle vigueur qui les couvre en ce momens de gloire et les élève au niveau de tout ce que Rome eut jamais de plus grand, C’est toi qui a dicté au comité de Salut public ce rapport aussi sage que ferme ou se déployé toute l’energie d’un peuple qui a juré d’être libre, qui est digne de l’être et qui le sera en dépit de ses ennemis. Grâces t’en soient rendues, puis à l’auguste représentation nationale : veille comme tu l’as fait jusqu’à présent à la conservation de ses membres, ils sont précieux à la Republique, de cette conservation dépend le salut de l’Etat. Tels sont les sentiments dont sont pénétrés les citoyens composant la section Lepeletier. S. et F. ». Hanrot-Thullier (présid.) , Demoulin (secret.) , J.-B. Choplet (secret.). (1) P.V., XXXIX, 271. (2) C 306, pl. 1164, p. 20. 15 La société populaire de la commune de Va-rennes-sur-Allier (1) félicite la Convention nationale sur les grandes mesures qu’elle ne cesse de prendre pour le salut de la patrie : elle annonce qu’elle vient d’envoyer à ses frais à l’armée un cavalier Jacobin tout armé et équipé. Elle termine par inviter la Convention à rester à son poste, et à anéantir les traîtres, les factieux et tous les conspirateurs. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Varennes-sur-Allier, s.d.] (3). « Le sang qui coule dans nos veines, nous a transmis la haine que nous avons vouée aux tyrans; Soutien de la Patrie, Convention, nous venons te faire entendre les accents de notre reconnoissance : Auguste Sénat, toi dont les Cicéron ont expulsé et frappé d’impuissance les partisans des Tarquin; Sénat généreux où des Brutus ont trouvé la mort pour y avoir voté celle de Capet et la destruction des coupables de sa famille. Le pelletier et Marat Dieux des français, vous n’êtes pas les seuls objets de notre admiration; la Convention Nationale possédé dans son sein vos dignes collègues vengeurs de nos droits; ils marquent chaque jour de nouveaux bienfaits. Tantôt des Commissaires se dévouent à une mort certaine, même à l’esclavage pour punir des traitres qui ont osé rougir leurs mains, et teindre le sol de nos conquêtes du sang inocent de nos frères combatant pour la cause commune. Tantôt des comités composés d’hommes énergiques embrassent et les tems, et les besoins de l’etat, et ses forces; et basent les projets de notre administration sur les mœurs, la probité et la vertu. Yci dans les instants périlleux, à la tête de nos armées, les représentants du peuple partagent avec les généraux et nos autres défenseurs les dangers et hazard inséparables de la guerre. Là dans toutes ses afflictions, Convention chérie, tu donnes au peuple de nouvelles preuves de ton attachement. Menacés dans notre contrée des horreurs de la famine, après nous être ménagés sur les comestibles, la commission des subsistances que tu as crée, nous ressicite (sic) prêts à périr de misères et de langueur. De combien de bienfaits, Convention montagnarde, Roche Tarpeïenne des Tyrans, vous ne cessés de combler les pauvres sans culottes ? les uns par des secours toujours présents; les autres par le bonheur de leurs concitoyens; et tous par l’anéantissement des factions et des esclaves que vous repoussés de nos frontières. Dans la joie que nous causent les succès de nos armes, l’apparence d’une bonne récolté; tandis que votre zèle infatigable déjoue et punit les conspirateurs; notre Société ne dit pas, (1) Allier. (2) P.V., XXXIX, 272. B4n, 3 mess. (1er suppl‘). (3) C 306, pl. 1164, p. 19.