88 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE c [Le conseil général de la commune de Port-Soli-dor aux représentants du peuple français en Convention nationale, le 15 brumaire an III] (13) Liberté, Egalité, unité ou la mort. Citoyens Votre proclamation du 18 vendémiaire nous a pénétrés d’une joye indivisible, elle est un monument de votre justice et de votre sagesse gravés indélébilement dans nos coeurs, la ferme volonté que vous y exprimés de faire tout ce qui est bien et votre courage héroique dans les journées du 9 et 10 thermidor démontrent à toutte l’Europe étonnée que vous êtes dignes de représenter la grande masse saine d’un peuple qui veut la liberté ou la mort ! Oui, nous la voulons et c’est notre devise depuis 1789 v. s et la Convention est notre point de raliement et notre guide. Continuez héros Républiquains à prouver que le principe qui vous dirige est le salut et le bonheur du peuple, et par vos décrèts dictées par la justice et la sagesse, à purger le sol de la république de tous les enemis naturels de la liberté et de l’égalité ; c’est une maxime citoyens, cette sorte d’egoistes craint plus que la mort un gouvernement qui force a respecter tous les hommes, et l’expérience nous le démontré. Maintenez le gouvernement révolutionnaire, c’est le palladium des républicains, continuez a être justes en usant de la plus grande sévérité contre le crime, et de clémence pour l’erreur, et tous les francois diront comme nous avec franchise : Vive la Convention nationale, vive la Republique francoise une et indivisible. Cumoine, maire, Dumont, officier municipal et 16 autres signatures. d [Le juge de paix, les assesseurs et greffier de Mont-Arrax à la Convention nationale, le 30 vendémiaire an III] (14) Liberté, Égalité, unité, indivisibilité de la république ou la mort. Citoyens représentans, Votre adresse que nous venons de lire dans le Bulletin de correspondance est un beaume qui pénétre jusqu’à la moele : elle adoucit les ulcères encore sanglants de la terreur et de la barbarie : elle comprime également les fripons, (13) C 324, pl. 1396, p. 20. (14) C 324, pl. 1396, p. 2 et 3. Le même nom est donné deux fois dans les signatures. les hommes de sang, les modérés et les aristocrates : justice, sagesse : Ces mots comprenent tout : que le crime soit puni, la vertu protégée : c’est là la source du républicanisme et son soutien. C’en est fait le peuple est instruit, et il est sage : vous luy aprenes son bonheur, et il le veut : nous renouvelions le serment de mourir pour les principes et de faire à la Convention nationale un rempart de nos corps. Salut. Deguilhem fils, juge de paix, Cantaloup, Bordes, Larroche, Cantaloup, assesseurs, Thevenin, greffier. e [Les citoyens composant le tribunal du district de Belle-Défense à la Convention nationale, le 3 brumaire an III] (15) Citoyens représentans La hache vengeresse avoit abbattu les audacieux conspirateurs qui avoient tenté de s’approprier le pouvoir suprême : votre adrêsse au peuple francois détruit les perfides espérances qu’avoient encore conservées leurs odieux continuateurs. Ils avoient cherché à égarer l’opinion ; vous venez de proclamer les principes qui doivent la guider à jamais, à la justice, ils avoient substitué la terreur : en rétablissant le régné d’une justice prompte et inflexible, en maintenant le gouvernement révolutionnaire dans toute sa vigueur, mais dégagé des vexations, des mesures cruelles, des iniquités dont ils fut le prétexte : vous reportez la terreur au seul but qu’elle auroit du frapper, l’ame contrerévolutionnaire déchiré par les remord : vous tuez l’anarchie. Pleins d’admiration pour les travaux sublimes qui vous assurent l’amour et la recon-noissance des francois : pénétrés des principes que vous venez de rappeler, nous jurons de ne reconnoître d’autre souverain que le peuple; d’autre dépositaire de l’autorité suprême, d’autre point de ralliement que la Convention et de maintenir l’unité et l’indivisibilité de la République ou de mourir en la déffendant. A Belle-Défense, le trois brumaire an trois de la République francoise une et indivisible. Suivent 6 signatures. f [Les administrateurs du district de L’Aigle à la Convention nationale, s. d.] (16) (15) C 324, pl. 1396, p. 1. (16) C 324, pl. 1396, p. 12.