702 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE les vertus. Et elles sont votre égide; l’or de Pitt peut bien trouver un autre Admirai ou une nouvelle Renaud mais la providence veille pour vos jours et le bonheur du peuple français qui vous offre autant de Geoffroy que de citoyens. Nous venons de remettre à l’administration de ce district pour transmettre à la Trésorerie nationale la somme de 982 liv. 18 s., dont 433 liv. 13 s. en numéraire, avec plusieurs objets d’or et d’argent, produit d’une souscription pour les frais de la guerre. Ce n’est pas la première, ce ne sera pas la dernière offrande des sans-culottes d’Ussel qui ne sont ni ne veulent être riches qu’en patriotisme et en vertus républicaines. Vive la République, vive la Convention nationale ». Biaune (présid.), Prochasson, Forsse fils. 2 Les membres composant la société populaire de Mauriac, département du Cantal, écrivent à la Convention nationale qu’ils ont frémi d’horreur et d’indignation en apprenant le lâche assassinat de deux des plus intrépides défenseurs des droits du peuple; ils expriment aussi leur reconnoissance pour les sages décrets de la Convention, particulièrement pour celui du 18 floréal. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Mauriac, s.d.] (2). « Représentons, Nous avons frémi d’horreur et d’indignation en apprenant le lâche assassinat de deux des plus intrépides défenseurs des droits du peuple. La providence qui veille sur la vertu n’a pas permis que cet horrible attentat eut d’autre succès que de conduire à l’echafaud ses coupables auteurs, et de métré au grand jour la scele-ratesse profonde des gouvernements autrichien et britanique. Representans nous partageons, avec nos freres de paris, les sentimens qu’ils sont venus vous exprimer, nous leur envions la gloire d’être les premières sentinelles auprès de la Convention Nationale; Mais nous ne leur cédons en rien pour notre dévouement pour elle, et notre reconnaissance pour les sages décrets qu’elle rend chaque jour. Celui du 18 Floréal entre autres à exité parmi nous les plus vifs applaudissements, les ennemis du peuple se servaient de deux extrêmes pour détruire le gouvernement qu’il s’est donné; les uns le poussaient vers le fanatisme, les autres vers l’athéisme et a l'immoralité; deux gouffres où la liberté menaçait d’être engloutie; vous vous en etes apperçus, et au même instant vous aves détaché de la Montagne quelques rochers qui ont comblé l’un et l’autre. Vous aves donné au gouvernement Républicain une garantie morale qui peut seule l’asseoir sur des bases solides et durables. (1) P.V., XXXIX, 381. (2) C 306, pl. 1166, p. 10. Il n’y a que les scélérats, les fripons, les hommes corrompus et dépravés qui craignent de se survivre à eux-mêmes; la vertu seule aspire à l’immortalité. Les fêtes décadaires que vous venez de décréter, rappelleront au peuple les éternelles vérités, que l’homme n’est pas jeté au hazard sur la terre, et qu’il a des droits à exercer et des devoirs à remplir, dictés par les saintes lois de la Nature. Nous nous empressons Représentai de mettre à execution votre decret, veuillez bien agréer le plan que nous vous transmettons de la fête à l’Etre Suprême que nous avons célébré le 20 prairial. S. et F. ». Delez, Magne, J.N. Chevalier, Bonnat, Lalo, Celarier, Delfraisse, Delmas, Rigal, Amel, Fournol, Charles Vacher, Mathieu, Violle jeune, Auriac, Mirande, Violle (autre), La-mouroux (perruquier), Cherouille fils, Ro-chet, Lafarge, Ballet, Pommerie, Lavergne, Guydeu, Fontanges, autre Fontanges [et 17 signatures illisibles] . 3 Les administrateurs du district de Mauriac, département du Cantal, expriment leur indignation contre les monstres qui portent sur la représentation nationale leurs mains dégouttantes de crimes. « Elle n’est donc pas effrayée des supplices, disent-ils, la horde des factieux, des fripons et des conspirateurs ! Quelle lutte veut-elle établir encore entre la droiture et la perfidie, l’immoralité et les principes? Pour vous, représentans, ajoutent-ils, quoiqu’entourés de dangers, vous ne cesserez de défendre les droits du genre humain, et de donner à l’univers l’exemple des plus sublimes vertus; nous n’offrons point de vous envoyer des gardes particulières; tous les Français veillent autour de leurs représentans, et leurs bras sont levés pour venger les outrages faits aux hommes vertueux qui ont proclamé l’existence de l’Etre-Suprême et l’immortalité de l’âme. » Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Mauriac, s.d.] (2) . « Représentans, Lorsque du sommet de la montagne vous sonnez la dernière heure des rois et que vous lancez la foudre sur ces titans audacieux qui avaient insulté à l’auteur de la nature, ces monstres portent sur vous leurs mains dégouttantes de crimes. Elle n’est donc pas effrayée des supplices la horde des factieux, des fripons et des conspirateurs ! Quelle lutte veut-elle établir encore entre la droiture et la perfidie, l’immoralité et les principes ! Peut-on assassiner la justice ? Elle est immortelle comme la divinité d’où elle découle. L’horrible Charles IX peut bien tirer sur le peuple, Anitus peut bien faire boire la cigüe à Socrate, ni la cruauté d’un tyran, ni les poi-(1) P.V., XXXIX, 381; J. Fr., n° 632. (2) C 305, pl. 1152, p. 15. 702 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE les vertus. Et elles sont votre égide; l’or de Pitt peut bien trouver un autre Admirai ou une nouvelle Renaud mais la providence veille pour vos jours et le bonheur du peuple français qui vous offre autant de Geoffroy que de citoyens. Nous venons de remettre à l’administration de ce district pour transmettre à la Trésorerie nationale la somme de 982 liv. 18 s., dont 433 liv. 13 s. en numéraire, avec plusieurs objets d’or et d’argent, produit d’une souscription pour les frais de la guerre. Ce n’est pas la première, ce ne sera pas la dernière offrande des sans-culottes d’Ussel qui ne sont ni ne veulent être riches qu’en patriotisme et en vertus républicaines. Vive la République, vive la Convention nationale ». Biaune (présid.), Prochasson, Forsse fils. 2 Les membres composant la société populaire de Mauriac, département du Cantal, écrivent à la Convention nationale qu’ils ont frémi d’horreur et d’indignation en apprenant le lâche assassinat de deux des plus intrépides défenseurs des droits du peuple; ils expriment aussi leur reconnoissance pour les sages décrets de la Convention, particulièrement pour celui du 18 floréal. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Mauriac, s.d.] (2). « Représentons, Nous avons frémi d’horreur et d’indignation en apprenant le lâche assassinat de deux des plus intrépides défenseurs des droits du peuple. La providence qui veille sur la vertu n’a pas permis que cet horrible attentat eut d’autre succès que de conduire à l’echafaud ses coupables auteurs, et de métré au grand jour la scele-ratesse profonde des gouvernements autrichien et britanique. Representans nous partageons, avec nos freres de paris, les sentimens qu’ils sont venus vous exprimer, nous leur envions la gloire d’être les premières sentinelles auprès de la Convention Nationale; Mais nous ne leur cédons en rien pour notre dévouement pour elle, et notre reconnaissance pour les sages décrets qu’elle rend chaque jour. Celui du 18 Floréal entre autres à exité parmi nous les plus vifs applaudissements, les ennemis du peuple se servaient de deux extrêmes pour détruire le gouvernement qu’il s’est donné; les uns le poussaient vers le fanatisme, les autres vers l’athéisme et a l'immoralité; deux gouffres où la liberté menaçait d’être engloutie; vous vous en etes apperçus, et au même instant vous aves détaché de la Montagne quelques rochers qui ont comblé l’un et l’autre. Vous aves donné au gouvernement Républicain une garantie morale qui peut seule l’asseoir sur des bases solides et durables. (1) P.V., XXXIX, 381. (2) C 306, pl. 1166, p. 10. Il n’y a que les scélérats, les fripons, les hommes corrompus et dépravés qui craignent de se survivre à eux-mêmes; la vertu seule aspire à l’immortalité. Les fêtes décadaires que vous venez de décréter, rappelleront au peuple les éternelles vérités, que l’homme n’est pas jeté au hazard sur la terre, et qu’il a des droits à exercer et des devoirs à remplir, dictés par les saintes lois de la Nature. Nous nous empressons Représentai de mettre à execution votre decret, veuillez bien agréer le plan que nous vous transmettons de la fête à l’Etre Suprême que nous avons célébré le 20 prairial. S. et F. ». Delez, Magne, J.N. Chevalier, Bonnat, Lalo, Celarier, Delfraisse, Delmas, Rigal, Amel, Fournol, Charles Vacher, Mathieu, Violle jeune, Auriac, Mirande, Violle (autre), La-mouroux (perruquier), Cherouille fils, Ro-chet, Lafarge, Ballet, Pommerie, Lavergne, Guydeu, Fontanges, autre Fontanges [et 17 signatures illisibles] . 3 Les administrateurs du district de Mauriac, département du Cantal, expriment leur indignation contre les monstres qui portent sur la représentation nationale leurs mains dégouttantes de crimes. « Elle n’est donc pas effrayée des supplices, disent-ils, la horde des factieux, des fripons et des conspirateurs ! Quelle lutte veut-elle établir encore entre la droiture et la perfidie, l’immoralité et les principes? Pour vous, représentans, ajoutent-ils, quoiqu’entourés de dangers, vous ne cesserez de défendre les droits du genre humain, et de donner à l’univers l’exemple des plus sublimes vertus; nous n’offrons point de vous envoyer des gardes particulières; tous les Français veillent autour de leurs représentans, et leurs bras sont levés pour venger les outrages faits aux hommes vertueux qui ont proclamé l’existence de l’Etre-Suprême et l’immortalité de l’âme. » Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Mauriac, s.d.] (2) . « Représentans, Lorsque du sommet de la montagne vous sonnez la dernière heure des rois et que vous lancez la foudre sur ces titans audacieux qui avaient insulté à l’auteur de la nature, ces monstres portent sur vous leurs mains dégouttantes de crimes. Elle n’est donc pas effrayée des supplices la horde des factieux, des fripons et des conspirateurs ! Quelle lutte veut-elle établir encore entre la droiture et la perfidie, l’immoralité et les principes ! Peut-on assassiner la justice ? Elle est immortelle comme la divinité d’où elle découle. L’horrible Charles IX peut bien tirer sur le peuple, Anitus peut bien faire boire la cigüe à Socrate, ni la cruauté d’un tyran, ni les poi-(1) P.V., XXXIX, 381; J. Fr., n° 632. (2) C 305, pl. 1152, p. 15.