72 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE peuple et les monstres faisoient tout pour l’asservir. Si le triumvirat avoit eû le temps de se former c’en etoit fait du peuple et de sa liberté. Le régné de la tirannie étoit rétabli pour toujours. Mais grâce à l’énergie que vous avés développé le nouveau Catilina et ses complices ne sont plus, et la liberté vit encore, votre constance héroïque et vos travaux immortels la rendront etemelle. Législateurs quels droits à la reconnois-sance publique n’avez vous pas acquis dans les journées des 9 et 10 thermidor en vous montrant aussi grands que la nation que vous représentez? Le danger que vous avés courû, le courage que vous avés montré rendront ces époques à jamais mémorables dans les fastes de la révolution françoise. Nous vous félicitons de la conduite que vous avez tenû, agrées l’expression de nos sentiments, ils sont aussi purs que les principes qui vous dirigent. L’affermissement de la liberté dépend de vous, la félicité du peuple est dans vos mains, consacrés les d’une maniéré immuable, cette tache vous est imposée par la confiance nationale et ne quittés votre poste que lorsque tous les conspirateurs et les participans de la tirannie seront entièrement détruits. Morin, président, Tissaud, secrétaire. 4 L’agent national du district de Commercy [département de la Meuse] écrit que l’extraction du salpêtre est terminée dans toutes les communes du district, et qu’il en a délivré 17 404 livres. Mention honorable (8). L’agent national du district de Commercy, département de la Meuse, écrit à la Convention nationale que l’action républicaine sur le salpêtre est terminée dans ce district; qu’il en a délivré 17 404 livres, que les salpêtriers commissionnés pourront extraire environ 12 000 livres de ce sel fulminant; ce qui formera un total de près de 30 000 livres, produit par un des plus petits districts du département de la Meuse (9). 5 La commune de Saillagouse, département des Pyrénées-Orientales (Sardaigne [sic pour Cerdagne]) reconquise, applaudit aux travaux de l’Assemblée, et l’invite à rester à son poste. (8) P-V, XLV, 199. (9) Bull., 29 fruct. (suppl.). Ann. Patr., n° 629. Mention honorable (10). [La commune de Saillagouse à la Convention nationales. d] (11) Citoyens La commune de Saillagouse sentant le prix de la liberté conquise depuis l’heureuse révolution na pas moins santy celle de la nouvelle que la Convention vient d’opérer, en déjouant les trames des pervers tirans Robespierre et ses complices, elle a étté un moment en peine sur le sort de nos braves représentants mais la joye a remplacé ce momant de tristesse en apprenant leur arrestation et que le glaive de la loy a frapé sur les tettes de ces indignes Représentants qui ont trahi la confiance du peuple en faisant de (faux?) écrits. Elle vous invite à rester à cet honnorable poste dont dépend le bonheur de tous les hommes libres, jusquà l’entière destruction des tirans de toute nature. Elle vous félicite de vos glorieux travaux. Elle est persuadée d’avance que vous redoublerez de zèle pour déjouer les trames perfides qu’osent conspirer les soit-disants amis de la patrie. Elle auroit voulu partager la gloire qu’a mérité le peuple de Paris en défendant la vie aux infatigables sans-culottes de la Convention. Enfin elle vous annonce que la confiance qu’elle vous doit n’a fait qu’augmenter d’avantage, qu’elle surveillera et dénoncera tous les ennemis de notre commune. Seul moyen de soutenir les droits de l’homme et terrasser les indignes fils qui dévorent son sein. Salut et fermeté! Le conseil général de la commune de Saillagouse. Calvet, maire, Giralt, agent national, Oliva, notable, Tauroy, secrétaire, Palan, officier municipal, Calbet, officier municipal. 6 Le neuvième bataillon des sapeurs, formé à Dunkerque [département du Nord], félicite la Convention sur ses travaux. Mention honorable (12). [Le neuvième bataillon de sapeurs de l’armée du Nord à la Convention nationale, le 5 fructidor an II] (13) Représentants C’était au moment où les brigades républicaines rendaient la liberté à des milliers d’esclaves que Robespierre et ses complices, en comprimant l’opinion publique, méditaient d’asservir leur patrie. Insensés!... pensaient-(10) P. V., XLV, 199-200. (11) C 319, pl. 1307, p. 15. (12) P.-V., XLV, 200. (13) C 320, pl. 1318, p. 14.