SÉANCE DU 18 FLORÉAL AN II (7 MAI 1794) - Nos 19 A 23 117 Sentinelles vigilantes, nous surveillons les malveillants et les faux patriotes; déjà le fanatisme a disparu et la raison et philosophie ont pris la place; posés à 4 lieues des frontières, nous vous jurons de verser notre sang pour la défense de la patrie; mais que la paix ne soit faite que jusqu’à l’entière expiration de tous les tyrans couronnés, et la patrie sera sauvée. S. et F. Vive la République, vive la Montagne. » Jauberte (maire), Gastinel, Riant, Martin, Canton, Lions, Bourillon, Bonneaud, Drard, Goin. 19 La Société populaire de Virieu-le-Grand, département de l’Ain, félicite la Convention nationale et ses Comités de salut public et de sûreté générale, d’avoir encore une fois sauvé la patrie, en livrant les conspirateurs au glaive de la loi; elle invite la Convention à rester à son poste, à faire punir les traîtres, à sauver l’innocence; elle annonce qu’outre les offrandes faites à la patrie, elle vient d’armer, monter et équiper, à ses frais, un cavalier jacobin pris dans son sein; elle termine en remerciant la Convention d’avoir envoyé dans ce département le représentant Albitte, dont la conduite mérite les plus grands éloges. Mention honorable, insertion au bulletin, et renvoi au Comité de salut public (1). 20 La commune de Saint-Just, département de l’Oise, annonce à la Convention nationale qu’au premier cri du danger de la patrie, nombre de jeunes gens ont volé à son secours; qu’une fête civique a eu lieu pour la reprise de l’infame Toulon et la découverte de la conspiration liber-ticide; qu’elle s’occupe de la fabrication du salpêtre, et invite la Convention à rester à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin, et renvoi aux Comités d’instruction publique et de division (2). 21 Un citoyen de Pont-Audemer, qui ne veut pas être connu, a fait déposer sur le bureau une médaille d’argent frappée pour le sacre du dernier tyran des Français. Mention honorable, insertion au bulletin, et renvoi au Comité chargé de recevoir les dons faits à la patrie (3). (1) P. V., XXXVII, 42. Bim, 18 flor. (suppP) et 20 flor. (2) P.V., XXXVII, 42. Bin, 18 flor. (suppP) et 20 flor. (3) P.V., XXXVII, 42 et 87. Minute du p. v. (C 302, pl. 1084, p. 4). Bin, 18 flor. (suppl4) ; J. Matin, n° 686. 22 La Société populaire de Domfront félicite les législateurs qui siègent sur la Montagne révolutionnaire, de leur énergie, et invite la Convention, au nom des mânes de Marat et des milliers de Français égorgés par l’ambition et l’avarice, à demeurer à son poste pour les venger. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Domfront, 28 germ. il] (2). « Citoyens représentants, Vous les avez de nouveau déjoués les complots liberticides de ces traîtres qui, couverts du masque du patriotisme, allaient vendre la République à l’or corrupteur des despotes coalisés contre notre liberté; hommages vous soient rendus, intègres Législateurs, qui siégez sur la Montagne révolutionnaire, que la foudre républicaine qui réside dans vos mains soit lancée sans ménagement sur tous les coupables et que le peuple vengé de 4 années de forfaits renaissants, montre à l’Europe étonnée, ce que peut le Français pour acquérir la liberté. Pour nous, debout et prêts à marcher au moindre signal, notre raliement, notre force, notre audace est dans la Convention. Restez donc à votre poste, Législateurs, les mânes de l’immortel Marat, des milliers de Français égorgés par l’avarice et l’ambition de quelques généraux vous l’ordonnent. Ainsi le veulent vingt-cinq millions d’hommes libres qui vous crient vengeance de toutes parts contre tous les tyrans. » Dupuy, Graindorge. 23 La municipalité, le comité de surveillance et la Société populaire de la commune de Blain-ville, département de la Seine-Inférieure, félicitent la Convention nationale et le Comité de salut public sur la découverte de l’infame conspiration, l’invitent à rester à son poste, et jurent, au moindre danger, de voler à son secours. Mention honorable, insertion au bulletin (3). [Blainville, s.d.] (4) . « Citoyens Législateurs, Le corps municipal, le Comité de surveillance et la Société populaire des sans-culottes de la commune de Blainville, canton de Ry, district de Gournay, département de la Seine-Inférieure, tous réunis, ont pris lecture de votre proclamation, au sujet de l’infâme conspiration découverte par votre Comité de salut public; à l’indignation profonde et à l’horreur que nous a inspiré l’exécrable projet des scélérats, dont la (1) P.V., XXXVII, 43. Bin, 20 flor. (2) C 303, pl. 1110, p. 22. (3) P.V., XXXVII, 43. Bin, 20 flor. (4) C 303, pl. 1110, p. 23. SÉANCE DU 18 FLORÉAL AN II (7 MAI 1794) - Nos 19 A 23 117 Sentinelles vigilantes, nous surveillons les malveillants et les faux patriotes; déjà le fanatisme a disparu et la raison et philosophie ont pris la place; posés à 4 lieues des frontières, nous vous jurons de verser notre sang pour la défense de la patrie; mais que la paix ne soit faite que jusqu’à l’entière expiration de tous les tyrans couronnés, et la patrie sera sauvée. S. et F. Vive la République, vive la Montagne. » Jauberte (maire), Gastinel, Riant, Martin, Canton, Lions, Bourillon, Bonneaud, Drard, Goin. 19 La Société populaire de Virieu-le-Grand, département de l’Ain, félicite la Convention nationale et ses Comités de salut public et de sûreté générale, d’avoir encore une fois sauvé la patrie, en livrant les conspirateurs au glaive de la loi; elle invite la Convention à rester à son poste, à faire punir les traîtres, à sauver l’innocence; elle annonce qu’outre les offrandes faites à la patrie, elle vient d’armer, monter et équiper, à ses frais, un cavalier jacobin pris dans son sein; elle termine en remerciant la Convention d’avoir envoyé dans ce département le représentant Albitte, dont la conduite mérite les plus grands éloges. Mention honorable, insertion au bulletin, et renvoi au Comité de salut public (1). 20 La commune de Saint-Just, département de l’Oise, annonce à la Convention nationale qu’au premier cri du danger de la patrie, nombre de jeunes gens ont volé à son secours; qu’une fête civique a eu lieu pour la reprise de l’infame Toulon et la découverte de la conspiration liber-ticide; qu’elle s’occupe de la fabrication du salpêtre, et invite la Convention à rester à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin, et renvoi aux Comités d’instruction publique et de division (2). 21 Un citoyen de Pont-Audemer, qui ne veut pas être connu, a fait déposer sur le bureau une médaille d’argent frappée pour le sacre du dernier tyran des Français. Mention honorable, insertion au bulletin, et renvoi au Comité chargé de recevoir les dons faits à la patrie (3). (1) P. V., XXXVII, 42. Bim, 18 flor. (suppP) et 20 flor. (2) P.V., XXXVII, 42. Bin, 18 flor. (suppP) et 20 flor. (3) P.V., XXXVII, 42 et 87. Minute du p. v. (C 302, pl. 1084, p. 4). Bin, 18 flor. (suppl4) ; J. Matin, n° 686. 22 La Société populaire de Domfront félicite les législateurs qui siègent sur la Montagne révolutionnaire, de leur énergie, et invite la Convention, au nom des mânes de Marat et des milliers de Français égorgés par l’ambition et l’avarice, à demeurer à son poste pour les venger. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Domfront, 28 germ. il] (2). « Citoyens représentants, Vous les avez de nouveau déjoués les complots liberticides de ces traîtres qui, couverts du masque du patriotisme, allaient vendre la République à l’or corrupteur des despotes coalisés contre notre liberté; hommages vous soient rendus, intègres Législateurs, qui siégez sur la Montagne révolutionnaire, que la foudre républicaine qui réside dans vos mains soit lancée sans ménagement sur tous les coupables et que le peuple vengé de 4 années de forfaits renaissants, montre à l’Europe étonnée, ce que peut le Français pour acquérir la liberté. Pour nous, debout et prêts à marcher au moindre signal, notre raliement, notre force, notre audace est dans la Convention. Restez donc à votre poste, Législateurs, les mânes de l’immortel Marat, des milliers de Français égorgés par l’avarice et l’ambition de quelques généraux vous l’ordonnent. Ainsi le veulent vingt-cinq millions d’hommes libres qui vous crient vengeance de toutes parts contre tous les tyrans. » Dupuy, Graindorge. 23 La municipalité, le comité de surveillance et la Société populaire de la commune de Blain-ville, département de la Seine-Inférieure, félicitent la Convention nationale et le Comité de salut public sur la découverte de l’infame conspiration, l’invitent à rester à son poste, et jurent, au moindre danger, de voler à son secours. Mention honorable, insertion au bulletin (3). [Blainville, s.d.] (4) . « Citoyens Législateurs, Le corps municipal, le Comité de surveillance et la Société populaire des sans-culottes de la commune de Blainville, canton de Ry, district de Gournay, département de la Seine-Inférieure, tous réunis, ont pris lecture de votre proclamation, au sujet de l’infâme conspiration découverte par votre Comité de salut public; à l’indignation profonde et à l’horreur que nous a inspiré l’exécrable projet des scélérats, dont la (1) P.V., XXXVII, 43. Bin, 20 flor. (2) C 303, pl. 1110, p. 22. (3) P.V., XXXVII, 43. Bin, 20 flor. (4) C 303, pl. 1110, p. 23.