[Convention national] ARCHIVÉS PARLEMENTAIRES. J8n™SJj “93n 35l perdus pour leur instruction apporte ut uu nou¬ veau retard à 1* affermissement de la Républi¬ que. « Les membres du comité de correspon¬ dance, ■ « J. Dumas, président ; Simon G-ïde, secré¬ taire ; Grllïïî; PhelïnE ; Julien, secré¬ taire ; Bouvière fils, secrétaire. » Les président et commissaire national du tri¬ bunal du district de Marvejols» département de la Lozère, demandent à la Convention, si, malgré leurs fonctions judiciaires, ils peuvent rester membres du comité de surveillance, où les ci¬ toyens de Marvejols les ont nommés. La Convention passe à l’ordre du jour sur cette demande, motivé sur la loi qui défend de remplir deux fonctions à la fois (1). Suit la lettre des président et commissaire na¬ tional du tribunal de district de Marvejols (2). Les citoyens président et commissaire national près le tribunal de district de Marvejols, dépar¬ tement de la Lozère, au citoyen Président de la Convention nationale* « Citoyen, « Le comité de surveillance de la commune de Marvejols vient d’être formé, on nous y a nommés. Nous vous prions, citoyens législateurs, de nous instruire si, comme fonctionnaires pu¬ blics, nous devons donner notre démission oü demeurer membres d’un comité qui paraît avoir été établi par la loi pour surveiller surtout les autorités constituées. « Valette, président} Delmas, commissaire national. « Marvejols, le 2e jour de la lïè décade du 2e mois de l’an II de la République française. » La Société populaire de Bacqueville, district de Dieppe, applaudit aux mesures rigoureuses mais salutaires que la Convention nationale a prises contre les traîtres qui siégeaient dans son sein. Mention honorable, insertion au « Bulle¬ tin » (3). Suit l'adresse de la Société populaire de Bac-quevüle (4). La Société populaire de Bacqueville, district de Dieppe, à la Convention nationale. « Citoyens représentants, « Nous connaissons vos décrets des 3 et 4 du mois, et nous ne pouvons qu’applaudir aux mesures violentes, mais salutaires, que vous (1) Procès-verbaux de la Convention , t. 24, p. 32 L ni) Archives nationales, carton G 279, dossier 751. (3) Procès-verbaux de là Convention, .t. 24, p. 322. (l) Archives hüitûnùlës, carton C 280, dosèiér 765. avez prises dans cette grande circonstance� Quoi donc, le crime encore une fois aurait pu siéger au milieu des représentants du peuple français! Quoi, parmi ceux-là même que nous avions choisis pour consommer le grand ouvrage de notre bonheur, il s’en serait encore trouvé qui, au mépris même de leurs engagements, n’auraient cherché qu’à nous précipiter dans un abîme de calamités. Une telle idée soulève l’âme d’indignation et d’horreur. Cependant, législa¬ teurs, apprenez que notre courage s’accroît avec les dangers, et que quels que soient les efforts des traîtres et des factieux, nous saurons tou¬ jours les braver et les vaincre. « Vous venez de donner un grand exemple d’énergie et de fermeté; vous venez de déchirer le voile qui couvrait la trahison et le crime; vous venez de démasquer les perfides qui osaient conspirer à notre perte • placés Sous le glaive de la justice, bientôt ils recevront le prix de leurs forfaits. « Citoyens représentants, ayez pour principe invariable de toujours régler ia grandeur et la sévérité de vos mesures sur le nombre et l’immi¬ nence des dangers ; les grands maux demandent les grands remèdes; et c’est de l’extrême rigueur des moyens que dépend désormais le salut de la République. « Veillez donc, législateurs, veillez sans cesse sur vôtre ouvrage, attaquez, poursuivez le crime jusque dans ses derniers retranchements; que le glaive exterminateur soit toujours levé, que toujours il soit prêt à frapper les têtes coupa¬ bles. Nous avons juré la mort de tous les traî¬ tres; nous avons juré celle des despotes coali¬ sés contre nous, celle de leurs odieux satellites ; qu’ils périssent donc ! et dussions-nous être ré¬ servés aux plus grands, aux plus affreux sup¬ plices, jamais, non jamais, il ne nous sera re¬ proché d’avoir été des parjures. Quand le vrai républicain n’a à choisir qu’entré le trépas et l’esclavage, il a bientôt pris son parti s la liberté on la mort, telle sera toujours sa devise. « Lumière, président ; Fautrier, secrétaire . « A Bacqueville, le 2é jour de la lïe décade du 2e mois de l’an II de la République française et indivisible. » La Société républicaine et populaire de Ch⬠teau-Salins applaudit au supplice de Marie-An¬ toinette, mérité depuis longtemps par tant de crimes. Insertion au « Bulletin » (1). Suit l'adresse de la Société populaire de Château-Salins (2). La Société populaire et républicaine de Château-Salins, à la Convention nationale. « Représentants du peuple, « A la voix de la patrie trop longtemps ou¬ tragée, vous avez donc prononcé l’anathème et la mort contre la féroce Autrichienne; le glaive ven¬ geur des lois s’est donc enfin appesanti sur la (1) Procès-verbaux de, la Convention * t. 24, p. 322. (2) Archivés nationales, t arton C 280, dossier 765.