J Convention nationale.] ARCHIVES PABLEMENTAIKE&. | 2| 27® celle «que je viens -vous donnée. L’.exjmmistre Ldhrim a été -conduit Mer ,au. comité de sûreté générale. N uns devrais «eette capture an patriote Héron, qu’on a voulu vous présenter ici avec défaveur, et dont on se rappelle pue je pris la défense. Soyez sûrs que tant qu’il nous aidera, aucun des coquins que -nous recherchons ne nous échappera. ( Applaudissements , ) II. Le citoyen Marat Roustel, procureur gé¬ néral SYNDIC DU DÉPARTEMENT DE LA SAR-tiie, envoie a la Convention la nouvelle DE LA VICTOIRE REMPORTÉE AU MANS PARLES ARMÉES DE LA RÉPUBLIQUE (1). Le procureur général syndic du département de la Sarthe, à la Convention nationale (2). «/Le Mans, le 1er nivôse l’an II de la République, une et indivisible. « Citoyens représentants, « J’emploie le dernier moment «de ma carrière administrative pour vous faire part des malheurs dont notre département a été le théâtre, et de la victoire signalée qu’ont remportée sur la horde des brigands fanatiques, les armées triom-: phantes de la République; vous en trouverez j le détail dans l’adresse ci-jointe. Je m’estime | heureux de terminer mes fonctions par l’annonce ! d’une nouvelle qui intéresse aussi essentiellement le salut de la patrie. « Marat Roustel. b Adresse (3). : Les administrateurs du département de la Sarthe, j à leurs concitoyens. « Citoyens, > « Vous connaissez tous le fléau qui a désolé ; deux districts et le chef-lieu de ce département. Déjà aussi la renommée vous a appris la victoire signalée remportée par les armées de la Répu¬ blique sur la horde de brigands qui a souillé un moment notre territoire; mais il est impor¬ tant de vous donner quelques détails succincts qui vous intéresseront. Ces détails vous appren-; dront à connaître encore la scélératesse de la ; bande fanatique, à apprécier la conduite des ; patriotes du Mans, celle de vos magistrats et : de vos administrateurs, le courage des soldats de la liberté, et la force invincible des armes glorieuses de la République. (1) La lettre et l’adresse du procureur général ! •syndic du département de la Sarthe , ne sont pas j mentionnées au procès-verbal de la séance du 4 ni-I vôse an II; mais on lit en marge de l’original qui ■ •existe aux Archives nationales la note suivante : j « Insertion au Bulletin, le 4 nivôse 2' année répu¬ blicaine. » (2) Archives nationales, carton C 288, dossier'883 pièce 17. . ’ (3) Archives nationales, carton C 288, dossier 883, j ■pièce 18. ' | « Voyous d’abord de quelle manière les bri¬ gands se sont emparés du Mans. « Depuis longtemps ils menaçaient cette com¬ mune. Les représentants ‘Thirion et Garnier, les-administrateurs du département, toutes les au¬ torités constituées réunies avec les membres «de la'Société populaire du Mans, pressentant le-dan-ger qui nous menaçait, n’ont cessé de dépêcher des courriers, d’envoyer des commissaires à «Pa¬ ris pour solliciter auprès de la 'Convention, du comité de «Salut public et des ministres,, de prompts secours -en armes, nranïtkms et sifbsfe-t an ces. Mais soit qu’on ne crût pas le danger si imminent pour nous, parce qu’on pensait que les brigands ne se porteraieùt pas sur le chéf-heû de notre département, soit qu’on le destinât à devenir leur tombeau, nous avons été presque abandonnés à nos propres ressources, excepté quelques -munitions et quelques forces peu con¬ sidérables, dont la majeure partie a été employée du côté de Rennes «par le général Moulins. « Le jour -de l’attaque duMans, nous n’avions pas plus de 3 à 4,000 hommes, dont les deux tiers au moins étaient de là gardé nationale du Mans et des jeunes gens -de première réquisition» le reste consistait en nue centaine de hussards et chasseurs, un détachement de 300 hommes de la garnison de Valenciennes, un autre du 4e bataillon de la Sarthe, une cinquantaine de gendarmes de Paris et deux compagnies dé ca¬ nonniers de l’armée révolutionnaire de Pans. Nous n’avions en tout que 13 à 14 pièces de canon de quatre et peu de munitions. Quelques jours avant le combat, on avait élevé des re¬ tranchements à Pontlieue et dans tous les pas¬ sages par où on crut que l’ennemi pouvait pé¬ nétrer. «C’est avec ces «dispositions et «ce .peu de forces qu’on se présenta pour repousser une masse de 40,000 hommes ou femmes, sur laquelle on pouvait compter 20,000 combattants, avec .plus de 35 piècesde canon deisouttcalibre jusqu’à 24. « Nos forces étaient encore Affaiblies parce qu’il fallait les disséminer sur une grande éten¬ due pour garder les différents postes. « Les premiers coups de «canon se firent en¬ tendre sur la route de la Flèche, vers 11 heures du matin. A 1 heure les armées rapprochées se eanonnèrent vivement. L’affaire fut chaude. On en vint à la fusillade; enfin au bout de trois heures et demie (l’un combat violent, nous com¬ mencions à manquer de munitions, des jeunes gens de première réquisition donnèrent le si¬ gnal de la déroute, eu jetant leurs armes et en abandonnant leur rang. Le représentant Gar¬ nier f de Saintes) «qui avait tout animé par son énergie et par sa présence, le général de brigade Chabot, qui donna partout l’exemple du cou¬ rage, en se portant avec intrépidité au milieu du feu, dans les endroits les plus périlleux, plu¬ sieurs autres braves .essayèrent en vain d’arrêter les fuyards prières, menaces, coups de «sabre, tout fut inutile. Le désordre ne fit «qu’augmen¬ ter. Alors le général, pour ne pas exposer nos canons à être pris, et nos troupes à être taillées en pièces, ordonna la retraite, et parvint à re¬ mettre un peu d’ordre. On battit donc en .re¬ traite, mais «encore avec précipitation. Les bri¬ gands alors entraient de toutes parts dans nos murs et nous poursuivirent plus d’une lieue sur la route de Bonnétâble. Malgré eette déroute notre perte n’a pas été considérable. « Les canonniers du Mans, la garde nationalè et surtout le bataillon de Saint-Denis-d’ Orques,