SÉANCE DU 29 MESSIDOR AN II (17 JUILLET 1794) Nos 11-13 237 Mention honorable, insertion au bulletin (l). 11 La société populaire de Saacy-sur-Marne, département de Seine-et-Marne, annonce à la Convention nationale que, depuis que les citoyens de cette commune se sont réunis en société populaire, on s’occupe journellement de déjouer les complots, de poursuivre les intri-gans, et de former l’éducation. Elle félicite la Convention sur ses travaux, et l’invite à rester à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Saacy-sur-Marne, s.d.] ( 3). « Citoïens Représentans, Les citoïens sans culottes de la Commune de Saacy sur marne occupés aux travaux agricoles, envieux de contribuer autant qu’il est en leurs pouvoirs au grand œuvre de la Révolution française, jaloux de connoître les grands progrès du Gouvernement Républicain qu’ils aiment et qu’ils chérissent : ce sont depuis quelque tems reunis en société populaire. La ils s’instruise des loix par la lecture des Bultins, ils socupent par des Discours Patriotiques à propager Lesprit Publics, à en courager l’instruction dans les vrais principes Républicains Reigne de la Raison et de la Vertu, a fixer touttes les idés au meme point de réunion, à faire aimer la liberté et l’égalité, à déjouer touttes les factions les intrigans, ceux qui trameroient des complots contre la Sûreté et la tranquilité publique, enfin ceux qui entraveraient la marche révolutionnaire que vous avez confiés aux Comités de Salut Publique et de Sûreté General tous 2 dignes de remplir le but désiré. Citoïens Représentans nous avons subies des pertes en tous genres, l’année derniere une grèlle est venu ravager nôtre récolté au moment de la recuillir. Eh bien le peut quil nous à resté à été partagé avec nos freres de Paris et des armés, nous n’avons concû aucune inquiétude sur l’avenir, l’execution des Loix sage sur les subsistances à fait nôtre garantie. Digne Convention qui à sauvé la patrie, tu connois maintenant nos principes. Soit persuadé que nous ne meconnoitront jamais nos devoirs, que nous sommes prêts à sacrifier nôtre vie et nôtre fortune pour l’affermissement de la Republique. Montagne sacrée réçois le tribut de notre reconnois-sance, sur les victoires que tes soins et ta surveillance nous ont fait remporter de touttes parts sur ce que tu na pas voulu de paix de treve ni transiger avec les tirans coalisés qui ne fesoient des propositions que pour mieux nous asservir; sur le Gouvernement Révolutionnaire dont l’activité est au dessus de touttes imaginations, sur les complots que les ennemis de la chose publique avoit tramés pour nous donner des fers et que tu vient de déjouer. (l) P.V., XLI, 303. (2) P.V., XLI, 303. Mon., XXI, 245. (3) C 310, pl. 1212, p. 4. Enfin sur le decret salutaire qui déclare que le peuple français reconnoit l’existance de l’être Suprême et Limortalité de L’âme. Reste à ton poste digne montagne Jusqu’à ce que les tirrans soient écrasés et les ennemis de la patrie à neantis jusquau dernier. Vive la Republique ». Bonnet ( Presid .), Leroux (Secret.) 12 La société populaire de Moyenvic, district de Salins-Libre, département de la Meurthe, félicite la Convention de sa contenance ferme, de son inflexible sévérité. « Continuez, dit-elle, à diriger l’intrépidité de nos soldats, et bientôt la patrie, débarrassée de ses nombreux ennemis, récompensera vos immortels travaux par l’hommage de sa reconnoissance ». Mention honorable, insertion au bulletin (l). [Moyenvic, 22 mess. II] { 2). « Représentans du Peuple La valeur des Républicains dirigée par la prudence et la loyauté dans l’exécution du plan que vous avés conçu pour l’extermination des Tirans, montre aujourd’hui ce qu’elle peut quand elle n’est point empêchée par la scélératesse et la trahison, les brigands couronnés fuyent précipitament, suivis de leurs esclaves; moins desespéré encore de leur défaite que de la certitude qu’ils ont de ne plus pouvoir devenir maîtres de notre territoire en composant avec la perfidie : oui, législateurs, les sages mesures que vous avés pris pour éteindre jusqu’à l’idée même des Conspirateurs ont sauvé la République; c’est a votre contenance ferme, a votre inflexible sévérité que la france doit le succès de nos armées. Continués à diriger l’intrépidité de nos soldats et bientôt la Patrie, débarrassée des nombreux ennemis de sa liberté récompensera vos immortels travaux par l’hommage de sa Reconnoissance ». HACSPIL ( Présid .), ROLIN ( Secrét .), DROÜE ( secret .) 13 Le comité de surveillance de Paray, département de Saone-et-Loire, applaudit au décret du 22 prairial. « Il anéantira, dit-il, les traîtres et les conspirateurs. Mention honorable, insertion au bulletin (3). [Paray, s.d.] (4) « Votre ambition, Législateurs, a voir fleurir la République, fait que nous vous félicitons sur la loi, par vous rendu et concernant le tribunal révolutionnaire, le 22 prairial der; nous pensons que par la (1) P.V., XLI, 303. (2) C 310, pl. 1212, p. 5. (3) P.V., XLI, 303. Mon., XXI, 245. (4) C 309, pl. 1201, p. 23. SÉANCE DU 29 MESSIDOR AN II (17 JUILLET 1794) Nos 11-13 237 Mention honorable, insertion au bulletin (l). 11 La société populaire de Saacy-sur-Marne, département de Seine-et-Marne, annonce à la Convention nationale que, depuis que les citoyens de cette commune se sont réunis en société populaire, on s’occupe journellement de déjouer les complots, de poursuivre les intri-gans, et de former l’éducation. Elle félicite la Convention sur ses travaux, et l’invite à rester à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Saacy-sur-Marne, s.d.] ( 3). « Citoïens Représentans, Les citoïens sans culottes de la Commune de Saacy sur marne occupés aux travaux agricoles, envieux de contribuer autant qu’il est en leurs pouvoirs au grand œuvre de la Révolution française, jaloux de connoître les grands progrès du Gouvernement Républicain qu’ils aiment et qu’ils chérissent : ce sont depuis quelque tems reunis en société populaire. La ils s’instruise des loix par la lecture des Bultins, ils socupent par des Discours Patriotiques à propager Lesprit Publics, à en courager l’instruction dans les vrais principes Républicains Reigne de la Raison et de la Vertu, a fixer touttes les idés au meme point de réunion, à faire aimer la liberté et l’égalité, à déjouer touttes les factions les intrigans, ceux qui trameroient des complots contre la Sûreté et la tranquilité publique, enfin ceux qui entraveraient la marche révolutionnaire que vous avez confiés aux Comités de Salut Publique et de Sûreté General tous 2 dignes de remplir le but désiré. Citoïens Représentans nous avons subies des pertes en tous genres, l’année derniere une grèlle est venu ravager nôtre récolté au moment de la recuillir. Eh bien le peut quil nous à resté à été partagé avec nos freres de Paris et des armés, nous n’avons concû aucune inquiétude sur l’avenir, l’execution des Loix sage sur les subsistances à fait nôtre garantie. Digne Convention qui à sauvé la patrie, tu connois maintenant nos principes. Soit persuadé que nous ne meconnoitront jamais nos devoirs, que nous sommes prêts à sacrifier nôtre vie et nôtre fortune pour l’affermissement de la Republique. Montagne sacrée réçois le tribut de notre reconnois-sance, sur les victoires que tes soins et ta surveillance nous ont fait remporter de touttes parts sur ce que tu na pas voulu de paix de treve ni transiger avec les tirans coalisés qui ne fesoient des propositions que pour mieux nous asservir; sur le Gouvernement Révolutionnaire dont l’activité est au dessus de touttes imaginations, sur les complots que les ennemis de la chose publique avoit tramés pour nous donner des fers et que tu vient de déjouer. (l) P.V., XLI, 303. (2) P.V., XLI, 303. Mon., XXI, 245. (3) C 310, pl. 1212, p. 4. Enfin sur le decret salutaire qui déclare que le peuple français reconnoit l’existance de l’être Suprême et Limortalité de L’âme. Reste à ton poste digne montagne Jusqu’à ce que les tirrans soient écrasés et les ennemis de la patrie à neantis jusquau dernier. Vive la Republique ». Bonnet ( Presid .), Leroux (Secret.) 12 La société populaire de Moyenvic, district de Salins-Libre, département de la Meurthe, félicite la Convention de sa contenance ferme, de son inflexible sévérité. « Continuez, dit-elle, à diriger l’intrépidité de nos soldats, et bientôt la patrie, débarrassée de ses nombreux ennemis, récompensera vos immortels travaux par l’hommage de sa reconnoissance ». Mention honorable, insertion au bulletin (l). [Moyenvic, 22 mess. II] { 2). « Représentans du Peuple La valeur des Républicains dirigée par la prudence et la loyauté dans l’exécution du plan que vous avés conçu pour l’extermination des Tirans, montre aujourd’hui ce qu’elle peut quand elle n’est point empêchée par la scélératesse et la trahison, les brigands couronnés fuyent précipitament, suivis de leurs esclaves; moins desespéré encore de leur défaite que de la certitude qu’ils ont de ne plus pouvoir devenir maîtres de notre territoire en composant avec la perfidie : oui, législateurs, les sages mesures que vous avés pris pour éteindre jusqu’à l’idée même des Conspirateurs ont sauvé la République; c’est a votre contenance ferme, a votre inflexible sévérité que la france doit le succès de nos armées. Continués à diriger l’intrépidité de nos soldats et bientôt la Patrie, débarrassée des nombreux ennemis de sa liberté récompensera vos immortels travaux par l’hommage de sa Reconnoissance ». HACSPIL ( Présid .), ROLIN ( Secrét .), DROÜE ( secret .) 13 Le comité de surveillance de Paray, département de Saone-et-Loire, applaudit au décret du 22 prairial. « Il anéantira, dit-il, les traîtres et les conspirateurs. Mention honorable, insertion au bulletin (3). [Paray, s.d.] (4) « Votre ambition, Législateurs, a voir fleurir la République, fait que nous vous félicitons sur la loi, par vous rendu et concernant le tribunal révolutionnaire, le 22 prairial der; nous pensons que par la (1) P.V., XLI, 303. (2) C 310, pl. 1212, p. 5. (3) P.V., XLI, 303. Mon., XXI, 245. (4) C 309, pl. 1201, p. 23. 238 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE vigilance des autorités constituées et par votre surveillance, elle sera aussy bien exécutée, qu’elle est juste, elle anéantira les traîtres, les conspirateurs, les contre-revolutionnaire et les intrigants, et elle donnera la liberté aux opprimés, tel a toujours été les désirs de nos concitoyens soussignés, qui sont ennemis de touttes négations, des tirans et des despotes, et qui ne veuillent que l’éxecution de vos loix, découvrir les coupables, et les traittres, pour vous les dénoncer, dénoncer les intrigants et faire revivre éternellement la probité. Tels sont les vœux des Républicains composans le comité de surveillance et revolutionaire du canton de Paraÿ, cy-devant (moinial), et auquel veuillés bien nous permetre, dÿ supplér, a la place de ce dernier mot (national). S. et F. ». Guichard, Paquier, Bénard, Golliard, Cusson-NET, GRUEBET, DEFFORGE [et 1 signature illisible]. 14 La société populaire de Royan, district de Marennes, département de la Charente-Inférieure, assure la Convention nationale de son attachement inviolable et de son dévouement à la révolution (l). [Royan, 19 prair. 11. Au présid. de la Conv. 7(2). « Représentant Les Républicains de la Commune de Royan vivement pénétrés de reconnoissance envers la Convention Nationale, de tous les bienfaits qu’elle ne Cesse de verser sur eux et leurs freres, et de son énergie pour Le maintien de l’unité et de l’indivisibilité de la République, ont fait tous leurs efforts pour lui rendre, dans la personne du Représentant du peuple Isabeau à son passage dans cette Commune, tout l’honneur qui lui est du. Nous vous prions de prendre connoissance a ce sujet du Procès verbal du 6 de ce mois que nous envoyons cy-joint a la Convention. Vive La République vive à Jamais La Montagne ». Thomas, Boullet P. -S. Tous les Préparatifs sont faits dans cette Commune pour celebrer dignement le demain la fête à l’Etre Suprême. [Extrait des délibérations du 6 prair. II]. Aujourd’hui 6 Prairial l’an II, avant midy, la ste des amis de l’Egalité et de la liberté assemblée extraordinairement au lieu ordinaire de ses séances, sous la Présidence de Daniel Renaud. Le Président a dit que D’après le Raport de Commissaires envoyés la veille a saujon, Le Représentant du peuple Isabeau ne tarderoit pas D’arriver et que c’etoit l’instant de mettre à exécution l’arrêté que la société avoit pris pour honorer la Représentation Nationale : En conséquence les autorités Constituées, la société Populaire, une grande partie (1) P.V., XLI, 303. Mon., XXI, 245. (2) F17 1010°, pl. 2, 3860. du peuple, des Détachements de la force armée soldée et non soldée ont été à sa rencontre ; a peine a-t-il parû que les cris répétés de vive la République, vive la Montagne se sont mêlés au Bruit du Canon, il a été ainsi Conduit par un nombreux Cortège Jusqu’à la maison qu’il avoit Choisie : La il a été invité de venir au temple Dédié à l’être suprême et à L’immortalité de L’ame, il y a Consenti après avoir manifesté sa satisfaction aux Citoyens. La société Populaire ou plutôt Le peuple l’y-a précédé de quelques instans. Des Citoyens invités des Communes voisines y étoient déjà rendus. Le Représentant du peuple est entré au millieu des applaudissemens dérobés par la Joie et a pris place au fauteuil. La seance a été continuée par un banquet civique, une Gaieté agréable et non bruyante présidoit à cette fête. Le Représentant du peuple a porté La première santé, elle etoit à l’unité et à l’indivisibilité de la République, celles [?] aux travaux de la Convention, à la sainte Montagne, à la durabilité de la République française, Chaque Toast lui a fourni un texte qu’il developoit avec une énergie Républicaine, toujours a la Gloire de la Montagne, un Nouveau moyen D’instruction se présente, il est informé que des mariages sont prêts à se dissoudre, que la haine cette araignée des passions est encore alimentée dans quelques esprits par la morosité, l’envie ou la vengeance, il entreprend de révolutionner ces êtres immoraux, Là devant un peuple immense il reproche aux premiers avec une bonté paternelle leurs torts respectifs, il montre aux seconds la figure hideuse de la Discorde, les uns et les autres se jettent dans ses bras, le remercient avec attendrissement, la fille d’avoir retrouvé sa mere; la femme son mari, enfin le bon Citoyen son ami, des larmes délicieuses ont été versées par tous les témoins de cette scene touchante; L’homme de bien est emplement dédomagé lorsqu’il réussit, ou quand il a fait une bonne action, ainsi le Représentant du peuple dans cette seance mémorable pour cette Commune en ravivant des Cœurs paralisés a reçu la Recompense des vertus Républicaines. Les Citoyennes Bellot et Guimberteau qui se sont dévouées toutes entières au soulagement de nos freres D’armes pour l’hôpital de Rochefort, montent à la tribune, Chantent une hymne à la liberté, et adresse ensuite au Représentant, Ces mots : « Charité : humanité : « La Patrie nous appelle, entièrement dévouées à son service, nous abandonnons nos affections les plus cheres pour consacrer nos Jeunes ans aux travaux des hôpitaux : O ! toi que nous avons le bonheur de voir parmi nous Dis à la Convention que tu as été témoin de nos éfforts pour honorer la Représentation Nationale. «Vive la Republique; vive à Jamais La Montagne. Le Représentant du Peuple témoigné par sa Réponse a ces deux jeunes Citoyennes, combien il etoit beau de pouvoir se compter au nombre de ceux qui aspirent a bien mériter de la Patrie. Thomas membre de la société fait un Discours qui est Couvert D’applaudissemens, le Représentant ayant désiré l’avoir par écrit, il lui a été remis à l’instant : L’assemblée arrête son insertion en entier au Procès verbal après quelques Changemens. il est ainsi Conçu. 238 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE vigilance des autorités constituées et par votre surveillance, elle sera aussy bien exécutée, qu’elle est juste, elle anéantira les traîtres, les conspirateurs, les contre-revolutionnaire et les intrigants, et elle donnera la liberté aux opprimés, tel a toujours été les désirs de nos concitoyens soussignés, qui sont ennemis de touttes négations, des tirans et des despotes, et qui ne veuillent que l’éxecution de vos loix, découvrir les coupables, et les traittres, pour vous les dénoncer, dénoncer les intrigants et faire revivre éternellement la probité. Tels sont les vœux des Républicains composans le comité de surveillance et revolutionaire du canton de Paraÿ, cy-devant (moinial), et auquel veuillés bien nous permetre, dÿ supplér, a la place de ce dernier mot (national). S. et F. ». Guichard, Paquier, Bénard, Golliard, Cusson-NET, GRUEBET, DEFFORGE [et 1 signature illisible]. 14 La société populaire de Royan, district de Marennes, département de la Charente-Inférieure, assure la Convention nationale de son attachement inviolable et de son dévouement à la révolution (l). [Royan, 19 prair. 11. Au présid. de la Conv. 7(2). « Représentant Les Républicains de la Commune de Royan vivement pénétrés de reconnoissance envers la Convention Nationale, de tous les bienfaits qu’elle ne Cesse de verser sur eux et leurs freres, et de son énergie pour Le maintien de l’unité et de l’indivisibilité de la République, ont fait tous leurs efforts pour lui rendre, dans la personne du Représentant du peuple Isabeau à son passage dans cette Commune, tout l’honneur qui lui est du. Nous vous prions de prendre connoissance a ce sujet du Procès verbal du 6 de ce mois que nous envoyons cy-joint a la Convention. Vive La République vive à Jamais La Montagne ». Thomas, Boullet P. -S. Tous les Préparatifs sont faits dans cette Commune pour celebrer dignement le demain la fête à l’Etre Suprême. [Extrait des délibérations du 6 prair. II]. Aujourd’hui 6 Prairial l’an II, avant midy, la ste des amis de l’Egalité et de la liberté assemblée extraordinairement au lieu ordinaire de ses séances, sous la Présidence de Daniel Renaud. Le Président a dit que D’après le Raport de Commissaires envoyés la veille a saujon, Le Représentant du peuple Isabeau ne tarderoit pas D’arriver et que c’etoit l’instant de mettre à exécution l’arrêté que la société avoit pris pour honorer la Représentation Nationale : En conséquence les autorités Constituées, la société Populaire, une grande partie (1) P.V., XLI, 303. Mon., XXI, 245. (2) F17 1010°, pl. 2, 3860. du peuple, des Détachements de la force armée soldée et non soldée ont été à sa rencontre ; a peine a-t-il parû que les cris répétés de vive la République, vive la Montagne se sont mêlés au Bruit du Canon, il a été ainsi Conduit par un nombreux Cortège Jusqu’à la maison qu’il avoit Choisie : La il a été invité de venir au temple Dédié à l’être suprême et à L’immortalité de L’ame, il y a Consenti après avoir manifesté sa satisfaction aux Citoyens. La société Populaire ou plutôt Le peuple l’y-a précédé de quelques instans. Des Citoyens invités des Communes voisines y étoient déjà rendus. Le Représentant du peuple est entré au millieu des applaudissemens dérobés par la Joie et a pris place au fauteuil. La seance a été continuée par un banquet civique, une Gaieté agréable et non bruyante présidoit à cette fête. Le Représentant du peuple a porté La première santé, elle etoit à l’unité et à l’indivisibilité de la République, celles [?] aux travaux de la Convention, à la sainte Montagne, à la durabilité de la République française, Chaque Toast lui a fourni un texte qu’il developoit avec une énergie Républicaine, toujours a la Gloire de la Montagne, un Nouveau moyen D’instruction se présente, il est informé que des mariages sont prêts à se dissoudre, que la haine cette araignée des passions est encore alimentée dans quelques esprits par la morosité, l’envie ou la vengeance, il entreprend de révolutionner ces êtres immoraux, Là devant un peuple immense il reproche aux premiers avec une bonté paternelle leurs torts respectifs, il montre aux seconds la figure hideuse de la Discorde, les uns et les autres se jettent dans ses bras, le remercient avec attendrissement, la fille d’avoir retrouvé sa mere; la femme son mari, enfin le bon Citoyen son ami, des larmes délicieuses ont été versées par tous les témoins de cette scene touchante; L’homme de bien est emplement dédomagé lorsqu’il réussit, ou quand il a fait une bonne action, ainsi le Représentant du peuple dans cette seance mémorable pour cette Commune en ravivant des Cœurs paralisés a reçu la Recompense des vertus Républicaines. Les Citoyennes Bellot et Guimberteau qui se sont dévouées toutes entières au soulagement de nos freres D’armes pour l’hôpital de Rochefort, montent à la tribune, Chantent une hymne à la liberté, et adresse ensuite au Représentant, Ces mots : « Charité : humanité : « La Patrie nous appelle, entièrement dévouées à son service, nous abandonnons nos affections les plus cheres pour consacrer nos Jeunes ans aux travaux des hôpitaux : O ! toi que nous avons le bonheur de voir parmi nous Dis à la Convention que tu as été témoin de nos éfforts pour honorer la Représentation Nationale. «Vive la Republique; vive à Jamais La Montagne. Le Représentant du Peuple témoigné par sa Réponse a ces deux jeunes Citoyennes, combien il etoit beau de pouvoir se compter au nombre de ceux qui aspirent a bien mériter de la Patrie. Thomas membre de la société fait un Discours qui est Couvert D’applaudissemens, le Représentant ayant désiré l’avoir par écrit, il lui a été remis à l’instant : L’assemblée arrête son insertion en entier au Procès verbal après quelques Changemens. il est ainsi Conçu.