268 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE V [Le c. de surveillance de Ruffec (1) à la Conv.; Ruffec, 14 therm. II] (2). Sauveurs de la patrie, Des Cromwel, des Catilina nouveau[x] sié-geoient au sein du sénat français. Ils auroient soullier (sic) ce lieu saint et sacré, seul séjour de la probité et des vertus. Liberté, liberté chérie, on a tramé contre toy ! République, on a auzé tenter de détruire ton unité, ton indivisibilité ! Convention nationale, montagne sainte et sacrée, on a auzé attenter à ta vie, à l’existence de ceux qui deffendirent, avec le plus de fermeté et de bonne foy, les droits sacrés et inaliénables et l’indépendance du peuple ! Peuple, on a voullu te redonner un maître, et ce maître étoit celui même qui sembloit t’être le plus attaché. Fidelles représentants, figurés-vous l’horreur et l’indignation dont nous fummes pénétrés en apprenant ses (sic) odieux complots qui se formoient au milieu de vous, que l’hidre étoit dans votre sein, et que les cent têtes étaient les authorités constituées d’une commune qui se montra si généreuse, si confiante, et si courageuse dans les revers de la patrie. Vous nous jugerés dignes de vous, comme vous l’êtes de ceux que vous représentés. Que tout ce qui partagea les abbominables projets des conspirateurs, que ceux qui auzèrent se servir du peuple et tourner ses armes contre ses fidelles représentants, pour s’égorger de ses propres mains, et à annéantir dans un instant ce que 5 ans de luttes et de travail lui coûta à conquérir, périssent honteusement, comme la faction elle-même a péri ! Mettés-les tous hors de la loy ! Nous sommes là pour segonder vos effor[t]s, votre énergie, et les grands mouvements que vous imposerés à la machine politique. Parlés, sauveurs du peuple, parlés, et nous voilons vous deffendre ! Nous voulons faire de nos corps des murs d’airein pour vous garantir des fers des assasseins. Regardés comme non avenu[s] les vœux du nouveau Catilina, Maximilien Robespierre, que nous ne connoissions pas lorsqu’il évita le coup dû à la noirceur de son âme. Le s[c]élérat a payé de sa tête. Il est mort du coup de la loy. Vive la République ! Au 9 thermidor, vous futtes dignes de la masse que vous représentés. L’énergie que vous montrantes, le grand caractère que vous dé-ployattes, dans ce jour d’allégresse générale, ne s’effasseront jamais de notre mémoire. Ils seront gravés en caractère[s] de feu dans nos âmes; nous en transmettrons le resouvenir à ceux qui nous succéderont, en leur peignant le tiran et la tirannie sous les couleurs les plus noires. Périssent les factieux et les factions ! Périssent les agitateurs et les traîtres de touttes espèces ! Triomphe la liberté ! Résiste aux re-(1) Charente. (2) C 312, pl. 1244, p. 29. Mentionné par Bm, 29 therm. (2e suppl1). vers, l’unité et l’indivisibilité de la République ! Résistés comme elle ! Sauvés la patrie, rendés le peuple heureux, et vous aurés rempli votre tâche ! Caillieux, Demondiou, Audinet (présid.), Jacques (secrét.). w [Les administrateurs du distr. de Bellevue-les-Bains (1) à la Conv.; Bellevue, 14 therm. II] (2). Citoyens représentans, , Des Cromwel, des Catilina modernes voûtaient égorger la représentation nationale pour rétablir l’affreuse tirannie. Vous avés foudroyé cet abominable complot, et, déjà, les monstres qui l’avoient formé et qui voûtaient le mettre à exécution ont subi la peine due à leurs forfaits. Nous applaudissons à votre énergie, et nous admirons l’attitude ferme et imposante que vous avés prise dans une circonstance aussi orageuse. Continués, courageux représentans, et surtout ne perdés pas de vue qu’une juste défiance doit environner le berceau de la République, et que la représentation nationale doit veiller à ce qu’aucun individu, sous le masque de la popularité, ne s’élève au-dessus de la loi et ne préparent (sic) des fers à ses concitoyens. Recevés de nouveau notre serment de rester inviolablement unis à la Convention nationale, de ne reconnoître d’autre signe de ralliement que ses décrets, de lui aider à exterminer tous les tirans, même ceux qui sortiroient de son sein, ou de nous ensevelir avec elle sous les ruines de la liberté ! P. Campin, Bouvier, Lambert (vice-présid.), Di-goy (adjoint), Ale Campin (présid.), Parent (agent nat. provisoire), Ducreux (secrét.). [Le c. de surveillance de Bellevue-les-Bains, à la Conv.; Bellevue, 15 therm. II J. Citoyens représentans du peuple fran-çois, Grâces soient rendues à l’Etre suprême qui a permi[s] que vous ayez découvert une dernière conjuration, la plus cruelle qu’ayent pu imaginer les ennemis du bien public : ils ont subi la punition que méritaient leurs forfaits. Courage, représentans françois, le peuple attend tout de votre énergie, de votre justice et de vos vertus. Nous resterons toujours invariablement attachés à la masse de la Convention nationale, et nous lui servirons de bouclier, ainsi que tous les sans-culottes de la République, contre les attentats de ses ennemis, quels qu’ils puissent être. Vive la République ! Duplat fils, Lavaivre aîné, Dupont, Gay, Boi-vert, Bonnot (présid.), Lachaize, Demeiry, Dechamp, Buon (secrét). (1) Ci-devant Bourbon-Lancy (Saône-et-Loire). (2) C 312, pl. 1244, p. 30, 31, 32. Mentionné par Bm, 29 therm. (2e suppl1); J. Fr., n° 682. SÉANCE DU 20 THERMIDOR AN II (7 AOÛT 1794) - N° 1 269 [La sté popul. de Bellevue-les-Bains, à la Conv.; Bellevue, 14 therm. II]. Citoyens représentans, La haine contre les tyrans est innée chez les républicains. Nous avons juré leur perte. Nous tiendrons nos serments : nous périrons tous, ou le dernier des tyrans cessera d’exister. Un seul cri, celui de l’indignation, s’est fait entendre au récit des nouveaux dangers que vous avez courus, mais le caractère énergique que vous avez déployé dans une circonstance aussi orageuse, les mesures vigoureuses que vous avez prises pour déjouer les complots ourdits par les Catilina modernes, par ces scélérats dévorés d’ambition et déshérités de vertus, qui avoient juré la perte de la patrie, la promptitude avec laquelle vous avez puni les conspirateurs ont porté le calme dans l’âme des patriotes. Vous aviez acquis des droits incontestables à la reconnoissance nationalle en faisant tomber sous la hache de la loi les têtes des Brissot, des Verniaux (sic), des Hébert, des Chomette, des Danton. Vous n’en avez pas moins acquis en faisant tomber celle du tyran Robespierre et de ses complices. Continuez votre carrière, courageux représentans. Vous êtes les fondateurs de la République; elle attend de vous son salut; elle ne sera point trompée dans son attente. Recevez de nouveau notre serment de vous rester unis et de ne reconnoître d’autre point de ralliement que la Convention nationale. Vive la République ! Gay (présid.), Digoy, Drere, D’Aubenton, La-vaivre puiné, Lavaivre aîné, Fillioux, Dusu-ZEAU, BuON. X [Les administrateurs du départ ‘ de l’Indre à la Conv.; Indre -Libre, 14 therm. II] ( 1). Eh quoi ! Toujours des conspirations ! Toujours des traîtres ! Nous nous réjouissions d’avoir vu ce nouveau Catilina échappé aux couteaux qui menaçaient sa vie... C’est au milieu de nos acclamations qu’il ourdissait sa trame infernale et qu’il forgeait les fers dont il voulait nous accabler. O horreur ! O indignation !... avec quelle sécurité nous dormions au pied du volcan dont votre énergie a arrêté l’explosion. Il n’en sera plus, non, non ! Il n’en existera plus de perfidie aussi attroce ! L’enfer avait concentré toute sa rage dans le cœur de ces scélérats. Ils ont disparu du nombre des vivans, et, avec eux, les infâmes complots dont seuls ils étaient capables. Le saint amour de la liberté va désormais être l’unique sentiment de tous les Français. Nos cœurs nous en sont garants. Mais notre vigilance n’en sera pas moins active. Si les cent têtes de l’hydre n’étaient pas écrasées, le feu du patriotisme qui circule dans (1) C 312, pl. 1244, p. 28. nos veines les dévorerait, sous quelques formes qu’elles se reproduisissent. Malheur au traître qui oserait se montrer ! Nous sommes républicains, c’est tout dire. Beaufort, Robert, J. Cumat, Huard, Couturier, Dubrere, Simon, Maheux (présid.), Court (se-crét.gal). y [L’administration du directoire du départ 1 du Bas-Rhin, à la Conv.; Strasbourg, 11 therm. 77/(1). Citoïens représentans, de nouveaux Catilina avoient osé concevoir l’oppression du peuple; ils voulaient élever leurs pouvoirs sur les débris sanglans de la liberté. Le génie heureux de la République a dévoilé leurs noirs projets. Vous avez parlé, et, déjà, ces monstres ne sont plus ! Gloire à vous, dignes représentans ! Votre fermeté s’est accrufe] au milieu des abîmes creusés par le crime. « Que celui qui voudrait usurper le pouvoir souverain soit à l’instant mis à mort par les hommes libres ». Cette maxime, terrible aux traîtres, a été présente à vos yeux. Vous en avez appliqué l’exécution. Croïés qu’elle est également gravée dans nos cœurs, et que nous saurons, dans tous les tems, périr avec vous ou sauver la patrie. Mougeat, Rivet, Barbier (secrét.-gal), Gillier, Harey, Jacquy, Sager [et 2 signatures illisibles (dont celle du président)]. z [Les administrateurs et l’agent nat. du distr. de Bergues-sur-Colme (2) à la Conv.; Bergues, 13 therm. 777(3). Représentans, Vous venez de donner un nouvel exemple, aux tirans et à la faction de l’étranger, que, par le courage et la vertu, on parvient à braver et à vaincre tous les périls; au bruit de vos dangers, nos cœurs vous entouroient, et, dans les allarmes du peuple, nous pouvons vous assurer avec bien de la satisfaction qu’il ne portoit son inquiétude et ses impatiens désirs que sur la Convention nationale, jusqu’au moment où, cette nuit, des nouvelles rassurantes lui aiant été données, il s’est livré à ses occupations et travaux ordinaires, après avoir rempli toutes les rues et places publiques des cris mille fois répétés de : vive la Convention nationale ! Solignac, Boissier, J. De Baecque, Benedict Cherf, Lansionneur, Testedesvignes, Cousier (agent nat.), Josse De Clevet. (1) C 312, pl. 1244, p. 33. Mentionné par B1", 29 therm. (2e suppl1). (2) Nord. (3) C 312, pl. 1244, p. 72. Mentionné par Bm, 29 therm. (2e suppl1)- SÉANCE DU 20 THERMIDOR AN II (7 AOÛT 1794) - N° 1 269 [La sté popul. de Bellevue-les-Bains, à la Conv.; Bellevue, 14 therm. II]. Citoyens représentans, La haine contre les tyrans est innée chez les républicains. Nous avons juré leur perte. Nous tiendrons nos serments : nous périrons tous, ou le dernier des tyrans cessera d’exister. Un seul cri, celui de l’indignation, s’est fait entendre au récit des nouveaux dangers que vous avez courus, mais le caractère énergique que vous avez déployé dans une circonstance aussi orageuse, les mesures vigoureuses que vous avez prises pour déjouer les complots ourdits par les Catilina modernes, par ces scélérats dévorés d’ambition et déshérités de vertus, qui avoient juré la perte de la patrie, la promptitude avec laquelle vous avez puni les conspirateurs ont porté le calme dans l’âme des patriotes. Vous aviez acquis des droits incontestables à la reconnoissance nationalle en faisant tomber sous la hache de la loi les têtes des Brissot, des Verniaux (sic), des Hébert, des Chomette, des Danton. Vous n’en avez pas moins acquis en faisant tomber celle du tyran Robespierre et de ses complices. Continuez votre carrière, courageux représentans. Vous êtes les fondateurs de la République; elle attend de vous son salut; elle ne sera point trompée dans son attente. Recevez de nouveau notre serment de vous rester unis et de ne reconnoître d’autre point de ralliement que la Convention nationale. Vive la République ! Gay (présid.), Digoy, Drere, D’Aubenton, La-vaivre puiné, Lavaivre aîné, Fillioux, Dusu-ZEAU, BuON. X [Les administrateurs du départ ‘ de l’Indre à la Conv.; Indre -Libre, 14 therm. II] ( 1). Eh quoi ! Toujours des conspirations ! Toujours des traîtres ! Nous nous réjouissions d’avoir vu ce nouveau Catilina échappé aux couteaux qui menaçaient sa vie... C’est au milieu de nos acclamations qu’il ourdissait sa trame infernale et qu’il forgeait les fers dont il voulait nous accabler. O horreur ! O indignation !... avec quelle sécurité nous dormions au pied du volcan dont votre énergie a arrêté l’explosion. Il n’en sera plus, non, non ! Il n’en existera plus de perfidie aussi attroce ! L’enfer avait concentré toute sa rage dans le cœur de ces scélérats. Ils ont disparu du nombre des vivans, et, avec eux, les infâmes complots dont seuls ils étaient capables. Le saint amour de la liberté va désormais être l’unique sentiment de tous les Français. Nos cœurs nous en sont garants. Mais notre vigilance n’en sera pas moins active. Si les cent têtes de l’hydre n’étaient pas écrasées, le feu du patriotisme qui circule dans (1) C 312, pl. 1244, p. 28. nos veines les dévorerait, sous quelques formes qu’elles se reproduisissent. Malheur au traître qui oserait se montrer ! Nous sommes républicains, c’est tout dire. Beaufort, Robert, J. Cumat, Huard, Couturier, Dubrere, Simon, Maheux (présid.), Court (se-crét.gal). y [L’administration du directoire du départ 1 du Bas-Rhin, à la Conv.; Strasbourg, 11 therm. 77/(1). Citoïens représentans, de nouveaux Catilina avoient osé concevoir l’oppression du peuple; ils voulaient élever leurs pouvoirs sur les débris sanglans de la liberté. Le génie heureux de la République a dévoilé leurs noirs projets. Vous avez parlé, et, déjà, ces monstres ne sont plus ! Gloire à vous, dignes représentans ! Votre fermeté s’est accrufe] au milieu des abîmes creusés par le crime. « Que celui qui voudrait usurper le pouvoir souverain soit à l’instant mis à mort par les hommes libres ». Cette maxime, terrible aux traîtres, a été présente à vos yeux. Vous en avez appliqué l’exécution. Croïés qu’elle est également gravée dans nos cœurs, et que nous saurons, dans tous les tems, périr avec vous ou sauver la patrie. Mougeat, Rivet, Barbier (secrét.-gal), Gillier, Harey, Jacquy, Sager [et 2 signatures illisibles (dont celle du président)]. z [Les administrateurs et l’agent nat. du distr. de Bergues-sur-Colme (2) à la Conv.; Bergues, 13 therm. 777(3). Représentans, Vous venez de donner un nouvel exemple, aux tirans et à la faction de l’étranger, que, par le courage et la vertu, on parvient à braver et à vaincre tous les périls; au bruit de vos dangers, nos cœurs vous entouroient, et, dans les allarmes du peuple, nous pouvons vous assurer avec bien de la satisfaction qu’il ne portoit son inquiétude et ses impatiens désirs que sur la Convention nationale, jusqu’au moment où, cette nuit, des nouvelles rassurantes lui aiant été données, il s’est livré à ses occupations et travaux ordinaires, après avoir rempli toutes les rues et places publiques des cris mille fois répétés de : vive la Convention nationale ! Solignac, Boissier, J. De Baecque, Benedict Cherf, Lansionneur, Testedesvignes, Cousier (agent nat.), Josse De Clevet. (1) C 312, pl. 1244, p. 33. Mentionné par B1", 29 therm. (2e suppl1). (2) Nord. (3) C 312, pl. 1244, p. 72. Mentionné par Bm, 29 therm. (2e suppl1)-