394 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE V [Les membres composant le comité des trois, de la société populaire de Val-Charente, au président de la Convention nationale, le 27 vendémiaire an III ] (75) Citoyen president. Cy-joint est une adresse a la Convention nationalle. Les expressions qu’elle renferme sont un bien foible image de nos sentimens, fais la connoitre a nos Representans. Les membres composant le comité des trois de la société populaire. Biais, Rouhaud, Roulie. [La société populaire de Val-Charente à la Convention nationale, s. d.] (76) Liberté, Egalité, vertu. Ton adresse aux français est un larcin arraché a nos coeurs. Dorénavant cette production servira de pierre de touche pour démasquer le factieux de tout genre. Quiconque osera fronder contre ce pretieux depot sera a coup sur l’homicide de la Révolution; Celuy meme qui observera un silence de neutralité sera egalle-ment envelopé dans la meme pensé ; sans doute tous les citoyens ont la faculté de jetter des traits de lumière dans le sanctuaire des loix; mais a toi seule, Convention nationalle, appartient le droit exclusif de mouler les loix et fixer le degré de l’esprit public; ton adresse en est le thermomettre ; s’il te reste une autre tache a remplir, c’est une loi répressive contre le perfide qui ose braver la puissance nationalle, que nous envions le sort des autorités et sections de paris qui ont été les premières a te féliciter ! nos voeux n’en sont pas moins purs, Convention nationalle dispose de nos veilles. Les membres composant le bureau de la société. Moindron, président, Piet, Vanade, secrétaires. m’ [La société populaire régénérée des jacobins de Vienne-la-Patriote à la Convention nationale, le 24 vendémiaire an III] (77) Citoyens Représentants, Inviolablement attachée de coeurs et de sentiments a la convention nationale, notre commune quoique bien près d’un foyer de (75) C 325, pl. 1410, p. 10. (76) C 325, pl. 1410, p. 11. (77) C 325, pl. 1410, p. 19. contre-révolution, est restée intacte, et a mérité avec justice le titre honorable de Vienne-la-Patriote. Jamais l’intrigue, le fédéralisme, la faction même de Robespierre n’ont pu y obtenir des succès, la société a constament aimé la paix, l’union, la concorde. C’est dans ce lieu et au moment qu’elle s’y épurait de tout ce quelle pouvait avoir d’immoral que luy est parvenüe l’addresse de la convention nationale aux français du 18 de ce mois. Les sentiments exprimés dans cette addresse sublime concordaient tellement avec ceux dont le peuple de Vienne est pénétré qu’il est impossible de rendre l’enthousiasme et l’impression que deux lectures successives, dans la même séance de ce jour, ont faittes sur tous les esprits. Oüi, citoyens représentants cet ouvrage immortel sera lu et relu cent et cent fois et toujours avec un plaisir nouveau. Il passera a la postérité la plus recullé et sera un monument eternel de votre gloire. Il fera pâlir le vice; il arrachera le masque a tous les hypocrites; il jettera dans tous les coeurs le germe de touttes les vertus; et le peuple français n’étant plus qu’un peuple de freres et d’amis sera le peuple le plus heureux de l’univers et le plus digne de l’etre. Vive la République, une, indivisible et démocratique. Vive la Convention nationale. Salut et fraternité. Bertrand, président et 3 autres signatures. „ 9 n [La société républicaine de Ligny-sur-Ornain à la Convention nationale, le 28 vendémiaire an III ] (78) Liberté, Égalité ou la Mort. Grâces immortelles vous soient rendues, Représentans du peuple, chaque jour vous est redevable de son salut; chaque instant de la Révolution est marqué par de nouvelles victoires tant sur les enemis extérieurs qu’intérieurs de la République. Nous vous félicitons, sur votre courage héroïque, sur les triomphes que vous avez remportés sur les intrigans qui voulaient dominer l’opinion publique. Vous avez encore rempli le plus saint des devoirs; vous avez mis la vertu, la probité et la justice à l’ordre du jour; la société populaire de Ligny attachée aux mêmes principes vous en témoigne sa satisfaction et sa gratitude ; elle vous jure la fidélité de ses sentimens. Mort aux intrigans, aux agitateurs et aux traitres, haine aux ambitieux et à l’immoralité, périssent jusqu’aux derniers des enemis de la République ! Voila notre voeu, il est gravé dans nos coeurs ; nous ne cesserons de le repéter, nous avons toujours combattu pour la liberté, nous la défendrons jusqu’à la mort. (78) C 325, pl. 1410, p. 21. F. de la Républ., n° 45. SÉANCE DU 14 BRUMAIRE AN III (4 NOVEMBRE 1794) - N° 18 395 Nous avons juré de rester fidèlement attachés à la Convention nationale, de ne recon-noitre qu’elle pour centre d’autorité, de former autour de nos pères les Représentans du peuple, un rempart inexpugnable de nos corps; nous renouvelions aujourd’huy ce serment, il ne sera point vain, la liberté triomphera ou nous périrons en la défendant. Vive la République, vive la Convention nationale! A la meme séance que la présente adresse a été arreté, il a été fait lecture de celle de la Convention nationale au peuple français, qui a été couverte d’applaudissement et il a été arrêté à l’unanimité qu’elle seroit inscritte tout au long dans les registres des délibérations de la société. Les membres du comité de correspondance. Suivent 6 signatures. o’ [La société populaire de Grenoble et plusieurs autres citoyens à la Convention nationale, le 5 brumaire an III] (79) Liberté, Egalité, Fraternité ou la mort. Citoyens Réprésentants, Le rapport fait, au nom des trois comités réunis, par Robert Lindet, votre proclamation du 18 vendémiaire et les paroles de bienveillance et de paix que nous ont apportés au nom du peuple et de votre part, les représentants envoyés dans ce département, nous ont faits connoitre les principes de justice et d’humanité que vous avés mis à l’ordre du jour, à la place de la tyranie et de l’arbitraire effrayant, qui comprimoit tous les esprits. Le décret par lequel vous avés rappellés les sociétés populaires à leur institution première est une nouvelle preuve de la volonté ferme où vous êtes que tous les citoyens animés du même sentiment, soient deshormais pénétrés du même amour pour les loix. Nous conformer à la marche du gouvernement, actuellement qu’elle nous est connüe, est le devoir de tous les bons citoyens, et ce devoir nous le remplissons. Notre point unique de ralliement est la Convention nationale. Nous sentons tous profondément qu’elle ne peut sauver le peuple si, lorsqu’elle tient d’une (79) C 325, pl. 1410, p. 1. Mess. Soir, n° 809. Cette gazette commente l’adresse de la société populaire de Grenoble en ces termes : « La société populaire de Grenoble a imité celle de Dijon, elle a abandonné la cause des meneurs des Jacobins, la cause des hommes de sang, la cause des continuateurs de Robespierre. Cette société, quoique épurée, quoique régénérée se trouve aujourd’hui quatre fois plus nombreuse qu’avant son épuration, parce que tous les patriotes vertueux, sans courir les risques d’être arrêtés ou persécutés, peuvent s’y rendre et émettre librement leur opinion ». main la balance du gouvernement, d’autres agitent, en sens contraire, le sêptre de l’opinion. Malheur à quiconque aurait conçu le criminel espoir de se séparer d’elle. Nous jurons de nouveau à la Convention nationale, amour, respect et soumission. Suivent 263 signatures P ’ [La société populaire et la commune de Villiers-le-Bel aux représentants du peuple français, le 30 vendémiaire an III ] (80) Citoyens Representans Le peuple françois a juré d’etre libre et déjà cinq années de travaux et de peines viennent a l’appuis de son serment et lui assurent pour jamais sa liberté ; quel est donc le projet insensé des monstres qui voudroient le replonger dans la servitude la plus honteuse ; ont-ils oublié que la Convention est la, toujours prete à déjouer leur complots liberticides, ont-ils oublié que sa sollicitude ne saurait perdre un instant de vu le grand ouvrage du bonheur de la france, pre-tendent-ils la meconnoitre et bien qu’ils sachent que le peuple françois la placé et que le peuple françois la soutiendra, pretendent-ils l’avilir, qu’ils lisent son adresse au peuple et bientôt s’ils ne sont tout a fait scélérats, ils se tairont et rendront hommage a la pureté et la sublimité de ses principes; pour nous nous l’avons lu et nous avons juré d’être inviolablement attaché a ces mêmes principes, nous avons juré de ne reconnoitre que la Convention et de n’avoir pour point de ralliment que la convention, périsse les agitateurs et les intriguant qui voudrait elever la voix au dessus de la sienne qu’ils rentrent dans le néant telle est leur destinée, telle est la destinée de tous ceux qui oseraient les imiter. Que la Convention seule se fasse entendre et le peuple françois ne cessera jamais d’être docile a sa voix, voila les sentimens dont sont animé les membres composant la société populaire de la commune de Villiers-le-Bel et la commune réunie. Vive la République, vive la Convention. Suivent 26 signatures. q' [La société populaire et républicaine de Chalier-les-Chaussées à la Convention nationale, s. d.] (81) (80) C 325, pl. 1410, p. 20. (81) C 325, pl. 1410, p. 24.