[Convention nationale,] ARCHIVES PARLEMENTAIRES, j 259 mortel, des maladies occasionnées par les chaux ou oxydes de plomb, sans qu’il y ait rien d'ar¬ senical, comme se le -persuadent ceux qui con¬ fondent toutes les substances qui ont quelque propriété commune. Voici le projet de décret que nous vous pro¬ posons. (Suit le texte du décret que nous avons inséré ci-dessus d'après le procès-verbal.) Ce projet de décret est adopté. Une députation du district du bourg de l’Éga¬ lité, département de Paris, dépose sur l’autel de la patrie 684 marcs 3 onces d’argenterie et 9 croix de ci-devant Saint-Louis. Elle félicite la Con¬ vention sur ses travaux; elle l’invite à rester à son poste; elle demande des subsistances. Mention honorable, insertion au « Bulletin » et renvoi à la Commission ministérielle des sub¬ sistances (!)• Une députation de la commune de Pont-Sainte-Maxence demande que tous les hochets de l’ido¬ lâtrie qu’elle dépose soient purifiés par le feu du creuset national. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (fil¬ les citoyens Lourillon (Tourillon) et René Fleury (Floury) déposent sur l’autel de la patrie 447 marcs d’argent vermeil, une clef de Saint-Pierre ornée d’une bague. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (3). Suit la déclaration faite par les citoyens Tourillon et Fleury (4), « Législateurs, « Quatre cent quarante-sept marcs d’argent vermeil nous accompagnent. Ces métaux, puis¬ sent-ils être utiles à la République. « Saint Pierre nous a remis sa clef, nous la déposons sur le bureau, ornée d’une bague; il y a assez longtemps qu’elle était inutile entre ses mains, entre les vôtres elle sera mieux. « Vous ne vous contenterez pas de pro¬ mettre le bonheur aux sans -culottes, vous leur (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 189. (2) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, v. 190. (3) Procès-verbaux de la Convention, t, 26> p. 190. (41 Archives nationales:, carton C 283', dossier '807. avez déjà fait beaucoup de bien. Continuez, ils applaudissent à vos efforts et à votre courage. « Tourillon; René Floury. » La séance est levée à 4 heures et demie (1). Signé : Rqmme, président ; Frecine, Phi-Dippeaux, M rlin (de ThionvMe), Roger. Ducos, Reverchon, Richard, secrétaires, PIÈCES ET DOCUMENTS NON MENTIONNÉS AU PROCÈS-VERBAL, MAIS QUI SE RAP¬ PORTENT OU QUI PARAISSENT SE RAP¬ PORTER A LA SÉANCE DU 7 FRIMAIRE AN II (MERCREDI 27 NOVEMBRE 1798). I, La Société montagnarde de Cahors té¬ moigne SON ÉTONNEMENT ET SON INDIGNA¬ TION DES CALOMNIES RÉPANDUES SUR LA CONDUITE DU REPRÉSENTANT DU PEUPLE Taillefer dans le département du Lot (2). Suit le texte de l'adresse de la Société monta¬ gnarde de Cahors d'après un document des Ar¬ chives nationales (3). « Citoyens représentants, « Notre étonnement et notre indignation sont à leur comble. Les nouvelles de ce jour vien¬ nent de frapper du coup le plus cruel tous les sans -culottes du département du Lot. Taille-fer, oe montagnard intrépide, a été dénoncé à votre barre et indignement calomnié. Quoi ! Taillefer est accusé de s’être entouré de fédé¬ ralistes et de leur avoir délégué ses pouvoirs? Et ce mensonge impudent a pu prendre quelque consistance dans votre sénat auguste? Qu’ils sont coupables, ces hommes pervers qui, fei¬ gnant d’aimer la Révolution, ne s’en servent que pour assouvir leurs haines particulières et tuent la chose publique en cherchant à enlever la confiance que des républicains ardents ont justement méritée. « Ecoutez, législateurs, la conduite qu’a tenue, dans le département du Lot et départe¬ ments environnants, ce député, que tous les sans-culottes montagnards ont regardé comme leur libérateur et leur père. (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 190. (2) L’adresse de la Société montagnarde de Cahors ne figure pas au procès-verbal de la séance du 7 fri¬ maire an II, mais on en trouve un extrait dans le Supplément au Bulletin de la Convention de cette séance, lequel ajoute qu’elle fut mentionnée hono¬ rablement. ... '(3) Archivés nationales,. carton C 28b, dossier 829.