[Assemblée nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. [27 mai 1790.] 689 de les laisser aller à leur destination, mais le lendemain ils se sont opposés à leur départ. La municipalité a offert main-forte aux voituriers tant qu’ils seraient sur son territoire : ils ont refusé de partir, et demandé que le blé fût vendu au marché. Une nouvelle insurrection a eu pour objet de s’y opposer. La garde nationale a été commandée, les détachements des régiments de Lorraine et Vermandois et la maréchaussée sont arrivés pour protéger la proclamation de la loi martiale si le cas le requérait. Alors on a appris que les habitants des campagnes accouraient en armes à la ville; mais on est parvenu à rétablir le calme. Plusieurs des moteurs des troubles ont été arrêtés et mis en prison. La municipalité demande les ordres de l’Assemblée sur le parti qu’elle doit prendre à l’égard des prisonniers. M. Bouche. Cette partie de la France est très importante : c’est surtout sur les frontières que les ennemis du bien public cherchent à exciter le désordre. Je demande donc que le roi soit supplié d’ordonner qu’il soit pris toutes les précautions possibles pour y mainteuirle bon ordre. M. l