SÉANCE DU 20 FLORÉAL AN II (9 MAI 1794) - N08 44 A 46 185 sont fortement prononcés depuis le commencement de la Révolution; Considérant que ceux qui ont tardé jusqu’à présent à se présenter aux Sociétés populaires ne peuvent pas être regardés comme les amis bien sincères de cette même révolution, arrête que jusqu’à la paix, elle ne recevra plus aucun membre, et qu’en conséquence l’article VII de son règlement qui porte que le nombre des sociétaires est illimité, cessera d’avoir son effet jusqu’à cette époque, et sur la motion de plusieurs membres, tendant à ce que cet arrêté n’ait pas lieu pour les défenseurs de la patrie, la Société passe à l’ordre du jour, motivé sur ce que par un précédent arrêté, elle accorde une place dans son sein à ces mêmes défenseurs lorsqu’ils sont blessés. [mêmes signatures]. 44 La citoyenne Savonneau, résidante à Calais-sur-Anille, enrôlée dans le 1er bataillon de la Meurthe, et blessée à l’affaire de Cousseau, demande à jouir des avantages que la loi accorde aux défenseurs de la patrie. Renvoyée au Comité des secours (1). 45 La Société populaire de Noireau, département du Calvados, félicite la Convention nationale sur son énergie qui a déjoué les nouvelles conspirations; l’invite à rester à son poste, et annonce l’envoi de 134 chemises, 98 paires de souliers et autres effets, pour les défenseurs de la patrie. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Noireau, s.d.] (1). « Citoyens représentans, Vous avez mis à l’ordre du jour la vertu et la probité. Ce coup de foudre pour les conspirateurs et les traîtres a achevé de les démasquer et de les perdre. Depuis longtemps des monstres, de prétendus montagnards tramaient, sous le voile du patriotisme le plus ardent, la ruine de notre liberté. Ce complot non moins exécrable que vaste dans ses moyens, ne tendait rien moins qu’à faire couler dans toute l’étendue de la République, le sang des patriotes, des seuls défenseurs des droits sacrés du peuple. C’en était fait de la patrie, de tant de sacrifices faits pour elle, lorsque par votre active surveillance, votre énergie républicaine, vous avez déjoué cet infâme projet enfanté par la scélératesse la plus profonde. Les méchants ! ils ont payé de leurs têtes leurs forfaits criminels; ainsi périssent tous leurs complices et quiconque oserait encore les imiter. Continuez, Législateurs, vos sages et immortels travaux. Que la paix générale, la destruction entière des tyrans, des ennemis de l’égalité, puissent (1) P.-V., XXXVII, 80. (2) P.-V., XXXVII, 80. Bin, 22 flor.; Condé-sur-Noireau. (3) C 302, pl. 1084, p. 21, 22. seules vous arracher au poste glorieux et pénible que vous défendez si bien. Poursuivez sans cesse les ennemis de notre révolution; nulle transaction avec eux, qu’ils meurent et que leurs efforts viennent se briser contre la Montagne sainte et terrible aux méchans. Comptez sur nous, nous vous soutiendrons, nous l’avons juré, des républicains ne jurent jamais en vain. Nous vous annoncions, dans une précédente adresse que nous allions faire passer au district les offrandes faites en faveur des défenseurs de la patrie, tant par les membres de notre société que par divers citoyens de notre commune. Ces dons ayant augmenté, nous avons arrêté de les envoyer directement à la Convention sous l’adresse du président. Ces dons consistent en 98 paires de souliers, 4 paires de guêtres noires et 11 blanches, 7 paquets de charpie, 2 habits, 1 aune 1/2 de drap bleu, 12 paires de bas, 134 chemises, 17 draps, 6 sabres et leurs baudriers, 6 gibernes et un ceinturon. Si nous nous acquittons de ce faible tribut de notre reconnaissance envers nos braves frères d’armes, nous avons aussi payé la dette sacrée de l’humanité envers ceux de nos concitoyens qui sont dans l’indigence; nous avons ouvert en leur faveur une souscription qui a produit les meilleurs effets. S. et F. ». Dubreuil (présid.), Carcin. 46 La Société populaire de Chambéry, département du Mont-Blanc, félicite la Convention sur ses travaux, l’invite à rester à son poste, et annonce qu’elle a fourni, pour les besoins de la patrie, 599 liv. 2 sous, 64 chemises, une épée à poignée d’argent, et autres armes et effets. Elle ajoute qu’une Salpêtrière établie dans cette commune a déjà fourni 26 quintaux de ce nitre révolutionnaire qui doit porter la mort aux satellites des tyrans, et assurer le triomphe de la liberté. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Chambéry, s.d.] (2). « Représentants du peuple français, Au moment où la victoire parcourt les frontières de toute la République, et où la patrie ceint de lauriers la tête de tous ses défenseurs, la vertu triomphe, les conspirateurs portent à l’échafaud leurs têtes coupables et les amis de la liberté redoublent d’efforts et de sacrifices pour aider à son affermissement, nous vous avons annoncé le montant des offrandes que nous avons faites à la patrie jusqu’au premier ventôse; aujourd’hui nous vous annonçons celles faites dès lors jusqu’au premier floréal. Nous avons déposé dans les magasins de ce district pour fournir aux besoins de nos frères d’armes, 64 chemises, 6 paires de bas, 10 paires de guêtres, 1 fusil, 6 pistolets, 2 sabres, 2 habits uniformes, 1 selle, 1 bride, 2 cachets, 1 épée à poignée d’argent, 2 draps et de la toile propre à (1) P.-V., XXXVII, 80. B*n, 21 flor. et 22 flor. (suppl1) . (2) C 302, pl. 1084, p. 23. SÉANCE DU 20 FLORÉAL AN II (9 MAI 1794) - N08 44 A 46 185 sont fortement prononcés depuis le commencement de la Révolution; Considérant que ceux qui ont tardé jusqu’à présent à se présenter aux Sociétés populaires ne peuvent pas être regardés comme les amis bien sincères de cette même révolution, arrête que jusqu’à la paix, elle ne recevra plus aucun membre, et qu’en conséquence l’article VII de son règlement qui porte que le nombre des sociétaires est illimité, cessera d’avoir son effet jusqu’à cette époque, et sur la motion de plusieurs membres, tendant à ce que cet arrêté n’ait pas lieu pour les défenseurs de la patrie, la Société passe à l’ordre du jour, motivé sur ce que par un précédent arrêté, elle accorde une place dans son sein à ces mêmes défenseurs lorsqu’ils sont blessés. [mêmes signatures]. 44 La citoyenne Savonneau, résidante à Calais-sur-Anille, enrôlée dans le 1er bataillon de la Meurthe, et blessée à l’affaire de Cousseau, demande à jouir des avantages que la loi accorde aux défenseurs de la patrie. Renvoyée au Comité des secours (1). 45 La Société populaire de Noireau, département du Calvados, félicite la Convention nationale sur son énergie qui a déjoué les nouvelles conspirations; l’invite à rester à son poste, et annonce l’envoi de 134 chemises, 98 paires de souliers et autres effets, pour les défenseurs de la patrie. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Noireau, s.d.] (1). « Citoyens représentans, Vous avez mis à l’ordre du jour la vertu et la probité. Ce coup de foudre pour les conspirateurs et les traîtres a achevé de les démasquer et de les perdre. Depuis longtemps des monstres, de prétendus montagnards tramaient, sous le voile du patriotisme le plus ardent, la ruine de notre liberté. Ce complot non moins exécrable que vaste dans ses moyens, ne tendait rien moins qu’à faire couler dans toute l’étendue de la République, le sang des patriotes, des seuls défenseurs des droits sacrés du peuple. C’en était fait de la patrie, de tant de sacrifices faits pour elle, lorsque par votre active surveillance, votre énergie républicaine, vous avez déjoué cet infâme projet enfanté par la scélératesse la plus profonde. Les méchants ! ils ont payé de leurs têtes leurs forfaits criminels; ainsi périssent tous leurs complices et quiconque oserait encore les imiter. Continuez, Législateurs, vos sages et immortels travaux. Que la paix générale, la destruction entière des tyrans, des ennemis de l’égalité, puissent (1) P.-V., XXXVII, 80. (2) P.-V., XXXVII, 80. Bin, 22 flor.; Condé-sur-Noireau. (3) C 302, pl. 1084, p. 21, 22. seules vous arracher au poste glorieux et pénible que vous défendez si bien. Poursuivez sans cesse les ennemis de notre révolution; nulle transaction avec eux, qu’ils meurent et que leurs efforts viennent se briser contre la Montagne sainte et terrible aux méchans. Comptez sur nous, nous vous soutiendrons, nous l’avons juré, des républicains ne jurent jamais en vain. Nous vous annoncions, dans une précédente adresse que nous allions faire passer au district les offrandes faites en faveur des défenseurs de la patrie, tant par les membres de notre société que par divers citoyens de notre commune. Ces dons ayant augmenté, nous avons arrêté de les envoyer directement à la Convention sous l’adresse du président. Ces dons consistent en 98 paires de souliers, 4 paires de guêtres noires et 11 blanches, 7 paquets de charpie, 2 habits, 1 aune 1/2 de drap bleu, 12 paires de bas, 134 chemises, 17 draps, 6 sabres et leurs baudriers, 6 gibernes et un ceinturon. Si nous nous acquittons de ce faible tribut de notre reconnaissance envers nos braves frères d’armes, nous avons aussi payé la dette sacrée de l’humanité envers ceux de nos concitoyens qui sont dans l’indigence; nous avons ouvert en leur faveur une souscription qui a produit les meilleurs effets. S. et F. ». Dubreuil (présid.), Carcin. 46 La Société populaire de Chambéry, département du Mont-Blanc, félicite la Convention sur ses travaux, l’invite à rester à son poste, et annonce qu’elle a fourni, pour les besoins de la patrie, 599 liv. 2 sous, 64 chemises, une épée à poignée d’argent, et autres armes et effets. Elle ajoute qu’une Salpêtrière établie dans cette commune a déjà fourni 26 quintaux de ce nitre révolutionnaire qui doit porter la mort aux satellites des tyrans, et assurer le triomphe de la liberté. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Chambéry, s.d.] (2). « Représentants du peuple français, Au moment où la victoire parcourt les frontières de toute la République, et où la patrie ceint de lauriers la tête de tous ses défenseurs, la vertu triomphe, les conspirateurs portent à l’échafaud leurs têtes coupables et les amis de la liberté redoublent d’efforts et de sacrifices pour aider à son affermissement, nous vous avons annoncé le montant des offrandes que nous avons faites à la patrie jusqu’au premier ventôse; aujourd’hui nous vous annonçons celles faites dès lors jusqu’au premier floréal. Nous avons déposé dans les magasins de ce district pour fournir aux besoins de nos frères d’armes, 64 chemises, 6 paires de bas, 10 paires de guêtres, 1 fusil, 6 pistolets, 2 sabres, 2 habits uniformes, 1 selle, 1 bride, 2 cachets, 1 épée à poignée d’argent, 2 draps et de la toile propre à (1) P.-V., XXXVII, 80. B*n, 21 flor. et 22 flor. (suppl1) . (2) C 302, pl. 1084, p. 23. 186 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE faire des guêtres et encore près de 50 liv. de charpie. Nous avons versé dans la caisse des dons patriotiques la somme de 599 liv. 2 s., dont 32 liv. 8 s. en numéraire. Et c’est, outre différentes collectes dont le produit a été destiné à secourir les malheureux et les indigents, et plusieurs en-gagemens pris par des célibataires de fournir à l’entretien et éducation de quantité de jeunes enfans pauvres ou orphelins. Un membre de la Société, armé et équipé, est allé joindre nos frères d’armes à la frontière, jaloux de partager leurs travaux glorieux, et un second ne tardera pas à le suivre. Une Salpêtrière enfin établie en cette commune par les soins et sous la surveillance de la Société, a déjà fourni la quantité de 26 quintaux de ce nitre révolutionnaire qui doit porter la mort aux satellites des tyrans et assurer le triomphe de la liberté. Législateurs, il est un nouveau besoin pour les cœurs de ceux qui déposent en vos mains ces dons, d’épancher dans votre sein les sentiments de leur admiration; vos travaux immortels, votre courage, ont encore une fois sauvé la République plongée dans l’abîme des conjurations, flottante au gré de l’intrigue et des forfaits, elle eut été bientôt engloutie sans votre surveillance et votre énergie. D’une main hardie vous avez saisi le gouvernail à l’instant où le crime, luttant avec la vertu du peuple, cherchait à l’étouffer, et vous avez conduit avec sécurité le vaisseau de la République, en précipitant dans le néant les hommes pervers qui avaient osé insulter à la souveraineté du peuple. Le département du Mont-Blanc est tout entier dans l’attitude imposante des hommes libres et convaincus de la dignité de leur situation. Votre collègue Albitte termine les travaux de la régénération des autorités constituées. Ce vertueux représentant, descendu de la Montagne, a, partout inspiré l’horreur des rois et des préjugés, l’enthousiasme des vertus et le plus ardent amour de la patrie. Les mesures sages et vigoureuses qu’il a prises, ont eu l’activité de la foudre; elles ont écrasé à la fois les ennemis du peuple et éclairci notre horizon politique. Les heureux succès qu’elles ont eus nous portent à vous inviter à les généraliser dans toutes les parties de la République. Comme dans le Mont-Blanc elles achèveront la destruction du fanatisme et préserveront le peuple des insinuations perfides des malveillants. Accédez à notre demande, Pères de la patrie, et restez au poste où vous plaça le peuple pour sauver la liberté. Du haut de la Montagne continuez à lancer la foudre sur la tête des conspirateurs. Qu’ils périssent tous et que l’oriflamme de la République, flottant, dégagé des orages des factions, annonce à l’univers étonné l’indépendance et le bonheur de la nation française. Vive la République, vive la Convention». Chabers (vice-présid.), Rabanis (secrét.), Morel, Pauler, Velat. 47 La Société populaire, le Comité de surveillance et le conseil général de la commune de Vraiville, département de l’Eure, félicitent la Convention nationale sur ses travaux et sur son énergie, qui a anéanti la nouvelle conspiration. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Vraiville, s.d.] (2). « Législateurs, Vous avez encore une fois bien mérité de la patrie; votre sollicitude infatigable vient de rompre la trame infernale qui menaçait la République de la dissolution la plus affreuse. Des nuages se sont encore élevés, tous noircis qu’ils ont été puisque le crime les forma, ils n’ont pas obscurci le beau jour de la liberté; il n’en est pas même sorti d’éclairs : la foudre est dans vos mains; la confiance, la reconnaissance publique le conserveront invariablement dans vos mains; qu’elle écrase les conspirateurs, les traîtres, qu’elle écrase les ennemis de la liberté et de la République. Vertueux et énergiques représentants d’une grande nation souvent trahie et outragée; vous vous montrez toujours dignes de la venger. Vous avez mis la vertu et la probité à l’ordre du jour; ah ! c’est le complément de votre gloire; c’est après l’orage, assurer le jour le plus pur et le plus serein; notre sang, notre vie, nos biens, toutes nos facultés sont à la liberté, l’égalité, au maintien des mœurs, à la République, à la Convention nationale. C’est un besoin de nos cœurs de vous offrir en ce moment un nouvel hommage de notre fidélité et de notre dévouement. Vive la Convention nationale, vive la Montagne, vive les Comités de salut public et de sûreté générale. » Dumontier, L. Cirette, L. Leroux, J.L. Dumo-tier, N. Lefebvre, T. Vanier, J.B. Lelier, J.J. Lefebur, J.J. Pannier, J. Blondel, P. Galle-rand, Clavier, L. Goujon, L. Lefebvre, P. Allix, J.L. La Voyze, J.J. Cirette, C. Maître, A. Gallerand, E. Cirette, J. Dumou-tier, J. Legendre, P. Le Tellier, P. Picard, G. Langlois, J.L. Dumontier, F. Lemaistre, T. Fossard, J.B. Boudet, J.J. Fossard, J.J. Chrétien, L. Cirette, N. Lefebure, P. Cirette, P. Lefebure, S. Lefebure, N. Fossard, L. Le-suide, L. Prieure, Le Sieux, Vallet, Fétier, Duval. 48 Les administrateurs du département de police envoient l’état des détenus dans les maisons d’arrêt, dont le nombre s’élèvoit, au 18 floréal, à 6,982. Insertion au bulletin (3). [Commune de Paris , 19 flor. II; Etat des détenus au 18 /lor.] (4). Grande-Force ........................... 701 Petite-Force ............................ 303 Irlandois, rue du Cheval-Vert .......... 10 Sainte-Pélagie .......................... 218 (1) P.-V., XXXVII, 81. Bln, 21 flor. (2) C 303, pl. 1110, p. 39. (3) P.-V., XXXVn, 81. Bin, 22 flor. (4) C 302, pl. 1096, p. 21, signé Henry, Lelièvre. 186 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE faire des guêtres et encore près de 50 liv. de charpie. Nous avons versé dans la caisse des dons patriotiques la somme de 599 liv. 2 s., dont 32 liv. 8 s. en numéraire. Et c’est, outre différentes collectes dont le produit a été destiné à secourir les malheureux et les indigents, et plusieurs en-gagemens pris par des célibataires de fournir à l’entretien et éducation de quantité de jeunes enfans pauvres ou orphelins. Un membre de la Société, armé et équipé, est allé joindre nos frères d’armes à la frontière, jaloux de partager leurs travaux glorieux, et un second ne tardera pas à le suivre. Une Salpêtrière enfin établie en cette commune par les soins et sous la surveillance de la Société, a déjà fourni la quantité de 26 quintaux de ce nitre révolutionnaire qui doit porter la mort aux satellites des tyrans et assurer le triomphe de la liberté. Législateurs, il est un nouveau besoin pour les cœurs de ceux qui déposent en vos mains ces dons, d’épancher dans votre sein les sentiments de leur admiration; vos travaux immortels, votre courage, ont encore une fois sauvé la République plongée dans l’abîme des conjurations, flottante au gré de l’intrigue et des forfaits, elle eut été bientôt engloutie sans votre surveillance et votre énergie. D’une main hardie vous avez saisi le gouvernail à l’instant où le crime, luttant avec la vertu du peuple, cherchait à l’étouffer, et vous avez conduit avec sécurité le vaisseau de la République, en précipitant dans le néant les hommes pervers qui avaient osé insulter à la souveraineté du peuple. Le département du Mont-Blanc est tout entier dans l’attitude imposante des hommes libres et convaincus de la dignité de leur situation. Votre collègue Albitte termine les travaux de la régénération des autorités constituées. Ce vertueux représentant, descendu de la Montagne, a, partout inspiré l’horreur des rois et des préjugés, l’enthousiasme des vertus et le plus ardent amour de la patrie. Les mesures sages et vigoureuses qu’il a prises, ont eu l’activité de la foudre; elles ont écrasé à la fois les ennemis du peuple et éclairci notre horizon politique. Les heureux succès qu’elles ont eus nous portent à vous inviter à les généraliser dans toutes les parties de la République. Comme dans le Mont-Blanc elles achèveront la destruction du fanatisme et préserveront le peuple des insinuations perfides des malveillants. Accédez à notre demande, Pères de la patrie, et restez au poste où vous plaça le peuple pour sauver la liberté. Du haut de la Montagne continuez à lancer la foudre sur la tête des conspirateurs. Qu’ils périssent tous et que l’oriflamme de la République, flottant, dégagé des orages des factions, annonce à l’univers étonné l’indépendance et le bonheur de la nation française. Vive la République, vive la Convention». Chabers (vice-présid.), Rabanis (secrét.), Morel, Pauler, Velat. 47 La Société populaire, le Comité de surveillance et le conseil général de la commune de Vraiville, département de l’Eure, félicitent la Convention nationale sur ses travaux et sur son énergie, qui a anéanti la nouvelle conspiration. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Vraiville, s.d.] (2). « Législateurs, Vous avez encore une fois bien mérité de la patrie; votre sollicitude infatigable vient de rompre la trame infernale qui menaçait la République de la dissolution la plus affreuse. Des nuages se sont encore élevés, tous noircis qu’ils ont été puisque le crime les forma, ils n’ont pas obscurci le beau jour de la liberté; il n’en est pas même sorti d’éclairs : la foudre est dans vos mains; la confiance, la reconnaissance publique le conserveront invariablement dans vos mains; qu’elle écrase les conspirateurs, les traîtres, qu’elle écrase les ennemis de la liberté et de la République. Vertueux et énergiques représentants d’une grande nation souvent trahie et outragée; vous vous montrez toujours dignes de la venger. Vous avez mis la vertu et la probité à l’ordre du jour; ah ! c’est le complément de votre gloire; c’est après l’orage, assurer le jour le plus pur et le plus serein; notre sang, notre vie, nos biens, toutes nos facultés sont à la liberté, l’égalité, au maintien des mœurs, à la République, à la Convention nationale. C’est un besoin de nos cœurs de vous offrir en ce moment un nouvel hommage de notre fidélité et de notre dévouement. Vive la Convention nationale, vive la Montagne, vive les Comités de salut public et de sûreté générale. » Dumontier, L. Cirette, L. Leroux, J.L. Dumo-tier, N. Lefebvre, T. Vanier, J.B. Lelier, J.J. Lefebur, J.J. Pannier, J. Blondel, P. Galle-rand, Clavier, L. Goujon, L. Lefebvre, P. Allix, J.L. La Voyze, J.J. Cirette, C. Maître, A. Gallerand, E. Cirette, J. Dumou-tier, J. Legendre, P. Le Tellier, P. Picard, G. Langlois, J.L. Dumontier, F. Lemaistre, T. Fossard, J.B. Boudet, J.J. Fossard, J.J. Chrétien, L. Cirette, N. Lefebure, P. Cirette, P. Lefebure, S. Lefebure, N. Fossard, L. Le-suide, L. Prieure, Le Sieux, Vallet, Fétier, Duval. 48 Les administrateurs du département de police envoient l’état des détenus dans les maisons d’arrêt, dont le nombre s’élèvoit, au 18 floréal, à 6,982. Insertion au bulletin (3). [Commune de Paris , 19 flor. II; Etat des détenus au 18 /lor.] (4). Grande-Force ........................... 701 Petite-Force ............................ 303 Irlandois, rue du Cheval-Vert .......... 10 Sainte-Pélagie .......................... 218 (1) P.-V., XXXVII, 81. Bln, 21 flor. (2) C 303, pl. 1110, p. 39. (3) P.-V., XXXVn, 81. Bin, 22 flor. (4) C 302, pl. 1096, p. 21, signé Henry, Lelièvre.