420 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Vous etes les organes d’un peuple tout puissant, des que vous parlerez ce meme peuple pulvérisera tous les partis opposés a la République française, impérissable, et démocratique. Suivent 26 signatures. 22 La municipalité de Mont-les-Belles [ci-devant Saint-Germain-les-Belles], district d’Yrieix-la-Montagne [ci-devant Saint-Yrieix-la-Perche], département de la Haute-Vienne, félicite la Convention sur son Adresse aux Français. Vous venez, s’écrie-t-elle, de placer le phare qui doit diriger vers la prospérité publique : malheur à celui qui se laissera guider par des signaux contraires! Mention honorable, insertion au bulletin (48). [La municipalité de Mont-les-Belles à la Convention nationale, le 12 brumaire an III] (49) Liberté, Égalité, Fraternité ou la mort. Représentans, Vous venez de placer le phare qui doit diriger tous les bons citoyens vers la prospérité de la République... malheur à celui qui se laissera guider par des signaux contraires! pour nous, pénétrés des principes indiqués dans votre adresse au peuple françois, nous vous jurons avec autant de sincérité que de précision, que nous maintiendrons l’autorité des lois que vous nous donnez et que nous mourons plutôt qu’il y soit porté atteinte. Salut, union et prospérité, chers législateurs. Dupont, maire, Launay, Pejon, Bucjat, officiers municipaux, Gourganderie, agent national, Brejat, secrétaire. 23 Les administrateurs du district de Mon-taigut, département du Puy-de-Dôme, écrivent qu’à peine entrés dans leurs fonctions, l’on a fait lecture de l’Adresse au peuple français, qui a fait le désespoir de tous ses ennemis, que leurs fonctions et leurs travaux y sont indiqués, et qu’ils ne s’écarteront jamais de ce flambeau de justice et de vérité. Mention honorable, insertion au bulletin (50). (48) P.-V., XLIX, 305. (49) C 324, pl. 1401, p. 9. (50) P.-V., XLIX, 305. [Les administrateurs du district de Montaigut à la Convention nationale, le 11 brumaire an III] (51) Citoyens Représentants, Nouvellement appellés à remplir les fonctions d’administrateurs, nous aurions pû sous les régné des tyrans, être effrayés de l’importance de nos devoirs, mais à peine avons nous lû vôtre adresse au Peuple français, qu’une douce sécurité s’est emparé de nos âmes. Les principes de justice et de moralité qui y sont exprimés, nous ont convaincu que la probité et l’impartialité caractérisaient essentiellement le républicain et qu’en ne s’écartant, ni de l’ime, ni de l’autre, le fonctionnaire public était sûr de répondre à la confiance du peuple. Quel désespoir pour les ennemis de la liberté ! quelle honte pour les etres immoraux qui, jusqu’ici, ne se sont parés du voile du patriotisme, que pour mieux assassiner leur patrie, de voir leurs forfaits découverts et punis à la même heure ! Quel triomphe pour l’homme probre, quelle gloire pour le véritable ami de l’humanité, de voir l’empire de la vertu renaitre au millieu des débris de celui de tant de crimes ! Enfin quelle satisfaction pour le magistrat du peuple, d’avoir dans l’adresse de la Convention nationale au peuple français, la réglé de sa conduite et le tableau de ses devoirs. Vive la Convention nationale. Baîsle, Chardonnet, Fournier, Thevenin, Convalier, secrétaire et 2 autres signatures. 24 La société régénérée de Manosque, district de Forcalquier, département des Basses-Alpes, félicite la Convention nationale sur ses glorieux travaux et jure de n’avoir d’autre point central que ce sénat auguste. Mention honorable, insertion au bulletin (52). [La société régénérée de la commune de Manosque à la Convention nationale, le 10 brumaire an III] (53) Liberté, Égalité, ou la mort. Législateurs Nous avons reçu avec anthousiasme vôtre adresse au peuple français : vos principes sont les nôtres, puisque nous avons juré un attachement inviolable à la Convention nationale (51) C 324, pl. 1401, p. 10. (52) P.-V., XLIX, 305. (53) C 326, pl. 1423, p. 18. SÉANCE DU 30 BRUMAIRE AN III (20 NOVEMBRE 1794) - N° 25 421 comme le point central de raliement, nous avons comme vous déclaré une guerre à mort aux ennemis de l’exterieur et de l’intérieur, grâces vous soient rendues pour vos immortels travaux ! soutenés la liberté et l’égalité, nous la voulons, nous la deffendrons jusqu’à la dernière goûte de notre sang, et si quelqu’un y veut porter atteinte, frappez-le du glaive de la loi. On vous a proposé d’anneantir les sociétés populaires dont l’énergie ne tend qu’à surveiller les ennemis de la liberté et à vous entourer de cette confiance qui vous est due à tant de titres. Quels sont ces hommes, ce sont des soudoyés de Pitt et de Cobourg ; vous avés en masse prononcés contre leur sisteme destructeur de nôtre sainte liberté, et les droits du peuple ont été invoqués et assurés. Périssent tous ces mal-veillans! et que la liberté triomphe! occuppés vous du bon-heur du peuple, il vous a donné sa confiance, vous deffendrés ses droits et il bénira vos travaux. Citoyens representans, notre commune manque de bled, elle a été obligée sur la réquisition du district d’en fournir neuf cent quintaux, les semences faites, il ne lui reste pas du grain pour nourrir ses habitans pendant trois mois, tant la récolte a été mauvaise. Nôtre département se trouve dans la plus grande pénurie de bled; venés à son secours : vous êtes nos peres, vous ne souffrirés pas que le peuple manque de la denrée de première nécessité; il attend un secours prompt de la Convention nationale, il le vous demande avec instance, soyés flexible à sa voix et à ses besoins. Vive la République, vive la Convention nationale. Sauvât, président, Henos, président adjoint, Gardel, secrétaire et 21 autres signatures. 25 La commune0 et le comité révolutionnaire6 de Montlieu, département de la Charente-Inférieure, remercient la Convention nationale de l’énergie qu’elle a montrée depuis le 9 thermidor : ils la prient d’achever son ouvrage. Mention honorable, insertion au bulletin (54). a [Le conseil général de la commune de Montlieu à la Convention nationale, le 12 brumaire an III) (55) (54) P. V., XL IX, 305-306. (55) C 324, pl. 1401, p. 11. Liberté, Égalité. Représentans Votre dernière adresse au peuple français a été proclamée en célébrant la fête des victoires des armées de la République, aux acclamations de la plus vive allégresse; la mémorable campagne que ces armées triomphantes viennent de faire nous assure ou une paix honorable ou la destruction de nos énnemis extérieurs; en prenant les rennes du gouvernement d’une main ferme et guidée par la justice, vous avés assuré la propagation des vertus et la paix intérieure. Les suppôts de l’infame Robespierre, les agitateurs, les intriguans, les hommes de sang et de carnage, sont dans la consternation, a l’aspect de l’aurore qui annonce le jour de la justice. Il est malheureux que nôtre auguste régénération, soit salie par leurs horribles forfaits; mais la vengeance nationale, suspendue sur leur tête effacera cette tâche de notre histoire. Maintenant le peuple jouit de la sécurité, les principes consacrés dans vôtre adresse lui ont ouvert les sources du bonheur, il saura le maintenir, ainsi que la gloire dont vous l’avés investi ; plus grand que celui de Sparte, il sera généreux, franc et juste, dans tous les temps, dans tous les lieux et avec tous les hommes. La patrie exige de vous, Répresentans, que vous restiés a vôtre poste jusqu’à ce que vos glorieux travaux soient consolidés; comprimés les agitateurs; a part ces derniers, la totalité du peuple chérit vos principes et il est debout pour les faire triompher. Vive la République, vive la Convention nationale. Salut et fraternité. Barbrau, maire, Réchou, agent national, Thevallier, secrétaire greffier et 7 autres signatures. b [Le comité de surveillance révolutionnaire de Montlieu à la Convention nationale, le 14 brumaire an III] (56) Liberté, Égalité, Activité, Sûreté, Surveillance. Citoyens Réprésentans, Votre adresse au peuple français, à reçu parmi nous une adhésion formelle, les principes sacrés de justice qu’elle contient, nous présage que votre oeil vigilant est sans cesse fixé vers le bien public, nos coeurs vraiment touchés de sensibilité ont excité notre premier mouvement à vous témoigner notre reconnoissance sur l’attitude fière et imposante que vous avez pris dans la mémorable journée du dix-huit vendé-(56) C 324, pl. 1401, p. 12.