[Convention nalionale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. « "anvfer T79I 637 CONVENTION NATIONALE Séance du 15 nivôse an H de la République française, une et indivisible. (Samedi 4 janvier 1794:) La séance est ouverte par la lecture du procès-verbal du 11 nivôse (1). Un membre fait lecture de la correspon¬ dance (2). La Société populaire de la commune de Creil sur-Oise, district de Senlis, offre à la patrie 17 marcs 2 onces 4 gros d’argenterie servant au culte; plus 13 marcs 2 onces 6 gros d’argen¬ terie; 317 liv. 14 s. en numéraire, etc., et plu¬ sieurs autres objets pour les défenseurs de la patrie; elles invitent la Convention à rester à son poste. La Convention décrète mention honorable et insertion au « Bulletin » (3). Dépouilles des églises. « 17 marcs 2 onces 4 gros de vermeil; « 13 marcs 2 onces 6 gros d’argenterie; « 4 marcs 4 onces de galons Ans; « 74 marcs 3 onces d’ étoffes d’or et d’argent; « 919 marcs de cuivre. Pour nos frères des frontières. « 317 liv. 14 s. et pièces d’or et d’argent 83 chemises, 47 paires de bas, 3 habits d’uni forme complets; 18 paires de guêtres, 12 mou¬ choirs, 4 paires de souliers, une grande quan¬ tité de linge et charpie. Magasin général des dépouilles des églises, établi par le décret du 8 frimaire de Van II de la République française, une et indivisible (1) Je soussigné, garde magasin des dépouilles des églises, nommé par le conseil exécutif, en conformité du décret du 18 frimaire, certifie avoir reçu des citoyens Hainfray aîné, Hain-fray cadet, Aubert père et fils, tous maire et membres de la Société populaire de la com¬ mune de Creil, les objets ci-après détaillés, provenant tant des dépouilles des églises de ladite commune, que de dons faits par divers citoyens, savoir : Suit la lettre de la Société populaire de la commune de Creil-sur-Oise (4). « Citoyens représentants, « Nous sommes envoyés par la Société populaire de Creil-sur-Oise, district de Senlis, département de l’Oise, pour vous apporter les dépouilles du fanatisme de notre commune, consistant en : ( Voir le récépissé.) « De plus pour nos frères qui sont aux fron¬ tières : ( Voir le récépissé.) « Jusqu’à ce jour nos réquisitions ont eu leur plein et entier effet, aux cris millle fois répétés de Vive la République! Vive la Montagne! Dans notre commune, sans aucun bruit, le fanatisme, l’erreur, ont fait place à la raison : c’est le seul culte que nous avons juré de suivre désormais. « Nous avons adhéré à tous vos décrets; nous les recevons toujours avec vénération, et nous nous faisons un devoir sacré de suivre ponctuellement les lois qu’ils nous prescrivent. « Nous nous félicitons, nous nous félicitons nous-mêmes dans votre sein, des heureuses nouvelles qui nous ont confirmé la prise de Spire, la conquête de l’infâme Toulon, l’anéan¬ tissement total des monstres Vendéens. « La Société populaire, la commune de Creil attendent avec confiance de votre fermeté, de votre courage, que vous ne quitterez le poste qui vous a été confié que lorsque nous aurons terrassé le dernier de nos ennemis et que la République triomphante dictera des lois aux tyrans coalisés qui l’ont assaillie de toutes parts. « Hainfray, vice-président; Auber, membre de la Société populaire de Greil; Auber. (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 2S6. (2) Ibid. (3) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 286. (4) Archives nationales, carton G 287, dossier 869 pièce 37. Vermeil. Divers objets tels que soleil, calice, ciboire et autres servant ci-devant au culte, pesant ensemble dix-sept marcs deux onces quatre gros, ci. 17 2 4 Argent. Divers objets détaillés comme dessus, pesant ensemble treize marcs deux onces six gros, ci ............................... 13 2 6 Numéraire. Deux louis simples, dits vieux, quarante-huit livres, ci ..................... 48 | 98 Deux idem, dits neufs ....... 48 Vingt-deux écus de six livres. 132 )) >1 Neuf écus de trois livres ..... 27 )) )) Treize pièces de trente sols . . . 19 10 » Quatorze de vingt-quatre. . . . 16 16 » Trente de douze ............ 18 » » Vingt-cinq de six sols ....... . 7 10 » Monnaie grise. 220 16 » Six pièces de deux sols, métal de cloches .................... » 12 » Une pièce d« dix-huit deniers . » 1 6 Quatre pièces dites d’un sol. . » 4 )> Une pièce de six deniers ..... )) 6 Total trois cent dix-sept livres — — — quatorze sols ............... . . 317 14 » Galons fins. Un rouleau de galons du poids de — - quatre marcs quatre onces, ci. . . . 4 4 (1) Archives nationales, carton C 287, dossier 869 pièce 35. 638 [Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES, j �tîeruw Etoffes brochées. Divers ornements et morceaux d’é¬ toffes pesant ensemble soixante-qua¬ torze marcs trois onces, ci ........... 74 3 Cuivre argenté. Divers objets tels que chande¬ liers, croix et autres pesant ensemble soixante et dix-huit marcs .......... 78 ■> Cuivre jaune. Divers objets comme dessus pesant ensemble huit cent quarante marcs, ci . 840 » Objets divers. Quatre-vingt-trois chemises, quarante-sept paires de bas, trois habits d’uniforme complets, dix-huit paires de guêtres grises, quatre paires de souliers, deux moyens paquets de bandes et charpie, une couverture de laine, six cols, trois blancs et trois noirs, douze mouchoirs. De tout, quoi je quitte et décharge lesdits citoyens, observant qu’ils l’ont désiré que le montant du soleil employé dans leur inventaire comme argent réellement n’est que de cuivre, lequel pesé séparément a été reconnu du poids de trois marcs forts, et que dans les objets de vermeil et d’argenterie pesés comme tels, se trouvent des corps étrangers tels que fer, plomb et autres, lesquels n’ont pu être distraits lors de la pesée. Paris, le 12 nivôse, l’an II de la République une et indivisible. Thévenet. Vu par moi, contrôleur du magasin lesdits jour et an. Camus. des lignes de Wissembourg, mais nos généreux défenseurs, partout victorieux, partout répa¬ rant nos pertes, viennent aux prix de leur sang par des efforts d’héroïsme, de vous arra-eherà ce sentiment pénible et répandre dans, vos âmes la plus vive allégresse. Cette joie pure nous la ressentons comme vous, et nous nous empressons de l’épancher dans votre sein: comme vous, nous la ressentons avec cet enthousiasme qui caractérise des républicains aussi fiers de leur liberté que jaloux de la gloire de leur patrie. « Que nos armes, que le nom français, que notre énergie continuent à devenir le modèle des peuples, la terreur des despotes et le déses¬ poir des hommes pervers qui oseraient tenter (sic) à l’unité, à l’indivisibilité de notre Répu¬ blique. « Tant que le gouvernail de l’Etat sera entre vos mains, représentants, la France ne peut être que victorieuse. « Tels sont les vœux, les sentiments de la Société populaire de Yezelize. « Jacquinet, président; Bourgeois, secré¬ taire; Hentz, secrétaire. « Vezelize, le 10 nivôse, 2e année de la Répu¬ blique française, une et indivisible. » Le citoyen Gaillard, volontaire de la première réquisition, fait remettre, par le ministre de la guerre, 800 livres en 9 assignats pour les frais de la guerre. Mention honorable et insertion au « Bulle¬ tin » (1). Suit une lettre du ministère de la guerre trans¬ mettant le don dù citoyen Gaillard (2). Le ministre de la guerre transmettant le don du citoyen Gaillard Présenté à la Convention nationale par nous soussignés, députés par elle, par la Société populaire de Creil-sur-Oise, district de Senlis, département de l’Oise, le... nivôse, l’an II de la République française une et indivisible. Hainfray ; Auber. Félicitations de la Société populaire de Veze-lise, sur le succès des armes de la République; elle invite la Convention à rester à son poste. Mention honorable, insertion au « Bulle¬ tin » (1). Suit l’adresse de la Société populaire de Veze¬ lize (2). Société populaire et républicaine de Vézélize. n Représentants, « Vos cœurs, comme les nôtres, ont été déchi¬ rés par la douleur la plus amère lorsqu’une infâme trahison livra Toulon aux Anglais ; notre douleur commune s’accrut encore par la prise Le ministre de la guerre, au citoyen Président de la Convention nationale. « Paris, le 15 nivôse, an II de la Répu¬ blique française une et indivisible. « Citoyen Président, « Je te fais passer 800 livres en neuf assignats, que m’a fait remettre, pour les frais de la guerre, le citoyen Gaillard, volontaire de la lre réquisition. « Je te prie de vouloir bien en faire part à la Convention nationale. « Salut et fraternité. J. Bouchotte. » Les citoyens de Montereau-Fault-Yonne, et de plusieurs communes de ce canton, offrent pour les défenseurs de la patrie, 370 chemises, 73 paires de souliers, 30 paires de bas et 100 livras de charpie. Mention honorable, insertion au « Bulle¬ tin » (3). (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 286. (2) Archives nationales, carton C 289, dossier 890, pièce 26. (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 286. (2) Archives nationales, carton G 287, dossier 869, pièce 39. (3) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 286