220 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE pierre, cette justice étemelle et immuable qui protège l’innocent en punissant le coupable. Nous ne voulons que la terreur qui fait pâlir le crime ; nous repoussons celle qui atteint l’homme probe et vertueux. La terreur engendre des esclaves, elle est l’appui de la tyrannie; la justice fait aimer les loix, elle est la base d’un gouvernement libre. Législateurs, restez à votre poste, notre confiance vous y invite, le bien public vous le commande. Guerre aux factieux, aux intrigants, aux anarchistes! paix aux patriotes, aux citoyens vertueux! vive la République! vive la Convention! Henot, président, Belonse, Thibault, secrétaires. 4 Le citoyen Cornu, agent national du district de Dinan, département des Côtes-du-Nord, annonce quatre-vingt-treize marcs d’argenterie trouvés dans la grange d’un émigré. Renvoi à la commission des revenus nationaux (6). L’agent national du district de Dinan annonce qu’il a été trouvé dans la grange d’une ferme appartenante à un émigré, 93 marcs d’argenterie, qui font route pour la Trésorerie nationale, accompagnés de 1588 autres marcs provenant des dépouilles du fanatisme (7). 5 Le même agent national annonce qu'une métaierie, estimée 7030 L 10 sols, vient d’être vendue 26 705 L. Renvoi au comité des Finances (8). L’agent national de Dinan, département des Côtes-du-Nord, annonce que les biens d’émigrés se vendent très avantageusement dans ce district; qu’une métaierie estimée 7030 L 10 s., a été vendue 26705 L (9). 6 La société populaire de Vermentona, département de l’Yonne, et celle de Cou-langes-sur-Yonne b [Yonne], félicitent la Convention sur ses décrets qui ont rendu (6) P.-V., XLVII, 202. (7) Bull., 29 vend, (suppl.); Moniteur, XXII, 268; J. Fr., n° 751. (8) P.-V., XLVII, 203. (9) Bull., 5 brum. (suppl.). la liberté à une foule de patriotes, et déclarent que leur point de ralliement est la Convention. Mention honorable et insertion au bulletin (10). a [La société populaire de Vermenton à la Convention nationale, du 13 vendémiaire an III] (11) Citoyens représentans, Chers à nos coeurs, et plus que jamais dignes de notre confiance, nous voyons avec l’intérêt de la probité et de la vertu, vos élans formidables et courageux pour terrasser et anéantir avec le moderne tyran, tous les satellites sanguinaires qui lui étaient dévoués. Ils s’agittent en tous sens les monstres, pour appeller de nouveau sur la surface de la république, la terreur, le carnage et la mort. Mais votre sagesse les observe; qu’ils tremblent, ils périront. Nous avons appris avec horreur l’assassinat du représentant Tallien, nous ne pouvons qu’attribuer aux complices de ce nouveau Cromwel l’attentat porté à la représentation nationale. Citoyens représentans restés fermes à votre poste, achevez votre ouvrage, maintenez le gouvernement révolutionnaire jusqu’à la paix. Bravez ainsi que vous l’avez fait les poignards et les assassins, nous jurons de ne reconnoitre d’autre centre d’unité que la Convention, de vous faire un rempart de nos corps, et le dernier de nous périra avant que vous soyez atteints. La postérité reconnoissante vous nommera ses libérateurs, nous jouissons d’avance du bienfait de vos travaux, et notre cri unanime sera toujours, vive la Convention nationalle! vive la République une et indivisible! Dunerue, président, Binout, secrétaire. b [La société populaire de Coulanges-sur -Yonne à la Convention nationale, s. d.] (12) Liberté Egalité Fraternité ou la mort Citoyens représentants, Le sanctuaire des loix retenty de féllicita-tions sur la révolution que vous avez opérée le neuf thermidor. Vous avez rendu la liberté à une infinité de patriotes opprimés, des maris à leurs épouses et des pères à leurs enfans; la (10) P.-V., XLVII, 203. (11) C 322, pl. 1355, p. 4. (12) 322, pl. 1355, p. 3, reçue le 16 vendémiaire.