368 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE chargé[s], citoyens représentans, de vous inviter à demeurer au poste que la patrie vous a confié, les Français libres vous y convient, le maintien de la liberté l’exige; nous sommes encore chargé[s] d’annoncer à la Convention nationale que la société a équipé et armé à ses frais un cavalier jacobin qui déjà se mesure contre les satellites des tyrans. M. Baudet, J. Vauzelle. m [Le c. çfl permanent de la comm. de Maringues à la Conv.; s.d .] (1) Représentants du peuple, De nouvelles trames, bien plus dangereuses que celles que déjà vous aviés déjouées, ont encore été ourdies contre notre liberté, et ce sont ceux-là qui, par le masques (sic) le plus menteur, avoient usurpés une grande confiance, qui étoient les plus infâmes conspirateurs; que pouvaient donc espérer ces mandataires infidèles, cette commune rebelle, ces chefs perfides de la force armée ? Vouloient-ils tenter de réenchaîner les Français devenus libres ? Mais pouvaient-ils ignorer que nous n’avons d’autre idole que la liberté, que, nouveaux Brutus ou Scévola, nous plongerons le poignard dans le cœur des tyrants, ou que, tentant d’en délivrer la terre, nous saurons périr avec le calme et le courage qui carractérisent des hommes libres ? Et vous, pères de la patrie, vous, que les dangers que vous n’avez cessé de braver rendent plus chers aux vrais amis de la liberté, recevés les témoignages de notre reconnoissance. Et, si le génie de la liberté pouvait cesser un instant de veiller sur la France, si de lâches conspirateurs, d’infâmes assassins osaient encore tenter de porter une main parricide sur la représentation nationale, hissés le signal et, à l’instant, tous ceux qui composent notre commune dont le patriotisme est immaculé, voleront vous faire un rempart de leur corps, et s’estimeront heureux de recevoir les coups que les tyrants ou les esclaves tenteraient en vain de vous porter. Et vous, braves Parisiens, vous qui, fermes dans le sentier révolutionnaire, avés su conserver intact le dépôt précieux que vos frères des départements vous avaient confiés, vous avez aussy une part à notre reconnoissance, vous en avés à celle de nos neveux. Continuons de concert cette surveillance qui détruit le dernier espoir des conspirateurs; formons autour de la représentation nationale un cercle inaccessible aux perfides ennemis de notre liberté; réunissons-nous tous pour dire à nos représentants : la patrie veut que vous demeuriez au poste que la nation vous a confié, jusqu’à ce qu’elle n’aye plus de dangers à courir. Tels sont, législateurs, les sentiments qui nous animent, et il était un besoin pour nos cœurs, celuy de les manifester. (1) C 315, pl. 1 264, p. 25. Mention dans B‘n, 27 therm. (1er suppl1). Bergounioux (off. mun.), Grimardias Bestron (off. mun.), Boreau, Baudet, Collon l’aîné, Bonieux (off. mun.), Gannat (off. mun.), Pelis-sier, j. Vauzelle (off. mun.), Grimardias Cassou, Peyrend (agent nat.), Boucher, Preslier, Grimardias Forest, Gannat, Grimardia Poullet, Clovis (off. mun.), Grimardia-Margot, autre Grimardias, autre Bergounioux, Servoingt, Soallsat, autre Soallsat (secrét. de la comm.) [et une signature illisible]. n [La stê popul. de Beaune régénérée à la Conv.; Beaune ( 1), 16 Therm. II\ (2) Représentans du peuple français, Nous avons remarqué que, dans tous les temps, l’idolâtrie nationale, pour les individus, fut toujours le plus dangereux écueil pour la liberté. C’est ainsi que le royaliste Lafayette, le perfide Petion, le Tartuffe Rolland, le traître Dumouriez, l’hyppocrite Robespierre, en s’enveloppant dans une fausse popularité, en s’affublant d’une célébrité éphémère étoient parvenus à exciter, en leur faveur, l’enthousiasme d’une nation confiante et généreuse dont, en secret, ils méditoient la perte. Trompée sans cesse, par ces accapareurs de réputations, quand se convaincra-t-elle donc enfin que ses sublimes destinées ne tiennent point à celles d’un seul homme, eût-il mérité d’être déifié par ses vertus ? Citoyens représentans, vous qui êtes appel-lés à la régénération politique et morale du plus grand peuple de l’univers, sauvés-le, par vos soins paternels, des pièges dans lesquels l’entraîne sa bonne foi. Q[u]’une proclamation salutaire, digne résultat de vos sages réflexions, lui développe les dangers de l’idolâtrie, et lui fasse connoître enfin qu’un homme, quelqu’il soit, n’est qu’un homme qui ne peut lui servir de point de ralliement, et qu’il n’en doit avoir d’autre que la Convention nationale. [Suivent 100 signatures, dont celles de Pinard et Bonnardot (secrétaires)}. o [Le conseil et les citoyens réunis de la comm. de Bar-sur-Omain (3) à la Conv.; s.d. (4). Législateurs, Quel triomphe pour la liberté ! Les Catilina, les triumvirs ne sont plus : périssent ainsi tous les dominateurs qui n’aiment la liberté que pour la ravir aux autres ! Périssent à jamais ces monstres qui, dans leur despotisme sanguinaire, ne voient que des ennemis de la patrie dans ceux qui ont le courage de les combattre ! (1) Côte-d’Or. (2) C 315, pl. 1 264, p. 28. Mention dans B‘n, 27 therm. (lîr suppl1). (3) Ci-devant Bar-le-Duc Meuse. (4) C 313, pl. 1 246, p. 3. Mention dans B,n , 27 therm. (1er suppl1). J. Sablier (du soir), n° 1 489. SÉANCE DU 22 THERMIDOR AN II (9 AOÛT 1794) - N° 4 369 Législateurs, plus les dangers de la patrie ont été imminens, plus vous devez en ce moment déploïer d’énergie. Surveillez les ambitieux et les intriguans, et frappez avec la vivacité de la foudre toutes les têtes qui tenteraient de s’élever au-dessus du niveau de l’égalité. Et vous, braves Parisiens, continuez à veiller à la conservation du dépôt sacré qui vous est confié, et vous continuerez à bien mériter de la patrie. Quant à nous, législateurs, étrangers à toutes les factions, nous n’aurons jamais pour point de ral[l]iement que la Convention nationale, et pour guide que la loi. Colin (agent nat.), André Baudot (off. mun.), Jordany (off. mun.), François (subsi de l’agent nat.), Brion (commre nat.), Nobert (off. mun.), Moreau (off. mun.) [et environ 330 autres signatures], P [ Les sans-culottes de la sté popul. de Monton (1) à la Conv.; s.d] (2) Représentans du peuple, Honneur et gloire à la représentation nationale; la liberté publique a été menacée; les tyrans ont vécu. La France vous a confié ses foudres vengeresses; continués de les diriger sur les têtes coupables. Qu’aucune réputation ne-serve désormais de paratonere, que Manlius sauvant Rome reçoive les témoignages de la reconnois-sance publique ! que Manlius traître à sa patrie soit précipité de la Roche tarpéïenne ! L’infâme Couthon né dans notre district eut notre amitié et notre estime tant que nous l’avons cru vertueux; le masque tombé, il ne luy reste de nous que l’opprobre, le mépris, l’indignation et l’horreur que ses exécrables forfaits nous inspirent; et l’annonce de son suplice a été pour nous un jour de fête. Tels sont les sentiments des sans-culottes de la société populaire de Monton qui ne cesseront de se rallier autour de la Convention, et de faire de constans efforts pour le triomphe de la liberté et la chute des tyrans. Samy (présid.), Marnat (secret.), Bohas (secrét.), Tixier, Thouard, autre Tixier, Lamur, Feydin, Marnat père, Durif, Barbarin, autre Marnat, autre Tixier, V. Isel, Martin, Boudet, Faure, autre Barbarin, Dupont, autre Durif, Leplot, M. Gillet (secrét.), Laergne, Ysel, S. Trintou, Gardet, Dourif (gendarme), L’Hermitte, Verdier-Tatou, autre Tixier. (1) Puy-de-Dôme. (2) C 315, pl. 1 264, p. 27. Mention dans Bin, 27 therm. (1er suppl1). Q [Les membres composant le tribunal du distr. de Moulins (1) aux représentans du peuple à la Conv.; Moulins, 14 therm. II\ (2) Fondateurs de la liberté française, Voilà le grand livre immortel des actions qui vous ont mérité ce glorieux titre. Vous avez fait justice du dernier de nos tirans et de toute la suite de ses satellites. Vous avez émancipé le peuple. Vous nous avez déli-vré[s] des prêtres, les plus dangereux ennemis de l’humanité; l’encens du fanatisme n’infectera plus nos temples; à leur place vous y avez innoculé la raison, et son temple pour nous humilier devant l’Etre suprême, et réfléchir sur l’immortalité de l’âme. Vous avez brisé tous les sceptres de ces tirans subalternes appellés nobles. Ce sont là des services qui méritent la reconnoissance des vrais républicains. De nouveaux monstres viennent d’attenter à votre ouvrage et à la souveraineté qui n’ap[p]ar-tient qu’au peuple, et, pour consom[m]er leur crime, ils avoient conçu l’horrible projet de vous poignarder et de vous assassiner. La France entière a été sur les bords du précipice, et, au moment de prendre un deuil général, l’allégresse a succédé à la désolation. Notre ange tutélaire l’a encore sauvéfe] de la rage des tirans, des despotes et des traîtres, ou, pour mieux dire, ce sont vos vertus républicaines, le désintéressement, la simplicité des moeurs, et la force de tête qui, en vous sauvant, nous ont sauvés. Allons, courage, braves défenseurs de la liberté ! Chacun de vous est en droit de prendre Cincinnatus pour patron. Quant à nous, nous ne voulons reconnoître d’autre autorité que celle de la Convention, et d’autres législateurs que les vrais montagnards : nous le jurons, parce que nous nous sentons nés pour l’indépendance. S. et F. Desbouis-Salbrune (présid.), Pinot, Piron, Au-relle, Clement, Perrotin (commre nat.). r [La sté popul., le conseil g1, le c. de surveillance et la comm. de Viry-Châtillon (3) à la Conv.; Viry-Châtillon, 20 therm. 77] (4) Citoyens représentans, Le peuple françois est rendu à la liberté, qu’un usurpateur astucieux lui avoit ravie par le plus affreux despotisme. Ce nouveau Crom-wel, qui vouloit marcher à la dictature sur les (1) Allier. (2) C 313, pl. 1 246, p. 24. Mention dans Bm, 27 therm. (1er suppl1). (3) Seine-et-Oise. (4) C 315, pl. 1 264, p. 29; J. Perlet, n° 687 (la gazette signale que la lecture de l’adresse a provoqué les plus vifs applaudissements et a valu à ses porteurs les honneurs de la séance). Mention dans B‘n, 27 therm. (1er suppl1); J. Fr., n° 685. 24 SÉANCE DU 22 THERMIDOR AN II (9 AOÛT 1794) - N° 4 369 Législateurs, plus les dangers de la patrie ont été imminens, plus vous devez en ce moment déploïer d’énergie. Surveillez les ambitieux et les intriguans, et frappez avec la vivacité de la foudre toutes les têtes qui tenteraient de s’élever au-dessus du niveau de l’égalité. Et vous, braves Parisiens, continuez à veiller à la conservation du dépôt sacré qui vous est confié, et vous continuerez à bien mériter de la patrie. Quant à nous, législateurs, étrangers à toutes les factions, nous n’aurons jamais pour point de ral[l]iement que la Convention nationale, et pour guide que la loi. Colin (agent nat.), André Baudot (off. mun.), Jordany (off. mun.), François (subsi de l’agent nat.), Brion (commre nat.), Nobert (off. mun.), Moreau (off. mun.) [et environ 330 autres signatures], P [ Les sans-culottes de la sté popul. de Monton (1) à la Conv.; s.d] (2) Représentans du peuple, Honneur et gloire à la représentation nationale; la liberté publique a été menacée; les tyrans ont vécu. La France vous a confié ses foudres vengeresses; continués de les diriger sur les têtes coupables. Qu’aucune réputation ne-serve désormais de paratonere, que Manlius sauvant Rome reçoive les témoignages de la reconnois-sance publique ! que Manlius traître à sa patrie soit précipité de la Roche tarpéïenne ! L’infâme Couthon né dans notre district eut notre amitié et notre estime tant que nous l’avons cru vertueux; le masque tombé, il ne luy reste de nous que l’opprobre, le mépris, l’indignation et l’horreur que ses exécrables forfaits nous inspirent; et l’annonce de son suplice a été pour nous un jour de fête. Tels sont les sentiments des sans-culottes de la société populaire de Monton qui ne cesseront de se rallier autour de la Convention, et de faire de constans efforts pour le triomphe de la liberté et la chute des tyrans. Samy (présid.), Marnat (secret.), Bohas (secrét.), Tixier, Thouard, autre Tixier, Lamur, Feydin, Marnat père, Durif, Barbarin, autre Marnat, autre Tixier, V. Isel, Martin, Boudet, Faure, autre Barbarin, Dupont, autre Durif, Leplot, M. Gillet (secrét.), Laergne, Ysel, S. Trintou, Gardet, Dourif (gendarme), L’Hermitte, Verdier-Tatou, autre Tixier. (1) Puy-de-Dôme. (2) C 315, pl. 1 264, p. 27. Mention dans Bin, 27 therm. (1er suppl1). Q [Les membres composant le tribunal du distr. de Moulins (1) aux représentans du peuple à la Conv.; Moulins, 14 therm. II\ (2) Fondateurs de la liberté française, Voilà le grand livre immortel des actions qui vous ont mérité ce glorieux titre. Vous avez fait justice du dernier de nos tirans et de toute la suite de ses satellites. Vous avez émancipé le peuple. Vous nous avez déli-vré[s] des prêtres, les plus dangereux ennemis de l’humanité; l’encens du fanatisme n’infectera plus nos temples; à leur place vous y avez innoculé la raison, et son temple pour nous humilier devant l’Etre suprême, et réfléchir sur l’immortalité de l’âme. Vous avez brisé tous les sceptres de ces tirans subalternes appellés nobles. Ce sont là des services qui méritent la reconnoissance des vrais républicains. De nouveaux monstres viennent d’attenter à votre ouvrage et à la souveraineté qui n’ap[p]ar-tient qu’au peuple, et, pour consom[m]er leur crime, ils avoient conçu l’horrible projet de vous poignarder et de vous assassiner. La France entière a été sur les bords du précipice, et, au moment de prendre un deuil général, l’allégresse a succédé à la désolation. Notre ange tutélaire l’a encore sauvéfe] de la rage des tirans, des despotes et des traîtres, ou, pour mieux dire, ce sont vos vertus républicaines, le désintéressement, la simplicité des moeurs, et la force de tête qui, en vous sauvant, nous ont sauvés. Allons, courage, braves défenseurs de la liberté ! Chacun de vous est en droit de prendre Cincinnatus pour patron. Quant à nous, nous ne voulons reconnoître d’autre autorité que celle de la Convention, et d’autres législateurs que les vrais montagnards : nous le jurons, parce que nous nous sentons nés pour l’indépendance. S. et F. Desbouis-Salbrune (présid.), Pinot, Piron, Au-relle, Clement, Perrotin (commre nat.). r [La sté popul., le conseil g1, le c. de surveillance et la comm. de Viry-Châtillon (3) à la Conv.; Viry-Châtillon, 20 therm. 77] (4) Citoyens représentans, Le peuple françois est rendu à la liberté, qu’un usurpateur astucieux lui avoit ravie par le plus affreux despotisme. Ce nouveau Crom-wel, qui vouloit marcher à la dictature sur les (1) Allier. (2) C 313, pl. 1 246, p. 24. Mention dans Bm, 27 therm. (1er suppl1). (3) Seine-et-Oise. (4) C 315, pl. 1 264, p. 29; J. Perlet, n° 687 (la gazette signale que la lecture de l’adresse a provoqué les plus vifs applaudissements et a valu à ses porteurs les honneurs de la séance). Mention dans B‘n, 27 therm. (1er suppl1); J. Fr., n° 685. 24