722 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE utile et n’ont laissé aux communes qu’une jouissance idéale, imaginaire. Il a bien fallu comprimer par l’artifice les cris et les réclamations des citoyens énergiques mais ignorans, qui ne pouvoient dans les siècles d’oppression placer leur confiance que dans des gens vandus aux riches. Il dépend de vous de couper l’arbre par la racine, les ménagemens pour des monstres qui ne cessent de méditer des attentats contre vous, par conséquent contre la chose publique ne peuvent estre que dangereux. Soyez toujours vigoureux, puisque vous estes toujours justes. Vive la République, vive la Convention nationale : vive la Montagne ». Lane ( agent nat.). 54 Le citoyen Eustache Nolot, qui a perdu un bras au service de la patrie, sollicite un supplément de secours aux 30 sous qui lui sont accordés provisoirement chaque jour. Renvoyé au comité des secours publics (1). 55 Le citoyen Jean-Jacques Brindemose, qui a combattu contre les brigands de la Vendée, et qui est infirme, se plaint que la section de Brutus refuse de lui payer ce qu’elle s’étoit obligée de lui fournir. Renvoyé au comité des secours publics (2). 56 Les filles du citoyen Simon-Pierre Leblanc, ancien frotteur des Tuileries, décédé depuis peu de temps, à l’âge de 88 ans, après 50 ans de service, demandent les arrérages de la pension dont jouissoit leur père, et sollicitent des secours. Renvoyé au comité des secours publics (3). 57 Un citoyen offre à la Convention nationale le buste d’Agricole Viala, digne émule de Barra; ce jeune enfant dont le courage, au-dessus de son âge, sut ménager au mépris de sa vie celle d’un grand nombre de patriotes. L’œil ouvert sur le danger éminent et presque inévitable qui menace ses concitoyens, seul, il se saisit d’une hache, s’élance sur les pontons, coupe les cables qui les retenoient, et (1) P.V., XXXIX, 399; J. Sablier, n° 1386. (2) P.V., XXXIX, 399. (3) P.V., XXXIX, 399. arrache à une mort certaine ses frères. C’est au moment où atteint de la balle qui a ravi une si belle vie, que l’auteur a voulu représenter ce héros dont le dernier soupir fut le cri de vive la République ! Mention honorable et insertion au bulletin (1). 58 Les citoyennes femmes des officiers du 1er bataillon du 102e régiment, faits prisonniers d