184 [Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. J décembre 1 nuerait de la dire jusqu’à ce qu’il en fût autre¬ ment ordonné. De suite, le citoyen Desperoux a déclaré qu’en faisant brûler ses lettres de prêtrise, il avait entendu pouvoir continuer de dire la messe; mais que dès ce moment il déclarait renoncer à toutes fonctions. Il a été donné acte des pré¬ sentes déclarations et mention en a été faite dans le procès-verbal de la séance. Extrait des délibérations de la séance de la Société populaire de la ville et district du Dorât. Séance du 25 brumaire, l’an II de la Répu¬ blique française, une et indivisible. Le président ayant ouvert la séance, les ci¬ toyens Jean Pellegrain et Jacques Vidard, secrétaire de la Société, ont déposé sur le bureau les lettres de bachellerie et de licence, et autres titres qu’ils avaient obtenus dans les ci-devant universités pour se procurer le titre d’avocats. Les citoyens Aubugeois et Nesmond ont. offert de rapporter les leurs à la prochaine séance. Il leur en a été donné acte, et mention a été faite dans le procès-verbal. La Société a fait brûler lesdites lettres. Séance du 27 brumaire an susdit. La séance ouverte, les citoyens Aubugeois ét Nesmond, qui avaient offert, dans la séance précédente, d’apporter leurs lettres de bachel¬ lerie et licence d’avocats, les ont déposées sur le bureau. La Société leur a donné acte, et men¬ tion en a été faite au procès-verbal; lesdites lettres ont été brûlées de suite Pour expédition : Bouvret, président. Lettre du comité de surveillance du départe¬ ment de Paris, qui annonce qu’il a découvert dans des caveaux profonds, pratiqués dans les maisons d’un nommé Dutartre, ci-devant no¬ taire à Paris : 1° Une somme de 66,000 livres en or; 2° Une autre de 42,000 livres en argent; 3° Un panier de vaisselle d’argent; 4° 340 jetons d’argent. Mention honorable, insertion au « Bulle¬ tin » (1). Comité de surveillance du département de Paris, séant rue de la Convention, n° 18, vis-à-vis Saini-Roch (2). « Le 3 nivôse, l’an II de la République française, une et indivisible. Le comité de surveillance du département de Paris, au Président de la Convention nationale. * Citoyen Président « Nous te prévenons que, d’après des rensei-(1) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 55. (2) Archives nationales, carton G 287, dossier 684. gnements qui nous sont parvenus, nous venons de trouver dans des caveaux profonds prati¬ qués dans les maisons d’un nommé Dutartre, ci-devant notaire à Paris : « 1° Une somme de 66,000 livres en or; « 2° Une autre de 42,000 livres en argent; « 3° Un panier de vaisselle d’argent; « 4° 340 jetons d’argent. « Nous espérons chercher et trouver encore. Tu voudras bien faire part de cette capture à la Convention nationale. « Salut et fraternité. « Marchand, président; L’Écrivain, secré¬ taire; Clément, Fournerot. » Les autorités constituées, la Société populaire et les citoyens de la Rochelle invitent la Conven¬ tion nationale à garder les rênes du gouverne¬ ment jusqu’à la paix. Insertion au « Bulletin » (1). Suit l’adresse des autorités constituées, de la Société populaire et des citoyens de la Rochelle (2). Les autorités constituées de La Rochelle, la Société populaire et leurs concitoyens à la Convention nationale. « A La Rochelle, le 14 frimaire de l’an II de la République française, une et indi¬ visible. « Citoyens législateurs, « Lorsque les Roehellais acceptèrent l’immor¬ telle Constitution qui nous républicanise, la majorité d’entre eux n’était point encore entiè¬ rement détrompée sur la nature et la cause des dangereuses divisions qui vous avaient agités. A la vérité, leur cœur était trop pur pour balan¬ cer un instant entre vous et les fédéralistes; mais les préventions dont leur esprit était imbu n’étant pas tout à fait dissipées, ils craignirent le choc des passions humaines et manifestèrent le vœu de vous voir bientôt légalement rem¬ placés. Cependant la Société populaire, plus au cours des intrigues politiques, ne partagea point cette opinion erronée. Beaucoup de citoyens la rejetèrent avec elle; et dans peu toute la cité, mieux instruite, désira que vos mains exercées n’abandonnassent le timon du vaisseau natio¬ nal qu’après l’avoir heureusement conduit au port. « C’est donc pour réparer cette erreur invo¬ lontaire et pour en constater l’abandon, que toutes les autorités constituées, réunies à la Société populaire, croient pouvoir et devoir se rendre auprès de vous les fidèles interprètes des sentiments actuels de leurs concitoyens. Comme provisoirement substituée aux droits des sec¬ tions dans l’élection du conseil général, il est naturel que la Société, dans ce cas extraordi¬ naire, prétende à devenir leur organe, comme élus ou confirmés dans leurs charges les admi-(1) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 55. (2) Archives nationales, carton C 288, dossier 883, pièce 14. |